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jeudi, 26 avril 2007

Le courage de défendre les convictions de 6 820 119 Français

Nombreux sont les militants UDF qui subissent des pressions sur leur emploi. Nombreux sont les sympathisants qui renoncent à adhérer par peur de mesures de rétorsion : tout particulièrement s'ils travaillent dans le secteur public. La Haute-Savoie est moins soumise que d'autres départements à ces pratiques, mais malgré tout, depuis 2 ans, 2 jeunes militants de notre département ont perdu leur emploi dès que leur engagement à l'UDF a été rendu public. Lorsque les parrainages de maires ont été rendus public, rare étaient ceux qui avaient la liberté de revendiquer dans la presse avoir signer pour François Bayrou. Dans les faits a postériori on a constaté qu'il y avait autant de Maires qui avait signé pour Nicolas Sarkozy que pour François Bayrou, mais ces derniers ne se sentaient pas libre de l'exprimer.

La semaine dernière j'ai rencontré une personnalité politique double nationale qui s'est présentée à des élections en Suisse et en France. Elle me décrivait les pressions qu'elle a subit lorsqu'elle a commencé à faire de la politique en France et me décrivait à quel point cela lui semblait surréaliste en venant de Suisse et en arrivant dans un pays qui se prétend être un standard de démocratie. 

A ce sujet, j'ai regardé le détail des résultats des présidentielles par circonscription sur le site du Monde. Ces résultats sont encourageants car ils montrent que l'UDF peu mettre fin au clivage droite gauche dans une centaine de circonscriptions par une première ou seconde place, et en position de se maintenir en triangulaire dans 469 circonscriptions. Cela est d'autant plus encourageant pour nous que les électeurs d'extrême droite et d'extrême gauche se lasseront sans doute du pas de deux entre les extrêmes et le centre entre les deux tours.

Cependant, ce site montre aussi que pour la plupart des Députés actuels, avoir eu le courage de représenter avec sincérité les convictions des 6,8 millions de Français qui ne se reconnaissent pas dans le clivage droite gauche signifie simplement qu'ils renoncent à être réélus : si François Bayrou est premier ou second dans de très nombreuses circonscriptions il ne l'est que rarement dans les circonscriptions actuellement UDF. Ces parlementaires ont en pleine conscience fait le choix d'être battus pour être les porte paroles fidèles de plus de 6,8 millions de Français.  Je rends hommage à leur courage et leur abnégation à représenter les convictions de tant de Français au détriment de leur intérêt personnel.

Bernard Accoyer affirme souvent que ces Députés UDF ont été élus avec des voix de l'UMP - et que donc ils devraient se plier aux points de vue de l'UMP, il oublie de préciser que jusqu'à présent la quasi totalité des Députés UMP n'ont été élus que grâce au soutien des électeurs de l'UDF. En 2002, Bernard Accoyer avait été élu avec 65% des voix au second tour et l'UDF fait habituellement 15% des voix dans sa circonscription (et jusqu'à 24% dimanche dernier). Dans une démocratie il est nécessaire et sain que le point de vue majoritaire ne devienne pas le point de vue unique.

Nous nous battons pour que la pluralité des points de vue soit respectée dans notre démocratie.

23:35 Publié dans L'engagement | Commentaires (5) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Bonjour,
Que va-t-il advenir des députés UDF, plus d'une douzaine,si l'on en croit les informations sarkozystes, dont l'emblématique Député-Maire de Rouen qui n'ont pas "eu le courage de représenter avec sincérité les convictions des 6,8 millions de Français"? Quel devenir pour Gilles de Robien, Simone Veil ou André Santini UDF aqui ont choisi Nicolas Sarkozy avant le premier tour?
Toutes ces personnalités et notables exercent une influence sur les 6,8 millions de Français qui ont choisi François Bayrou...

Écrit par : André Pellet | vendredi, 27 avril 2007

Bonjour,

Je trouve vos propos pas très gentils. Seuls les partis acceptant d'entrer dans une profonde logique de remise en question et de rénovation connaissent ces turbulences que vous décrivez.

F. Bayrou a dit à la fois que les votes qui se sont portés sur lui ne lui appartenaient pas et il a dit dans le même temps rajoutté qu'il s'adressait à ses électeurs ou d'abord. Ces deux éléments sont pour moi importants car ils traduisent une donnée de base de la sociologie et de la psychologie électorale : le résultat de FB en allant largement au-delà du niveau précédent de l'UDF montre qu'il y a eu une forme d'adhésion à son projet (mais dont la solidité reste à prouver bien sûr) ou à ses propos et donc d'une certaine manière à son style. Ces éléments expliquent que pour moi il peut avoir une influence sur cet électorat (ce point existe et il de doit pas pour autant être exagéré, je suis d'accord); l'évolution depuis une semaine de la détermination des votes qui se sont prononcés pour lui au premier tour vers l'un des deux finalistes est là pour l'attester. Un mouvement se fait jour. Les deux points du début de ce paragraphe doivent se comprendre ensemble : de fait, la question de l'attachement des élus ou de leur précipitation à choisir un candidat (qui ne semble pas être le vôtre) a occupé dans le discours de FB ce mercredi et ensuite ce matin une place plus secondaire. C'est aussi dans ce sens là que doit être lu la question d'un autre parti afin que des clarifications s'opérent.

Tout à fait d'accord avec Antoine sur la question du courage et des pressions en politique et qu'il n'y a pas de courage sans opinion. J'ai écouté depuis une semaine les propos de FB sur les hauts-de-seine : il a été le seul dans cette campagne à parler de ce problème que S.Royal n'a pas mentionné aussi directement. Vous n'êtes pas sans savoir que les premiers à en avoir parlé étaient des conseilles généraux PS (et un PC de mémoire). Je n'ai jamais compris pourquoi les responsables nationaux du PS (à l'exception d'A.Montebourg une ou deux fois : et pourquoi pas plus d'ailleurs) n'avaient pas repris la dénonciation de ce système qui leur avait pourtant été fourni de manière on ne peut plus claire et argumentée. A chacun ses questions...

Bien à vous

franck Berthod

Écrit par : franck berthod | vendredi, 27 avril 2007

Bonjour Antoine et ... bonne suite de campagne !

Écrit par : FrédéricLN | vendredi, 27 avril 2007

"la plupart des Députés actuels, avoir eu le courage de représenter avec sincérité les convictions des 6,8 millions de Français qui ne se reconnaissent pas dans le clivage droite gauche signifie simplement qu'ils renoncent à être réélus"

Apparement, le réalisme politique l'emporte sur les convictions, car à ce jour, 20 des 27 députés UDF soutiennent déjà Sarkozy. Il n'en reste que 7, dont Bayrou lui même. L'UMP est donc en mesure de réaliser son OPA (inamicale?) sur l'UDF et le 1er tour brillant de Bayrou risque fort bien de ne constituer qu'un baroud d'honneur.
La logique du discours de Bayrou, aurait du permettre, voire obliger, les députés UDF sortant de rester véritablement au centre, manifestement il n'en est rien. Pour le marteler depuis des semaines, nous n'en sommes pas surpris! Nous savions que la colonne vertébrale de l'udF, c'est à dire ses élus (communaux/généraux/ régionaux et nationaux) rejoindrait rapidement la droite. La base électorale, elle me parait déconnectée de cet logique politique.

Écrit par : jls | lundi, 30 avril 2007

Tput ca est d'autant plus logique que M. Bayrou n'est plus le représentant de l'UDF, il est désormais, grace ou malgrès lui, le représentant d'une forme nouvelle de contestation.

"45% des électeurs Bayrou revendiquent un vote contestataire" - Sondage des internautes sur http://www.ExtremeCentre.fr

Écrit par : JeanHuguesRobert | mardi, 08 mai 2007

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