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lundi, 30 avril 2007

Coup de jeune à Genève

Les Genevois ont élu hier leurs conseillers administratifs : l'équivalent de nos Maires et adjoints.

Ils nous donnent une sacrée leçon de démocratie à plusieurs titres.

En premier lieu sur la pluralité politique : le Conseil Administratif de la ville de Genève sera dirigé par un élu d'extrême gauche, un vert, deux socialistes et un radical. Selon la formule habituelle en Suisse dans le respect des différences. Celà n'empêche nullement d'avancer tant qu'il y a du respect mutuel et de l'écoute. Nous sommes fait des mêmes cellules humaines que nos voisins, et mis à part le sectarisme de Bernard Accoyer qui considère que "l'UDF est une secte dirigée par un gourou" (sic), absolument rien ne nous empêche en France de fonctionner de la même manière, de travailler ensemble au service du pays.

La Gauche genevoise avait suffisament de soutien populaire pour emporter les 5 sièges du Conseil Admnistratif. Ils n'ont décidé de ne présenter que 4 candidats afin selon les mots de Manuel Tornare (PS) "de respecter la diversité des opinions".

Ensuite sur le renouvellement, sur les 5 Conseillers administratifs seulement 2 se présentaient pour un nouveau mandat. Celà change de notre Assemblée nationale dont plus de 8 députés sur 10 se représentent. Et deux partis de gouvernement qui soutiennent ce blocage du renouvellement en accordant leur investiture à presque tous les sortants. En moyenne ces candidats sortants se présentent pour un 4ième mandat. Faut-il tenter de s'enfoncer dans le mur dans lequel nous a mené ces élus qui sévissent depuis 30 ans ?

Ensuite sur l'âge des élus. L'âge moyen du Conseil Administratif de la ville de Genève baisse de 11 ans !!! Alors que l'âge moyen des Députés de notre Assemblée nationale avait lui augmenté de 3,5 ans lors du dernier renouvellement de 2002. Pierre Maudet du Parti Radical Genevois est élu alors qu'il a 29 ans, Sandrine Salerno du Parti Socialiste Genevois en a 35 ! Celà détonne avec notre Assemblée nationale dont seulement 2% des Députés ont moins de 40 ans ! Une génération ne peut pas gourverner la France à elle toute seule.

On peut s'interroger sur cette analyse sur la politique Genevoise de la part d'un candidat aux élections législatives française. Mais nous partageons nos problèmes de logement, de transport, de préservation des espaces et d'emploi avec Genève. C'est ensemble que nous devrons appliquer des solutions.

Ensuite, nous avons en commun énormément d'électeurs double nationaux. Dans notre région, beaucoup ont une grand mère ou un grand père qui vient de l'autre côté de la frontière, beaucoup ont aussi l'autre nationalité et votent. Confidence pour confidence, six des huits candidats au Conseil Administratif de la ville de Genève voteront dimanche prochain aux élections présidentielles françaises.

Pour les deux candidats dont je suis proche en tant qu'UDF, je regrette qu'Anne-Marie von Arx Vernon (PDC Genevois) n'ait pas été élue malgré sa brillante campagne de terrain, mais j'adresse mes plus vives félicitations à Pierre Maudet (Parti Radical Genevois).

Commentaires

Bonjour
J'ai trouvé intéressant votre point de vue sur le pluralisme politique…coté suisse.
Je vois que vous "ferraillez dur" avec Bernard Accoyer, haute autorité départementale et nationale Ump…ça risque d'être dur pour vous et votre nouveau parti, si vous persistez dans cette voie …votre courage n'en a que plus de mérite.
Comme Bernard Accoyer, n'a apparemment pas de blog, j'ai écrit récemment à son adresse mel de l'Assemblée Nationale le message ci-dessous. Il ne fait pas partie de l'actualité "brûlante" du moment, mais je pense que nos hommes politiques se doivent d'avoir une certaine cohérence ou justifient leur possible évolution de pensée:
" Bonjour monsieur Bernard Accoyer,
Vous auriez qualifié de « populiste et démagogique » la proposition du candidat de l’UDF de supprimer l’Ecole nationale d’administration, qui vise essentiellement « à dresser les Français les uns contre les autres ».
Et déclaré : « La France a besoin d'une profonde réforme de l'Etat mais François Bayrou préfère la facilité de la démagogie »
Lors du débat sur le projet de loi de modernisation sociale en janvier 2001, vous auriez défendu un amendement qui, avec une argumentation similaire, proposait la suppression de l’ENA.
Pourriez-vous, dans la mesure où les propos rapportés sont exacts, m'expliquer la cohérence de ces positions à six années d'intervalles?
En vous remerciant par avance de votre réponse, veuillez agréer, monsieur Accoyer, mes salutations distinguées."
Bien sûr si vous dîtes qu'il s'occupe,actuellement, d'une secte et de son gourou, il doit être fort occupé… et je ne dois, probablement, pas m'attendre à une réponse rapide…Un collègue du bassin annécien, certainement mauvaise langue, m'a prédit que je n'aurai jamais de réponse…
Sur le fond j'ai bien observé que si François Bayrou supprimait l'ENA aussitôt il la remplaçait par une école des services publics… Plus que la dénomination ce qui est en cause c'est le "formatage" de nos élites le contenu de la formation, l'accès à cette grande école et non son existence quelque soit sa dénomination. La France, comme tout pays a besoin d'élites intellectuelles dans tous les domaines… L'Ena a été crée en 1945 juste après la deuxième guerre mondiale car la France a été confrontée à cette époque aux remplacements des hauts fonctionnaires déficients de Vichy…

Écrit par : André Pellet | mardi, 01 mai 2007

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