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mercredi, 29 juillet 2009

Guitare en Scène doit faire ses preuves… pour la collectivité

Article du Dauphine sur Guitare en Scene.jpgDans un article paru dans le Dauphine Libéré, Jacques Falda, Président du festival Guitare en Scène se dit agacé par le point de vue que nous avons exprimé selon lequel le festival doit faire ses preuves en terme de public. Il estime que cela n’a aucun sens car le festival est reconnu des passionnés. Il force le trait en estimant que la qualité des artistes est plus importante que la quantité de public.

 

M. Falda a raison de souligner la qualité des artistes qui s’y produisent. Mais la responsabilité des élus c’est de s’assurer que l’argent public est dépensé au service de l’intérêt général. Si un groupe social d’une même génération veut se payer un concert, elle doit le faire sur des fonds privés et renoncer au soutien public.

 

En revanche, si le festival demande le soutien de la commune alors il doit avoir un intérêt social, artistique, économique tangible et proportionnel aux efforts demandés aux contribuables. Ce n’est pas le cas actuellement avec les montants demandés. L’intérêt artistique est réel.. mais ne vaut pas les plus de 100 000 euros de soutien communal financiers, matériels et humains. L’intérêt social et économique se mesure en fonction du public venu. De ce point de vue là, Guitare en Scène ne soutient pas encore la comparaison que fait le Maire avec le festival 1brindzik -même avec des conditions météos défavorables qui n’ont pas découragées les festivaliers d’1brindzik-.

 

Les salons VIP et les jurys « people » relèvent du secteur privé et pas de l’intérêt général.

 

Les modalités du soutien du Maire à Guitare en Scène relèvent d’un traitement d’exception inéquitable vis-à-vis de toutes les associations sportives et culturelles de la commune. Les liens particuliers qu’entretien M. Falda avec la Mairie à titre personnel et professionnel ne sont pas une explication suffisante de ce traitement particulier : une subvention de 40 500 euros en plus des 35 000 euros initialement accordés, une délibération présentée en dehors des délais légaux, pas de discussion en commission cultures, des comptes présentés avec plusieurs mois de retard, une proposition présentée directement par le Maire et sur laquelle l’adjointe à la culture s’est abstenue. Il y a des règles qui s’appliquent équitablement à toutes les associations, y compris à celle présidée par M. Falda.

 

M. Falda a raison. Le festival a fait ses preuves sur la qualité des artistes reçus. Il doit maintenant faire la preuve qu’il apporte au moins autant à la commune d’un point de vue artistique, économique et social que les plus de 100 000 euros qu’il coute aux habitants. Attirer un public suffisant nécessite notamment de s’adapter à ce que le public de la région estime être une programmation de qualité. Pour cela, il y a des références plus actuelles que Woodstock et des artistes dont une part trop importante est de la même génération.

 

Si j’en crois les mots et les votes des membres du Conseil, chacun espère que ces preuves seront apportées lors de la prochaine édition afin que le soutien municipal puisse se poursuivre pour la prochaine édition.

Commentaires

Merci Antoine pour cette info particulièrement croustillante.
Je te rejoins dans cette analyse des fonds publics. Ce sujet serait passé inapercu dans une autre vie ou un mandat antérieur...
Est-il justifié et opportun que St Julien soit dotée de 2 festivals ?
Bien que les séquelles du stade soient en contradiction avec le communiqué du conseil municipal, la prestation 1brindzik me parait largement suffisante.
4 jours de festival avec des dates particulièrement mal choisies (semaine de rentrée scolaire). Ne pourrait-on pas être un peu plus modeste ?
Nos préocupations de citoyens sont à cent lieues d'un festival de rock dont le programme ne suscite pas l'engouement.

Écrit par : annabelle | lundi, 03 août 2009

Bonjour,

Deux festivals c'est effectivement un engagement financier tres loud pour une commune de 11 000 habitants. S'ils sont complementaires pourquoi pas.. mais il faut etre d'autant plus vigilant sur la valeur ajoutee publique et le cahier des charges pour la collectivite.

Le public accueilli par 1Brindzik cette annee malgre des conditions meteo peu favorables confirme l'interet de ce festival dont les programmateurs denichent de futurs talents plutot que d'en faire venir d'anciens a des couts eleves.

Sur le communique de la municipalite, il releve effectivement du mensonge. Je reviendrai sur le sujet dans une note cette semaine.

Amicalement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | lundi, 03 août 2009

Les commentaires sont fermés.