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lundi, 19 octobre 2009

Jean Sarkozy à l'EPAD : une offre qui ne se refuse pas

Comment Nicolas Sarkozy a-t'il pu convaincre le Maire et Conseiller Général de Meudon de démissionner de l'EPAD pour laisser son siège à Jean Sarkozy ? Comment peut-il convaincre les Conseillers Généraux qui siègent à l'EPAD de voter en faveur du plus jeune et du plus inexpérimentés d'entre eux ?

Hervé Marseille s'est vu proposer une nomination au Conseil Economique et Social et une investiture aux prochaines sénatoriales. En général à l'UMP lorsque les carottes ne suffisent pas on y ajoute des menaces pour en faire des offres "qui ne se refusent pas". Les Conseillers Généraux des Haut de Seine ont eux aussi voté pour un nouvel administrateur qui est le plus récent et le plus inexpérimenté d'entre eux. Des offres qui ne se refusent pas ont du aider. Les administrateurs de l'EPAD céderont ils eux aussi à des offres qui ne se refusent pas pour violer les principes républicains de la promotion au mérite et nommer un étudiant en situation d’échec ?

Pourquoi prendre le risque de mettre sur la place publique de telles dérives institutionnelles ? Est-ce pour cacher en famille les dérives financières de l'EPAD ?

L'EPAD a été présidée par Nicolas Sarkozy en 2005. Des rapports accablant de la cour des comptes, signés par Philippe Seguin (UMP) en dénoncent la gestion en ces termes :

"M. le Président de la commission des finances du Senat,

Je crois utile d'attirer votre attention sur le fait que la cour n'est pas en mesure d'émettre un avis sur la régularité, la sincérité et l'image fidele du patrimoine, de la situation et des résultats de l'EPAD, en raison de la permanence de nombreuses et graves anomalies comptables." (le rapport complet est en lien ici)

Le rapport dénonce aussi les actions de l’EPAD en dehors de tout cadre légal. En dehors des règles d’urbanisme ou de répartition des compétences. Le principal quartier d’affaire de France est une zone de non droit d’affairistes et de promoteur immobilier. Un terreau fertile pour la corruption.

La cour des comptes avait déjà publié un rapport en 1999. La situation n'avait pas changée en 2005 sous la Présidence de Nicolas Sarkozy.

Cette situation est dénoncée aussi par Jean Arthuis, Président de la commission des finances du Sénat dans un rapport que l'on peut consulter ici sur le site du Senat.

On comprend mieux l'insistance du Parrain de la République à s'assurer que la Présidence de l'EPAD est dans des mains de confiance qui ne mettrons pas au jour "les écuries d'Augias" que dénonçait le Président actuel du Conseil General des Haut de Seine Patrick Devedjian (UMP). 

Tout cela sent très mauvais pour la République. Les contre pouvoirs législatifs, médiatiques et judiciaires doivent fonctionner à nouveau pour cesser de donner un cheque en blanc à un homme seul tenté par toutes les dérives. Les électeurs doivent exiger des comptes et avoir des élus qui exigent de l'exécutif qu'il en rende. La République doit devenir démocratique non pas seulement dans les mots ou les textes mais dans la pratique du pouvoir et les comportements.

12:06 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (5) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Crois-en un spécialiste Antoine, par certains côtés ton billet frise la diffamation et quand je dis "frise" je suis très indulgent !!!!

Erebus

Écrit par : Erebus | mercredi, 21 octobre 2009

Bonjour,

Effectivement, il a fallu attendre le premier President de la Republique qui depuis le debut de son mandat est protege par une nouvelle imunite constitutionnelle pour constater que c'est aussi le premier President de la Republique qui poursuit en justice.. meme des anciens premiers ministres.

Jacques Chirac, quelques soient ses autres defauts ne s'etait meme pas porte civile contre Maxime Brunerie qui avait tente de l'assassiner... le President actuel lui utilise la justice comme nouveau moyen de pression et instrument politique.

Au fait qu'est ce qui est diffamatoire ? affirmer que l'UMP utilise la menace.. ces jours ci ca fait la une des journaux ?... ou de faire un parallele entre les methodes employees par le pouvoir et les methodes employees par des organisations mafieuses ? cela aussi fait la une des journaux.

Mais peut etre estimez vous que la description faite par Philippe Seguin de la gestion de l'EPAD presidee par Sarkozy est diffamatoire ? Ou est-ce les propos du President de la commission des finances sur cette meme gestion ? A moins que ce ne soit les termes employes par le President du Conseil General des Haut de Seine qui parle des ecuries d'augias... de la gestion publique de ce departement precedemment gere par Nicolas Sarkozy ?

Oui effectivement je comprends que votre aveuglement face a l'evidence vous conduise a qualifier de diffamation la simple description de la realite pourtant tellement documentee.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | mercredi, 21 octobre 2009

Mon cher Antoine,

je sens que tu t'es fait plaisir en me répondant et pour te laisser à ton plaisir je ne vais pas répondre à tes arguments par d'autres que tu contredirais plus tard.
Juste revenir sur la diffamation.
La diffamation se définit comme toute aléguation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé.
De plus, le caractère public est une condition sine qua non d’une infraction de presse, quel que soit le support de l’écrit (papier, internet…). Il s’agit alors d’un délit et non d'une infraction.
la diffamation par voie de presse ou d'internet est punie d'un an de prison et de 45 000€ d'amende (peines max).

Donc quand tu écris:" On comprend mieux l'insistance du Parrain de la République à s'assurer que la Présidence de l'EPAD est dans des mains de confiance qui ne mettrons pas au jour"
Il s'agit de diffamation et il n'est pas nécessaire de citer nommément la personne car tout le monde a compris que l'objet de tes missiles était le Président de la République.

Voila tout !!!!!

Ceci dit, tu le garderas pour toi mais j'accepte mal Jean Sarkozy à la tête de l'EPAD. Chuttttt!!!!!!!

45 000€ ça fait des sous Antoine surtout après ce que t'a coutée la campagne des législatives, alors fais gaffe bon sang!

Erebus

Écrit par : Erebus | jeudi, 22 octobre 2009

Décidément du sommet de l'État UMP au militant de base, tout le monde fonctionne à la menace.

Mais peut-être que le sieur Eranbus a été promu commissaire politique de ce parti stalinien et est devenu un adepte du management par la terreur comme chez l'opérateur historique !

Il nous livre malgré tout son opinion "il accepte mal J.S à la tête de l'EPAD" chutt ! c'est off bien sur!

Qu'il fasse gaffe bon sang ! cela pourrait être rapporté là haut !

Écrit par : Gérard | dimanche, 25 octobre 2009

@Erebus,

Selon vous est-ce que "casse toi pauv' con" tient de la diffamation ? Sans doute puisqu'un homme a été condamné pour avoir proféré de tels propos à l'encontre du Chef de l'Etat qui avai lui même proférés de telles insultes. Le Chef de l'Etat utilise l'immunité pour violer les lois et se porter partie civile.

Nous devrons remettre en place les principes de séparation des pouvoirs qui devraient être garantis par la constitution. Il faudra pour cela des procureurs et des parlementaires qu'on achète pas à coup de prébendes, de nominations, d'investitures, de promotions ou de présidences de commission.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | lundi, 26 octobre 2009

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