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« Interview dans le journal Le Temps | Page d'accueil | Toujours pas de volonté politique de construire des logements à Genève »

jeudi, 07 avril 2011

Financement du CEVA : la Haute-Savoie tient ses engagements

Quelques élus genevois reprochent aux partenaires français de ne pas tenir leurs engagements sur le financement du CEVA. Ils ont raison ! Nous devons être irréprochables sur les engagements pris. Si nous voulons être exigeants avec nos cousins genevois, nous devons d'abord être exigeants avec nous-mêmes.

Il est abusif de mettre cela au même niveau que les violations répétées des engagements sur la construction de logements : l'exode massif des Genevois du coeur de l'agglomération se produit chaque jour et dégrade concrètement les conditions de logements et de circulation de tous les habitants ... alors que les effets du bouclage du financement du CEVA n'ont pour l'instant aucune conséquences pratiques sur la vie des habitants puisque les travaux ne peuvent de toute façon pas commencer en raison des oppositions en cours à Genève.

Pour ma part, j'estime que les parties françaises doivent tenir leurs engagements sur le financement de la première tranche du CEVA. J'estime aussi qu'il faut en revanche suspendre le démarrage des travaux à la concrétisation d'une volonté politique genevoise sur la question du logement : il ne sert à rien de construire une infrastructure de transport si dans le même temps Genève la rend caduque en s'opposant aux logements prévus au coeur de l'agglomération.

J'avais RDV avec Christian Monteil, Président du Conseil Général de Haute-Savoie, ce matin pour différents sujets. Nous avons abordé cette question. Il demande de manière tout à fait légitime que les travaux supplémentaires demandés par Annemasse Agglo ou par le canton de Genève soient payés par ceux qui les demandent : ces travaux représentent une petite part de la facture supplémentaire. En revanche, il m'a confirmé la volonté du département de tenir ses engagements sur l'actualisation des coûts. Il reste à avancer avec Annemasse Agglo, la Région et l'Etat dans les prochaines semaines.

Commentaires

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi sur le fait de lier le financement du CEVA côté français à un engagement de Genève sur les logements. Les deux problématiques sont disscoiées. Nous sommes de nombreux français à travailler sur Genève, le logement est certes un facteur aggravant mais pas déterminant dans la politique de transports. Comme tu le dis si bien la construction d'une agglomération doit être intégré, le transport est une des problématiques, elle est parallèle avec le logement que chacun respecte ses engagements et ce sera très bien.
Il ne faut pas oublier dans le cadre de la politique de transport d'intégrer les "affluents" au CEVA, notamment celle qui m'intéresse au premier plan Annemasse-la roche, avec arrêt à reignier mais également Annemasse-Thonon. Ces lignes de proximité me paraissent plus intéressantes pour notre région que les projets pharaoniques de TGV dont on a entendu parlé, dernièrement...

Écrit par : Lionel Bally | vendredi, 08 avril 2011

Le Ceva étant destiné au transport de personnes allant travailler dans les entreprises genevoises doit être payé par le pays qui tire bénéfice de leurs activités. La position française doit être ferme sur ce point.

Sur l'espoir de réussir à forcer Genève à construire des logements selon leurs engagements, il est absolument illusoire.
On verra ce que donnera le référendum au sujet du déclassement des Cherpines.

L'autre hypothèse d'action serait d'amener Genève à conduire un développement qui soit cohérent avec ses capacités à construire des logements. Et sur ce point on ne peut que regretter que les élus français aient admis depuis le début que la croissance globale de cette région était inéluctable et hors du pouvoir politique. Ce qui est totalement faux et ce point semble faire conssensus désormais dans de nombreux cercles suisses.

Écrit par : Virgule | mercredi, 13 avril 2011

@Lionel :
Si le CEVA est ouvert au public avant que la question du logement ne soit réglé alors non seulement le CEVA n'améliorera en rien la circulation (car il y aura autant de Genevois exilés supplémentaires qui compenseront les effets bénéfiques du CEVA), mais en plus il aggravera les déséquilibres en permettant à Genève de s'exonérer de sa responsabilité de construire.

Le résultat sera qu'il n'y aura plus d'enseignants dans les écoles pour tes enfants, plus d'infirmières dans les hôpitaux et plus d'aides soignants dans les maisons de retraite... pour ne citer que ces quelques exemples. Nous observons ce phénomène déjà à St Julien ou dans certaines communes du pied du Salève que les habitants doivent quitter lorsqu'ils ont besoin de se reloger.

@Virgule :
De manière générale je défends comme vous l'idée que les charges publiques au service des usagers doivent être payées par les collectivités auxquelles ces usagers paient des impôts. Cela signifie que les charges publiques transfrontalières doivent être payée proportionnellement à la répartition de l'impôt à la source des frontaliers c'est à dire à 80% par Genève et à 20% par les collectivités françaises.

Genève construira des logements : lorsqu'il y aura paralysie généralisée des transports, lorsque la jeunesse genevoise se révoltera d'être expulsée, lorsque la campagne genevoise réalisera qu'à force de ne pas construire elle se transforme en aire d'autoroute. Cela va prendre beaucoup de temps. Mais cela arrivera. Le plus tôt le mieux pour tout le monde dans notre région y compris pour les Genevois.

Le débat sur le modèle de développement économique est maintenant lancé. J'ai modestement contribué à lancer ce débat au travers d'une tribune libre publiée dans Le Temps il y a un an (à lire dans l'espace abonné du journal Le Temps). Je ne pense pas que ce débat aboutira dans l'immédiat, mais il laissera des traces et influencera les orientations économiques.

Les dirigeants genevois ont sacrément intérêt à corriger ces déséquilibres rapidement. Depuis un mois, il n'y a déjà plus de majorité politique au Conseil Municipal de la ville de Genève. Il n'y aura plus de majorité politique au Grand Conseil en 2013 si Genève n'oriente pas ses politiques publiques au service des habitants très rapidement. Un ère d'instabilité politique s'ouvrirait alors à Genève qui de toute façon mettrait un terme aux déséquilibres actuels.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard (Saint Julien en Genevois) | jeudi, 14 avril 2011

"Le Ceva étant destiné au transport de personnes allant travailler dans les entreprises genevoises doit être payé par le pays qui tire bénéfice de leurs activités". On croirait lire un sénateur UMP de Haute-Savoie.
On ne peut résumer le CEVA aux transports des pendulaires vers Genève. Le CEVA servira à tous pour se déplacer entre la Suisse et la Haute-Savoie (Annemasse, le Chablais, la vallée de l'Arve et le bassin annecien).

Écrit par : Didier | jeudi, 14 avril 2011

A Antoine Veillard
Le débat sur le mode de développement est lancé depuis l'arrivée de Procter et Gamble. J'avais posé la question à Sylvie Cohen , représentant à cette date des directions des relations extérieures et du développement économique si lors d'une nouvelle affaire Procter et Gamble l'Etat de Genève en parlerait aux français de l'agglomération, la réponse avait été clairement NON. Dans ces conditions je ne vois pas d'intérêt à la réalisation d'un projet d'agglomération. Le seul mode d'action possible pour les français est la force comme les maires en 1971 avait agi pour obtenir par la menace la mise en place des fonds frontaliers. Et, pour mémoire, ce n'est pas le département qui avait été acteur.

A Didier
Le Ceva sera construit pour 95% au bénéfice des fontaliers allant travailler à Genève ou en revenant.

Écrit par : virgule | lundi, 18 avril 2011

Bien sûr que les déplacements domicile travail représentent un flux considérable.
Mais le CEVA ne servira pas uniquement à ce type de déplacement.
Les enquêtes de déplacement montrent que seulement 30% de la mobilité est liée aux déplacements domicile - travail ou domicile - étude.

Écrit par : Didier | lundi, 18 avril 2011

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