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mercredi, 21 décembre 2011

Le centre : l'espoir crédible pour la France en 2012

(Ci-dessous une tribune libre parue dans l'édition de la semaine dernière de l'hebdomadaire Le Faucigny)

C’était il y a seulement 5 ans. Quand on relit les propositions de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy, on mesure l’irresponsabilité de leurs auteurs. Dans un total déni de la situation budgétaire de la France, la gauche promettait de nouvelles dépenses clientélistes : relever le SMIC à 1500 euros, 500 000 emplois tremplins, un prêt gratuit de 10 000 euros pour les jeunes ou encore doubler le budget de la justice. Dans un clientélisme symétrique, la droite promettait de réduire les impôts malgré les déficits records : déduire les intérêts d’emprunt des revenus imposables, réduire la TVA de la restauration, créer une allocation formation de 300 euros par mois pour les étudiants, créer un bouclier fiscal, exonérer les droits de successions…  La seule différence entre les clientélismes de droite et de gauche c’est que l’un se traduit par des baisses d’impôts et l’autre par des augmentations de dépenses : tous deux accroissent les déficits. Depuis 30 ans, au profit de leurs clientèles respectives, la droite et la gauche ont réparti les richesses nationales plutôt que de les faire fructifier.

Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, aime affirmer que si la gauche est élue en 2012, la France perdra son triple A, devra payer plus d’intérêts et se trouvera rapidement en faillite. Il a raison ! Il oublie opportunément de mentionner que les décisions prises par l’UMP depuis 10 ans feront de toute façon perdre à la France son triple A avant ou après les élections.

Le résultat est là : depuis 30 ans, la France vit au dessus de ses moyens. Elle a tellement fait appel à ses prêteurs qu’elle en a abandonné sa souveraineté, son indépendance et sa grandeur. Elle a réduit durablement à une forme d’esclavage moderne sa jeunesse. Une jeunesse aujourd’hui condamnée à rembourser des dettes publiques à vie alors qu’elle a déjà tant de mal à se loger, à trouver un travail et ne croit déjà plus à notre système de retraite.

Avec François Bayrou nous avions alerté sur la situation du budget, le déficit et la gravité de la dette en soulignant que cela ne pouvait plus durer et allait mal finir. Mais nous n’avons pas assez expliqué comment nous en sortir. Nous pensions encore que seule une union nationale en aurait le pouvoir. Nous avions la naïveté de croire que pressés par la nécessité du moment et l’exigence souveraine des Français, la droite et la gauche pourraient travailler ensemble.

Oui, il est possible de remettre la France debout. Pour cela, nous devons produire des richesses et les exporter. Cela nécessite d’aider nos entreprises à être compétitives. Savez-vous que pendant que l’Allemagne accumule des excédents commerciaux supérieurs à ceux de la Chine, la France se trouve en déficit avec pratiquement tous les pays européens ? Pour créer des richesses, nous devons cesser de faire peser sur le travail autant de charges et de taxes. Les lois doivent cesser d’exonérer de leurs devoirs des multinationales sans attaches et doivent au contraire contribuer à aider les entreprises du pays à redevenir compétitives et créer des emplois. La puissance publique elle-même devra retrouver l’exigence de l’efficacité. Pour que tout cela soit durable, nous devrons mieux éduquer : seul un niveau supérieur de formation nous permettra de financer une meilleure protection sociale et des revenus supérieurs au reste du monde. Lorsque notre pays sera à nouveau debout et fier, nous aurons à nouveau les moyens de financer la transition du nucléaire, d’améliorer le fonctionnement de la justice et de rétablir la position de la France dans le monde. Il faut dès maintenant dépasser les clivages et se dégager des idéologies et des réflexes partisans. Il ne s’agit plus du destin d’une chapelle ou d’un clan mais de celui de tout notre pays et de chacun de ses habitants.

L’union nationale est certainement impossible : il y a à gauche comme à droite quelques individus aux conceptions archaïques qui s’y opposeront. Peu importe, une majorité nouvelle s’imposera, une majorité centrale. Une majorité large de personnes de bonnes volontés capables de travailler ensemble au service des Français. Elle existe. Ils sont nombreux à droite comme à gauche à la souhaiter en silence et à ignorer encore que les Français l’exigeront. Dans presque toutes les communes du département, des Haut Savoyards de droite et de gauche travaillent ensemble au service de tous. Et même les maires UMP d’Annecy-le-Vieux et PS de Cran-Gevrier savent, tant bien que mal, travailler ensemble à l’agglo d’Annecy.  C’est aux Français, aux Haut-Savoyards, à vous d’exiger que cette majorité nouvelle se constitue à votre service.

En 2007, j’étais pessimiste sur la situation du pays. Mais depuis que je suis élu, je constate souvent à quel point certains élus dépensent encore l’argent public comme si c’était « l’argent de personne ». Peut-être ignorent-ils que les 30 glorieuses sont terminées ! Il faut voir le clientélisme des « enveloppes parlementaires » et autres boites-à-sucre, les créations de postes, les tuyaux en plein champs, les rénovations de certaines mairies fermées 6 jours sur 7, les effectifs pléthoriques de nos parlements fantoches... Il faut voir les projets de certaines collectivités et le train de vie de l’Etat pour comprendre que certains n’ont pas pris la mesure de la situation du pays. Pour mettre fin à ces mauvaises habitudes il suffit de changer d’élus, à commencer par ceux qui ont mis la France en faillite. C’est sans doute trop leur demander que d’espérer qu’ils aient l’humilité de se retirer discrètement. Il faudra que les Français les congédient par les urnes.

Notre pays traverse une passe difficile. Il en a connu d’autres. Nous avons toujours su nous relever pour rétablir notre grandeur. Nous autres Français avons souvent la réputation d’être arrogants. Le peuple français est effectivement un peuple fier et orgueilleux qui ne tolérera pas longtemps que la France soit tombée si bas. Cette fierté et cet orgueil doivent aujourd’hui nous conduire à travailler ensemble pour redonner à notre pays la place qui est la sienne.

Autour de François Bayrou, une telle majorité centrale est possible. Elle est la seule solution pour éviter l’échec garanti de 5 ans supplémentaires d’une nième majorité hémiplégique contrainte de tomber dans les dérives du clientélisme pour asseoir son pouvoir. Elle est la seule solution pour redresser le pays et assurer la justice dans l’effort comme, demain, dans le partage équitable des fruits de la croissance.

 

PS : découvrez en ligne ici le site internet de François Bayrou

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