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jeudi, 11 août 2011
Pour s'affranchir des agences de notation et des marchés... il suffit de n'avoir plus de dettes !
La stupidité des réactions de la classe politiques française à la crise de la dette souligne une fois de plus qu'une classe politique composée exclusivement d'hommes papyboomers avocats, médecins, enseignants ou énarques n'est décidément pas qualifiée pour répondre aux défis qui attendent la France.
Les uns s'en prennent aux agences de notations qui pourtant constatent avec beaucoup de retard ce que tout le monde sait depuis longtemps. Avec toutes leurs équipes d'analystes, les agences de notation tirent la sonnette d'alarme de l'endettement public avec 5 ans de retard sur François Bayrou. Si elles sont condamnables ce n'est pas d'alerter le monde sur l'état des finances publiques mais bien de le faire avec tant de retard.
On peut, comme le font les socialistes avec leur habituelle absurdité, en vouloir aux marchés de douter de la capacité des Etats à rembourser leur dette. On peut s'en prendre aux agences de notations avec autant d'aplomb. Encore faudrait il avoir l'honnêteté de souligner que si la plupart des pays développés ont abandonné leur souveraineté aux marchés financiers c'est bien à l'initiative des partis de droite et de gauche qui ont voté des budgets déficitaires... 33 budgets déficitaires consécutifs dans le cas de la France : 15 budgets déficitaires votés par la gauche, 18 par la droite.
Hollande, Aubry et Fabius ont beau jeu de dire que les déficits publics français ont été considérablement augmentés avant la crise par le bouclier fiscal de l'UMP. Ils ont parfaitement raison. Mais s'ils étaient honnêtes ils diraient également que le programme du PS en 2007 prévoyait une augmentation considérable des dépenses publiques tout aussi néfaste pour le budget de l'Etat.
Les déficits de droite se sont caractérisés par des baisses d'impôts. Les déficits de gauche par des augmentations des dépenses. Les uns comme les autres restent des déficits. Il aurait fallu une politique centriste pour équilibrer les comptes publics : augmenter les impôts, c'est à dire le contraire de ce que proposait la droite, ET baisser les dépenses c'est à dire aussi le contraire de ce que proposait la gauche !
La situation me semblait assez désespérée il y a quelques années. Aujourd'hui je suis beaucoup plus confiant. Depuis j'ai simplement constaté que la génération des papyboomers actuellement au pouvoir dépense simplement comme si nous étions toujours dans les 30 glorieuses. Il suffira d'un changement de génération et d'un peu de bon sens pour remettre les finances publiques d'aplomp. Il faudra réduire de moitié le nombre de députés et des deux tiers le nombre de sénateurs pour que les millions de fonctionnaires sachent qu'il est temps de vivre à la hauteur de nos moyens. Pour notre génération, la politique consistera à choisir ce qu'on ne fait plus plutôt qu'à choisir ce que l'on fait. Il faudra encore plusieurs décennies pour effacer les montagnes de dettes de cette génération de papyboomers flambeurs. Lorsque nos dettes seront remboursées, les agences de notations et les marchés n'auront plus leur mot à dire sur les politiques publiques.
Les crises sont très souvent douloureuses. Elles sont aussi souvent salutaires. C'est la crise de 2008 qui a permis de mettre un terme au scandale des subprimes et à l'arnaque de Madoff. Elle a durablement entamé la crédibilité de banques qui ont abandonné des principes éthiques pour améliorer des résultats trimestriels. Cette crise ci va peut être permettre à une génération de réaliser l'immense immoralité qu'il y a eu à vivre pendant 30 ans sur le dos des générations futures.
07:12 | Commentaires (3) | |
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mercredi, 10 août 2011
Avec nous, faites de St Julien en Genevois une ville à vivre
(vous trouverez ci-dessous en avant première le texte qui sera publié dans la page que la loi réserve à la minorité dans l'édition de septembre du bulletin municipal de St Julien en Genevois).
Vous êtes nombreux à nous interpeller sur l’avenir de St Julien en Genevois. Comme nous, vous êtes inquiets par l’indécision et la confusion de l’équipe municipale, par les erreurs et les ratés, par les décisions autoritaires d’un maire isolé. La « fin de règne » sera longue et pénible pour notre commune, coûteuse pour ses habitants. Inutile de répéter ici ce que vous constatez chaque jour, il est temps au contraire de vous proposer un espoir nouveau.
Dans une édition récente, le journal « Le Monde » a qualifié notre commune de « BOOMBURBS » : parmi les villes moyennes françaises située en périphérie d’agglomération, notre commune compte parmi les 50 premières communes de France dont la croissance urbaine a été la moins maitrisée. Les spécialistes qualifient ces communes de l’anglicisme « Boomburbs » par analogie avec l’urbanisation extensive des agglomérations américaines.
La croissance de notre commune ne relève pas de notre décision mais de notre voisinage avec Genève qui refuse de construire assez de logements. Nous ne pouvons pas stopper cette croissance mais nous pouvons l’influencer et la maitriser. On peut l’accompagner d’une amélioration du cadre de vie en développant les espaces naturels en ville. On devrait être en train d’aménager le cœur de cette ville en construction. On devrait faire des choix d’investissement plutôt que des catalogues d’idées qui ne verront pas le jour.
Le temps est venu de préparer l’avenir de St Julien en Genevois en 2030 : une ville qui devra être agréable à vivre malgré les 6000 habitants supplémentaires qui s’y installeront. Une ville qui ne sera pas faite qu’avec le minéral des promoteurs mais aussi d’espaces végétalisés et de lieux de socialisation. Il faudra à cette ville des parcs publics et un cœur de ville. Une ville de laquelle on pourra circuler en transport en commun, à pied et à vélo plutôt que de la voir engorgée par des files continues de voitures perdues dans un labyrinthe. Une ville qui accueillera chaleureusement ses nombreux nouveaux habitants et facilitera leur intégration plutôt qu’une ville qui les ignore. Une ville qui entretiendra ses bâtiments publics avec autant d’ardeur qu’elle les inaugure. Une ville qui sera animée par une équipe diverse qui fédérera tous les âges, tous les quartiers, tous les hameaux et tous les milieux de la commune plutôt qu’une bande d’anciens copains ! Une ville qui par ses projets saura attirer et garder les meilleurs talents plutôt que de les décourager par les hésitations d’une équipe.
Notre ville devra se montrer plus solidaire avec ceux qui font vivre nos communes et qui ont des revenus en euros : elle devra à nouveau, comme elle le faisait jusqu’en 2001, s’engager résolument dans l’effort de construction de logements sociaux. Alors que des bâtiments nouveaux se construisent sans cesse, nous devrons mieux préserver notre patrimoine et nos espaces naturels et agricoles. Notre urbanisation devra être guidée par des principes et du bon sens plutôt que par des intérêts patrimoniaux clientélistes.
Nous devons commencer à composer une équipe nouvelle aux méthodes nouvelles. Une équipe présente et engagée. Une équipe qui utilisera les nouvelles technologies pour trouver les modalités d’une concertation continue avec chacun d’entre vous. Une équipe qui travaillera en toute transparence et rendra compte. Une équipe qui n’effacera plus les points de vue de la minorité des procès verbaux municipaux mais qui verra dans la minorité une chance pour les habitants plutôt qu’une menace pour la majorité.
Nous devons commencer à bâtir une ville bien intégrée dans son département et sa communauté de communes. Une ville qui assume ses responsabilités de ville centre… et sache aussi placer ses partenaires devant leurs propres responsabilités dans le cadre de contrats de centralité. Avec la réforme territoriale, St Julien verra le nombre de ses délégués communautaires augmenter considérablement : nous aurons des responsabilités nouvelles, ce qui signifie des devoirs nouveaux.
En tant que citoyen de cette commune, qui que vous soyez, vous avez la responsabilité de construire avec nous cet avenir pour notre commune. Je vous engage à prendre contact avec nous dans les prochains mois afin de commencer à faire connaissance. Venez vous familiariser avec le fonctionnement de la commune en assistant aux séances publiques mensuelles du conseil. Nous en appelons à chacun d’entre vous pour commencer à bâtir avec nous un nouvel avenir pour St Julien : une ville à vivre.
Antoine Vielliard pour l’équipe Mieux Vivre à St Julien en Genevois
antoine.vielliard@sfr.fr – 04.50.49.18.07
12:17 Publié dans Saint Julien en Genevois | Commentaires (5) | |
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