« lun. 29 août - dim. 04 sept. | Page d'accueil
| lun. 12 sept. - dim. 18 sept. »
samedi, 10 septembre 2011
L'agglo avancerait tellement mieux si Genève cessait les débauchages déloyaux
En 15 ans d'expérience professionnelle dans le privé je n'ai jamais vu de tels comportements déloyaux entre entreprises partenaires. Lorsque deux entreprises ont des relations commerciales de toute sorte : client/fournisseur ou partenaires commerciaux vis-à-vis d'un client commun, la pratique suppose que les partenaire ne débauchent pas leurs salariés. Le business dans le privé c'est la jungle.. mais il y a quand même des limites, des règles : une éthique. On appelle cela des "gentleman's agreement". Si un candidat se présente en provenance d'une entreprise partenaire, il n'est tout simplement pas reçu !
Rien de tout cela dans le projet d'agglomération franco-valdo-genevois : côté pile on organise des grands messes, des cocktails et on signe en grande pompe des chartes d'agglomération, côté face Genève débauche de manière éhontée les techniciens de ses partenaires. Ces dernières semaines le canton de Genève a débauché plusieurs techniciens de l'ARC, de la Communauté de Communes du Genevois et du Conseil Général de Haute-Savoie... même si nous n'atteignons pas encore les taux de 20% de débauchage annuels dans les hôpitaux et maisons de retraites frontalières ! Une telle attitude prédatrice sur les ressources humaines de ses partenaires n'est pas de nature a entretenir une coopération sereine... ni même cordiale ! Le Genevois français a pour ambition d'être un partenaire fiable pour développer une agglomération équilibrée... et pas seulement un fournisseur de ressources humaines pour remplacer par wagons entiers les démissionnaires du département des Constructions de Mark Muller !
Récemment, une offre d'emploi parue dans le Dauphiné Libéré et publiée par les CFF était encore plus explicite : "recherche personne avec expérience à RFF (Réseau Ferré de France" ! Bonjour l'ambiance sur le chantier du CEVA : faut-il que RFF envoie ses plus mauvais ingénieurs pour ne pas risquer de les perdre ?
Pour aggraver encore la situation un fonctionnaire binational m'expliquait récemment que le canton de Genève accordait très facilement les dérogations nécessaires à ses fonctionnaires qui souhaitent résider dans le Genevois français... mais ces dérogations étaient beaucoup plus compliquées à obtenir lorsque la demande concernait le canton de Vaud ! On comprend les arrières pensées financières d'une telle politique : lorsque le fonctionnaire genevois s'installe dans le Genevois français, cela fait une famille en moins pour les charges publiques genevoises.. et un contribuable en plus grâce à l'impôt à la source. Si le fonctionnaire s'installe dans le canton de Vaud, Genève subit au contraire une perte fiscale. Au delà de ces affaires de gros sous, je pose publiquement la question : combien de fonctionnaires genevois ont-ils été autorisés à s'installer dans le Genevois français et combien ont-ils été autorisés à s'installer dans le canton de Vaud ?
Si les autorités cantonales souhaitent instaurer une collaboration plus saine, il serait temps qu'elle cesse immédiatement ces débauchages déloyaux et cesse d'accorder des dérogations d'installation à ses fonctionnaires hors du canton tant que la pénurie de logements ne sera pas terminée !
13:45 Publié dans Association Régionale de Coopération du Genevois | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Imprimer |
jeudi, 08 septembre 2011
Effectifs scolaires : St Julien marque un but contre la France
42 enfants par classe à la rentrée à St Julien en petite section à l'école maternelle du Puy St Martin. Mais seulement 19 enfants par classe à l'Ecole de Thairy. Résultat prévisible de l'entêtement du Maire qui malgré l'avis de la commission scolaire refuse de répartir les effectifs d'enfants par école ou de construire la classe supplémentaire nécessaire pour que l'Ecole de Thairy puisse avoir la taille critique pour accueillir suffisament d'élèves.
Une décision prise de manière totalement isolée par le Maire de St Julien en Genevois contre l'avis de la commission scolaire présidée par l'adjoint au scolaire. Une décision prise sans même informer les élus référents, même l'adjoint en charge des affaires scolaires. Dans son entêtement, le Maire était près à prendre en otage les enfants et les parents du Puy St Martin, ou à faire changer d'école des enfants de Thairy après la rentrée.
A première vue on pourrait croire que l'entêtement du Maire a payé : pour éviter la politique du pire, l'Inspecteur d'Académie a cédé. Il a accordé un poste de remplacement à la commune. Il a simplement obtenu un engagement du Maire à revoir la carte scolaire pour l'an prochain : pour demander une telle refonte depuis 3 ans et avoir entendu tant de promesses nous savons que les engagements du Maire n'ont de valeur que pour ceux qui veulent bien les croire. Pour cette année la classe de petite section du Puy St Martin sera dédoublée. Et à Thairy il y aura encore 19 enfants par classe.
Dans l'ancien monde des élus papyboomers irresponsables qui ont aggravé la montagne de dettes publiques à 58000 euros par famille on aurait qualifié cela de victoire. Dans ce monde là, tous les maires se gargarisaient d'avoir obtenus un peu plus de crédits d'Etat, d'avoir sauvé son bureau de poste désespérement vide, d'avoir obtenu tel ou tel cadeau d'Etat.. comme si ces "cadeaux" ne se payaient pas en augmentation d'impôts. Un ancien monde dans lequel à force de tirer sur la corde de la France, les élus locaux sont parvenus à faire craqueler le pays de toute part. Ce sont ces mêmes élus irresponsables qui désignent la faillite actuelle de la France du doux euphémisme "de désengagement de l'Etat".
A première vous on pourrait penser qu'il s'agit d'une victoire pour les enfants de St Julien. Mais si l'inspecteur d'académie a cédé. S'il s'est montré laxiste face aux menaces et pressions du Maire de St Julien, s'il s'est contenté d'une promesse en l'air, on peut aisément supposer que lui et ses collègues se sont montrés tout autant laxistes dans plusieurs milliers de communes de France. Plusieurs milliers de postes ont été créés alors qu'il aurait suffit que les communes équilibrent les effectifs par école. Des milliers de postes inutiles dont le coût s'ajoutera à la dette. Ce matin les parents d'élèves du Puy St Martin et de Thairy sont contents. Mais dans 6 mois, un an peut-être, plus personne ne pourra nier la situation du pays : suppression massive de services publics, réduction drastique des traitements des fonctionnaires... tout cela ne sera rien à côté des dettes publiques supplémentaires qu'une telle décision fait peser sur les enfants de St Julien. Des enfants que l'on réduit à l'esclavage à force de les couvrir de dettes publiques qu'il passeront leur vie à rembourser... s'ils trouvent un emploi, s'ils parviennent à se loger, avant de ne jamais toucher une retraite qui n'existera plus.
Je pense au contraire que nous devons construire un avenir pour les enfants de St Julien comme de toute la France. Je pense au contraire que les élus locaux doivent être des modèles de responsabiltié plutôt que de se comporter comme des citoyens ordinaires interessés par leur intérêt particulier à court terme. Je pense au contraire que la France c'est nous, que les budgets publics doivent être gérés aussi rigoureusement que chaque Français gère son budget.
17:11 | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Imprimer |
mercredi, 07 septembre 2011
Nouveau recul de l'UMP sur les taxations de plus values des résidence secondaire : "Possédez plus pour gagner plus"
Le plan de rigueur de Fillon était déjà ridicule : seulement 11 milliards d'économies pour 149 milliards de déficit annuel et 1700 milliards de dettes publiques. Mais les députés UMP sont incapables de mettre en oeuvre ce mini plan de mini économies. Ils renoncaient aux 90 millions d'économies que permettait l'augmentation de TVA de 5,5% à 19,6% sur les parcs à thème. Ils s'opposent désormais à l'imposition des plus values sur les résidences secondaires... alors qu'il faudrait sans doute au contraire imposer les plus values sur les résidences principales.
Il est absurde de constater que dans notre pays, les Français "gagnent" plus en étant propriétaires qu'en travaillant ! Et encore plus absurde de constater que les plus value des propriétaires sont totalement exonérées d'impôts alors que les salaires du travail sont taxés de manière confiscatoire. L'avantage fiscal accordé aux propriétaires français est unique au monde. Il est exorbitant : non imposition du revenu locatif du propriétaire de sa résidence et non imposition de la plus value. A la frontière suisse nous mesurons la différence de traitement en particulier avec l'imposition du loyer théorique que les propriétaires suisses devraient se payer à eux-mêmes. Une imposition assez logique pour un revenu du patrimoine.
Avec une telle renonciation le programme de l'UMP se résume à "Possédez plus pour gagner plus !".
Bien sûr, augmenter les impôts dans un pays qui atteint déjà des niveaux records est aussi absurde ! Il faut en parallèle réduire drastiquement nos dépenses publiques, produire des richesses et les exporter pour pouvoir financer notre train de vie. Mais en attendant, il faut bien augmenter les impôts pour couvrir les dettes collossales d'une génération de papy boomers qui dépenses votre argent comme si vous viviez encore dans les trentes glorieuses.
07:42 Publié dans Dette publique | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Imprimer |
mardi, 06 septembre 2011
Taxes sur les parcs d'attraction : le premier pas pour escalader la montagne de dettes
Les députés UMP ont renoncé pour l'instant de taxer à 19,6% les parcs d'attraction. Un recul qui s'explique notamment par l'intense lobbying d'Eurodisney, installé à Marne La Vallée à proximité de la circonscription de Jean-François Copé, président de l'UMP.
Pour rappel, il existe en France deux niveaux de TVA : l'un à 5,5% pour les biens de première nécessité comme les denrées alimentaires, l'autre à 19,6% pour tout le reste. Ces deux taux de TVA permettent de corriger l'absence de progressivité du premier impôt de France. La TVA est en effet la première ressource de l'Etat. Mais elle est fondée sur la dépense : elle touche donc plus les ménages modestes qui dépense l'intégralité de leurs revenus que les ménages aisés dont l'épargne est exonérée de TVA. La TVA réduite s'applique donc aux biens de première nécessité qui représentent une part plus importante des dépenses des ménages modestes. Il est franchement surprenant que les parcs d'attraction bénéficient d'un taux de TVA réduit : difficile de défendre l'idée qu'ils soient un service de première nécessité. Il est tout aussi incompréhensible de constater que les forfaits de ski bénéficient aussi d'un taux de TVA réduit - et scandaleux que ce taux réduit ait été accordé aux restaurants. Parcs d'attraction, sorties au restaurant et forfaits de ski ne sont pas accesibles aux ménages modestes ou certainement pas autant qu'aux ménages aisés.
Cette mesure, totalement anecdotique, ne rapportait que 90 millions d'euros annuel à comparer aux 1700 milliards d'euros de dette publiques. Soit moins de 5 euros par famille française et par an : une économie ridicule au regard des près 58 000 euros de dettes par familles accumulées par une génération, une économie ridicule au regard des 11 000 euros par famille de dettes supplémentaires accumulées par les députés UMP au cours des 5 dernières années, une économie ridicule au regard des 5000 euros de déficits publics annuels par famille. Une mesure qui n'est rien de plus que le premier pas en direction de la montagne. Les députés se sont montrés incapables de faire ce premier pas... et ont préféré céder au clientélisme. On aurait pu discuter sur la mise en oeuvre, donner à ces entreprises quelques années pour s'adapter à cette nouvelle donne en maintenant leur activité.
La règle constitutionnelle de limitation des déficits est totalement nécessaire pour nous protéger de ces élus irresponsables.. mais elle n'est manifestement pas suffisante. Les députés UMP contestent maintenant l'imposition des plus values sur les résidences secondaires : pourtant chacun peu constater l'absurdité d'un pays dans lequel les habitants gagnent plus d'argent en étant propriétaires plutôt qu'en travaillant et que ces plus-value de propriété ne sont pas taxés contrairement au salaire du travail ! "Possédez plus et gagnez plus, travaillez plus et soyez taxés plus" !
Cette irresponsabilité des députés UMP confirment les propos de François Bayrou dans son dernier livre 2012, Etat d'urgence : " Ces deux majorités potentielles (de droite et de gauche) sont l'une comme l'autre liées à des intérêts antagonistes, intérêts de classe, ou intérêts corporatistes, qui empêcheront les décisions nécessaires."
08:25 Publié dans Dette publique | Commentaires (0) | |
Facebook | |
Imprimer |