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jeudi, 29 novembre 2012

Les pétitions se multiplient à St-Julien-en-Genevois !

Après la pétition massive des habitants de Lathoy qui voient le hameau se transformer en nationale, une nouvelle pétition des riverains de la rue du Général Pacthod qui craignent pour leur sécurité.

Il y a quelques années encore, il suffisait de prendre rendez vous avec un élu ou d'aller le voir à sa permanence pour que des réponses soient apportées. A Saint-Julien-en-Genevois, il faut faire des pétitions pour être entendu... mais cela ne suffit toujours pas pour être écouté à en juger par la léthargie de la municipalité à Lathoy. Les habitants attendent des années et des mois des réponses à leurs courriers et à leurs pétitions ou tout simplement les comptes rendu de réunions... qu'ils obtiennent en 24 heures dès qu'il y a une note sur ce blog ou un article dans la presse locale. La municipalité ne donne pas beaucoup de preuves de survie serait-on tenté d'écrire. Il faudra sans doute que les riverains de Lathoy bloquent les voies pour qu'ils puissent espérer des actions et des résultats à court terme.

Je suis allé sur place cette semaine rencontrer des riverains de la rue du Général Pacthod. Il y a une limitation de vitesse de 30kms au rond point des accacias. Il est sans doute trop à gauche et trop haut pour être visible. Mais, les indications de limitation de vitesse sont de peu d'utilité si les courbes et les largeurs de la voirie sont incohérentes avec une vitesse de 30km/h. A la rue du général Pacthod, les voitures traversent un carrefour très large offrant une visibilité panoramique qui est totalement contradictoire avec la limitation à 30km/h. Ils arrivent ensuite dans la descente de la rue du général Pacthod que certains prennent pour un circuit automobile qui incitent aux accélérations. En face arrivent des piétons, des adolescents qui à la sortie de l'école utilisent la voie cyclabe comme trottoir. A certains endroits le trottoir se rétrécit et la voirie devient très large, là encore en totale contradiction avec une limitation de vitesse de 30km/h qui au contraire devrait indiquer un espace à prédominance piétonnière où les trottoirs sont larges et la voirie étroite. Il y a souvent à l'entrée des zones 30 des plateaux qui donnent des indications sur la prédominance piétonnière pas à la rue du Général Pacthod. La conception de la route juste après le carrefour de l'entrée de l'Escalade aurait pu prévoir une courbe d'entrée qui aurait pu contribuer à réduire la vitesse plutôt que de l'accélérer.

Parmi les pétionnaires en colère, on dénombre des soutiens fidèles de la municipalité. Des parents proches d'élus municipaux.

Il n'y a rien d'étonnant à ce que ce type de problèmes apparaissent dans une commune qui grandit aussi vite que Saint Julien. Le problème de fond c'est qu'il faut une méthode pour corriger ces problèmes. Cette méthode doit être fondée sur l'écoute des habitants et l'identification de mesures correctrices. Cette méthode fait défaut. Il faudrait aussi que la construction des budgets permette l'entretien et l'adapatation de la voirie communale même si c'est moins visible que d'autres dépenses.

Comme pour Lathoy, j'espère que cette note contribuera à inciter la municipalité à donner des signes de vie aux habitants. Mais comme pour Lathoy, il faudra sans doute que les riverains alertent la presse locale et envisagent d'autres actions de sensibilisation de l'ensemble des habitants de la commune.

12:26 | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Encore une fois, l'aveuglement d'un politique focalisé sur la forme plutôt que sur le fond...

Car le problème est plus vaste: c'est le problème de la mobilité, de la mobilité de tous: résidents comme transitaires.

Du fait de l'augmentation anarchique de la population, augmentation voulue et encouragée dans une optique bassement budgétaire (plus de recettes fiscales) et politique (plus d'électeurs), on assiste à une saturation complète et quasi permanente des axes de circulation, saturation d'ailleurs aggravée par l'inefficience coupable des politiques en la matière: offre de transports en commun: risible ; entretien et amélioration du schéma routier existant: au mieux néant, au pire tiers-mondiste si l'on s'arrête sur quelques points précis à Saint Julien ; mesures visant à la régulation du trafic: punitives et anti-productives.

M. Vielliard, européïste convaincu, si prompt à signer les traités billatéraux, mais si virulent à dénoncer les constructions destinés aux Genevois contraints à l'exil immobilier ne dénoncera pour autant jamais l'absence d'adaptation de l'offre de mobilité en conséquence. Belle continuïté dans l'action, étonnante cohérence dans le discours !
Mais quand on veut le côté pile d'une pièce, on doit aussi se résoudre aussi à adopter le côté face.

Ensuite, sous prétexte qu'une poignée de pétitionnaires sont des soutiens à l'équipe municipale en place, voire de la famille de quelques conseillers (il me semble pourtant que les privilèges de sang bleu sont abrogés depuis quelques siècles), on va enfin révolutionner le plan de circulation du bassin.

Mais d'abord, ces pétitionnaires ne suivent nullement un projet démocratique, puisqu'il s'agit en l'occurence de s'imposer aux autres, ensuite il ne faudrait pas qu'ils oublient que leur lieu de vie borde un espace public ouvert à tous: la route, et que s'ils veulent en éviter les contraintes, des espaces plus vastes et plus sauvages sont disponibles par ailleurs.

Toutefois et en avant première, voici les mesures qui vont être edictées: on va brider la circulation sur Général Pacthod et on va instaurer un sens interdit sauf riverains sur Lathoy. Quelques dizaines de pétitionnaires auront gain de cause sur des milliers d'usagers quotidiens. Belle preuve d'égalité, de démocratie, et de fraternité.

Mais tant que l'on ne répondra pas à ces questions: comment réguler le volume de trafic dans un objectif de fluidité et non pas dans un objectif punitif des locaux versus les transitaires, comment améliorer réellement l'offre de transport en commun, où trouver les budgets pour construire de nouvelles voies de circulation particulièrement orientées vers les contournements des coeurs de villes, on aura chaque mois de nouveaux pétitionnaires...

Écrit par : Maxime | dimanche, 02 décembre 2012

Bonjour Maxime,

Merci pour votre contribution. Votre commentaire commence par un préjugé très généralisateur. Peu importe. Voilà des réponses à chacune de vos critiques.
1) les accords bilatéraux ne sont pas à la source des déséquilibres. Lorsque vous regardez les chiffres de plus près vous réalisez que l'augmentation du nombre de frontaliers comme l'installation des Genevois dans le Genevois français a commencé bien avant les accords bilatéraux. Il n'y a en 2004 aucune accélération mais simplement la poursuite des flux précédents à des niveaux qui sont désormais très déséquilibrés.
2) Le problème de fond vient beaucoup plus de l'incohérence des politiques genevoises entre une politique fiscale qui attire 15000 habitants par an dans l'agglomération et la politique urbaine qui ne construit que 1000 logements par an.
3) Vous ne devez pas bien connaitre mes positions puisque je défends l'idée que le développement de l'offre de mobilité doit se faire de manière parallèle à un aménagement plus responsable. Je tâche d'y contribuer fortement tant à la commission transport du Conseil Général que dans le canton de St Julien.
4) Il est révélateur que des personnes proches de la municipalité s'en désolidarisent de plus en plus. Il n'y a aucune affaire de sang bleu là dedans.
5) Relisez la note pour mieux la comprendre, il ne s'agit pas de bloquer la circulation mais bien de s'assurer que les limitations de vitesse, appropriées pour une zone urbaine et très utilisée par les piétons, soient respectées. Rien de plus.

Bien cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard (St Julien en Genevois) | dimanche, 02 décembre 2012

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