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samedi, 03 mars 2012
Des clash pour l'audience des médias ou le rassemblement pour le pays ?
Dans une démocratie normal, il revient aux citoyens de décider du résultat des élections. C'est le cas en France. Et pourtant, malgré les lois, malgré les contrôles, les médias français concentrent l'essentiel du temps de parole aux représentants des deux partis provisoirement principaux (PPP).
Le rapport entre les temps de parole et les intentions de vote conduit à conclure que les candidats du PS et de l'UMP ne parviennent pas à convaincre autant que tous les autres candidats.
Les médias ne sont pas les seuls responsables.. il faut bien reconnaitre que si les Français détestent les polémiques stériles et les invectives, et exigent des propositions.. ils se ruent comme un seul homme sur la vidéo du dernier "clash".
Les médias se nourissent d'audience, et l'audience se nourrit de conflits et de polémiques. Mais un pays au contraire se construit à force de discussion, de propositions constructives et de consensus forts sur des idées nouvelles. Quelle est pour vous la priorité : le rassemblement au service du pays et au détriment des médias, ou les affrontements et polémiques quotidienne qui font vivre les médias mais détruisent le pays ?
A nous maintenant de choisir soit l'un des deux candidats qui proposent de diviser le pays en deux, ce qui permettra quelques années supplémentaires de polémiques et de bonnes audience pour les médias, et conduira la France dans la situation actuelle de la Grèce. Ou à nous de choisir au contraire, François Bayrou, le candidat du rassemblement national, celui qui fédérera les hommes et les femmes de bonne volonté, qui remettra le pays sur ses rails... mais qui n'aidera pas les médias à faire de grands tirages à coup de polémiques.
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vendredi, 02 mars 2012
Le MCG devrait s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois !
Les dernières statistiques du DFAE indiquent que ce sont 2125 Suisses supplémentaires qui se sont inscrit au consulat de Suisse à Lyon. Portant le nombre total à 95243 Suisses installés dans la région Rhône Alpes.
Les votations du 11 mars prochains vont permettre de mesurer le nombre de citoyens genevois.. qui ont été contraints de s'installer dans le Genevois français en raison des querelles politiciennes qui bloquent les constructions de logements à Genève.
Sur les 10 dernières années le graphe ci-joint montre qu'en moyenne les nouveaux électeurs de l'étrangers représentent plus de la moitié des nouveaux électeurs du canton. En 2009, la croissance du nombre d'électeurs genevois s'expliquait en totalité par la croissance du nombre d'électeurs de l'étranger !?! (cliquez sur le graphe pour l'aggrandir).
Plus le temps passe, plus les citoyens genevois.. deviennent frontaliers ! Il serait temps de construire des logements pour les Genevois, et peut être de suggérer que le MCG change bientôt son nom pour s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois.
PS : Sources : données officielles des élections et votations genevoises
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mercredi, 29 février 2012
François Bayrou, tel que je le connais
La fameuse rencontre entre une personne et le peuple est une réalité incontournable des institutions françaises : leur point faible qui conduit à une personnalisation excessive de la vie publique, mais aussi leur point fort par lequel les Français ont le pouvoir de renverser la table lorsque le régime des partis tente de s’imposer à nouveau, comme c'est le cas actuellement.
Contrairement aux autres candidats, François Bayrou n’étale pas son intimité personnelle à pleines pages d’hebdomadaires en papier glacé. A quoi bon, puisque 2007 avait montré à quel point ces intimités étalées n’étaient que des mascarades : Royal et Hollande aussi bien que Cécilia et Nicolas étaient en réalité séparés lorsque les journaux racontaient leurs prétendus contes de fée.
Pour connaitre François Bayrou, on ne peut pas se fier à des confidences intimes qui n’existent pas, ni à des photos faussement volées. Il faut faire sa connaissance dans ses choix et son parcours. Je peux peut-être vous apporter quelques compléments de ce que j’en connais.
J’ai rencontré François Bayrou au début des années 90. Etudiant à Paris après un bac à Annemasse, je venais d’adhérer au Centre des Démocrates Sociaux (CDS) composante de l’UDF. Je ne mesurai pas encore que l’échec ou le rétablissement de la souveraineté budgétaire de la France allait un jour dépendre de l’élection de cet homme à la Présidence de la République.
J’ai commencé à le côtoyer lors des européennes de 99 alors qu’il était tête de liste nationale face à Hollande et Sarkozy déjà. Premier choix, premier élément de personnalité : Sarkozy et Hollande démissionnent de leur mandat de député européen le lendemain de l’élection. François Bayrou au contraire s’engage dans ce mandat décisif. Il y noue des relations d’amitié forte avec de nombreux dirigeants européens. Ce choix de Bayrou révèle déjà l’honnêteté et la cohérence d’un homme par rapport aux engagements de campagne. Il faut le choix de l’efficacité politique en agissant à Bruxelles où les décisions se prennent plutôt qu’à Paris où les caméras s’agglutinent.
L’histoire du fils d’agriculteur agrégé de lettre devenu chef de famille à 23 ans est connue de tous. Le bègue qui travaille à surmonter son handicap aussi. Tout comme le père de famille nombreuse. Chacun de ces éléments là contribuent à montrer la force de la volonté d’un homme qui surmonte les épreuves.
Tout en partageant ses convictions, j’ai longtemps été énervé par un aspect de sa personnalité : son incapacité à remercier ceux qui s’engagent. C’est l’une des raisons essentielles qui expliquent pourquoi il a parfois été abandonné par certains de ses proches. Au-delà du fait qu’en politique, contrairement à Facebook, le nombre d’amis est proportionnel au nombre d’électeurs. En le côtoyant j’ai compris qu’il juge que tout engagement politique se fait au service d’idées communes et pas au service de ceux qui les portent : pourquoi remercierait-il ceux qui ne font que défendre leurs convictions. Il déteste les courtisans et ne cajole pas ceux qui le flattent. Il attend de chacun franchise, honnêteté et un engagement désintéressé. Il n’est pas du genre à promettre des ministères et des nominations à qui que ce soit contrairement à Sarkozy et Hollande. Il estime que chacun doit s’engager librement en adulte, comme lui-même le fait. S’il garde encore aujourd’hui cette ligne de conduite, il a évolué sur un point : il ne remercie toujours pas mais au moins il encourage les efforts.
On lui reproche d’avoir tout sacrifié à son destin personnel. A juste titre semble-t-il. Ce que peu de gens comprenaient jusqu’alors c’est qu’il a fait le diagnostic que dans les institutions françaises seule l’élection du Président de la République peut permettre de changer les bases du régime. 25 députés centristes dans une assemblée nationale de 577 députés n’ont pas le moindre début d’influence : pas plus sur l’équilibre des comptes publics que sur la proportionnelle – ils ne servent que de faire valoir. Seule sa victoire peut permettre de mettre un terme aux archaïsmes institutionnels français. C’est son indépendance politique et financière, durement acquise, qui lui permettent aujourd’hui d’être le seul candidat à porter les valeurs du centre dans cette élection.
François Bayrou vit la semaine dans un petit studio de 50m2 à Paris et le week end en Béarn. Son train de vie n'a rien de flamboyant. Pour moi c’est une preuve d’indépendance supplémentaire face aux pouvoirs économiques. Les candidats qui aiment l’argent et le matérialisme sont de fait sous son influence. Ce n’est clairement pas le cas de François Bayrou.
Ce qui me frappe surtout dans son parcours c’est la force des convictions. Rare sont les élus de son niveau qui renoncerait pendant 10 ans à devenir ministre pour défendre leurs valeurs. Depuis 10 ans, François Bayrou n’a jamais songé une seconde à composer les 10 chiffres d’un clavier de téléphone pour devenir ministre. Il a préféré son autonomie politique et ses convictions au prix de la solitude. Il aime citer la fable du chien et du loup pour décrire à quel point il préfère la liberté et la faim du loup plutôt que la laisse et la gamelle du chien.
Il y a de profonds intangibles dans la personnalité de François Bayrou. Il y a aussi des éléments qui changent. Longtemps il a été offensif dans sa manière de défendre ses idées. Son diagnostic de la France était aussi réaliste qu’inquiétant. Son attitude dénotait de profonds doutes sur notre capacité à le porter au pouvoir et à mettre en œuvre les mesures nécessaires. Aujourd’hui je suis frappé par sa sérénité déterminée. J’ai du mal à dormir quand je vois la situation de la France et les promesses toujours aussi absurdes du PS et de l’UMP fondées sur des hypothèses de croissance totalement illusoires et des promesses clientélistes. Lui est serein et déterminé. Confiant dans la capacité des Français à voir l’état du pays et à y remédier en choisissant ses propositions et sa majorité de rassemblement.
Par sa personnalité, François Bayrou a la culture, l’authenticité, les valeurs, la sérénité, l’équilibre personnel et l’expérience indispensable pour présider la République française.
08:24 Publié dans Politique nationale | Commentaires (2) | |
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mardi, 28 février 2012
Malgré son essor économique, Genève est en déliquescence
(tribune libre publiée dans le journal LE TEMPS du 27 février 2012)
« Genève, c’est le déclin ! ». Voilà 6 mois que je m’interroge sur cette idée iconoclaste d’un banquier genevois de retour après 5 ans à Zurich. Il poursuit : à Zurich, il y a des débats, puis des décisions et des réalisations. On aime ou on n’aime pas, mais on inaugure. 5 ans plus tard, rien n’a avancé à Genève. On s’offre le luxe d’une trentième année de débat sur les communaux d’Ambilly, la traversée de la rade et la pénurie de logements.
Quel choc ! Voilà qui détonne du discours habituel des élus genevois qui se gargarisent de l’attractivité de Genève. Le monde entier souhaite vivre ici, disent-ils au contraire. Ils mesurent leur succès au nombre d’expatriés qui viennent. Ils seraient sans doute plus humbles s’ils accordaient autant d’attention au nombre de Genevois qui partent.
Pourtant, un grand médecin genevois confirme le diagnostic. Il me raconte les observations de patientes étrangères qui reviennent une fois par an à Genève pour des examens médicaux. Leur bilan est sévère : on circule moins bien, la police est absente, les dealers plus nombreux, la crise du logement plus sévère… et l’humeur des Genevois proportionnelle à leur angoisse de l’avenir.
D’un point de vue économique et budgétaire, Genève n’est pas en déclin -contrairement à la France-. Ici le déclin est un déclin de qualité de vie, de mobilité, de sécurité, de pouvoir d’achat, de logements et de cohésion sociale. Le déclin se mesure à l’indécision politique. Où est l’autorité politique qui impose avec fermeté la volonté du souverain cantonal sur les logements face aux intérêts particuliers? Le déclin se mesure à cette constatation que chaque année plus de la moitié des électeurs supplémentaires du canton sont des « Genevois de l’étranger ».
Le déclin transforme Genève en un Monaco sur Léman où cohabitent des forfaits fiscaux, des expatriés et des Genevois âgés. Les familles, les jeunes et la classe moyenne sont condamnés à l’exode. Si Genève était une PME, on la dirait en plein essor, mais Genève est une société humaine qui se délite faute de sens. L’agglomération s’étend désormais à 200km à la ronde créant chaque année plus de pendulaires. Générant des problèmes de mobilité insurmontables. Interdisant l’installation dans l’agglomération des policiers et des enseignants dont elle a besoin pour sa croissance. Genève est dépendante d’une activité économique étrangère volatile qui concurrence de manière déloyale l’activité économique locale pourtant plus enracinée.
Ce déclin est politique. Les intérêts croisés empêchent d’aborder les sujets qui fâchent. Influencée par la politique française, la politique genevoise en reprend les caricatures d’un débat stérile. Les corps constitués s’y affrontent dans des jeux de rôles factices.
Le microcosme politique genevois vire au « nanocosme ». Le Grand Conseil est un parlement de lobbyistes plutôt que de milice : il y a les députés des locataires, ceux des policiers, ceux des avocats et des régies, ceux des associations environnementales… et des agriculteurs un peu partout. L’intérêt général n’émerge pas de la somme des intérêts catégoriels. A en juger par les réseaux sociaux, les députés interagissent plus entre eux qu’avec les Genevois. Ils se retrouvent les samedi matin place du molard, pendant que les habitants font leurs commissions en France depuis 30 ans.
Malgré cette connivence, pas de dialogue pour construire les consensus nécessaires. Il n’y a aucun compromis entre la croissance économique folle imposée par le canton et le refus de croissance urbaine des communes. Faute de choix politique, voitures et bus sont bloqués en file indienne. Aucun compromis constructif non plus entre les milieux des locataires et les régies.
Pour stopper son déclin, Genève doit se projeter dans l’avenir. Genève veut-elle poursuivre sa croissance économique effrénée ? Auquel cas elle devra accepter son développement urbain, intégrer ses voisins aux prises de décisions qui les concernent, développer et financer un réseau adapté de transports en commun, densifier sa ville ! Ou Genève veut-elle rester une ville européenne moyenne ? Auquel cas elle devra stopper sa croissance, réduire ses ambitions culturelles et sociales ! Le juste milieu qui passe par plus de logements et une fiscalité équitable pour les entreprises locales reste à construire. Genève a besoin d’hommes et de femmes d’état capables de construire ce consensus, d’y fédérer une majorité et de l’imposer démocratiquement à la minorité. Comme Zurich.
Côté français, l’irresponsabilité politique genevoise devient insupportable. Les Genevois qui fuient Genève contribuent à plus de la moitié de la croissance démographique de nos communes. L’immobilier monte en flèche et fait fuir les collaborateurs des entreprises et des services publics. Les pendulaires frontaliers se logent chaque année plus loin dégradant notre mobilité et notre environnement. La cohésion sociale de notre région est menacée.
L’agglomération genevoise a besoin que Genève se montre désormais à la hauteur de ses responsabilités de capitale régionale.
08:15 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (0) | |
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