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lundi, 14 janvier 2013

Initiative populaire contre les rémunérations abusives : la Suisse pionnière mondiale

La démocratie directe helvétique est souvent surprenante d'archaïsme ET de modernité. L'un des derniers pays au monde a avoir voté l'adhésion à l'ONU, décidé du droit de vote des femmes. Certains cantons ont voté le maintien de l'agression fiscale que sont les forfaits fiscaux d'autres les ont supprimé à l'initiative des habitants.  A l'opposé, la Suisse est aussi le premier pays au monde a avoir voté le PACS au suffrage universel suivi par de nombreux autres pays plus tard. Le premier pays a avoir élu un écologiste dans un parlement en 1979, suivi par de très nombreux autres pays depuis.

La Suisse va sans doute se distinguer dans les prochaines semaines par une initiative populaire qui sera sans doute une autre première mondiale destinée à être suivie largement : une initiative "contre les rémunérations abusives".

A vrai dire le texte est beaucoup plus raisonnable que le nom de l'initiative pourrait le faire penser. Il ne vise pas à réguler la rémunération des dirigeants mais simplement à s'assurer que la rémunération des dirigeants est contrôlée et décidée par leur patron que sont les assemblées générales. C'est bien la moindre des choses. Ce qui est inadmissible c'est que les rémunérations des dirigeants soient décidés par les administrateurs le plus souvent choisi par ces mêmes dirigeants dans un "je-te-tiens, tu me tiens" qui conduit aux pires dérives. Des dérives de rémunération qui détruisent de la valeur pour l'économie. Le plus révoltant c'est que les avis des assemblées générales sur la rémunération des dirigeants ne soient que consultatif.

Rien n'interdira les assemblées générales de rémunérer grassement leurs dirigeants les plus compétents. Mais elles le feront en connaissance de cause et vraisemblablement sur la base de résultat à long terme.

Une initiative beaucoup plus constructive que la mesure symbolique de taxation à 75% qui ne concernent que 1500 contribuables. Un symbole qui trompe les électeurs socialistes tant il est innefficace, mais qui réussit seulement à faire fuire les investisseurs dont la France a besoin.

14:39 | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Bonjour,
Et bien oui, bravo à cette initiative de nos voisins Suisses et merci de l'avoir saluée comme il se doit.
Effectivement certaines rémunérations sont choquantes et rien mais vraiment rien ne peut les justifier quand elles atteignent des montants délirants comme c'est parfois le cas.
De plus, ces dirigeants qui nous expliquent que si leur entreprise réussit si bien c'est uniquement grâce à leur propre génie (qui n'a pas été qualifié de Mozart de la finance ou autre....?) et qu'une part substansielle des résultats doit leur revenir, ceux la même oublient de rendre l'argent en cas de perte.
Même mieux, ils justifient alors leurs grasses rémunérations par le fait que les choses étant devenues extêmement difficiles, il convient de les motiver pour que grâce à eux les choses soient moins graves qu'elles ne pourraient l'être.
Ils nous disent également qu'ils exercent d'immenses responsabilités ce que nous pourrions croire s'ils n'oubliaient pas de les assumer comme dans le cas de l'affaire Kerviel.
Mais au moins ces personnes sont rémunérées (parfois trop....) pour leur travail et leurs rémunérations normalement cessent en même temps que leur activité.
Alors que penser des revenues de Mme Bettencourt (pour ne citer qu'elle) qui n'a jamais travaillé de sa vie et voit la "motte de beurre" léguée par son père non pas fondre mais grossir à vue d'oeil et ce sans la moindre intervention de sa part?
Comment expliquer et surtout rendre supportable tout cela à un citoyen qui doit vivre avec le Smic dans notre région et même ailleurs ?
Meilleures salutations. d.B

Écrit par : Daniel BOUCHET | mardi, 15 janvier 2013

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