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mercredi, 15 mars 2017

Circulation à Saint-Julien : 3 ans de purgatoire

Les travaux sur la route des vignes et la route de Thairy compliquent grandement la circulation aux heures de pointe. Ce n'est malheureusement qu'un début.

Nous avons toute une ville à refaire. La commune a mal entretenu ses routes. "Aucune route n'est digne de ce nom à St Julien" affirmait il y a quelques années à son départ un ancien Sous-Préfet. Forcément, puisque la commune ne se donnait pas les moyens d'investir dans l'entretien de son patrimoine de voirie et de bâtiments. Les routes coûtent aujourd'hui si chères à entretenir, qu'il est moins cher pour la commune de les refaire complètement. Le programme de rénovation de la voirie commencé en 2015 sera poursuivi de manière importante cette année.

Les travaux continueront sur l'entrée ouest jusqu'à fin 2018 : après la route des vignes et le nouveau barreau entre la départementale et la route de Lyon, les travaux se poursuivront sur la rue des sardes et sur la route de Lyon.

Du côté du quartier des jardins de l'Europe, après la route de Thairy, les travaux se poursuivront sur le chemin du crêt millet, la rue du belvédère, le rond point des acacias et sur le chemin de la ferme si les travaux de l'école commencent comme prévu.

Bien sûr les travaux des nouvelles écoles des jardins de l'Europe auront également un impact sur la circulation dans le quartier. En l'absence de recours, les travaux pourraient commencer dès l'été prochain.

Pour dissuader le trafic de transit par le cœur de ville en provenance de l'entrée ouest, des travaux de pacification et de réfection de voirie seront lancés sur la rue du Dr Palluel, sur la place César Duval et sur la rue du Jura. Ces travaux se prolongeront par des travaux sur le chemin du loup.

En parallèle des travaux destinés à prioriser le transit des bus seront lancés sur l'avenue de Genève entre le rond point de Mössingen et la Sous Préfecture. A terme ils seront prolongés par des travaux sur l'avenue Bertholet et la rue de la gare. Enfin, dans le cadre du projet pôle gare, des travaux seront lancés sur l'avenue Louis Armand et sur la route d'Annemasse.

Tout cela sera réalisé dans les trois prochaines années. Nous travaillons en ce moment au séquençage des travaux pour organiser au mieux leur planification. Un planning détaillé de tous ces travaux sera communiqué dans les prochains mois.

La circulation est déjà un enfer aux heures de pointe en raison d'une politique économique genevoise de croissance dynamique et d'attractivité fiscale incohérente avec le conservatisme sur la construction de logements. Tout cela reporte la croissance urbaine loin des centres économiques et augmente les besoins en déplacements de 15 voitures de plus chaque jour sur nos routes. Nous subissons cela et nous plaçons Genève face à ses responsabilités à chaque fois que nous le pouvons. Cet enfer sera temporairement aggravé par l'ensemble de ces travaux rendus nécessaires pour remettre à niveau la ville de St Julien.

C'est le moment pour chacun d'entre nous de tester toutes les alternatives de mobilité. En particulier, les moyens de se déplacer qui réduisent l'encombrement de la voirie publique aux heures de pointe :

  • La marche : la moitié des déplacements font moins de 3km. Pour notre santé, il est recommandé de marcher 10'000 pas par jour, soit 8 à 9km par jour. C'est le moment de s'y mettre. Si ensemble, nous marchons plus, nous roulerons mieux lorsque nous en avons besoin.
  • Le vélo : les stationnement se multiplient, les limitations de vitesse se réduisent, les voies cyclables se développent (en particulier dans tous les projets listés). C'est le moment de se mettre au vélo.
  • Les transports en commun : dès le 24 avril, les fréquences de la ligne D seront doublées. Il y aura un bus toutes les 360 secondes : des bus aussi fréquents que des trams. C'est le moment de se mettre aux transports en commun.
  • Le covoiturage : à ce jour, seulement une voiture sur 10 transporte un passager. Prenez un passager de plus et vous aurez une voiture de moins sur la route devant vous. Si on passait de 1 sur 10 à seulement 2 sur 10, toute le monde circulerait aussi bien que les mercredi. C'est le moment de se mettre au covoiturage.

Par ailleurs, pour ceux qui peuvent se déplacer à pied, en vélo, en transports en commun ou en covoiturage, vendez votre voiture, vous pourrez, lorsque vous en avez besoin utiliser les voitures Citiz en autopartage.

A terme, ces travaux amélioreront la situation, en particulier l'entrée ouest, les couloirs de bus, la priorisation des modes doux. Mais aussi les grands projets d'infrastructures tels que le LémanExpress ou le diffuseur de Viry amélioreront la situation. D'ici là, temporairement, ça va être l'enfer : l'enfer temporaire, c'est le purgatoire !

 

06:59 | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Commentaires

Comme tous les aménagements routiers tendent à parvenir à leur saturation, les travaux envisagés mêmes si ils sont indispensables aujourd'hui ne soulageront le trafic que de manière temporaire jusqu'aux prochains engorgements. Certes il y a une urgence à régler des "points noirs" tant au niveau sécurité et confort mais il ne faudrait pas oublier que la solution ne viendra que par une meilleure prise en compte des besoins de mobilité par les transports en commun. Le tram ne fonctionnera pas avant 10 ans, la voie ferrée Bellegarde - Evian n'a pas vu un aménagement depuis au moins 40 ans, les lignes de bus entre St-Julien et les "petites" communes du canton sont quasi inexistantes surtout en milieu rural. Tant que les gens prendront leur véhicule depuis leur domicile sans alternative, "l'enfer" sur la route continuera et compter sur le co-voiturage est illusoire dans notre façon de fonctionner et restera marginal ! Un bel exemple d'actualité : regardez le succès du salon de l'auto de Genève et la gène occasionnée depuis 10 jours...+20 minutes sur tous les trajets habituels en heure de pointe ! Depuis 10 ans, les temps de trajet ont doublé aux mêmes heures entre les périphéries et Genève (aller et retour)...

Écrit par : Drevet | jeudi, 16 mars 2017

Bonjour François Michel,

Le diagnostic est partagé. Il faut passer aux propositions. Dans les faits, il est impossible d'organiser un transport en commun vers des zones peu denses en habitat.

Nous devons commencer par l'aménagement : développer des zones d'habitat suffisamment dense qui rendent viable les transports en commun. Nous payons aujourd'hui le prix de notre aménagement absurde à l'échelle du Grand Genève, et en particulier des incohérences de Genève incapable de loger les salariés qu'elle a attiré par sa politique fiscale.

Au delà de l'aménagement il faudra utiliser tous les outils à disposition : mobilité douce pour les 50% de déplacements de moins de 3km, covoiturage, transports en commun, autopartage.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard | mardi, 04 avril 2017

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