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Pour une croissance urbaine maitrisée dans le Grand Genève : le cas de Jonzier-Epagny

Dans le cadre du projet d'agglomération Grand Genève, une étude vient d'être conduite pour préciser les impacts d'une croissance démographique sur la sociologie d'une commune rurale comme sur ses équilibres financiers.

L'étude a été conduite sur la commune de Jonzier Epagny. Une commune rurale de 730 habitants située sur le Mont Sion dans le canton de St Julien en Genevois. Les conclusions de l'études sont passionantes... et inquiétantes.

En l'absence de toute construction de logements, la population d'une commune baisse. C'est l'effet de ce que les démographes appellent la décohabitation des ménages : la proportion de veufs et de veuves augmente, de même que la proportion de célibataires et de divorcés. Si on supposait qu'aucun habitant n'arrivait dans la commune, il faudrait tout de même 1% de logements supplémentaires pour loger les habitants existants en raison de cette décohabitation. A titre de comparaison les +0,66% de logements par an construits dans le canton de Genève ne suffiraient même pas pour répondre à la décohabitation même en l'absence d'immigration massive.

Aujourd'hui nous observons une croissance démographique qui dépasse souvent les 2,5% dans les communes rurales. Le projet d'agglomération... et à vrai dire toutes les lois, réglements et consignes de part et d'autre de la frontière, visent au contraire à veiller à ce que les habitants supplémentaires soient principalement logés à proximité des réseaux de transport en commun c'est à dire dans les bourgs et ville où les transports en commun sont financièrement supportables pour les budgets publics. L'objectif affiché du projet d'agglomération est de limiter à 0,5% la croissance démographique dans les communes rurales. Cette étude montre qu'une telle limitation aussi drastique conduirait à des absurdités sociologiques en conduisant à un vieillissement trop important. Les écoles devraient fermer conduisant à une lente disparition de la vie de village. Une situation peu enviable que l'on observe dans de nombreuses communes genevoises dont les jeunes ménages sont contraints à l'exil.

A l'opposé une croissance de 2,5% conduit à un accroissement important de population. A un tel rythme, Jonzier Epagny passerait de 730 habitants à 1317 en 2030. Cet accroissement de population nécessiterait des équipements et des services publics nouveau : une classe supplémentaire, des activités culturelles et sportives pour les adolescents dont le nombre aurait doublé, et une partie des services que les rurbains qui s'installent considèrent comme nécessaire lorsqu'ils passent de la ville à la campagne. Au total, avec une telle croissance de la population, les charges communales augmentent plus vite que les recettes et conduisent la commune dans le mur financier. La compensation financière genevoise est loin de couvrir les charges publiques liées à une croissance démographique aussi vive.

La situation est plus tenable avec une croissance démographique de 1,5% par an qui permet à la fois un renouvellement sociologique et une maitrise de l'augmentation des charges communales.

Une étude passionante donc...  et extrêmement inquiétante pour la Haute-Savoie dont de nombreuses communes rurales ont des croissances démographiques de l'ordre de 6% par an. Des élus voient les recettes communales augmenter, mais n'ont pas toujours conscience des charges publiques qui arrivent aussi sûrement.

Au fait.... cela ressemble un peu à ce qu'on appelle depuis longtemps le "développement durable". Un développement certes, mais un développement maitrisé et gérable, qui du coup, peut perdurer.

Les effets sont bien sûr différents pour des bourgs ou des villes car apparaissent alors des économies d'échelle sur les charges publiques.

Une étude intéressante pour le Grand Genève dans son ensemble alors que s'ouvre le débat sur le taux de fiscalité unique pour les entreprises qui déterminera le rythme de la croissance démographique dans le Grand Genève. Pour l'instant le canton propose un taux unique pour les entreprises de 13%. Ce taux unique permettra d'augmenter les taux d'imposition des entreprises étrangères ce qui rendra la croissance démographique plus gérables pour les finances publiques. Il réduira les taux d'imposition des entreprises locales ce qui permettra plus de créations d'emplois locaux. Est-ce que 13% seront suffisant pour financer les équipements en infrastructure dont notre région a besoin ? Manifestement non, les conditions dégradées de mobilité nécessiterait des investissements massifs. Le projet de budget 2013 réduit au contraire ces investissements de 40%. Une réduction de la fiscalité à 13% conduirait à une perte de recettes fiscales de l'ordre de 450 millions de CHF ce qui réduitait à néant tous les investissements publiques rendus nécessaires par la croissance démographique de ces dernières années. 15% me semble un taux plus raisonnable... quitte à déplaire aux plus extrêmistes des sociétés de trading qui ne contribuent pas vraiment à l'économie locale.

Une étude intéressante aussi pour la France dans son ensemble. L'aménagement du territoire est un enjeu environnemental bien sûr mais aussi de compétitivité économique de compétitivité. Un aménagement du territoire trop éparpillé conduit à une augmentation gigantesque de certains coûts publics de réseaux. Ces charges publiques se retrouve dans les taux d'impositions et donc dans le pouvoir d'achat et la compétitivité. A l'opposé un aménagement du territoire trop concentré peut conduire à des engorgements et des saturations tels que ceux qu'on observe dans la région parisienne.

 

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vendredi, 02 novembre 2012 | Lien permanent

Composteurs individuels pour 15 euros seulement

La Communauté de Communes du Genevois* mets à disposition des habitants du canton de Saint Julien des composteurs individuels au prix de 15 euros seulement. Vous trouverez tous les renseignements pour la commande à l'adresse suivante :

http://www.beaumont74.fr/iso_album/bulletin_compostage.pdf

Ces composteurs individuels ont de nombreux avantages :

1) Ils vous permettent de réduire vos déchets d'un tiers environ. Cette réduction du volume des déchets permettra de réduire le coûts de la collecte et du traitement. Ces réductions sont directement répercutées sur la taxe des ordures ménagères. Cette année pour notre communauté de commune le taux a très légèrement baissé de 8.50% à 8.45%. L'utilisation de ces composteurs par vous mêmes mais aussi vos amis et vos voisins permettrait de réduire la taxe des ordures ménagères pour tout le monde.

2) Cette réduction des déchets collectés permettrait également de ne pas avoir besoin de construire un nouveau four d'incinération des déchets dans la région.

A titre personnel, je composte mes déchets depuis un an et y voit plusieurs avantages individuels au delà de ces avantages collectifs :

1) Plus d'odeurs désagréables de poubelle. Les déchets que j'ai dans ma poubelle sont pour la plupart des déchets secs.

2) Moins de déchets... je sors moins souvent la poubelle.

3) J'ai du compost gratuit pour mes plantes ce qui remplace avantageusement du terreaux ou des engrais.

Dejà 300 composteurs ont été distribués par la communauté de communes. D'autres ménages se sont équipés individuellement. Au total environ 1 ménage sur 20 du canton a déjà son composteur individuel.  Cela réduira le total des déchets collectés de 1,5% environ sur l'ensemble du canton.

Si vous residez en maison ou rez de jardin, vous pouvez déjà vous équiper auprès de la communauté de communes au prix dérisoire de 15 euros. Si vous résidez en habitation vous pouvez suggérer à votre copropriété de vous équiper. La communauté de communes du Genevois proposera bientôt des lombricomposteurs qui répondront aussi aux besoins des habitants qui résident en appartement. Dans tous les cas, vous pouvez suggérer à votre entourage d'utiliser ces composteurs de la communauté de communes : cela réduira aussi votre taxe d'ordures ménagères.

 

* La communauté de communes du Genevois comprend les 17 communes du canton de Saint Julien en Genevois : Bossey, Collonges, Archamps, Neydens, Beaumont, Présilly, Vers, Feigères, Saint Julien en Genevois, Viry, Valleiry, Chenex, Vulbens, Dingy en Vuache, Jonzier Epagny, Savigny et Chevrier.

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lundi, 31 août 2009 | Lien permanent

Engagez-vous avec nous au service des habitants du Genevois Haut-Savoyard !

Legis_Vielliard_Ptit Ft.jpgVous avez été très nombreux à nous féliciter, Gabriel Doublet et moi-même, pour notre engagement au service du Genevois français dans cette élection législative. Nous nous occupons de vous faire parvenir dans les toutes prochaines semaines nos propositions détaillées. Nous les avons voulues simples, concrètes, précises et peu nombreuses pour être plus vérifiables, plus lisibles et pour pouvoir plus facilement vous rendre des comptes au terme du mandat. Pour vous, lecteurs assidus de ce blog, ces propositions vous seront familières.

 Vous êtes chaque jour plus d’un millier à lire ce blog depuis maintenant plusieurs années. Vous nous avez demandé comment vous pouvez, vous aussi, vous engager à nos côtés. Que vous habitiez dans la circonscription ou à l’autre bout de la France ou du monde. Que vous soyez Français, Suisse, Européen ou de toute autre nationalité, vous pouvez nous aider à convaincre un, deux, trois ou quatre habitants supplémentaires de l’agglomération d’Annemasse ou des cantons de St Julien, Frangy et Seyssel (*). Vous êtes déjà plusieurs centaines à participer à cette mobilisation en faisant connaitre notre engagement auprès de votre entourage.

« Votre mission, si vous l’acceptez » au cours des 4 prochaines semaines, sera de convaincre 3, 4, 5 personnes de votre entourage. Pour cela :

  1. Faites connaitre les notes de ce blog en cliquant sur le « J’aime » de bas de page ou partager-les avec vos amis sur les réseaux sociaux ou par mail,
  2. Parlez de notre engagement et de nos propositions au service du Genevois français à vos amis, vos collègues et vos parents,
  3. Partagez votre point de vue autour de vous sur cette élection législative pour des élus pragmatiques, constructifs et vigilants,
  4. Organisez un brunch chez vous avec vos amis les dimanches 10 et 17 juin… en leur disant tout le bien que vous pensez de nos propositions et sous réserve qu’ils aient voté avant de venir,
  5. Vous recevrez dans les tous prochains jours nos propositions détaillées, vous pouvez les faire suivre à tout votre entourage par mail ou en l’imprimant à l’attention de ceux qui n’ont pas de mail.

Plus VOUS vous engagerez, plus le député sera le vôtre et pas celui d’un parti. L’élection législative est la seule élection qui vous permet d’avoir un élu local pour peser sur les décisions nationales. Prenez toute votre part à cette élection décisive.

Merci pour votre soutien et votre engagement à nos côtés.

 

(*) ci-dessous la liste des 53 communes de la circonscription du Genevois Haut-Savoyard dont nous devons convaincre les habitants :

Annemasse, St Julien-en-Genevois, Gaillard, Ville-la-Grand, Ambilly, Vétraz Monthoux, Cranves-Sales, Collonges-sous-Salève, Viry, Valleiry, Bonne, St Cergues, Etrembières, Beaumont, Archamps, Feigères, Seyssel, Arthaz-Pont-Notre-Dame, Neydens, Lucinges, Chessenaz, Frangy, Machilly, Vulbens, Eloise, Juvigny, Bossey, Chilly, Jonzier-Epagny, Vers, Challonges, Savigny, Menthonnex-Sous-Clermont, Minzier, Marlioz, Presilly, Bassy, Chevrier, Chênex, Dingy En Vuache, Franclens, St Germain Sur Rhône, Chaumont, Desingy, Chêne-en-Semine, Usinens, Contamine-Sarzin, Vanzy, Musièges, Chavannaz, Clarafond Arcine, Droisy

 

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dimanche, 13 mai 2012 | Lien permanent | Commentaires (4)

Où s’installent les Genevois dans le Genevois français ?

Les statistiques de l’INSEE donnent une bonne image du flux migratoire de notre agglomération. La gravité de la pénurie de logement au cœur de notre agglomération contraint toujours plus d’habitants à venir se loger dans le Genevois français.

L’INSEE indique la proportion d’habitants qui habitaient à l’étranger 5 ans auparavant. Une émigration qui vient principalement de Genève car le plus souvent même les ressortissants de l’Union qui s’installent dans notre agglomération s’installent d’abord à Genève avant éventuellement de s’installer dans le Genevois français ensuite. Ce chiffre couvre des habitants de Genève de toutes nationalités. Il s’agit principalement de jeunes ménages.

Pour l’ensemble du canton de Saint-Julien en Genevois, le chiffre s’élève à 8,8%. Un chiffre à rapprocher des 13% de croissance de population environ en 5 ans ! En résumé, l’exode entretenu par la pénurie de logements à Genève explique les deux tiers de la croissance démographique et de l’urbanisation du Genevois français.

Certains élus Genevois reprochent au Genevois français le mitage du territoire qui aggrave l’engorgement des transports. Ce mitage est pourtant la conséquence directe de la pénurie de logements.

Les habitants Genevois s’installent plus particulièrement dans les communes du pied du Salève (Bossey, Archamps, Collonges sous Salève, Neydens et Beaumont). Les statistiques des notaires de Haute-Savoie indiquent également que les habitants de Genève s’installent de préférence dans des maisons individuelles plutôt que dans des appartements.

Certaines communes du Chablais ont choisi de construire de préférence des appartements plutot que des résidences individuelles : non seulement cela répond aux contraintes de préservation des espaces naturels mais aussi cela permet de limiter l’exode en provenance du cœur de l’agglomération qui aggrave les conditions de circulation pour tout le monde.

 

 

Habitaient hors de France

5 ans auparavant

Bossey

14.8%

Archamps

12.9%

Collonges-sous-Salève

12.6%

Neydens

11.0%

Beaumont

10.5%

Valleiry

9.4%

Chênex

9.3%

Canton de Saint Julien

8.8%

Chevrier

8.4%

Vers

8.4%

Saint-Julien-en-Genevois

7.8%

Dingy-en-Vuache

6.9%

Viry

6.6%

Feigères

6.3%

Vulbens

6.1%

Savigny

6.0%

Présilly

5.5%

Jonzier-Epagny

5.2%

 Source : INSEE, statistiques locales 2007

 

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mercredi, 22 septembre 2010 | Lien permanent

Proportion de Genevois dans la croissance démographique du Genevois français

Le nombre d’habitants de Genève rapporté à la croissance démographique du Genevois français s’élève aux deux tiers ! Le chiffre est impressionnant. Difficile même à croire.

Ca vaut la peine de regarder en détail commune par commune.

 

Les habitants en provenance de Genève depuis 5 ans représentent par exemple 13% de la population de Collonges-sous-Salève… alors que la population de la commune n’a augmente que de 8% au cours de ces 5 mêmes années. Cela signifie tout simplement que la pression foncière a fait partir 5% des Collongeois qui ont du quitter la commune et laisser leur logement à un Genevois.

 

Plus la commune construit de logements plus elle peut à la fois loger la jeunesse genevoise en exil ET loger leurs jeunes. En revanche, les communes qui construisent peu voient leurs habitants quitter la commune et être remplacé par des résidents genevois.

 

Quant on voit de telles chiffres on se dit que les élus du Genevois français ont fait preuve d’une profonde patience et de tolérance depuis de très nombreuses années face aux incohérences entre la politique économique exogène expansive de Genève et sa politique urbaine restrictive cessent rapidement. A ce stade, être encore patient confinerait à la naïveté. Une naïveté irresponsable vis à vis des salariés et fonctionnaires en euros.

 

Il serait souhaitable que chacun puisse vivre ou il le souhaite dans le respect mutuel et sans tensions sociales. Les chiffres ci-dessous illustrent les tensions sociales sous jacentes entre Genevois installés en masse dans le Genevois français et salariés en euros qui n’ont plus les moyens de vivre chez eux.

 

 Proportion des habitants qui habitaient dans un autre pays 5 ans auparavantCroissance de la population 2002-2007Part de (a) dans (b)
Savigny6%20%29%
Dingy en Vuache7%20%35%
Beaumont11%30%35%
Jonzier-Epagny5%13%40%
Valleiry9%20%46%
Chênex9%15%61%
St Julien en Genevois8%13%62%
Archamps13%20%63%
Canton de St Julien9%13%67%
Neydens11%16%69%
Chevrier8%10%85%
Viry7%8%85%
Feigères6%7%88%
Bossey15%14%104%
Vulbens6%4%150%
Présilly6%4%155%
Collonges-ss-Slve13%8%163%
Vers8%0%Infini !

 

(*) Dans les habitants de Genève il y a des personnes de toute nationalité – y compris une bonne proportion de Français. Il y a aussi quelques habitants venus directement d’un autre pays soit de l’Union soit d’ailleurs dans le monde. Ces derniers sont venus dans notre région par la politique économique genevoise et ont du se loger dans le Genevois français en raison de la politique du logement genevoise. Leur nombre est faible mais on peut les assimiler à des habitants de Genève même s’ils ne font même pas étape à Genève.

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mardi, 23 novembre 2010 | Lien permanent

Le rôle du Maire (1/2) : le Maire n’est pas un roitelet

Saint-Julien-en-Genevois 

Au cours de mon long engagement politique et de mes différentes campagnes, j’ai assisté à des conseils municipaux dans près d’une trentaine de communes.

C’est toujours intéressant pour comprendre des problèmes d’une commune, mais aussi très instructif sur la dynamique de l’équipe municipale et de son maire. Pour simplifier les choses, il y a deux extrêmes : le Maire démocrate et participatif et le Maire autoritaire.

Le Maire démocrate favorise le débat au sein de l’équipe municipal. Tout le monde n’est pas toujours d’accord. On discute, on améliore et on décide. Des modestes et trop rares observations que j’ai pu faire, les Maires de Jonzier Epagny et de Savigny sont des Maires démocrates.

A l’extrême opposé, il y a le Maire autoritaire. Lors des Conseils municipaux du Maire autoritaire le Maire monopolise la parole. Il daigne parfois la donner à des adjoints mais seulement pour lire mot à mot des textes validés à l’avance par le Maire. Et comme si cela ne suffisait pas, le Maire introduit et conclut chacune des interventions de ses adjoints. Dans ce registre, Robert Borrel, Maire d’Annemasse, est le Maire le plus autoritaire qu’il m’ait été donné d’observer.

Le mode de scrutin par liste ou par panachage explique une partie de cette différence. Le débat a parfois lieu en privé hors du Conseil municipal. Mais souvent il n’y a pas du tout de débat. Le Maire décide de tout unilatéralement. Il y a un moyen très simple de différencier les Maires autoritaires des Maires démocrates : l’absentéisme en fin de mandat est encore plus important dans les équipes des Maires autoritaires. A quoi bon passer 6 ans à voter des délibérations comme des moutons. L’absentéisme de l’équipe de Saint-Julien-en-Genevois en cette fin de mandat, révèle à quel point les Conseillers Municipaux savent que leur point de vue n’est pas pris en compte.

Tous les modèles d’efficacité de groupe ont toujours démontré que la décision prise en équipe suite à un débat est toujours plus juste et plus efficace que la décision prise par une seule personne.

Récemment Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville, a sévèrement critiqué le gouvernement pour l’amendement ADN. Le premier ministre lui a confirmé sa confiance. A l’opposé, lorsque Roger Vioud, adjoint à Annemasse, dit ce qu’il pense et se permet d’émettre un début d’autocritique, ses délégations lui sont retirées. Même le Gouvernement de Nicolas Sarkozy peut donner des leçons de démocratie à l’équipe de Robert Borrel.

Notre pays compte trop de Maires qui se prennent pour des roitelets. Des Maires qui restent trop longtemps en place et perdent pieds avec la réalité. Plus le temps passent plus ils font du débat public une affaire personnelle plutôt qu’un échange pour améliorer la vie quotidienne des gens qu’ils doivent servir.

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vendredi, 02 novembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Redevenir fier d'être St Juliennois

(Vous trouverez ci-dessous en avant première le texte qui sera publié au mois de mars dans le bulletin municipal dans l'espace que la loi réserve à la minorité).

Depuis 40 ans, la population mondiale a doublé. Un rythme jamais atteint dans l’histoire de l’humanité ! A St Julien la croissance de la population a été encore plus rapide : le nombre d’habitants a été multiplié par trois ! Une croissance effrénée qui a transformé une petite bourgade sarde en ville nouvelle.

Chaque année ce sont des quartiers entiers qui poussent. Des anciennes bâtissent qui disparaissent. Même ceux qui sont arrivés il y a quelques années ont du mal à reconnaitre la ville dans laquelle ils ont emménagé. Chaque année près d’un millier d’habitants nouveaux s’installent dans notre commune et près de huit cent la quittent et vont s’installer à Jonzier-Epagny, New York, Viry ou Singapour. Difficile de bien connaitre ses voisins avec un tel va et viens permanent. Les équipements publics ne suivent pas la croissance de la population. Nos routes sont tellement mitées par les nids de poule que certains pourraient y jouer au minigolf les dimanche matin.

St Julien est devenu une sorte de ville nouvelle. Les immeubles y ont des noms d’iles grecques. Des programmes immobiliers ressemblent à s’y méprendre à ceux que l’on trouve ici, ailleurs et nulle part. Heureusement, des applications de géolocalisation et des encyclopédies en ligne nous permettent encore de savoir où nous sommes et quelle est notre histoire.

Pour que la ville nouvelle ne devienne pas une ville dortoir, nous devons renforcer l’identité de notre ville.

Nous devrons reconstruire une identité architecturale et urbaine. Nous devrons prévoir des lieux publics d’une commune qui a grandi trop vite et qui en manque. Une place publique où les habitants pourront se retrouver et faire mieux connaissance. Nous devrons à l’avenir apprendre à préserver nos vieilles maisons et nos vieux arbres comme autant de racines d’une ville qui commence à en manquer. Nous devrons mieux accueillir les nouveaux habitants pour que chacun apprenne à mieux connaitre sa ville et à en être fier. Nous devrons réaménager des sentiers piétons pour qu’on puisse à nouveau circuler dans la commune plutôt que de seulement la traverser. Nous devrons créer des liens entre les quartiers, entre les équipements publics pour redonner à chacun le plaisir d’être à St Julien. Nous devrons aider les associations culturelles et sportives à permettre aux habitants de se retrouver pour mieux se connaitre.

Nous devrons construire cette identité un peu savoyarde, un peu française, un peu genevoise. Nous devrons accueillir à la fois des habitants venus de toute la France et de toute l’Europe pour travailler, ceux venus de Genève pour se loger, tout en permettant à ceux qui sont d’ici d’y rester. Nous donner les moyens d’avoir une ville propre et entretenue comme une ville qui se respecte.

Alors, à nouveau, comme par le passé, nous pourrons chacun dire avec fierté : « Je suis de St Julien ».

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mardi, 19 février 2013 | Lien permanent

Le taux de chômage deux fois plus élevé à Saint-Julien en Genevois que dans le reste du canton

Le taux de chômage à Saint-Julien en Genevois s’élève à 10,6%. Il est de 5,6% en moyenne dans toutes les autres communes du canton. Un niveau presque deux fois inferieur.

 

Dans de nombreuses communes, un opposant systématique affirmerait tout de suite que ce niveau élevé est la responsabilité du Maire de Saint-Julien en Genevois ! Ca permettrait de créer de faux clivages, de ne pas avoir à aborder le fond, de fédérer « un camp » contre un autre comme si nos sociétés pouvaient avancer camp contre camp ! Cet opposant aurait tort, car la réalité c’est que tout simplement les taux de chômage sont beaucoup plus élevés dans les communes urbaines que dans les communes rurales. C’est ce même facteur qui explique le taux de chômage plus élevé dans le canton de Genève que dans le reste de la Suisse car Genève est un canton beaucoup plus urbain que les autres cantons suisses.

 

Les communes urbaines sont plus jeunes. Le niveau de vie y est plus faible en moyenne. Les populations des communes urbaines sont plus que d’autres frappées par le chômage. Les personnes les plus susceptibles d’être au chômage sont aussi les moins susceptibles d’avoir les moyens de vivre dans des maisons individuelles qui compose la majorité de l’habitat des autres communes.

 

Au delà de ces différences, c’est la typologie des chômeurs qu’il faut regarder. Il s’agit principalement de jeunes actifs qui n’arrivent pas à s’intégrer sur le marché du travail ou encore de seniors en fin de carrière. Les uns commes les autres ont besoin d’être (ré)intégré au marché du travail.

 

Il y a un certain snobisme parmi les élus (des deux cotés de la frontière) à attirer des emplois fortement qualifiés. Il faut voir la gourmandise avec laquelle ils parlent de ces emplois à « forte valeur ajoutée » comme un enfant devant une pâtisserie. Mais les chômeurs ne sont pas toujours fortement qualifiés : ces emplois à forte valeur ajoutée ne sont donc pas des emplois pour les chômeurs du Genevois franco suisse. D’autre part, les personnes qui devront assumer ces emplois, n’habitent pas la région et devront donc venir s’y installer aggravant encore nos problèmes de préservation des espaces, de mobilité et de cadre de vie.

 

L’enjeu de la création d’emploi c’est de crée au contraire des emplois qui correspondent aux compétences des chômeurs actuels et de mettre en place les formations correspondantes.

 

Nous avons su créer des emplois ces dernières années dans le Genevois français, mais pas assez. Nous devons continuer à le faire en favorisant les secteurs pour lesquels notre territoire a des atouts : tourisme d’affaire, recherche sur les biotechnologies, loisirs en particulier. Nous devons tout particulièrement veiller à ce que dans l’ensemble de notre agglomération il y ait plus d’emplois à proximité des logements et plus de logements à proximité des emplois.. plutôt que de continuer a augmenté les distances domicile-travail par un aménagement régional absurde. La logique voudrait que sur chaque bassin de 10km de large il y ait autant d’emplois que d’actifs résidants. Ce ratio s’appelle la concentration d’emploi. Elle est de 57% sur le canton de Saint Julien et de 107% sur le canton de Genève.

 

 Chômage
Saint Julien en Genevois10.60%
Canton de Saint Julien7.60%
Collonges-sous-Salève7.10%
Vulbens7.00%
Bossey6.90%
Feigères6.90%
Viry6.70%
Beaumont6.50%
Vers6.20%
Neydens5.80%
Présilly5.30%
Jonzier-Epagny5.20%
Savigny5.10%
Valleiry5.00%
Archamps4.40%
Chevrier4.30%
Chênex4.10%
Dingy en Vuache3.60%

Source : Insee statistiques locales

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samedi, 25 septembre 2010 | Lien permanent

Compte rendu du Conseil Communautaire du lundi 25 mai

Lundi avait lieu le Conseil Communautaire du Genevois.

A l'ordre du jour un compte rendu du CODRA - Contrat de Développement Rhône Alpes. On revoit l'ensemble des actions subventionnées par le Conseil Régional : acquisition des terrains de la maison de la petite enfance, biopark, acquisition de terrains et bâtiments à Beaumont pour une pépinière d'entreprise... etc..etc.. Le Genevois Haut Savoyard est bien aidé par la région. Le montant d'aide pour la Maison du Salève me semble particulièrement élevé au regard de son impact. Le Contrat est pluri annuel et se termine à la fin de l'année. Un nouveau contrat s'ouvrira en 2010, juste avant les élections régionales de mars prochain.

Nous voyons ensuite les comptes administratifs. Le bilan administratif c'est en quelques sortes le compte de résultat de l'année précédente. Cela permet de vérifier la réalisation du budget. Nous revoyons plus de 2000 chiffres en 45 minutes. Malgré toute la bonne volonté et la compétence de M. Christian Etchart, Maire de Beaumont et VP finances, les enjeux politiques ne sont pas clairs. On constate que des budgets ont effectivement été dépensés d'autres pas. Je regarde autour de moi, il semble que nous sommes très nombreux à ne pas comprendre grand chose des enjeux. Les comptes administratifs sont pourtant adoptés à l'unanimité. La présentation devrait soit se concentrer sur les enjeux politiques, prévoir la présentation d'un autre avis, ou la loi prévoir un autre système de contrôle des comptes. Je me sens comme un député UMP qui vote la loi HADOPI à laquelle il n'a rien compris. Je crains juste de comprendre que la Communauté n'a pas engagé de nombreuses dépenses budgetées... ce qui remettrait en cause les raisons qui ont conduit à voter l'augmentation des impôts deux mois auparavant.

Une délibération pour changer les statuts de la communauté afin qu'elle puisse prendre en charge la gestion des déplacements des scolaires à la piscine Vitamparc de Neydens. Tout le monde vote POUR sauf les délégués de Neydens qui s'abstiennent.

Une autre délibération sur de nouvelles canalisations pour récupérer les eaux de VitamParc. Le coût de 300 000 euros est salé pour une opération urgente. Mais à vrai dire la facture pour Vitamparc le sera au moins autant.

Enfin deux délibérations sur le logement social. L'une pour favoriser la rénovation de logements afin de mieux utiliser le parc de logements existants. On estime à environ 800 le nombre de logements vacants dans le canton. Avec un peu d'aide à la rénovation on peut remettre sur le marché certains de ces logements.

La dernière délibération, présenté aussi par Michel Mermin, Maire de Jonzier-Epagny et vice président logement, vise à préciser les conditions d'attribution des subventions intercommunales pour la construction de logements sociaux. Cette délibération vise à subventionner plus les logements sociaux les plus demandés : petites surfaces T1/T2, logements très sociaux ou sociaux (par opposition aux logements intermédiaires). Elle fixe aussi des aides aux logements sociaux qui respectent des normes environnementales. Une délibération intelligente, bien construite et qui permettra d'orienter les aides pour favoriser la construction de logements qui répondent aux besoins des habitants. J'ai un regret sur le fait que l'un des effets de cette délibération est de réduire le montant total prévu pour le logement social alors que pour l'instant le nombre de constructions engagées restent encore en dessous des objectifs que la communauté s'était fixés. Il faudra peut être faire un bilan dans 12 à 18 mois si on reste en dessous des objectifs fixés par le Programme Local de l'Habitat et augmenter le montant des aides attribuées.

Saint Julien en Genevois était à nouveau peu représentée. La note que j'ai publiée le 30 mars sur la présence des élus n'a mobilisé les délégués de la majorité que pour le Conseil du mois d'avril... mais un mois plus tard l'absentéisme est de retour. Pourtant il y a 11 délégués suppléants à la Communauté de Communes... et Saint Julien qui représente 32% des habitants du canton ne dispose déjà que de 15% des sièges à la Communauté : il serait sage qu'ils soient présents ou suppléés. Moins la commune sera représentée, moins elle sera influente. A vrai dire il y a même une forme de méprise pour les autres communes à négliger autant la communauté. Après les élections nous avions proposé à la majorité une représentation proportionnelle qu'elle a refusée. Elle a préféré avoir plus de délégués de la majorité absents plutôt que quelques délégués de la minorité présents. Ce sont les habitants de la commune qui sont pénalisés par ces calculs.

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jeudi, 28 mai 2009 | Lien permanent

Les bases... à la base des impôts locaux

Chaque année les hebdos font des numéros spéciaux sur les impôts locaux et l'augmentation des taux. Ils ont bien raison car certains Maires augmentent les impots sans augmenter le niveau de service comme d'autres font du racket à la sortie des collèges. Les impôts locaux ont ainsi augmentés de +8,5% à Saint Julien en 2009.. autant de moins sur le pouvoir d'achat des habitants !!!!

Mais ces journaux passent sous silence une dimension un peu complexe des impôts locaux... et pourtant essentielle : les bases.

La base de l'impôt est un chiffre abscond qui multiplié par le taux donne le montant de vos impôts locaux. La base est fonction de la taille et du confort de votre habitation. Mais cette évaluation n'a pas été mise à jour depuis les années 70. A l'époque les maisons n'étaient pas aussi bien rénovées et les immeubles étaient le plus souvent des habitations neuves. 40 ans plus tard, les personnes qui habitent dans de vieilles maisons rénovées paient souvent moins d'impôts que ceux qui habitent dans des immeubles de centre ville. Cela conduit à de très grandes aberrations qui sont autant d'injustices. Le gouvernement souhaite mettre à jour les bases des impôts locaux... l'une des rares réformes gouvernementales qui pourrait corriger des injustices plutôt que de les aggraver.

Ces différences sur les bases conduisent à des aberrations. Par exemple dans notre canton, dans toutes les communes nous avons un même taux d'impôts communautaires, d'impôts départementaux et d'impôts régionaux. Mais puisque nous avons des bases différentes nous payons des impôts très différents selon les communes.

Les services de la communauté de communes, du département et de la région reviennent à 183,27 euros par habitants et par an aux habitants de Presilly... mais à plus du double à ceux d'Archamps (478,33 euros par habitants). On pourrait éventuellement trouver quelques explications en estimant que les habitations d'Archamps sont plus neuves et plus confortables en moyenne que celles de Presilly.. mais pas au point de justifier une telle différence.

On a du mal à expliquer une différence de près de 50 euros par habitants d'impôts entre Savigny et Jonzier Epagny. Ou encore une différence de 70 euros par habitants entre Vulbens et Valleiry. Ces communes ont toutes deux des routes, des transports scolaires, des canalisations, des collèges et des lycées. La révision des bases est nécessaire pour retrouver un peu d'équité face à l'impôt.

Ces différences entre les communes du canton sont importantes.. elles sont encore plus importantes avec les autres cantons de Haute-Savoie ou avec les autres départements de Rhône-Alpes.

Les impôts sont bons lorsqu'ils sont équitablement répartis et utilisés à financer les services publics supplémentaires que les habitants attendent : transports, circulation, commerce, garde de la petite enfance et amélioration du cadre de vie. Actuellement les impôts locaux ne sont pas équitablement repartis entre les habitants en France en raison de l'archaisme du système de bases d'imposition qui n'a pas été révisé depuis 1970 !!! La loi oblige pourtant à une révision tous les 6 ans. L'Etat a donc 33 ans de retard.

 

 

Taxes d'habitation et foncière prélevées par la CCG, le département et la région divisées par le nbre d'habitants (en euros)

PRESILLY

                            183.27

CHEVRIER

                            184.32

JONZIER-EPAGNY

                            192.12

CHENEX

                            226.59

DINGY-EN-VUACHE

                            219.36

VALLEIRY

                            214.40

VERS

                            212.95

BEAUMONT

                            221.35

FEIGERES

                            224.00

VIRY

                            235.09

NEYDENS

                            270.63

SAVIGNY

                            240.20

SAINT-JULIEN-EN-GENEVOIS

                            249.59

VULBENS

                            284.57

COLLONGES-SOUS-SALEVE

                            303.34

BOSSEY

                            396.17

ARCHAMPS

                            478.33

TOTAL

                            259.69

Le calcul ci-dessus manque un peu de précision car la proportion de contribuables exonérés varie selon les communes et que je n'ai pas le chiffre exact de contribuable... mais cette approximation change peu les chiffres.

Demain une note qui compare les impôts municipaux à Saint Julien par rapport aux autres communes du canton.

 

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mardi, 05 janvier 2010 | Lien permanent

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