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mercredi, 20 mai 2009

Mon rêve d'Europe

europe frontieres douanes schengen annemasse genevois citoyenneté.gifLe débat démocratique français atrophié a conduit les européens à ne plus rêver d’Europe. Les Européens que nous sommes en sont venus à construire l’Europe pierre après pierre et à en oublier les plans de l’édifice.

L’Europe est maintenant une réalité, un peu brinquebalante car sa construction imparfaite est le fruit de compromis avec les nationalistes de droite et de gauche. Une réalité tellement imparfaite qu’elle n’est plus un projet comme elle a pu l’être.

Je continue pourtant de rêver d’Europe.

Une Europe démocratique qui vote au niveau continental à la majorité selon la règle un homme une voix. Je ne veux plus d’une Europe dans laquelle quelques dizaines de milliers d’individus pour des raisons de politiques nationales peuvent bloquer des réformes institutionnelles en faveurs de 494 millions d’Européens. Je veux d'une Europe dont les dirigeants se plient aux résultats des votes. Une Europe qui se construise avec ses citoyens plutôt que contre eux.

Je veux une Europe démocratique dont les règles de vote soient claires pour tous : la majorité des européens et la majorité des pays. Une mode de décision qui permet de décider soit d’une orientation soit de son contraire, plutôt que d’une règle de décision à la majorité qualifié à 73,9% des voix qui ne permet de décider ni d’une orientation ni de son contraire et qui conduit à la paralysie actuelle.

Je rêve d’une Europe démocratique dans laquelle le Parlement – comme dans toutes les démocraties exerce seul le pouvoir législatif et sur toutes les décisions législatives. Pas d’un Parlement codécideur sur certains sujets.

Je veux une Europe qui redonne au peuple le souverain le pouvoir de décider. Puisque l’économie est mondialisée et les pays impuissants à contrôler la croissance, il est du ressort de l’Europe d’avoir une stratégie de croissance, une politique industrielle et un plan de relance européen. Puisque la protection de la planète ne peut se faire que mondialement, confions cette responsabilité aux institutions européennes. Puisque les criminels, les mafieux et les terroristes peuvent passer des messages et des virements au travers des frontières aussi facilement que le vent, confions à de réelles institutions européennes le pouvoir de contrôle de la grande criminalité. Rendons nos juges aussi mobiles, rapides et puissants que les criminels qu’ils doivent condamner. Puisque nos armées nationales sont coûteuses et impuissantes, créons une armée européenne.

Je veux une Europe transparente. Je veux que les Ministres et Députés français ne puissent plus à l’avenir critiquer Bruxelles pour les décisions qu’ils y ont prises comme le PS et l’UMP au sujet de la directive Bolkenstein ou Barnier au sujet du vin rosé. Je veux que les discussions du Conseil soient publiques pour que les citoyens soient au courant de ces doubles languages.

Je veux une Europe qui ait les moyens de construire l’avenir des Européens. Un budget de 1% du PIB Européen ne permet pas à l’Europe de construire l’avenir du continent. Surtout lorsque l’essentiel de ce budget est dépensé sur la PAC. Je veux une Europe qui se préoccupe autant de l’éducation, des investissements publics, de santé publique, de recherche, d’innovation pour construire l’avenir qu’elle s’occupe d’agriculture.

Je veux une Europe qui offre au monde un modèle de société humaniste. Je veux une Europe qui montre la voie d’une régulation de l’économie pour que les entreprises soit au service des hommes (clients, consommateurs, employés et actionnaires), plutôt que de les asservir. Je veux une Europe qui soit solidaire : qui aide au développement du monde, à la création d’infrastructures de santé et d’éducation partout dans le monde. Je veux que l’Europe humaniste redonne espoir à tous les Asiatiques, les Africains, les Américains qui sont désespérés  et effrayés par l’avenir que leur propose leur modèle de société conduite par le parti unique, la dictature corrompu, le fanatisme religieux aveugle ou l’argent roi.

Je veux une Europe proche de ses citoyens. Avec des Parlementaires qui rendent des comptes à leurs électeurs plutôt qu’à leur parti. Une Europe qui condamne toujours plus sévèrement les entreprises qui construisent des monopoles privées ou abuse de leur position dominante au détriment des européens.

Je veux une Europe guidée par l’intérêt général Européen, orienté par une commission forte. Pas d’une Europe des Gouvernements dont un Chef d’Etat pourrait prétendre à tort qu’il en a pris la Présidence pour se mettre en avant sur la scène politique nationale.

Je veux une Europe qui continue de montrer la voie sur le développement durable. Une Europe en pointe qui est ensuite suivie par le reste du Monde.

Je veux une Europe qui ait une politique étrangère commune. Une Europe qui parlant d’une seule voix, parlerait suffisamment fort pour être entendue. Une Europe qui aurait pu hier évité que la guerre d’Irak se produise et qui pourra demain conduire Israéliens et Palestinien sur la voie d’une cohabitation pacifique.

Pour cela je veux des députés européens qui soient passionnés et convaincus. Je ne veux pas des godillots, je ne veux pas des parachutés, je ne veux pas des virés d’un ministère, je ne veux pas des européens de circonstances qui sont européens lorsqu’ils sont dans la majorité et antieuropéens lorsqu’ils sont dans l’opposition. Je ne veux pas de députés européens qui soit d'ardent européens en privé mais qui s'engage à se taire en contrepartie de leur investiture par l'UMP. Je ne veux pas de députés européens nationalistes, extrêmistes de gauche qui votent contre la taxe Tobin ou extrêmistes de droite qui condamnent la France à disparaitre dans l'autarcie.

Je veux des députés européens qui pensent par eux même. Je veux des députés européens qui servent les européens. Je veux des députés européens qui rêvent à nouveau d'Europe.

Pour cela je veux des députés du Mouvement Démocrate le dimanche 7 juin.

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lundi, 18 mai 2009

Détournement de fonds publics au profit de l'UMP

La première fois que j'ai vu le clip ci-dessus j'ai pensé que l'UMP avait pris de l'avance et avait déjà réalisé sont clip de campagne. Ce n'est qu'après l'avoir vu plusieurs fois que j'ai réalisé qu'il ne s'agissait pas d'un clip de campagne mais d'un clip institutionnel destiné à inciter les électeurs à participer.

Ce clip utilise les codes couleurs et les codes graphiques de l'UMP : le bleu, le traitement de l'image, le rythme accéléré. Un peu comme ce blog reprend la couleur orange du Mouvement Démocrate – sauf que ce blog n’est pas payé avec l’argent du contribuable contrairement au clip ci-dessus.

Le clip se termine par les thèmes principaux de la campagne de l'UMP : G20 et présidence française de l'Union - deux sujets assez dérisoires dans l'histoire de la construction européenne qui est mise en image, mais important pour l’UMP à l’ouverture d’une campagne électorale. Il se termine aussi par des images du Chef de l'Etat qui est aussi de fait, le directeur de campagne de l'UMP. C'est lui qui a choisi individuellement chacun des candidats éligibles.

Dans une confusion des genres totale, le Chef de l’Etat a tenu à Nîmes une réunion dites Républicaine à laquelle avaient été conviée des cars entiers de militants UMP pour lancer la campagne. Cette réunion, financée par l’Etat, était un vrai meeting de campagne. Le Parti Communiste a avec beaucoup de justesse demandé que les frais de cette réunion soient intégrés aux comptes de campagne de l’UMP.

Il y a trois mois un ami a reçu une invitation à diner du Président du Sénat qu’il ne connaissait pas. Le diner avait lieu le 19 mars dans les salons du Palais de Médicis en présence de Gérard Larcher. Il était surpris par cette invitation personnelle d’un Président du Sénat qu’il ne connaît pas. Il a constaté que l’invitation avait été adressée à des personnes disposant d’un patrimoine important et que l’objet était une levée de fond pour financer la campagne de Michel Barnier.

L’UMP est déjà largement subventionnée par l’Etat : 1) subventions publiques exorbitantes accordées annuellement à l’UMP (33 millions d’euros contre moins de 4 millions pour le Modem) et 2) auxquels s’ajoutent 9,2 millions de subventions pour le financement des élections européennes. Avec autant de millions d’euros de subventions publiques, pourquoi donc l’UMP a besoin en plus de détourner des moyens publics d’Etat pour financer sa campagne ? L’amour du fric de Sarkozy n’a-t-elle donc aucune limite ?

Voila comment est détourné l'argent public collecté auprès des trois quart de français qui ne comptent pas voter pour l'UMP au seul bénéfice des intérêts partisans de l'UMP. On a déjà vu il y a quelques jours comment ce parti a modifié la loi électorale pour s’attribuer 6 sièges en plus sans aucun électeurs supplémentaires. Jean Pierre Raffarin a même proposé la semaine dernière, très sérieusement, que l’élection présidentielle se fasse en un seul tour !

Ce clip de campagne ne doit pas non seulement être supprimé. Son coût doit aussi être pris en charge par la campagne de l'UMP.

Le code électoral interdit l'utilisation de fonds publics pour venter les réalisations d'un exécutif. Dans le cas d'élections municipales, une telle dérive conduit à l'inéligibilité des contrevenants.

La République que je défends est une République qui intègre tous les citoyens. C’est une République dans laquelle l’argent public est mis au service de l’intérêt général et pas de l’intérêt partisan.

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mercredi, 13 mai 2009

Jean Luc Bennahmias et Fabienne Faure à Annecy

Photo Bennahmias faure à Annecy.JPG

Jean Luc Bennahmias et Fabienne Faure, têtes de liste du Mouvement démocrate était mardi en campagne en Haute Savoie pour les élections européennes du 7 juin. Accompagné de leur colistier Pierre Poles, médecin urgentiste et conseiller municipal d’Annecy, ils ont abordé les problèmes de santé. Ils ont rencontré d’abord des représentants des ordres professionnels du département – infirmiers, médecins, kinésithérapeutes et sage femmes- qui ont souligné les problèmes d’équivalence entre les formations européennes aux métiers de la santé. Ils ont également rencontré les syndicats hospitaliers qui leur ont fait par de leurs inquiétudes sur les réformes en cours à l’hôpital. Les syndicats ont exprimé leur souhait de voir l’Europe de demain mieux protéger la qualité des soins et les services publics des dérives utilitaristes d’une dérégulation et d’une libéralisation de la santé.

Les candidats ont ensuite tenu une réunion publique à Annecy au cours de laquelle ils ont rappelé leur engagement européen pour une Europe plus humaniste, plus transparente et plus efficace. Ils ont appelé à un plan de relance européen et souligné que de bons parlementaires européens peuvent mieux protéger les Français contre les dérives du pouvoir comme la loi HADOPI votée à l’Assemblée nationale ou contre les déficits publics excessifs. Alors que les sondages du jour montraient une progression du Mouvement démocrate, les candidats ont appelé à une alternance à la tête de la commission. Pour les candidats, la Présidence actuelle de José Manuel Baroso est transparente, ils proposent la candidature de Mario Monti ou Guy Verhofstadt.

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mardi, 05 mai 2009

L'Afrique est elle immunisée à la grippe ?

15 pays sont touchés par l’épidémie de grippe : Royaume Uni, Allemagne, France, Nouvelle Zélande, Hong Kong, Etats-Unis, Canada… bref que des pays qui ont des systèmes de soin très développés.

 

Les journalistes qui font des copier-coller des dépêches gouvernementales rassurantes, ne se posent pas beaucoup de questions sur l’immunité de l’Afrique et surtout de l’Amérique du Sud à l’épidémie de grippe. Les grippes saisonnières y passent pourtant comme ailleurs, et y font beaucoup de morts.

 

Le Mexique a beaucoup plus d’échanges avec le Brésil et l’Argentine qu’il ne peut en avoir avec Hong Kong. Si des cas ont été recensés à Hong Kong et pas en Patagonie, c’est simplement parce que les systèmes de santé ne permettent pas de le savoir si vite.

 

Il est facile de prévenir une épidémie qui est cantonnée à quelques pays. On peut identifier assez vite les voyageurs en provenance de ce pays en question. C’est beaucoup plus difficile lorsqu’il faut surveiller les voyageurs en provenance de 20 pays. Ce sera impossible lorsqu’il faudra mettre en quarantaine tous les voyageurs du monde.

 

Dans les pays développés la perspective d’un traitement au Tamiflu peut inciter des personnes contaminées à aller à l’hôpital malgré les contraintes de la quarantaine et les risques de marginalisation sociale temporaire. Dans des pays sans Tamiflu, les comportements coopératifs pour circonscrire l’épidémie ne comportent que des risques de marginalisation sociale pour les malades.

 

Pour venir jusqu'à nous l’épidémie –celle là ou la suivante- prendra le chemin des pays que nous n’aurons pas aidé à avoir un système de santé solide. Elle prendra le chemin des pays à qui nous n’aurons pas donné les moyens de se doter de doses de Tamiflu. Elle prendra aussi le chemin des pays desquels nous auront recruté nos médecins et nos infirmières.

 

La solidarité internationale pour mettre en place des systèmes de santé solide partout dans le monde est aussi une question de santé publique mondiale. Un autre enjeu des élections européennes du dimanche 7 juin.

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lundi, 04 mai 2009

Sur le terrain pour les elections europeennes du 7 juin

CIMG1704.JPG

Samedi, je suis allé avec des militants du Mouvement Démocrate expliquer notre projet aux visiteurs de la Foire de la Roche sur Foron. A 9 nous avons rencontré et dialogué avec près de 2000 personnes.

 

 

Depuis près de 10 ans que je participe à des actions de terrain pour faire partager mes convictions, j’avais pu observer à quel point il était facile d’être militant centriste. Tout le monde nous aimait bien… pas beaucoup… mais bien ! Les militants de tous les autres partis de droite et d’extrême droite, de gauche et d’extreme gauche se faisaient insulter par les passants du « camp » oppose. Mais nous, tout le monde était aimable avec nous. Je me souviens même de cette passante qui après avoir pris un tract était revenu sur ces pas pour me demander « mais on vous paie au moins pour faire ça le samedi matin» d’un ton à la fois enjoué et cynique.

 

 

Cette fois-ci c’était différent. Nous sommes des militants Démocrates. Les électeurs se disant de gauche ou de droite qui habituellement nous traitait avec un peu de condescendance semblait cette fois ci beaucoup plus énervé de notre présence. Limite inquiet.

 

 

Nous avons pu constater sur le terrain la triste réalité révélée par certaines études. Deux français sur trois ne savent pas qu’il y aura des élections européennes cette année. Nous avons aussi pu constater que ceux qui le savent n’en connaissent pas la date : le dimanche 7 juin, le jour de la fête des mères ! Ceux qui en connaissent la date, n’en connaissent pas les enjeux : désignation du Président de la Commission, priorités politiques européennes pour les 5 prochaines années, une Europe qui régule l’économie, préserve des épidémies et préserve la planète.

 

 

Pour les électeurs du Mouvement Démocrate, l’enjeu c’est de faire passer le mot de la date des élections et se mobiliser les uns les autres pour être plus nombreux le 7 juin.

 

 

PS : … au fait, l’UMP n’a toujours pas de candidats ! Ils attendent que Sarkozy décide. Un retard qui révèle le problème de gouvernance de la France. Les décisions sont prises avec retard lorsqu’elles sont toutes centralisées au château.

 

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lundi, 27 avril 2009

le 7 juin choisissez le Président de la commission européenne

Plusieurs Chefs de Gouvernement se sont prononce pour la reconduction de Jose Manuel Barroso. Un Président de la Commission si transparent dont peu de gens savent qu’il était présent au G20 à Londres. Pour les Etats membres un tel Président de Commission c’est du pain béni. L’assurance que l’Europe, dont le monde a besoin, n’avancera pas.

 

Le PPE, la droite Européenne soutient Barroso l’ultra libéral. Ils ont le mérite de la cohérence.

 

Le Parti Socialiste Européen soutient également Barroso l’ultra libéral. Les travaillistes anglais parce que Barrosso est ultra libéral, et les socialistes Ibériques parce qu’il est portugais.

 

Mais c’est à vous, électeurs européens, qu’il revient de choisir le prochain président de la commission grâce aux élections européennes.

 

En votant pour les candidats PS ou UMP vous contribuerez à la réélection d’un Président de commission transparent et ultra libéral. Un Président de commission qui n’a pas pris d’initiative importante durant ces mois de crise. Un Président de commission qui n’a pas contribuer à préserver ni vos emplois ni notre environnement.

 

Vous pouvez au contraire choisir de voter pour des listes démocrates qui contribueront à élire un Président de commission fort, qui impose la solidarité d’une croissance européenne par une politique d’investissement dans les infrastructures, la recherche et l’éducation, qui permette à une Europe forte de protéger la planète.

 

Le choix du Président de la commission vous revient le 7 juin.

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mardi, 14 avril 2009

Notre engagement pour l'Europe

Pour une fois, je déroge au principe de ne publier que des notes personnelles en mettant en ligne un texte de François Bayrou sur nos engagements pour l'Europe. Il exprime de manière beaucoup plus synthétique que je ne pourrai le faire mes convictions pour l'Europe.

 

1 - L’union de l’Europe, maintenant, plus de doutes possibles.

Dans l’histoire de l’humanité, jamais des peuples libres n’ont choisi de se rap-procher pour relever ensemble les défis de leur temps. C’est l’entreprise historique la plus pacifique et la plus novatrice de tous les temps. Mais comme toutes les constructions humaines, après des succès impressionnants, il est arrivé à l’idéal européen de s’émousser et d’être un sujet de désillusion. Parfois, les peuples ont douté, beaucoup, ou un peu. Aujourd’hui, le doute n’est plus permis. La crise prouve que le chacun pour soi rend impuissant. En revanche, ensemble, on peut agir. L’euro a résisté à la crise et nous a évité les catastrophiques dévaluations d’autrefois. Où en serions-nous si l’euro n’avait pas existé ?

Nous proposons une réponse coordonnée de l’Union européenne à la crise, avec un grand emprunt européen de 3 % du PIB, destiné, en particulier, à aider les PME à préparer l’avenir. Nous proposons que les grandes politiques de lutte contre la crise, par exemple le plan automobile, fassent l’objet d’une démarche concertée et coopérative des États de l’Union, en tout cas de la zone euro.

 

2 - L’Europe, ce n’est pas seulement une économie, c’est un projet de société, des valeurs humanistes.

Ceux qui ont voulu limiter l’union de l’Europe à un marché ont trahi l’idéal européen. L’Europe ne peut pas se ré-sumer à la défense de la concurrence en tous domaines et sur tous sujets. Pour nous, démocrates français et européens, l’exigence sociale, civique et écologique doit servir de point de repère. Ce sont les valeurs de l’humanisme européen qui doivent maintenant être défendues, notamment dans nos relations avec les autres puissances mondiales.

Nous proposons que l’exigence sociale, démocratique et écologique soit placée au même niveau que la concurrence.

 

3 - En Europe, la compétition doit être rendue équitable.

Nous ne pouvons pas continuer à imposer à nos entreprises, à nos agriculteurs, des normes légitimes et justes, par exemple en matière d’environnement, et accepter qu’entrent chez nous des produits qui ne les respectent pas.

Nous demandons l’équité : les produits qui entrent en Europe doivent être soumis aux mêmes règles que ceux que nous fabriquons chez nous et l’Europe doit les aider à y parvenir.

 

4 - L’Europe, affaire de citoyens.

Les gouvernants de nos pays et les dirigeants européens préparent toutes les décisions entre eux, dans le secret, sans que nul ne soit informé. Des choix très importants, qui nous concernent tous, sont ainsi décidés. Cela ne doit plus être accepté par les peuples. Pour nous, toutes les décisions qui concernent l’avenir des citoyens européens doivent être prises en pleine lumière : c’est aussi notre affaire de citoyens.

Nous proposons que les délibérations des gouvernements, au sein du conseil, soient publiques, télévisées ou diffusées sur internet. Nous proposons que toute préparation de décision de l’Union soit annoncée aux citoyens, sauf urgence, trois mois avant d’être prise, par voie de presse, de manière qu’ils puissent donner leur avis et saisir leurs députés européens.

 

5 - L’Europe ne peut pas organiser la concurrence sauvage des États euro-péens entre eux.

Elle doit, au contraire, les conduire à la coopération. Depuis des années, chaque pays essaie de marquer des points contre les autres. C’est une démarche vouée à l’échec et qui conduit à une impasse.

Nous proposons que soit mis en place une harmonisation fiscale qui permette une coopération et non pas des politiques de dumping qui visent à voler les entreprises des uns pour les installer chez les autres.

 

6 - Le savoir et la connaissance priorités de l’Europe.

Nos pays développés savent désormais que la mondialisation donnera la victoire aux mieux formés, à ceux qui maîtriseront le mieux les découvertes scientifiques et les nouvelles technologies.

Nous proposons un doublement progressif du budget européen pour la recherche et, en liaison avec les Etats membres de l’Union, une aide efficace au dépôt de brevets.

 

7 - Pour que l’Europe agisse dans des domaines aussi importants que la recherche, il lui faut des moyens réels.

Un budget limité à 1 % de la production annuelle, c’est infiniment trop bas. D’autant que ce budget est utilisé pour la moitié par la politique agricole (essentielle).

Nous proposons un budget européen dont le volume serait décidé par le parlement européen et alimenté par un impôt unique sur l’ensemble des pays de l’union, par exemple un prélèvement sur les transactions ban-caires et boursières.

 

8 - L’Europe, zone de sécurité.

En Eu-rope, il n’y a pas de frontières pour les réseaux de criminels ou pour les mafias, mais policiers et juges sont eux, arrêtés par les frontières. La partie n’est pas égale et tous les trafics, y compris de drogue ou d’êtres humains, en profitent de jour en jour davantage.

Nous proposons un procureur européen avec autorité sur les polices et les autorités de poursuite de chacun de nos pays.

 

9 - La responsabilité de l’Europe en matière de politique agricole est plus importante que jamais.

En cette ma-tière si sensible, qui touche à notre alimentation, à notre environnement, à notre paysage, à l’avenir de l’espèce humaine, notre approche ne peut pas être seulement de marché.

Nous dé-fendrons une politique européenne d’agriculture de qualité qui visera à la fois la sécurité alimentaire de l’Europe, l’exigence environnementale, et le maintien d’un vrai tissu d’exploitations agricoles de taille humaine.

 

10 - Aucun des progrès nécessaires de l’Europe ne pourra se faire sans volonté politique.

L’organisation à 27 est souvent paralysante, les discussions sont interminables, il n’en sort rien. Plus la crise avancera, plus le monde deviendra incertain, plus il nous faudra coopérer pour avancer.

Nous défendrons l’idée d’une avant-garde européenne, qui sera capable de faire bouger les choses. Pour nous, c’est la zone euro, les seize pays qui ont une monnaie unique en partage qui doivent former cette avant-garde. Libre aux autres pays de les rejoindre pour renforcer l’ensemble.

 

11 - Il faut convaincre les Européens que l’Europe n’écrase pas leur identité, au contraire qu’elle la garantit.

Pour nous, Français, la nation est un bien commun. La langue française, la création culturelle, sont protégées : elles doivent l’être encore plus efficacement. Les régions sont une richesse de l’Europe, elles doivent être mises en valeur, avec leur langue et leur culture. L’Europe est un vivier d’identités et de cultures.

Nous défendrons l’Europe qui garantit les identités, les modes de vie, les langues et les cultures sur son sol et dans le monde.

 

12 - L’immigration est la partie visible du plus grand drame de l’humanité : le sous-développement et la pauvreté.

Comme ils ne peuvent plus vivre chez eux, les immigrés prennent tous les risques pour passer nos frontières. Seule une politique d’ensemble, associant tous les pays européens, pourra

répondre à ce drame. Mais la vraie ré-ponse, la seule qui compte, c’est le dé-veloppement.

Pour nous, il faut mettre un terme aux politiques de pillage et de corruption du tiers-monde que nous appelons le monde abandonné. Il faut protéger leurs marchés, leur permettre de produire ce qu’ils mangent et de fabriquer ce qu’ils consomment, et cesser de piller leurs matières premières. Pour cela la lutte contre les paradis fiscaux qui abrite l’argent de la corruption est un impératif. Nous proposons qu’on ne reconnaisse plus, en Europe, les contrats signés avec des paradis fiscaux.

 

François BAYROU

Mars 2009

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lundi, 13 avril 2009

Une députée Européenne pour le Genevois franco suisse

Fabienne_Faure.jpgLa double nationalité du Genevois offre quelques avantages. Le chômage y est modéré notamment parce que le coût social du travail est plus faible côté suisse. Le Genevois bénéficie aussi de la qualité des formation et du droit au recours modéré qui permettent de construire des logements pour ceux qui en ont besoin.

Mais cette double nationalité nous place aussi parfois dans des impasses administratives ubuesques. Lorsque la Suisse n'était pas encore dans Schengen, il fallait l'accord de Berne, Paris et Bruxelles pour l'ouverture d'une simple ligne de bus entre Gaillard et Genève. Il s'agissait en effet d'un nouveau point d'entrée dans l'espace Schengen. Les administrations avaient renoncé.

La moindre route supplémentaire qui dans n'importe quelle autre agglomération serait décidé au niveau communal, doit dans notre cas être décidé au niveau international en implicant ministères et ambassadeurs.

Les fonctionnaires dans le Genevois français ont des traitements identiques au fonctionnaires de la Creuse alors que le coût de la vie est ici similaire aux coûts de la vie parisiens.

Toute évolution des systèmes de santé, d'accès au soin, de retraite ou de chômage doivent aussi avoir l'assentiment des administrations nationales et bruxelloises.

Dans ce contexte, l'élection de Fabienne Faure au Parlement Européen est nécessaire pour le Genevois franco suisse. Fabienne Faure est Conseillère Municipale de Ferney-Voltaire et Conseillère régionale. Elle connait parfaitement les contraintes du Genevois Franco Suisse. Elle est en deuxième position sur la liste MODEM.

L'élection de Fabienne Faure au Parlement Européen faciliterait la résolution de nombreux problèmes du Genevois franco suisse.

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lundi, 23 février 2009

Une Europe unie contre le secret bancaire des paradis fiscaux

La question du secret bancaire Suisse n'est pas seulement une question helvétique. La crise financière s'est propagée à tous les pays du monde. Les lois iniques des paradis fiscaux ont des conséquences dramatiques sur le reste du monde. Les Etats Européens se font voler des contributions fiscales par des ressortissants avec la complicité de la Suisse.

Dans le monde en crise d'aujourd'hui, il est inacceptable que ceux qui en ont les moyens puissent échapper au paiement de l'impôt avec la complicité d'Etats souverains. Tout le monde doit contribuer à mesure de ses moyens surtout ceux qui bénéficie matériellement le plus de la stabilité des Etats.

La concurrence des Etats est saine lorsqu'elle se fonde sur des règles équitables. Mais la Suisse ne peut pas d'un côté faire les deux tiers de son commerce extérieur avec des Etats et de l'autre être complice de ceux qui les fraudent.

Les Etats Unis sont de plus en plus fermes sur cette évasion fiscale. L'Europe qui est pourtant encore plus directement concernée aurait dû l'être avant. L'Europe a été incapable d'être ferme en premier car elle ne peut pas prendre de décision à la majorité. Elle a été soumise au véto du Luxembourg et de l'Angleterre sur ces questions.

L'Europe n'existe que lorsqu'elle peut décider sur la base de la majorité. C'est ce que nous autres centristes européens défendons depuis 50 ans.

Les dirigeants du PS et de l'UMP sont favorables à l'Europe seulement lorsque cela sert leurs intérêts partisans. Ils la défendent lorsqu'ils sont dans la majorité et s'y opposent lorsqu'ils sont dans l'opposition.

Si Fabius et Sarkozy n'avait pas été autant préoccupés de faire perdre Chirac, l'Europe aurait eu un traité constitutionnel Européen qui aurait aidé à prendre les décisions nécessaires pour mettre plus tôt un terme aux paradis fiscaux.

De notre côté nous continuerons de construire une Europe plus démocratique, plus transparente et plus efficace parce que la souveraineté du peuple doit pouvoir continuer d'imposer sa loi aux marchés globalisés.

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lundi, 09 février 2009

Exstension des accords bilatéraux à la Croatie

Nos voisins Suisses ont voté ce week end pour l'extension des accords bilatéraux à la Bulgarie et à la Roumanie. Elections après élections le camp pro-européen gagne du terrain en Suisse. Les électeurs ne se laissent pas convaincre par les raccourcis abusifs, les caricatures et les préjugés des extrêmistes. Des arguments qui rappellent ceux de Laurent Fabius contre le traité constitutionnel Européen.

Le paradoxe c'est qu'en décidant de ne pas adhérer la Confédération ne participe pas à la prise des décisions, mais doit les appliquer si elle veut conserver les avantages des relations bilatérales. Si elle avait adhéré à l'Union Européenne, la Suisse aurait eu un droit de véto sur l'adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie - sans avoir à renoncer à tous les accords. Si elle adhérait aujourd'hui elle aurait un droit de véto sur l'adhésion bientôt proposée de la Croatie. Si elle n'adhère pas elle devra soit l'accepter ou renoncer à tout. Hors de l'Union elle perd une partie de sa souveraineté et applique les décisions de Bruxelles. La Suisse ne retrouvera cette souveraineté qu'en adhérant à l'Union.

Il en va de même pour la France sur beaucoup de sujet qui ne sont pas traités au niveau Européen. En ayant refusé en 1954 la communauté européenne de défense, l'Europe a renoncé à sa souveraineté militaire. Sarkozy va un pas plus loin en proposant unilatéralement et sans aucune consultation l'intégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Une intégration qui signifie que le commandement militaire des armées Françaises est désormais américains. Avec une telle intégration, la France aurait dû engager ses troupes en Irak en 2003. Faute d'organisation Européenne, la France perd sa souveraineté militaire. Faute d'organisation politique forte, transparente et efficace, l'Europe se voit dans l'incapacité de réguler efficacement les marchés financiers, les rémunérations et les systèmes de taxation des bénéfices distribués. Elle incapable de proposer au monde de nouveaux mécanismes de protection de l'environnement.

Aux élections Européennes du 7 juin prochain, les listes extrêmistes proposeront moins d'Europe comme les extrêmistes helvétiques. L'UMP, le PS et les Verts afficheront des têtes de liste fédéralistes qui permettront l'élection de suivants de liste nationalistes. Seules les listes MODEM seront composées à 100% de fédéralistes qui rendront à la France la souveraineté que la mondialisation nous enlève.

http://cozop.com

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