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lundi, 10 août 2009

Saint Julien en Genevois : unanimité sur les affaires courantes

Sur les près de 200 délibérations à l’ordre du jour du Conseil Municipal depuis les élections de mars 2008 jusqu’à mai 2009,

  • 90% ont été adoptées à l’unanimité,
  • 5% à la quasi unanimité sauf une ou deux voix de la majorité
  • 5% sur lesquelles la minorité a en partie ou en totalité vote contre.

 

Pour les 90% votées à l’unanimité, il s’agit de délibérations d’affaires courantes, de délibérations de bon sens ou d’initiatives qui ont été jugées unanimement comme pertinentes par tous les membres du Conseil –quelques soient leurs opinions.

 

5% ont été votées à la quasi unanimité. Avec un ou deux vote contre ou abstention d’une personne de la majorité. Mercedes Brawand qui s’abstient sur une délibération sur la gendarmerie. Annie Stalder qui s’abstient sur une délibération sur un projet de convention d’usage de Vitamparc par les scolaires du canton. 4 personnes de la majorité qui votent contre la délibération de soutien sur les J.O. –les prochains mois pourraient leur donner raison-. Quelques uns contre la pratique archaïques d’une rémunération complémentaire du trésorier par les communes. Pierre Compagnon s’abstient sur la révision du PLU à Norcier.

 

Et 5% de délibérations sur lesquelles la minorité a voté en totalité ou en partie contre :

 

Il y a 4 délibérations ou votes pour lesquels les voix de la majorité et de la minorité ont été très partagées.

1)      l’élection du Maire : une personne de la minorité a voté pour le Maire – constatant le résultat de l’élection – alors que deux personnes de la majorité se sont abstenues.

2)      L’élection des adjoints : deux personnes de la minorité ont voté pour les adjoints –considérant que le Maire élu avait besoin de choisir ses adjoints, et qu’en l’occurrence, dans l’ensemble, les adjoints étaient de qualité – alors que deux personnes de la majorité ont voté contre les adjoints proposés.

3)      Une demande de dégrèvement sur la part communale sur l’eau suite à une fuite d’eau. 8 votes POUR, 11 Abstentions et 13 votes CONTRE. Les voix de la majorité et de la minorités étant mélangées.

4)      La subvention additionnelle à Guitare en Scène via l’achat de places pour un montant supplémentaire de 40 500 euros. 10 voix contre, 15 pour et 8 abstentions.

 

Nous avons pour principe de fonctionnement que chacun garde sa liberté de conscience. Nous débattons entre nous – mais chacun vote en conscience. C’est un des principes éthiques des personnes qui s’engagent au Mouvement Démocrate et que j’ai proposé à notre groupe en début de mandat, même si ce groupe ne se revendique pas du MODEM. C’est aussi un principe constitutionnel (article 27) que viole chaque jour les groupes PS et UMP qui imposent la discipline partisane à leurs élus dans toutes les institutions de la République. C’est par la discipline de vote que des lois stupides sont votées par des élus aux ordres.

 

Sur quelques délibérations, plusieurs d’entre nous ont voté contre : les votes sur la représentations. La commune n’est représentée que par la majorité dans la plupart des instances ou elle a des représentants : hôpital, lycée, collèges… quitte à ce que la commune ne soit pas du tout représentée car souvent les adjoints n’ont pas le temps d’y être présent. Nous avons à plusieurs reprises voté contre cette représentation biaisée et inefficace de la commune.

 

Sur le terrain de foot, 1 voix contre et deux abstentions pour marquer l’absence de débat sur le choix des priorités et sur la méthode utilisée sans beaucoup de concertation. Sur le fond nous sommes favorables à cet investissement et la méthode a été améliorée depuis.

 

Depuis le début du mandat, il n’y a que deux délibérations sur lesquelles la minorité a voté en totalité contre. Il s’agit du budget – qui prévoit des augmentations considérables sur les dépenses de communication et de fêtes et cérémonies notamment, cf. la note sur le budget. Et de la subvention initiale attribuée a Guitare en Scène que nous jugions inéquitable et excessive.

 

Au total donc nous avons voté pour 95% des délibérations proposées par l’exécutif municipal. Notre difference d’orientation politique est un tout petit peu sur ce qui est fait (budget, Guitare en Scene, etc..) mais surtout sur ce qui n’est pas fait par la municipalité :

1)      L’amélioration du commerce : le commerce continue à vivoter difficilement,

2)      L’amélioration des capacités d’accueil pour la petite enfance : peu d’initiatives - les parents sont tous dans des situations fragiles et parfois difficiles,

3)      L’amélioration des conditions de circulation : les bouchons s'aggravent,

4)      L’amélioration du cadre de vie : le cadre de vie s'ameliore beaucoup moins que l'urbanisation ne progresse.

mercredi, 29 juillet 2009

Guitare en Scène doit faire ses preuves… pour la collectivité

Article du Dauphine sur Guitare en Scene.jpgDans un article paru dans le Dauphine Libéré, Jacques Falda, Président du festival Guitare en Scène se dit agacé par le point de vue que nous avons exprimé selon lequel le festival doit faire ses preuves en terme de public. Il estime que cela n’a aucun sens car le festival est reconnu des passionnés. Il force le trait en estimant que la qualité des artistes est plus importante que la quantité de public.

 

M. Falda a raison de souligner la qualité des artistes qui s’y produisent. Mais la responsabilité des élus c’est de s’assurer que l’argent public est dépensé au service de l’intérêt général. Si un groupe social d’une même génération veut se payer un concert, elle doit le faire sur des fonds privés et renoncer au soutien public.

 

En revanche, si le festival demande le soutien de la commune alors il doit avoir un intérêt social, artistique, économique tangible et proportionnel aux efforts demandés aux contribuables. Ce n’est pas le cas actuellement avec les montants demandés. L’intérêt artistique est réel.. mais ne vaut pas les plus de 100 000 euros de soutien communal financiers, matériels et humains. L’intérêt social et économique se mesure en fonction du public venu. De ce point de vue là, Guitare en Scène ne soutient pas encore la comparaison que fait le Maire avec le festival 1brindzik -même avec des conditions météos défavorables qui n’ont pas découragées les festivaliers d’1brindzik-.

 

Les salons VIP et les jurys « people » relèvent du secteur privé et pas de l’intérêt général.

 

Les modalités du soutien du Maire à Guitare en Scène relèvent d’un traitement d’exception inéquitable vis-à-vis de toutes les associations sportives et culturelles de la commune. Les liens particuliers qu’entretien M. Falda avec la Mairie à titre personnel et professionnel ne sont pas une explication suffisante de ce traitement particulier : une subvention de 40 500 euros en plus des 35 000 euros initialement accordés, une délibération présentée en dehors des délais légaux, pas de discussion en commission cultures, des comptes présentés avec plusieurs mois de retard, une proposition présentée directement par le Maire et sur laquelle l’adjointe à la culture s’est abstenue. Il y a des règles qui s’appliquent équitablement à toutes les associations, y compris à celle présidée par M. Falda.

 

M. Falda a raison. Le festival a fait ses preuves sur la qualité des artistes reçus. Il doit maintenant faire la preuve qu’il apporte au moins autant à la commune d’un point de vue artistique, économique et social que les plus de 100 000 euros qu’il coute aux habitants. Attirer un public suffisant nécessite notamment de s’adapter à ce que le public de la région estime être une programmation de qualité. Pour cela, il y a des références plus actuelles que Woodstock et des artistes dont une part trop importante est de la même génération.

 

Si j’en crois les mots et les votes des membres du Conseil, chacun espère que ces preuves seront apportées lors de la prochaine édition afin que le soutien municipal puisse se poursuivre pour la prochaine édition.

vendredi, 12 décembre 2008

Compte rendu du Conseil Municipal du 11 decembre

Comme le mois dernier la majorité des points de l’ordre du jour d’hier soir étaient consacré à des affaires courantes : classement de voies communales, convention d’approvisionnement du sel de déneigement avec le Conseil Général, renouvellement de la délibération sur les frais de missions, régularisation d’arriérés de paiement... Ces délibérations ont été adoptées à l’unanimité. Ce ne sont pas des points qui nécessitent une élection pour être tranchés.

 

Il y avait en revanche une délibération importante pour la maitrise d’œuvre d’un terrain de foot en synthétique au stade des Burgondes. Le montant est important : 600 000 euros à ce jour. Peut être plus. C’est sans aucun doute la plus grosse dépense de l’année. Probablement le plus gros investissement dans le domaine du sport du mandat.

 

Sur le fond, nous sommes favorable au principe du terrain de foot en synthétique : le foot est le sport qui rassemble le plus d’habitants, c’est un sport collectif qui permet d’enseigner les valeurs de vie en groupe, qui favorise le lien social. Saint Julien a une longue tradition dans ce sport avec de nombreux joueurs professionnels et des résultats. Nos équipements sont périmés et sont inférieurs aux équipements de communes souvent plus petites. Des communes qui comptent moins d’habitants tels que Jonzier ou Fillinges sont équipés de stades en synthétique. Un tel investissement permettrait probablement d’économiser des frais de fonctionnement sur l’entretien.

 

Mais sur la forme la démarche est scandaleuse. Voila la plus grosse dépense de l’année. La décision d’investissement sur le sport la plus importante du mandat et pourtant il n’y a eu aucun débat en commission sport. En commission urbanisme, nous avons pu voir la liste des travaux lors de notre dernière séance et nous devions faire des choix de priorité lors de la prochaine séance. L'exécutif a decidé au nom du Conseil Municipal… et des Conseillers Municipaux ont avalisé ce choix passivement sans en débattre. Ce n’est pas un hasard si même les Conseillers Municipaux de la majorité commencent à déserter certaines commissions. Ils ne sont pas associés aux choix qui sont faits par l’exécutif. L’exécutif noie les Conseillers Municipaux dans des détails techniques et ne les impliquent pas sur les choix politiques.

 

Mais surtout, l’Office Municipal des Sports de Saint Julien doit devenir un vrai partenaire de la municipalité. L’OMS doit pouvoir émettre un avis sur les priorités d’investissements. Elle pourrait améliorer le projet également. Le précédent Président de l’OMS et actuel adjoint mentionnait d’autres équipements sportifs comme prioritaires. Ce choix d’investissement est sans doute le bon, mais il faut aussi avoir l’honnêteté et la transparence de dire aux autres clubs que cette décision implique de renoncer à d’autres équipements sportifs. Le projet aurait pu être amélioré par la concertation.

 

Un débat en commission aurait pu permettre d’améliorer le projet : quelles conséquences sur le contrat d’objectif avec le club ? Quelles conséquences pour les manifestations qui ont lieu sur le stade en particulier Guitare en scènes ? Quelles subventions ? Quelles utilisations supplémentaires peuvent être faites du terrain (stage d’été par exemple) ? La municipalité de Saint Julien ne se donne pas les moyens d’améliorer les projets par le débat et la concertation.

 

Catherine Joubert a posé à nouveau une question sur le recrutement d’une troisième personne au CCAS conformément à une délibération adoptée par le Conseil Municipal. Le Maire tergiverse dans l’application de la délibération qu’il nous a présentée. Des membres de la majorité soulignent le besoin en commission mais restent silencieux devant les tergiversations du Maire. Nous pensons que la loyauté aux habitants doit passer avant la loyauté à la majorité. C’est la raison pour laquelle chacun des membres de la minorité vote en conscience.

 

Nous avons souligné les insuffisances sur le déneigement des trottoirs. Le Maire nous a répondu que les employés municipaux faisaient tout leur possible avec beaucoup d’abnégation. Nous en convenons, mais au vu des résultats insuffisants, ils n’ont de toute évidence pas les moyens ou les outils qui permettent d’assurer la sécurité des habitants. Plusieurs accidents ont déjà eu lieu hier.

 

Au total, on observe que l’adjoint au sport, Eric Brachet, fait avancer ses dossiers. Le Sport pourrait bien être sur ce mandat la priorité municipale comme la culture sur le précédent mandat. Non pas par choix politique mais simplement par l’efficacité de l’adjoint en charge de la question.

 

Pourtant, s’il y a des retards à rattraper sur le sport, l’adjoint au sport lui-même reconnaissait avant les élections que les questions de circulation, de survie du commerce, de petite enfance, de préservation des espaces sont des questions prioritaires pour la commune. Les priorités d’action sont établies par l’activisme des adjoints plus que par volonté de répondre aux besoins des habitants. Le plan de circulation n’a pas avancé d’un iota depuis les élections. On espère bientôt enfin quelques progrès sur la question de la petite enfance. Rien n’avance coté commerce. Et on doit compter sur la crise de l’immobilier pour préserver nos espaces verts.