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vendredi, 25 mars 2011

Dès lundi rééquilibrons notre agglomération

Hier soir j'ai suspendu momentanément la campagne pour aller à la réunion de l'Association Régionale de Coopération : c'est le syndicat qui représentent les 117 communes du Genevois français dans le cadre du projet d'agglomération.

L'exécutif nous a présenté l'état des négociations avec Genève sur le prochain projet d'agglomération qui doit être signé en 2012 - une semaine après la presse !!! Le comité de pilotage de la semaine dernière a accepté le principe que les 2500 logements par an promis par Genève en 2007 ne soit qu'une moyenne dans 30 ans : en un mot un marché de dupes, pour des dupes qui ne seront plus là !

C'est un double renoncement : le premier projet d'agglomération prévoyait que 50% des logements soient construits à Genève, hors le canton accélère sa politique d'attraction fiscale ce qui porte à 3750 le nombre de logements annuels que Genève devrait construire, mais l'ARC reste sur le chiffre de 2500 logements. Par ailleurs, l'étalement sur 30 ans est ridicule ! Si vous me faites confiance dimanche, fort de votre soutien, je pourrais intervenir dès la semaine prochaine pour que le département de la Haute-Savoie pèse de tout son poids dans la négociation et revienne sur ce renoncement aux principes qui ont fondé la démarche du projet d'agglomération. Il n'est plus acceptable que Genève continue de nous imposer de subir les nuisances urbaines de ses dérogations fiscales aux entreprises étrangères. Ce n'est même pas sain pour les Genevois eux-mêmes, chassés de leur canton et fait prisonniers d'embouteillages qui empire à vue d'oeil. Nous ne devons pas attendre 3 années supplémentaires.

Robert Borrel est intervenu pour rappeler le chemin parcouru : Genève avait besoin de notre collaboration pour le projet d'agglomération. Nous avons accepté mais en posant la question du rééqulibrage des logements, poursuit-il. En tenant ces propos, Robert Borrel ne se rend même pas compte qu'il souligne que le Genevois français s'est fait roulé sur la condition première de sa participation au projet : le rééquilibrage des logements. J'ai une profonde admiration pour le parcours de Robert Borrel, pour la capacité qu'il a eu de rassembler des gens différents et de toute appartenance partisane, si le Genevois n'est jamais tombé dans une guerre des "Bernard" (Bosson vs Accoyer) comme l'agglomération annécienne c'est bien grâce à Robert Borrel... mais manifestement, l'homme est aujourd'hui dépassé par ce qui est en train de se passer dans notre région.

La veille j'ai été interrogé par un journaliste de la radio suisse romande au sujet de l'importance des questions de notre agglomération dans la campagne des cantonales. Mon interview ainsi que celles de Mark Muller et Christian Monteil seront diffusées lors de l'émission Intercités sur la Radio Suisse Romande lundi matin.

Ce qui me frappe dans ce renoncement c'est la totale léthargie du district de Nyon lui aussi complètement floué par ces déséquilibres : à la frontière vaudoise aussi on voit des logements de 6 étages juxtaposé à des terres agricoles genevoises. C'est aussi la léthargie des autorités fédérales qui finances des infrastructures de transports qui ne pallient plus un aménagement régional absurde. Ces investissements publics fédéraux se font en pure perte.

Mais c'est surtout la léthargie des partis politiques genevois, des responsables genevois et des médias genevois qui m'afflige : le Conseil d'Etat s'est engagé solenellement il y a moins d'un an à construire 2500 logements par an durant la législature et y renonce moins de 12 mois plus tard dans une totale indifférence. Cet engagement a été pris devant le Grand Conseil et devant le souverain genevois. Mark Muller y renonce aujourd'hui en portant de 4 ans à 30 ans l'échéance de cet engagement (autant dire les callendes grecques)... et aucun député, aucun président de parti ne réagit. Aucun média genevois ne fait la une de ce profond scandale au détriment des Genevois.

J'ai besoin de votre confiance, de votre soutien et de votre mobilisation. Fort de votre soutien à tous, je pourrai dès lundi peser pour que le Département de la Haute-Savoie, au moins lui, pose clairement les conditions d'une poursuite de la démarche d'agglomération : le rééquilibrage des logements. Le temps des mots et des promesses est terminé, le temps des grues, des permis et des mises en chantier à Genève doit maintenant arriver et de toute urgence.