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vendredi, 25 février 2011

Marie-Christine Chabat, une adjointe au sociale engagée

Marie-Christine-Chabat.jpgOn dit parfois que c'est dans les toutes premières minutes d'une rencontre qu'on juge les gens. C'est souvent le cas probablement. Mais il faut alors avoir l'humilité de changer d'avis. Nous étions quelques uns à avoir jugé un peu trop vite l'austérité et le manque d'avenant apparent de Marie-Christine Chabat en début de mandat. Nous étions d'autant plus vigilants sur son action à la tête de l'action sociale de Saint-Julien-en-Genevois.

La tâche était rude dans une région dont l'abdondante richesse ne masque plus les disparités. Tout particulièrement du côté français du Genevois, où le pouvoir d'achat ne dépendent ni des compétences, ni de l'expérience, ni du travail, ni de la valeur ajoutée mais simplement de l'adresse de l'employeur. Tout particulièrement à Saint-Julien-en-Genevois dont la municipalité socialiste fêtera dans les prochains jours les 10 ans de sa première élection et où, depuis, il ne s'est jamais construit aussi peu de logements sociaux.

Certes, à notre grand regret, la commission sociale ne s'est jamais réunie du mandat. Nous estimions que l'action sociale du Centre Communal d'Action Sociale permettait d'apporter une aide a posteriori mais qu'il était souhaitable d'anticiper les problèmes sociaux en amont. Mais à vrai dire l'anticipation des problèmes sociaux dépasse de loin la seule délégation au sociale. Prévenir les problèmes sociaux à Saint-Julien suppose de a) modifier la carte scolaire pour rééquilibrer la mixité sociale dans les écoles, b) construire les nouveaux logements sociaux nécessaires et mieux les répartir dans la commune, c) obtenir que les engagements pris par Genève en matière de logements soient tenus plutôt que de se taire en échange de subventions pour le tram, d) développer les actions auprès de la jeunesse en faveur de leur intégration sociale et dans le monde du travail, e) accueillir les milliers de nouveaux habitants qui s'installent dans notre commune chaque année, f) aider les familles à trouver des solutions de garde pour leurs enfants. Autant d'actions qui ne relèvent pas de l'adjointe aux affaires sociales.

Malgré nos réserves initiales, nous avons été "déçus en bien" comme disent nos cousins genevois. Marie-Christine Chabat a fait preuve d'un engagement sans faille, jonglant entre toutes les contraintes d'une vie active et familiale bien remplie. Pendant 3 ans, elle a su rompre la malédiction qui voudrait que l'avenir de notre pays et de nos communes soit décidé exclusivement par des retraités. Mais au delà de son engagement elle a surtout su faire preuve de compassion et d'empathie : des qualités indispensables pour une adjointe au social. Elle a aussi su animer toute une équipe tant au sein des services sociaux de la mairie qu'à la vice présidence du Centre Communal d'Action Sociale.

Pour des raisons personnelles, Marie-Christine Chabat avait souhaité se décharger de certaines tâches. Le Maire, avec la finesse, l'élégance et le doigté que chacun lui connait, l'a traité d'une manière qui relèverait des prud'hommes et des tribunaux s'il s'agissait d'un contrat de travail. Marie-Christine Chabat a quitté ses fonctions d'adjointes à l'automne dernier. Suite à l'absence de quorum au Conseil Municipal de la semaine dernière et pour clarifier la situation, Marie-Christine Chabat a démissionné du Conseil Municipal hier. Nous appelions les Conseillers Municipaux à s'engager ou à démissioner. Marie-Christine Chabat après s'être considérablement engagée a choisi de démissioner. Son engagement sans faille autant que sa démission sont tout à son honneur.

J'espère que Marie-Christine pourra à nouveau travailler à l'intérêt général au service des habitants, en attendant je lui souhaite beaucoup de satisfactions personnelles à profiter du temps qui se libère.

vendredi, 18 février 2011

Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois : pas de quorum à 20H45

Le Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois était convoqué pour 20H30 en séance publique.

Voilà plus d'un an que la majorité municipale frise le quorum de 17 Conseillers sur les 25 de la majorité. A deux reprises, le quorum de la majorité n'était pas réuni, nous avons accepté de rester en séance mais nous avons alerté la majorité que cela ne se renouvellerait pas. Une telle désinvolture est une marque de mépris pour les habitants de la ville comme pour les services. Les services de la Mairie sont obligés de relancer les membres de la majorité municipale pour s'assurer du quorum. Dans une commune normale ce sont les élus qui donnent des directions aux services et pas les services qui doivent rappeler les élus à leurs devoir élémentaire de présence. (cette semaine la personne qui a fait les relances s'est trompée en appelant aussi des conseillers de la minorité - c'était inutile car nous sommes toujours présents sauf empêchement majeur).

A 20H45 le Maire a voulu ouvrir la séance alors que la majorité n'avait pas le quorum. Nous avons aimablement proposé d'attendre que le quorum soit réuni avant d'ouvrir la séance. Le Maire l'a refusé estimant que le quorum ne serait pas réuni. Comme annoncé il y a plusieurs mois, nous avons donc quitté la salle.

Depuis un an en moyenne, le quart de la majorité municipale est absent aux séances du Conseil. Une Conseillère Municipale n'a jamais siégé aux séances du Conseil en raison d'une "maladie" qui ne l'empêche pourtant pas de s'engager dans la vie associative. Un autre n'y siège plus depuis qu'il a appris en séance publique qu'un terrain agricole qu'il cultivait était rendu constructible au bénéfice de l'ancienne présidente de l'association des commerçants. Une autre n'y siège plus depuis qu'elle a appris, elle aussi en public, qu'elle était démise de ses fonctions d'adjointe au social. Les meilleures volontés de la majorité municipale se découragent : on le serait pour moins que ça. Mais dans de telles conditions, le courage et l'honneur consiste à s'engager d'autant plus fortement ou à démissionner, mais certainement pas à laisser la commune dans cette situation déliquescente.

Hier soir, un Conseiller Municipal a été rappelé... il a soudainement pu se libérer pour assurer le quorum dans la soirée. Cela montre le "sérieux" de l'empêchement alors que ce même conseiller municipal délégué, qui reçoit donc des indémnités d'élu, a manqué 4 des 9 conseils de 2010. Ce retour très opportun intervient un peu trop tard.

Il se trouve précisément que j'ai remis la semaine dernière le texte de la prochaine tribune libre qui nous est réservé par la loi dans le bulletin municipal de mars et qu'il traite précisément de la déliquescence de la majorité municipale. Je le mettrai en ligne à 13H sur ce blog.

Le mois prochain cela fera 10 ans que la majorité dirige la ville. Hier soir il était manifeste que le Maire ne parvient plus à animer une équipe de 25 personnes, à conduire une Mairie de 172 collaborateurs et à offrir une vision d'avenir à une commune de 12 000 habitants.