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Logements : la schizophrénie des politiques Genevois

Sur les affiches de campagne et dans les slogans électoraux, c’est unanime, tout le monde prône la construction de plus de logements. C’est la surenchère de promesses aux électeurs exaspérés par l’incapacité de Genève à construire suffisamment de logements.

Mais derrière les slogans le discours est vite pollué par quelques actes manqués qui montre à quel point ces engagements sont trompeurs.

Ainsi Mark Muller (Libéral) soulignait qu’il fallait prendre le temps de construire de manière qualitative, plutôt que de se désolidariser d’un tract irresponsable contre la construction de logements à Bernex et dans l’axe Plan les Ouates-Saint Julien. C’est gentil, mais Genève met déjà 3 fois plus de temps que le canton de Vaud pour livrer des logements. Mark Muller n’a sans doute pas conscience que pour la jeunesse genevoise il commence à y avoir le feu au lac.

Sandrine Salerno (Socialiste) propose cette idée extravagante que la ville de Genève pourrait financer des constructions de logements en France. Elle néglige sans doute le fait que les Genevois aimeraient pouvoir habiter dans leur commune décemment. Et qu’en contraignant 4000 Genevois par an à s’exiler dans le Genevois français loin des réseaux de transport, Genève aggrave les problèmes d’engorgement de la voie publique et détruit la qualité de vie de tout le monde.

Robert Cramer (Vert) dessine des plans d’une agglo de 2020-2030 avec une meilleure répartition des logements et des emplois… mais refuse de faire le premier pas qui donnerait de la crédibilité à cette vision en déclassant suffisamment de terrains pour construire des logements.

Dans le cadre de la campagne pour le Conseil d’Etat, Isabel Rochat (Libéral) met en avant toute la ténacité qu’elle a mis à tenir tête au canton et à ralentir le projet des communaux d’Ambilly. Comment peut-on avoir la moindre fierté à défendre les intérêts patrimoniaux des propriétaires de villa au détriment de la détresse des jeunes mal logés à des prix exorbitants ? Est-ce parce que les uns votent et les autres pas ? Les jeunes Genevois devrait se mobiliser aux élections pour le Grand Conseil pour dire à Mme Rochat ce qu’ils pensent de ses arguments.

J’ai entendu également un Conseiller d’Etat PDC, dont je terrais le nom pas pure amitié partisane pour le PDC, venter les mérites de notre organisation avec des emplois à Genève et des logements en France et de la campagne Genevoise préservée. Comment peut-on ne pas se rendre compte qu’on ne préserve pas la campagne Genevoise en l’inondant d’un trafic de voiture à mesure que les Genevois s’installent loin des réseaux de transport ? Les légumes Genevois vont bientôt avoir un sacré arrière goût de diesel.

On m’a rapporté également les propos d’un député radical qui a des responsabilités au Parlement cantonal –je tairais son nom également puisque ce ne sont que des propos rapportés- qui soulignait qu’il n’y avait plus de terrain dans le canton de Genève pour construire. Qu’il aille sur le Salève, ou qu’il utilise Google Earth et qu’il jette un coup d’œil sur comment est organisé notre agglomération. Il constatera que Genève est la seule agglomération au monde à mettre sa campagne entre son centre ville et sa périphérie. C’est très joli, mais une telle organisation du territoire rend très difficile le financement de suffisamment de transports en commun pour tous. Il nous condamne aux embouteillages.

Derrières les slogans simplistes et volontaristes pour le logement, les contradictions de certains politiques reviennent au galop comme des actes manqués. Il faudra pourtant beaucoup plus de détermination que cela pour construire les 4000 logements par an dont Genève a besoin.

Comment la classe politique Genevoise peut-elle être si sourde à la détresse de la jeunesse Genevoise ? Comment peut-elle à se point ignorer que leurs petits enfants sont entassés à plusieurs par chambre ? Comment peuvent –ils accepter que les jeunes ménages soient contraints d’utiliser leur salon comme une chambre ? Comment peuvent-ils tolérer que le budget du logement prive la jeunesse du canton d’un pouvoir d’achat décent ? Comment peuvent-ils constater que chaque année une classe d’âge quitte le canton… et continuer à ne rien faire pour garder leurs enfants près de chez eux ?

Accessoirement comment la classe politique Genevoise peut elle trahir les engagements contractuels pris envers les partenaires français dans le cadre du projet d’agglo ? Comment le chef lieu de notre région peut-il à se point ignorer les conséquences d’une telle politique sur la vie des habitants du genevois français et l’économie du Genevois français ?

Si les députés du Grand Conseil ne savent pas comment rédiger des lois qui permettent au canton de construire suffisament de logements pour ses jeunes alors j'ai une proposition à leur faire : qu'ils copient telles quelles celles du canton de Vaud.

Il est temps que la jeunesse du canton se mobilise. Que les moins de 40 ans – dont 7 sur 10 se sont abstenus aux élections cantonales – se mobilisent pour faire valoir leurs préoccupations. Ce n’est qu’en participant régulièrement et chaque fois un peu plus que leur détresse sera aussi bien prise en compte que les intérêts patrimoniaux des propriétaires de villa.

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mardi, 27 octobre 2009 | Lien permanent

Accueillir les enfants des Genevois dans les écoles

La France va mal. Son commerce extérieur est largement déficitaire et depuis longtemps. Ses comptes publics sont largement déficitaires et depuis longtemps. Mais elle est encore en situation d'accueillir ses enfants dans les écoles de la République.

Il semble que Genève aille plus mal que la France à en juger par la décision du Conseil d'Etat de ne plus accepter automatiquement dans les écoles les enfants des citoyens et contribuables genevois contraints d'aller se loger en France en raison de la pénurie de logements. Des obstacles administratifs ont été imaginés pour refuser ces enfants genevois dans les écoles genevoises. Il faudrait d'abord une étude de dossier et ensuite déposer une demande avant le mois de mars !  Genève doit sans doute être la seule République au monde a imaginer des obstacles administratifs pour l'école obligatoire de ses citoyens et contribuables. Je doute qu'il y ait un autre pays développé au monde qui refuse l'inscription à l'école de ses propres enfants.

Déjà 50 enfants ont été "pris en otage" pour équilibrer le budget cantonal. Ce sont là les chiffres officiels et ce n'est qu'un début. Il y aura d'autres familles d'ici la fin de l'année... et il y en aurait des centaines d'autres l'an prochain et des milliers d'autres l'année suivante.

Alors pourquoi une telle mesure ! Par économie ! Une économie chiffrée à près de 10 millions de Francs suisses sur le dos des familles genevoises, des communes françaises et de l'Etat : soit pratiquement les coûts de 15 P+R ! Des communes Françaises qui devront assumer les coûts de la construction d'écoles et l'Etat les frais de scolarisation. Si véritablement le canton en est au point de n'avoir plus les moyens d'accueillir les enfants des Genevois dans les écoles, et dans un esprit de solidarité, on pourrait effectivement imaginer les accueillir dans les écoles Françaises. Il aurait été aimable d'en discuter auparavant plutôt que de le faire en douce, de le nier publiquement et de le faire discrètement en imaginant des obstacles administratifs. Peut-être aurait-on pu imaginer un financement : que Genève fasse des économies est louable, nous devons tous en faire, mais peut être pourrait-elle prendre à sa charge le surcoût généré en France ? Mais les familles dans tout cela. En particulier celles qui ne sont installés en France que pour quelques années et dont les enfants devront tôt ou tard revenir dans le système scolaire suisse : les enfants ne parleront pas l'Allemand, n'auront pas les mêmes niveaux dans les mêmes matières !

Au même moment, les autorités cantonales ont annoncé que moins de la moitié de l'objectif de 2500 logements avaient été construits en 2013. On comprend mieux pourquoi : les Genevois installés en France rapportent beaucoup au budget cantonal et coûtent peu. En particulier en terme de formation qui représente le quart du budget cantonal ou en terme de santé (ils paient le même tarif que les étrangers au HUG alors que le canton subventionne le séjour des résidents)...etc..etc..

Coté français, nous accueillons aussi dans nos écoles les enfants des Genevois non déclarés ! Des habitants dont Genève touche l'imposition à la source et ne fait aucune rétrocession. Une recette supplémentaire et indue estimée à 40 millions d'euros par an pour Genève.

Tôt ou tard, nous devrons mettre à plat les coûts publics transfrontaliers et les recettes publiques transfrontalières. Tôt ou tard, il faudra que les uns et les autres cessent de refiler en douce les charges d'aménagement, de transport et de formation. Tôt ou tard, le grand public, souverain de part et d'autre de la frontière devra mieux comprendre les enjeux financiers de l'agglomération.

Car tôt ou tard, il faudra bien que l'on gère de manière transfrontalière, une agglomération qui l'est depuis des siècles mais chaque jour un peu plus.

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mardi, 10 juin 2014 | Lien permanent

Genevois français et France Voisine

La proposition farfelue d'Eric Bertinat, UDC, d'intégrer le Genevois français au canton de Genève en dit long sur l'état de l'UDC genevoise en particulier et de la politique en général. Rappelons simplement la première proposition du premier article de la constitution française : "La France est une République indivisible..". Il est certains que la gestion de l'agglomération genevoise eut été plus simple si les prédécesseurs de M. Bertinat n'avaient pas craint que l'intégration du Genevois français à Genève ne change certains équilibres politiques Genevois. A l'opposé c'est bon signe que l'UDC commence à prendre conscience que ce qui, aux quatre coins du canton est indiqué sur les panneaux indicateurs par le vocable unique de "FRANCE" n'est ni la fin du monde ni une autre planète mais bien la continuité de l'agglomération genevoise par des communes qui en réalité ne s'appellent pas toutes "France" mais Annemasse, Ferney-Voltaire ou Saint-Julien-en-Genevois.

En revanche, je suis toujours surpris par cette appelation de "France Voisine". On croirait entendre des Parisiens qui eux aussi ont un mot pour désigner ce qui n'est pas eux : la Province. Ils le font souvent avec beaucoup de prétention. C'est un mot qu'on entend qu'à Paris. "En Province" chacun se donne un nom : les Bretons, les Alsaciens, les Savoyard. Nous avons même un nom pour les Parisiens... mais personne n'aurait idée d'utiliser un mot pour désigner tout ceux qui ne sont pas Parisiens tant les différences sont grandes.

L'appelation de France voisine est bien curieuse. D'abord on peut être étonné qu'un vocable similaire n'existe pas pour désigner le district de Nyon : "la Suisse voisine" ou encore "Le Vaud voisin" ! Ensuite il est étonnant de désigner un territoire d'un nom a) que ce territoire n'utilise jamais pour se désigner lui même, b) d'un nom qui n'est que relatif à soi même et c) d'un nom qui n'a de pertinence que dans les 15 kilomètres allentours puisque ce nom perd tout sens dès qu'on se trouve dans le canton de Vaud, en Valais ou même dans le Genevois français.

L'appelation du Genevois français est ancienne mais il est révélateur de constater que ce sont des lois relatives au logement qui ont donner une nouvelle vitalité administrative au terme de Genevois français pour désigner la partie française de l'agglomération genevoise : la loi Besson en 1990 autorise la défiscalisation des investissements immobiliers à des niveaux de loyers plus élevés à Paris, sur la côte d'Azur et dans le Genevois français !

Ce nom de France voisine, même lorsqu'il est utilisé en toute bonne foi par simple habitude, dénie au Genevois français une identité propre. Une identité que dénie aussi M. Bertinat avec sa proposition à savoir que nous autres habitants du Genevois français sommes à la fois certes un peu plus Genevois que ne le sont généralement les Français mais aussi plus Français que ne le sont habituellement les Genevois.

Les amis du Genevois français désignent notre territoire du nom qu'il se donne : Genevois français.

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dimanche, 29 août 2010 | Lien permanent

Des emplois dans le Genevois français

Le projet d'agglomération prévoit le rééquilibrage des emplois et des logements entre le canton de Genève et le Genevois français. Les services de la promotion économique du canton estiment cet objectif intenable. Ils ont raison, s'ils ne prennent en compte que les entreprises multinationales qu'ils rencontrent. Il est évident qu'aucune entreprise n'a intérêt à installer un siège de ce côté-ci de la frontière du Genevois : non seulement elle a les mêmes charges et les mêmes impôts qui pénalisent tant l'activité économique que partout ailleurs en France, mais en plus elle a le handicap d'une pression foncière insupportable. Pour une multinationale, s'installer dans le Genevois français est encore moins attractif que de s'installer dans la Creuse, ce qu'aucune ne songe à faire.

On peut pourtant créer des emplois dans le Genevois français :

1) En réduisant la pression foncière : Il y a un tissu d'entreprises dans le Genevois français. Ces entreprises sont aujourd'hui pénalisées dans leur développement par la pression foncière. Leurs salariés sont logés dans des conditions précaires à des prix inabordables. Dans le privé, les coûts des loyers se reportent en partie sur les coûts salariaux (environ 15% supplémentaires par rapport à un autre territoire français). Dans tous les cas, et tout particulièrement pour les actifs du secteur public, celà se traduit par des conditions de logements précaires. Dans le public comme dans le privé, les nouvelles recrues quittent le territoire après quelques mois de ces conditions de vie intenables. L'activité économique, tant publique que privée, est détruite dans le Genevois français en raison de l'exportation constante de la pression foncière.

En faisant venir 10 000 personnes par an dans le Genevois franco suisse et en ne construisant que 1230 logements en 2009, Genève contribue à empêcher le développement économique du Genevois français. La promotion économique du canton de Genève agit comme une destruction économique de l'activité propre du Genevois français.

2) Des secteurs pour lesquels le Genevois français a des atouts : le Genevois français a les mêmes handicaps sociaux et fiscaux que la Creuse, mais il a d'autres atouts : a) la proximité avec Genève, b) des réserves foncières précieuses, c) un cadre de vie exceptionnel. Nous pouvons créer des emplois dans des secteurs pour lesquels notre territoire a des atouts.

- les biotechnologies : de la même manière que les entreprises fuient la legislation fiscale européenne pour bénéficier de la fiscalité dérogatoire particulière proposée par le canton de Genève (éxonération quasi totale de l'impôt sur les sociétés), certaines entreprises fuient la législation tatillone sur la recherche biomédicale en s'installant en France. Le Genevois français peut proposer ainsi aux entreprises pharmaceutiques suisses le cadre législatif français, la proximité avec la Suisse et la proximité avec un aéroport international.

- le tourisme d'affaire : Aujourd'hui la première limite à l'activité du tourisme d'affaire de Genève c'est l'insuffisance de son offre hôtelière. Le cadre, l'aéroport et Palexpo pourrait permettre à Genève d'accueillir bien plus de salon s'il y avait assez de lits dans les hôtels. Mais ceux-ci sont complets dès qu'il y a un événément. Depuis l'entrée en vigueur des accords de Shengen, il n'y a plus besoin de visas pour les visiteurs internationaux pour passer du canton de Genève au Genevois français. Le Genevois français peut donc aider le canton a avoir une offre complète sur le tourisme d'affaire. Contrairement à ce que certains pensent, il ne s'agit pas de faire venir des visiteurs de Tokyo à Archamps, mais plutôt d'attirer quelques unes des formations et des séminaires de Genève à Archamps pour que les visiteurs de Tokyo aient de la place à Genève. Ce qu'ils n'ont pas actuellement.

- les ONG : les ONG ne faisant pas de profit, elle ne subissent pas la lourde fiscalité française. L'ancien Maire d'Annemasse avait identifié ce secteur comme une activité économique à développer pour le Genevois français. Pour l'instant l'essai n'est pas concluant, mais l'idée est pertinente et doit être développée et affinée. D'abord ça ne peut pas être n'importe quelle ONG. Il ne peut pas s'agir d'ONG qui font de la levée de fonds : il y aurait des obstacles fiscaux pour les donateurs Suisses qui doneraient des fonds à une ONG basée en France. Il ne peut s'agir que d'ONG qui ont besoin d'un bureau de représentation auprès des organisations internationales, qui peuvent être attirée par les coûts du foncier moins chers à Annemasse qu'à Genève. Mais d'une part, ces bureaux de représentation comptent peu d'emplois chacun (1 emplois à 5 emplois maximum le plus souvent) et d'autre part, bien souvent, leur loyer est souvent subventionné ce qui limite l'argument du plus faible coût du foncier. Il y a donc encore du travail à faire sur cette voie des ONG.

- les loisirs : L'implantation de Vitam Parc montre que comme dans toutes les agglomérations, la périphérie peut attirer à elle des activités de loisirs. Ce sont environ 200 emplois qui ont été créés à Neydens sur le site de Vitam Parc. D'autres peuvent être créés.

Certains estiment que seuls les emplois à forte valeur ajoutée sont nobles ! C'est du snobisme. Les profils des personnes sans emploi demandent au contraire de créér en priorité des emplois de faible qualification. L'objectif de la politique économique n'est pas de faire venir de nouveaux cadres, mais bien plutôt de créer des emplois pour les chômeurs actuels qui sont des jeunes et des séniors. La création de seulement 15 emplois à forte valeur ajoutée aux laboratoires Fabre à Saint Julien a coûté cher en subventions publiques (cession d'un terrain municipal en particulier). Dans notre région, ce ne sont pas les chercheurs qui sont les plus durement frappés par le chômage.

Enfin, il y a un constat plutôt original à faire des discussions que nous avons pu avoir avec les employeurs : le droit du travail français pourrait bien devenir un avantage concurrentiel pour recruter les nouvelles générations. Il correspond beaucoup mieux aux attentes des jeunes qualifiés qui recherche un équilibre entre leur qualité de vie et leur niveau de vie. Le droit du travail, les vacances et la protection sociale en France sont des handicaps pour les entreprises, mais elles sont au contraire des atouts pour leurs salariés qualifiés. Dans les secteurs ou le recrutement est tendu, le droit du travail français devient un avantage concurrentiel par rapport au droit du travail suisse. Les employeurs constatent que l'exode vers l'emploi frontalier genevois est termine. Temps de transports, couts de transport et de parking, cadre social, assurance maladie, conditions de logement : leurs salariés ne les quittent plus pour travailler à Geneve mais pour rentrer dans leur région d'origine.

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lundi, 29 mars 2010 | Lien permanent | Commentaires (1)

La géothermie : une chance pour le Genevois

Lors de l'élaboration du Schéma de Cohérence Territoriale du Genevois, nous avions conduit des études sur le potentiel énergétique dans le canton de St Julien. Il était alors clairement apparu que nous avions la chance de bénéficier d'un potentiel d'énergie géothermique équivalent à celui d'un barrage hydroélectrique.

La géothermie consiste à tirer parti de la chaleur des sols pour générer de l'énergie pour le chauffage et de la cogénération d'électricité. La géothermie existe déjà souvent dans de nombreuses constructions : comme à la MIEFF à St Julien. Cette note a pour objet la géothermie profonde qui permet d'aller chercher des températures plus élevées à des profondeurs plus importantes.

La question de l'énergie est au cœur de toute société. On ne soulignera jamais assez la pertinence du fameux slogan : "l'énergie est notre avenir, économisons la". L'énergie la plus propre et la moins chère est avant tout celle qu'on ne consomme pas. Mais cela ne peut suffire. Les habitants ont besoin d'énergie pour se déplacer, se chauffer, s'éclairer et pour leur travail.

Une énergie abordable est indispensable à une économie performante et compétitive nécessaire pour créer les 3 millions d'emplois qui manquent en France.

L'énergie abordable est déjà et sera de plus en plus une question sociale. Les ménages le plus modestes ont souvent une voiture et un logement, mais arrivent de moins en moins à payer les factures d'énergie. La précarité sociale est déjà et sera de plus en plus une précarité énergétique.

Mais surtout, nous avons l'obligation morale vis à vis des générations futures d'avoir des énergies plus durables que le nucléaire et les énergies fossiles.

Très peu de territoires dans le monde ont la chance de pouvoir bénéficier d'une énergie géothermique. Parmi ces rares territoires, beaucoup sont situés dans des pays chaud qui n'ont pas besoin d'énergie de chauffage. Nous bénéficions de cette double opportunité d'avoir un potentiel géothermique et d'avoir des températures hivernales qui nécessitent de chauffer.

Une enquête publique est en cours dans tout le Genevois. Le dossier est consultable en ligne depuis le mois de septembre. Il est à disposition de tous les citoyens dans les mairies concernées. Il ne s'agit pour l'instant que d'un permis de recherche. Si les recherches sont autorisées et confirmaient le potentiel, il devrait y avoir une étude d'impact soumis à une nouvelle enquête publique pour ouvrir la possibilité d'engager une exploitation qui serait soumise à la législation et aux contrôles en vigueur.

J'entends les critiques sur l'absence de communication et d'information. Il me semble pourtant que, pour une fois, coté transparence, le Genevois français peu se satisfaire d'avoir fait mieux qu'en pays de démocratie directe : les dossiers sont publics, en ligne, consultables dans les mairies et l'enquête publique ouverte aux commentaires de tous les habitants - les Genevois eux, n'ont à ce stade pas eu leur mot à dire. Les journalistes ont déjà commencer à informer. Le travail doit se poursuivre. L'entreprise aurait pu plus informer, mais à ce stade il ne s'agit que d'un permis de recherche et pas d'un permis d'exploitation. Pour ma part, j'estime qu'il ne revient pas aux communes d'informer : ce n'est ni notre expertise, ni nos responsabilités et une information émanant des communes serait forcément partielle et partiale. Les citoyens, pour rester libre et responsables, doivent s'informer directement aux travers de leurs médias et via l'enquête publique. Je salue l'excellente initiative de l'une des deux minorités municipales qui organise ce soir une réunion publique d'information à 20h30 à la Salle du Savoie dans les locaux mis à disposition par la commune et avec la participation du Président de la Communauté de Communes, Pierre-Jean Crastes.

Quels sont les avantages pour les habitants de la géothermie :

1) la possibilité pour plusieurs milliers d'habitants de bénéficier d'une énergie de chauffage moins chère, car l'exploitant aurait l'obligation physique de la vendre dans un rayon très proche, ce qui lui imposerait de la vendre moins chère.

2) la possibilité de bénéficier d'une source de production d'énergie locale ce qui réduit notre dépendance aux réseaux de haute tension. Rappelons que la moitié des coûts de l'électricité sont des coûts de transport et de distribution.

3) la satisfaction de contribuer de manière majeure à la réduction des déchets nucléaires et des émissions de CO2. La géothermie dans notre canton, contribuerait beaucoup plus à l'amélioration du climat que si nous changions tous toutes nos habitudes quotidiennes.

Alors bien sûr il faut rester vigilant sur les risques. Il faut les identifier et les maitriser. Il faut veiller à s'assurer que les retombées locales sont à la mesure de l'engagement des habitants. Si les recherches s'avéraient concluantes il faudrait consulter de près les dossiers d'enquête publique en cas de demande d'un permis d'exploitation.

A ce stade, s'agissant d'un permis de recherche, la question qui nous est posée à ce stade, en tant que citoyens, est de savoir si nous souhaitons en savoir plus sur ce potentiel de production d'une énergie locale, moins chère et durable.

A titre personnel, je souhaite en savoir plus, c'est la raison pour laquelle je suis favorable à ce que ces recherches soient entreprises !

 

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jeudi, 30 octobre 2014 | Lien permanent

La reconquête du coeur de ville de Saint-Julien-en-Genevois

La Diligence décrit très bien ce qu'était Saint Julien : un arrêt pour les diligences entre Annecy et Genève. Mais depuis 40 ans le petit bourg du canton rural s'est transformé en ville d'une agglomération internationale. Cette ville a besoin d'un cœur de ville vivant pour ses habitants, ses usagers, ses commerces. Ce cœur de ville ne peut plus être une autoroute urbaine qui voit défiler 10 000 véhicules par jour sur sa place principale.

En mars dernier nous avons présenté notre projet municipal de doter Saint Julien d'un cœur de ville. Nous l'avons présenté à chaque réunion publique, nous l'avons présenté à l'oral, à l'écrit, sur papier et par voie électronique. Les habitants nous ont accordé majoritairement leur confiance. Nous nous sommes présenté pour le mettre en œuvre : Saint Julien est une ville à vivre ce n'est pas un raccourci.

La première étape de cette reconquête du cœur de ville c'est le changement de circulation dans la Grand Rue en service depuis hier. Ce changement de circulation facilite l'accès au cœur de ville pour les usagers et les habitants puisqu'il double les accès au cœur de ville. A l'opposé ce nouveau sens de circulation avec 3 stops successifs pour ceux qui transitent, incite ces derniers à utiliser la route départementale par la gare. Faciliter l'accès à la ville, dissuader le transit : c'est précisément notre objectif.

Bien sûr nous avons conscience qu'il faudra plusieurs semaines et plusieurs mois pour que les automobilistes qui ne font que du transit se reportent sur l'itinéraire par la gare. Il faudra plusieurs mois pour que les usagers et les habitants utilisent le nouvel accès par le bas de la Grand Rue. Il faudra plusieurs mois pour que les piétons, clients et habitants reprennent l'habitude de déambuler dans une Grand Rue et un cœur de ville devenue plus agréable.

D'ors et déjà, le bas de la Grand Rue est pacifié. La vitesse de circulation dans le haut de la Grand Rue s'est réduite. Et dans les prochains jours, les automobilistes vont se reporter petit à petit sur la voirie départementale et réduire le trafic sur la place de la libération. En aval, au rond point de l'Arande, ils pourront saluer amicalement ceux qui continueront de passer par la rue des contamines et qui les regarderont passer du stop.

Ce changement de sens de circulation s'inscrit dans la droite ligne du sens unique et des aménagements de la Grand Rue qui ont été introduits par la municipalité d'Henri Joubert dans les années 90. Depuis, le trafic au cœur de ville a doublé : il fallait depuis longtemps de nouvelles mesures pour pacifier à nouveau ce cœur de ville pour les gens.

Pour redonner un cœur de ville à Saint Julien, il faudra aller au delà de ce seul sens de circulation. D'autres décisions suivront sur le stationnement et sur les aménagements. Vous pouvez compter sur nous pour redonner un cœur de ville à Saint-Julien.

Retrouvez le plan de circulation en cliquant ici.

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mercredi, 20 août 2014 | Lien permanent | Commentaires (4)

Discours de lancement de campagne pour que Vive Saint Julien en Genevois


Bonsoir Mesdames, Bonsoir Messieurs,

Cela semble faire une éternité et pourtant c’était il n’y a pas si longtemps. Souvenez-vous, avant, la commune augmentait ses impôts tous les 2 ou 3 ans. Grâce à votre soutien, les impôts pour les habitants ont été stables et ont même baissé pour les locataires.

Avant, la commune disposait de moitié moins de containers de tri sélectif que les préconisations. Grâce à votre soutien, nous avons pu doubler le nombre de containers de tri pour réduire les déchets ménagers et réduire la taxe d’enlèvement des déchets.

Avant, même les Sous-Préfets sortaient de leur devoir de réserve et dénonçaient publiquement l’état des routes à St Julien. Grâce à votre soutien, nous avons pu tripler le montant des investissements de la commune ce qui a permis de commencer à mieux entretenir les routes et les bâtiments publics.

Avant, la commune pouvait autoriser plus d’un millier de logements en moins d’un an comme en 2010. Grâce à votre soutien, nous avons pu en 2017 adopter un nouveau Plan Local d’Urbanisme et quadrupler les taxes aux promoteurs immobiliers ce qui a permis de diviser par deux le nombre de logements autorisés.

Avant, et malgré une augmentation de la population de +50%, la commune n’avait ouvert aucune salle de classe de 2000 à 2014. Des articles de presse encore en ligne, qui ne datent pourtant pas du 1er avril, relatent encore les propos de mon prédécesseur affirmant avec sérieux que les nouveaux habitants n’avaient pas d’enfants ! Grâce à votre soutien, nous avons pu rattraper une partie du retard en réalisant l’extension de l’école du Puy St Martin, en réalisant le nouveau groupe scolaire Nelson Mandela, en lançant l’extension de l’école des Prés de la Fontaine, en lançant l’ouverture d’une nouvelle école à Cervonnex, en programmant une nouvelle extension de l’école du Puy St Martin.

Avant, les parents devaient prendre une demi-journée de congé toutes les 6 semaines pour faire la queue en mairie dès 7 heure du matin pour inscrire leur enfant au centre de loisir, comme si St Julien était en Union Soviétique. Grâce à votre soutien, les inscriptions peuvent se faire en ligne et nous répondons à toutes les demandes sans nécessité de faire la queue.

Avant à St Julien, les dépenses communales augmentaient deux fois plus vite que les recettes. Grâce à votre soutien nous avons maitrisé les dépenses de fonctionnement et restauré la capacité de la commune à investir dans son avenir.

Avant, il y avait plus d’un millier d’habitants non déclarés ce qui coûtait 1 million d’euros de recettes à la commune. Grâce à votre soutien, nous avons lutté efficacement contre la fraude à la résidence. La rétrocession genevoise a pu passer de 3,9 millions d’euros annuels en 2013 à 6,2 millions en 2019.

Avant, il n’y avait pas de comité de quartier, ni de comités consultatifs, peu de réunions publiques et peu de transparence. Grâce à votre soutien, nous avons créé et travaillons avec des comités de quartier et des comités consultatifs. Tout est public sur le site de la commune, nous vous consultons sur les projets qui vous concernent et nous répondons ou prenons en compte les remarques des habitants.

Avant St Julien ne disait rien contre les reports de charges et d’urbanisation de Genève. Grâce à votre soutien, petit à petit nous rééquilibrons les relations avec Genève. Nous leur faisons prendre conscience des conséquences de leurs actes. Nous mobilisons les autorités françaises et européennes pour que les engagements pris par la Suisse vis-à-vis des Européens soient aussi tenus par Genève.

Avant le nombre de voitures augmentait chaque année à St Julien conduisant à un engorgement des voies de circulation. Grâce à votre soutien, nous avons pu encourager l’utilisation du vélo, du bus, du covoiturage et de la marche à pied et le nombre de voitures sur l’avenue de Genève baissé pour la première fois dès 2015 et chaque année depuis.

Avant il n’y avait qu’un seul marché le vendredi à St Julien auquel les habitants qui travaillent pouvaient difficilement se rendre. Grâce à votre soutien, nous avons pu instaurer un marché du mardi soir qui répond à un besoin croissant.

Avant les cambriolages et les agressions étaient en hausse. Grâce à votre soutien, nous avons pu équiper la ville en caméras de vidéoprotection régulièrement utilisées par la gendarmerie et la justice pour identifier et sanctionner des auteurs de délits et de crimes. Les cambriolages et les agressions sont en baisse.

En 2014, nous avions pris 33 engagements à votre service et c’est avec fierté que nous pouvons affirmer ce soir : « promesses tenues ». Au nom de l’ensemble de l’équipe Vive Saint Julien je vous remercie profondément de nous avoir fait l’honneur de nous accorder votre confiance pour travailler à votre service.

Nous sommes ici ce soir pour vous demander de nous renouveler votre confiance pour un nouveau mandat. Nous travaillons depuis maintenant un an sur un projet de ville renouvelé avec une équipe renouvelée pour moitié environ.

Notre projet s’inscrit dans la continuité de ce qui a été fait ces dernières années. Voilà maintenant 50 ans que St Julien grandit vite, trop vite, sous l’influence de l’attractivité fiscale genevoise. Nous devons réaliser tous les investissements nécessaires pour que l’ancien bourg d’un canton rural qu’était St Julien il y a 50 ans poursuive sa transformation en une petite ville agréable à vivre.

Les trois plus gros investissements publics de toute l’histoire de St Julien viennent tout juste d’être réalisés : l’entrée ouest (20 millions d’euros), le nouvel EHPAD (30 millions d’euros) et les écoles Nelson Mandela (17 millions d’euros). Les projets qui sont devant nous ne sont pas moins colossaux : le tram, le quartier gare, le cœur de ville, l’entrée sud. La gestion, le suivi, la coordination et le financement de ces projets seront des défis d’anticipation et de coordination qui ne permettront pas l’amateurisme.

Nous devrons en parallèle continuer à rattraper le retard dans la construction de salles de classes. Il s’agira surtout de commencer à prendre de l’avance et de préparer l’avenir pour que plus jamais, St Julien ne soit pris en défaut dans l’accueil de ses enfants dans les écoles. Nous vous proposons un plan d’investissement informatique pour que d’ici la fin du prochain mandat, il y ait des tableaux numériques dans toutes les salles de classes pour aider les enfants d’aujourd’hui à devenir les citoyens de demain.

Nous vous proposons de poursuivre et d’intensifier les efforts pour que chacun puisse plus facilement se déplacer autrement qu’en voiture individuelle : en assurant les continuités cyclables, en poursuivant les aménagements d’itinéraires piétonniers, en poursuivant les efforts pour le développement des transports en commun.

Nous vous proposons d’aller encore plus loin dans les exigences posées aux promoteurs immobiliers sur les aménagements paysagers et naturels et de continuer de réduire le rythme des constructions pour que la ville ait le temps de rattraper son retard. Au-delà des efforts sur le logement social, nous vous proposons de développer de nouvelles formes d’habitat pour permettre aux artisans, enseignants, employés et personnels soignant de pouvoir se loger parmi nous : habitat coopératif, bail réel et solidaire, baux emphytéotiques ou encore viagers solidaires.

Nous vous proposons de relever le défi du vieillissement attendu des St Juliennois. Le nombre d’habitants de plus de 75 ans a doublé, et va continuer d’augmenter de manière rapide. Nous proposons la réalisation d’une et si possible deux résidences séniores. Nous vous proposons, en lien avec des associations spécialisés, de mettre en place un réseau de visiteurs bénévoles de personnes âgées isolées. Nous vous proposons, en lien avec la communauté de communes, de développer les moyens qui permettent le maintien à domicile des plus sages d’entre nous.

Nous vous proposons de rendre la ville plus conviviale par des espaces publics qui soient des lieux agréables de rencontre et de flâneries et plus simplement des lieux de passage. Nous vous proposons de rendre plus visibles et plus accessibles les foisonnantes activités et animations municipales et associatives.

Tout cela s’inscrit dans la continuité de ce qui a été réalisé, mais fort de notre expérience, fort de ce qui a déjà été fait, va nettement plus loin. C’est dans le domaine de la transition environnementale que notre projet est différent du précédent.

Depuis 6 ans, l’urgence climatique est devenue plus pressante encore. Les feux d’Australie nous concernent nous aussi. Même à Chamonix les températures sont déjà 2° supérieures à ce qu’elles étaient il y a quelques années. A St Julien les chrysanthèmes ne gèlent plus autour du monument aux morts le 11 novembre. Même le budget de déneigement fond comme neige au soleil. Les étés caniculaires se suivent et se ressemblent, ils deviendront vite meurtriers et emporteront des êtres chers. Les espèces invasives attaques la biodiversité de St Julien : la renouée du Japon menace nos paysages pendant que cette nouvelle punaise diabolique se prépare à attaquer nos cultures. Même dans nos territoires de montagne, pourtant château d’eau de l’Europe, l’eau vient déjà à manquer à quelques kilomètres d’ici derrière le Mont Sion.

Beaucoup a été fait ces dernières années dans la réduction des déchets, dans l’isolation des bâtiments publics et l’incitation à l’isolation dans les bâtiments privés, dans le développement des modes de circulation vertueux, dans le développement des énergies renouvelables et dans la promotion de la biodiversité ou la suppression des produits phytosanitaires. La liste des réalisations est longue : écopaturage, bio dans les écoles, nouveaux jardins familiaux, autopartage, covoiturage, chaudière à bois, hôtels à insecte, boite à livre, réduction de 65% de la consommation électrique de l’éclairage public. A chaque fois que nous l’avons pu, nous avons agi pour l’environnement.

Nous voulons aller beaucoup plus loin, beaucoup plus vite et beaucoup plus fort. Même s’il arrive parfois déjà que certaines initiatives de St Julien soient dupliquées par d’autres communes, nous voulons à l’avenir que St Julien soit source d’inspiration. Nous vous proposons de nous fixer l’ambition d’un territoire zéro déchet en commençant par doubler le rythme de réduction des déchets ménagers. Cela nécessitera un partenariat étroit avec la communauté de communes, les commerçants et les habitants : promotion de la vente en vrac, du compostage, des réparations et mise en place d’une déchetterie ressourcerie. Nous vous proposons de nous fixer tous ensemble des indicateurs et de les suivre publiquement tous ensemble : qualité de l’air, réduction des déchets, consommation énergétique… Nous vous proposons de multiplier les occasions d’apprendre ensemble les étapes de cette transition environnementale. Nous voulons élaborer un projet alimentaire de territoire promouvant les filières locales, les jardins familiaux et les jardins partagés. Nous voulons poursuivre les efforts dans le domaine de la réduction des consommations d’énergies et la promotion des énergies renouvelables.

Le projet qui vous sera présenté en février s’inscrit dans la continuité du précédent dans de nombreux domaines et portera plus loin nos efforts. C’est bien sur son volet environnemental que nos ambitions seront significativement plus importantes.

Avant de laisser chacun des membres de l’équipe se présenter, permettez-moi de dire un mot sur le travail qui a été fait depuis un an. Voilà déjà un an que nous avons commencé le travail sur le projet. Des femmes et des hommes de tous les quartiers, de tous les âges et de tous les milieux sociaux ont souhaité nous rejoindre pour travailler au prochain projet de ville. Ils ont appris à se connaitre et à travailler ensemble. Ils ont éprouvé leur disponibilité, leur capacité à contribuer à une équipe, à y apporter leurs expériences, leurs valeurs et leurs compétences. Ils ont décidé de poursuivre le travail sur le projet de ville par sa mise en œuvre au conseil municipal. Chacun mesure la gravité de son engagement à votre service. Au vu de leurs compétences, de leur sérieux, de leurs expériences, de leurs valeurs humaines, c’est pour moi une profonde fierté de vous présenter ce soir cette équipe qui ne souhaite ce soir qu’une seule chose : travailler à votre service pendant 6 ans. Permettez-moi de leur laisser la parole afin qu’ils se présentent eux-mêmes.

Annick CROSET
Antoine VEJUX
Antoine VIELLIARD
Cédric MARX
Dominique GUEGUEN
Edy CARL
Elise GUILLET
Evelyne BATTISTELLA
Frédéric SANSA
Hekuran BISLIMI
Hugo ROBERT
Hugo CARL
Janine CHALEAT
Jean-Paul SERVANT
Laurence CLEMENT
Marie-Laure THOMAS-BARD
Marie-Pierre RUFER
Marie-Thérèse BRUN
Matthias FOURNIER
Muriel SALAUN
Nathacha de TONNAC
Nicolas SIORAK
Nicole PÉLISSON
Pierre PHILIPPARIE
Richard NEVEU
Robin MAILLARD
Rosa Maria DA COSTA
Sabrina FARES
Sophie CHARPIE
Sylvain DUBEAU
Sylvain GRANIER
Sylvie DAL CANTO
Thierry FAUVERGUE
Valérie FRANCOIS

Permettez-moi quelques mots pour conclure avant d’ouvrir le moment de convivialité. Une élection municipale est importante : vous l’avez constaté ces dernières années, elle détermine notre cadre de vie, notre sécurité, la propreté et l’éducation de nos enfants. Une élection municipale détermine l’aménagement de notre ville et notre solidarité. Ne votez pas pour nous seulement parce que vous avez un ami dans l’équipe. Ne votez pas pour nous seulement pour nous encourager. Ne votez pas pour nous simplement parce que notre action a pu vous être utile à titre individuel. Votez pour nous si vous jugez que nous sommes l’équipe la plus crédible, la plus diverse, la plus engagée, la plus sincère. Votez pour nous seulement si vous estimez que notre projet est le plus aboutit au service de tous, le plus cohérent, le plus utile.

Et si vous comptez voter pour nous, alors ne vous contentez pas de voter à titre individuel. Aidez-nous à convaincre. Aidez-nous à mobiliser. Chaque voix compte pour gagner, mais surtout chaque voix compte pour que la majorité à votre service soit la plus nombreuse, la plus forte et la plus légitime face à tous les intérêts particuliers qui s’opposent à l’intérêt général. Dites aux personnes qui vous entourent ce dont vous avez été témoin ce soir. Faites part de vos propres convictions autour de vous. Nous sommes ce soir plus d’une centaine, faisons tous ensemble en sorte que ce que vous avez appris ce soir soit partagé auprès de milliers de St Juliennois dans les prochains jours.

C’est parce que vous nous avez fait confiance il y a 6 ans que nous avons pu travailler à votre service. C’est grâce à votre confiance mais aussi votre soutien actif que nous pourrons continuer de travailler pour vous. Merci d’ores et déjà de votre présence ce soir.

Je vous propose d’ouvrir ce moment de convivialité au cours duquel chacun des membres de l’équipe est à votre disposition pour répondre à vos questions. Bonne soirée à tous.


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vendredi, 24 janvier 2020 | Lien permanent

Ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois du jeudi 14 octobre 2010. Le Conseil est ouvert au public et aura lieu en Mairie de St Julien en Genevois à 20H30.

A l'ordre du jour :

1) Deux délibérations d'engagement de la commune sur la mise en oeuvre du projet d'agglomération franco valdo genevois. Des délibérations nécessaires mais qui montre à quel point le Genevois français met en oeuvre la densification et les transports en commun comme il s'y est engagé pendant que le canton de Genève viole ses engagements sur la construction de logements. Un déséquilibre qui détruit un peu plus le pouvoir d'achat des salariés en euros au fur et à mesure que les prix de l'immobilier augmentent avec l'arrivée des habitants Genevois qui ne peuvent se loger à Genève. Nous devons avancer sur le projet d'agglo certes... mais nous devons dans le même temps avor la dignité d'exiger de Genève d'en faire autant et de respecter sa signature !

2) Une modification des statuts de la communauté de communes afin de lui permettre de financer la Maison de la Justice et du Droit à Saint-Julien-en-Genevois. Une initiative qui se traduira tôt ou tard par une augmentation d'impôts qui ne me semble pas justifiée.

3) Trois délibérations qui prennent acte d'initiatives privées en matière d'urbanisation.

4) Une délibération sur le plan de financement et une convention pour l'aménagement de la rue des Chênes. Les conventions avec les propriétaires ne semblent pas avancer beaucoup.

5) Un groupement de commande avec la communauté de communes.

6) Une convention d'objectif avec l'Athlétisme de Saint Julien

CM du 14 octobre 2010-CONVOCATION ET PROJETS DE DELIBERATIONS.pdf

Le plus remarquable dans cet ordre du jour ce sont deux sujets qui n'y figurent pas... mais je vous en reparlerai la semaine prochaine après le Conseil.

Comme d'habitude nous sommes à votre disposition pour les sujets à l'ordre du jour.

La publication de l'ordre du jour du Conseil Municipal avant sa tenue a suscité des réserves. Suite à la publication sur ce site de l'ordre du jour du Conseil, l'exécutif avait pris soin de rappeler sur la convocation du 11 décembre 2008 que ce n'est pas un document public tant que les délibérations ne sont pas adoptées. En ce sens, il n'y a pas de droit du citoyen d'y avoir accès, tant que la décision n'est pas prise. Ce ne sont pas des documents publics.. mais pour autant ce ne sont pas non plus des documents confidentiels. Rien n'interdit donc à un Conseiller Municipal de les rendre publics. C'est ce que je fais depuis maintenant deux ans en publiant ces documents dès réception. J'estime qu'il est sain que les habitants soient informés des projets avant que les décisions ne soit prises plutôt qu'après afin qu'ils puissent réagir le cas échéant. Cette publication n'est pas du goût de membres de l'exécutif... encore un domaine ou notre culture démocratique est arriérée comparée à celle de nos voisins genevois.

Un Conseiller Municipal MODEM de Saint-Cyr l'école (Yvelines) a pris la même initiative. Le Maire lui a intimé l'ordre de ne plus le faire. Sur le conseil du préfet, il a saisi la commission d'accès aux documents administratifs qui a conclu que l'ordre du jour du Conseil Municipal n'est effectivement ni public... ni confidentiel... et qui si ce n'est pas un droit du citoyen d'y avoir accès, il n'y a en revanche aucune interdiction pour un Conseiller Municipal de le publier. Voilà qui tranche le débat. La décision de la Commission d'Accès aux Documents Administratifs est consultable à la page 50 du recueil de décision à cette adresse.

Plus le temps passe, plus j'estime que TOUS les documents publics devraient être consultables en ligne à l'exception bien sûr des informations personnelles et de celles qui sont confidentielles (notamment en ce qui concerne les marchés publics). La transparence est une nécessité démocratique. La rétension d'information est au contraire néfaste à l'efficacité publique et signe d'un autre temps.

 

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samedi, 09 octobre 2010 | Lien permanent

Ligne D Saint Julien – Genève ou le symbole des incohérences du Genevois franco Suisse

Le Groupement Local de Coopération Transfrontalière a récemment décidé d’augmenter les capacités de la ligne D de 40%. Des bus plus grands et plus fréquents qui permettront à environ 3000 personnes supplémentaires chaque jour de l’utiliser à partir du mois de décembre.

3000 personnes par jour c’est aussi environ 3000 voitures de moins sur l’axe Saint Julien Geneve. Environ 4 kilomètres de voitures en moins chaque jour. C’est aussi 4 000 tonnes de CO2 d’émission en moins par an. La coopération transfrontalière, la mise en concurrence, un cofinancement de Vitam Parc et un peu d’efficacité ont permis de mettre en place cette augmentation de capacité sans augmentation de cout. Les couts de la ligne D sont partages entre le canton et les communes et départements français. Le marché a été conclu pour une période de 7 ans.

Un investissement qui réduira les nuisances pour les habitants de Perly-Certoux, Bardonnex et Plan les Ouate qui ont tant voté pour le MCG. Favorisera une meilleure mobilité pour tous.

Malheureusement, il suffira de 18 mois pour réduire à néant cette augmentation de capacité. La politique de Geneve qui importe 1000 cadres de multinationale par an et ne construit que 2000 logements nouveaux par an pour loger ses jeunes, ses divorcés et les familles des cadres condamnent à l’exil environ 4000 Genevois par an.

Soit 6000 Genevois en 18 mois qui devront aller vivre dans le Genevois francais.. dont 3000 se retrouveront sur les routes faute de transport en commun.

3000 places supplémentaires dans les bus pour 7 ans…. mais 3000 automobilistes de plus dans 18 mois. Nous allons tous dans le mur des embouteillages qui détruisent notre qualité de vie.

Au delà de ces seuls embouteillages, l’incapacité de Genève à construire des logements détruit le pouvoir d’achat des fonctionnaires et salariés du privé payés en euros. Ils doivent soit devenir frontalier ou quitter le Genevois français. Cela pénalise l’activité économique du Genevois français qui devient chaque jour plus dépendant du canton de Geneve.

Coté français, on commence à se dire qu’il faudra que Genève commence à tenir ses engagements sur la construction de logements avant de poursuivre nos investissements sur les transports en commun.

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jeudi, 15 octobre 2009 | Lien permanent

Plan Directeur Cantonal : 100 000 Genevois licenciés de Genève (S.A.) d'ici 2030

Le plan directeur cantonal est actuellement en discussion. Plutôt paradoxal puisqu'il s'agit de la mise en oeuvre de la partie genevoise du second projet d'agglomération qui est encore en discussion avec le canton de Vaud et le Genevois français jusqu'à juin 2012. En résumé, Genève discute avec ses partenaires jusqu'à l'an prochain.. mais fige déjà son engagement à seulement 50 000 logements pour 2030. Un engagement qui va à l'encontre des principes du projet d'agglomération qui veut une agglomération "compacte, multipolaire et verte", puisque cela fige la croissance de logements à seulement 1% dans les limites cantonales contre 1,4% dans le district de Nyon et 1,6% dans le Genevois français : dans une agglomération compact la croissance urbaine devrait être plus forte au coeur de l'agglo qu'en périphérie !

C'est un véritable scandale non seulement pour les partenaires Vaudois et Français.. mais surtout pour les Genevois eux mêmes. En effet, par ses mécanismes fiscaux dérogatoires Genève prévoit d'accueillir environ 300 000 habitants supplémentaires pour 2030. Avec 50 000 logements supplémentaires, Genève ne pourra loger qu'environ 100 000 de ces nouveaux habitants. Sur les 200 000 restants, on peut légitimement estimer que la moitié aura plus de moyens que les Genevois pour s'installer au coeur de l'agglomération. Environ 100 000 habitants se logeront à Genève et obligeront environ 100 00 Genevois à faire leurs valises ! En raison de l'incohérence entre la politique fiscale et la politique du logement, les citoyens helvétiques seront devenus minoritaires dans le canton de Genève en 2030.

Lorsqu'on souligne celà à quelques élus Genevois ils relèvent les bienfaits pour les finances de l'Etat de cette politique fiscale aggressive. Mais celà fait une belle jambe aux Genevois que de savoir que leur canton se porte financièrement bien s'ils doivent pour cela le quitter. Genève est-elle une entreprise qui licencie ses contribuables les moins profitables pour servir des contribuables fortunés comme on sert des clients ? Ou Genève est-elle une société qui travaille à sa cohésion et dont les élus sont au service des habitants ?

Cette question pourrait relever du seul débat Genevois.. si elle n'avait de graves conséquences sur le Genevois français. Mais les 100 000 Genevois expulsés expulseront à leur tour 100 000 habitants du Genevois français. Les Maires des communes rurales du Genevois français sont obligés de construire trois fois plus de logements pour loger leurs jeunes car sur 3 nouveaux habitants, 2 sont des Genevois qui fuient la pénurie. Ces constructions se font au détriment de notre mobilité à tous. Les lits d'hôpitaux ferment faute de personnel qui ait les moyens de se loger : on compte jusqu'à 25% de turnover annuel dans les structures hospitalière ! Les enseignants sont contraints de se loger à 30km voir 50km.

Genève peut naturellement conduire n'importe quelle politique économique mais il est alors légitime qu'elle en assume au moins la moitié des conséquences urbaines. Le projet d'agglomération N°1 signé en 2007 fixait la proportion de logement à construire à 50% pour Genève, 40% pour le Genevois français et 10% pour le district de Nyon. Alors que la croissance démographique s'accélère Genève voudrait réduire son engagement de logement à seulement 1% de logements supplémentaires par an : un chiffre à rapprocher des 2% d'habitants supplémentaires par an, des 1% de logements nécessaires pour faire face à la décohabitation des ménages et aux 1% nécessaires pour remplacer les logements vétustes (surtout lorsque la LDTR fera tomber en ruine ses premiers immeubles, faute de rendre financièrement viable les rénovations).

Pour ma part je considère le plan directeur cantonal actuellement en discussion comme étant l'application du premier projet d'agglo de 2007. Un projet d'agglo rendu caduc par la hausse fulgurante de la croissance démographique. Le nouveau projet d'agglo de 2012 devra se traduire par un nouveau plan directeur cantonal d'environ 75 000 à 100 000 logements supplémentaires dans les limites cantonales d'ici 2030.

La question n'est plus de savoir si la jeunesse genevoise se révoltera contre ces politiques qui l'expulse, mais bien quand.

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dimanche, 26 juin 2011 | Lien permanent | Commentaires (1)

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