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Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 21 mars 2013

Le Conseil Municipal d'hier soir a commencé par une présentation du pacte financier avec la communauté de communes. Le développement des transports en commun dans le canton est une exigence des habitants qui perdent chaque jour un peu de leur mobilité. Ces transports en commun couteront cher. On estime à environ 1 million d'euros annuel le déficit engendré par les transports en commun dans le canton avant même l'arrivée du tram à St Julien. Nous devons donc trouver les moyens de financer ces services de transport.

On pourrait le faire au travers de l'impôt. Cela aurait un inconvénient majeur d'inéquité sur le territoire. Les impôts locaux sont calculés en fonction de bases qui sont fonction de la qualité des logements mais qui datent des années 70 et n'ont jamais été réactualisées. Il y a maintenant des différences importantes sur les bases entre les différentes communes. Il y a surtout à mon avis un second inconvénient : dans un pays où les prélévements obligatoires atteignent des sommets, le développement des services publics de transport doit se faire à ressources publiques constantes. C'est à dire que l'effort doit porter sur des économies d'échelles ou des économies tout court.

Le travail commun depuis bientôt un an, vise au contraire à établir un pacte fiscal entre les communes. Ce pacte fiscal a trois composantes : 1) l'établissement d'un versement transport auprès des entreprises de plus de 10 salariés à hauteur de 0,2% de la masse salariale, 2) l'établissement d'une fiscalité professionnelle unique : c'est à dire le transfert à la communauté de toutes les nouvelles ressources sur la fiscalité des entreprises, et 3) le transfert de 2% des fonds frontaliers communaux.

Nous sommes favorables au développement des transports en commun. Nous sommes donc favorables à ce nouveau pacte fiscal intercommunal. Nous emettons des réserves sur l'établissement d'un versement transport auprès d'entreprises qui ont déjà suffisament de difficulté à maintenir leur activité avec la pression foncière dans le Genevois français. A l'opposé le transfert de fonds frontaliers et insuffisant à nos yeux : c'est la moitié de la hausse de l'an dernier seulement, c'est moitié moins que ce que nous avons accepté de transferer au Conseil Général l'an dernier pour les projets structurants. C'est un paradoxe de constater que nous sommes prêt à nous donner deux fois moins à nous même que ce que nous avons donné au Conseil Général. Le doublement du transfert de fonds frontaliers permettrait de ne pas instaurer de versement transport.

La municipalité suggère que nous faisions mieux connaitre les charges de centralité. C'est à dire toutes les dépenses que fait St Julien au service de tous : soutien aux associations sportives et culturelles, services administratifs, soutien au commerce...

Mais surtout, le pacte fiscal doit être proportionnel à la gouvernance. Il s'agit d'un soutien à l'intégration de la communauté. Cela n'est possible que si la gouvernance évolue et que chaque commune est prise en compte proportionnellement à son nombre d'habitants. L'effort financier et l'influence dans la décision doivent nécessairement être proportionnés. St Julien acceptera de contribuer à hauteur du tiers des ressources de la communauté (et même un peu au delà si nécessaire), mais il faudra que St Julien ait près du tiers de droits de vote (et même un peu moins si nécessaire).

Nous avons ensuite abordé les travaux d'aménagement du carrefour du quartier de Chabloux et de la route de Thairy. Des travaux importants et nécessaires qui vont durer 14 mois pour aménager un carrefour qui va être un carrefour important de la ville.

Coté délibération, nous avons renouvellé l'autorisation d'exploitation du Casino. Nous avons adopté une délibération pour réaliser un diagnostic de l'éclairage public. Une dépense de 53000 euros pour la commune qui sera amortie en 5/6 ans environ. Ce diagnostic permettra de mieux programmer en fonction des besoins : de limiter les rayonnements vers le ciel, d'améliorer là où il est déficient, de le réduire là où il est excessif, de mieux penser les horaires d'éclairage.

Nous adoptons une convention avec l'association Trait d'Union pour des chantiers d'insertion. Notre région a la particularité de voir cohabiter des habitants qui ont parmi les plus haut revenus de France et d'autre qui ont parmi les revenus les plus faibles. Beaucoup ignorent que la proportion de personnes pauvres est plus élevée dans nos communes que dans le reste de la France. Nous avons besoin de ce type de programme d'insertion. Nous recommandons à la municipalité de développer les partenariat avec les associations d'insertion.

Suivent deux délibérations pour des créations de postes. L'une pour la cantine de Cervonnex et l'autre pour le suivi de la commande publique. Pour nous chaque création de poste doit être dûement argumentée. Elles engagent la collectivité pour longtemps. Nous devons donc avoir des chiffres précis sur les besoins nouveaux et leur caractère durable. Aucun chiffre dans ces deux délibérations. Le Maire nous demande de leur faire confiance. Le Conseil Municipal n'est pas là pour donner des chèques en blanc à l'exécutif mais bien pour contrôler son travail. Nous ne voterons ces créations de postes que lorsqu'ils seront dûment argumentés par la municipalité. La municipalité fait voter la première création de poste pour la cantine car il y a urgence... mais remet au prochain conseil la seconde délibération pour préciser les besoins.

Nous adoptons une participation financière de la collectivité aux mutuelles complémentaires de santé des agents.

Nous devons ensuite désigner un nouveau délégué à la communauté de communes pour remplacer Geneviève Nicoud qui a souhaité mettre fin à son engagement après 12 années au Conseil Communautaire. Nous présentons la candidature de Cédric Marx qui assite déjà depuis plusieurs mois aux séances du conseil mais dans les bancs réservés au public. La majorité présente M. De Foucauld, nouveau conseiller municipal depuis quelques mois qui se dit intéressé par le Conseil Communautaire : mais qui a ce jour n'a pas été suffisament intéressé pour souhaiter y assister alors que les séances sont publiques. Il n'avait d'ailleurs jusqu'à ce jour pas non plus assisté au Conseil Municipal qui lui aussi est ouvert au public. Le paradoxe c'est que depuis un an, la majorité n'a jamais utilisé les 9 sièges dont elle dispose.. et que les membres de la minorité ont toujours été plus nombreux à assister au conseil que les voix dont nous disposons. L'autre paradoxe c'est que le gouvernement socialiste soutenu par la majorité municipal a présenté ces derniers jours un projet de loi qui prévoit une représentation proportionnelle des minorités dans les conseils communautaires. En toute cohérence, il serait donc logique que la majorité accepte de désigner Cédric Marx comme titulaire, M. De Foucauld comme suppléant pourrait participer aux séances et voter puisque la majorité n'est jamais au complet. Mais c'est là trop demander à la majorité. La candidature de Cédric convainc 2 membres de la majorité seulement. Il en aurait fallu 8 pour que Cédric soit désigné.

En début de mandat déjà, la municipalité avait refusé à Cédric Marx un siège au Conseil d'Administration de l'un des collèges. La majorité s'était arrogé les deux sièges. Il se trouve que j'y ai été désigné d'abord comme représentant de la communauté de communes puis comme représentant du Conseil Général... je n'y ai jamais vu deux membres de la majorité. Cédric Marx aurait mieux représenté la commune que ces politiques de la chaise vide de la majorité.

Nous adoptons finalement deux délibérations d'avences sur subvention, l'une pour le basket et l'autre pour le comité des festivités.

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vendredi, 22 février 2013 | Lien permanent

Quand les socialistes du genevois français remercient Genève de ne pas construire les logements promis !!!

Ce matin, Pascal Décaillet a invité les Maires socialistes de Saint Julien en Genevois et d'Ambilly pour débattre des positions que j'ai prises au sujet des dernières statistiques de construction de logement à Genève : seulement 1230 logements construits en 2009 contre 1600 promis dans la charte d'agglo de décembre 2007, 2500 promis en décembre 2009... et 5000 nécessaires pour stopper l'aggravation des problèmes de circulation. Vous pouvez écouter le débat de ce matin en ligne : émission du 1er mars.

Pour les "camarades" du parti socialiste, ça prend beaucoup de temps de construire des logements - merci pour l'évidence - et "ils y travaillent avec leurs collègues genevois et ça avance" - merci pour l'absurdité puisque les chiffres démontrent le contraire. Quand on commence à raconter des évidences et des absurdités on peut aussi bien dire "le soleil et dans le ciel et la terre est carrée", mais celà relève alors plus de la poésie surréaliste que de la politique. Je n'ai même pas pu répondre à ces propos. Pour y répondre il aurait fallu que leurs propos soient rationels.

Cela révèle en revanche deux biais. Le premier sur les relations institutionnels entre le Genevois français et les autorités du canton. Jusqu'à présent elles ont été fondée sur des naïves et hypocrites politesses : on signe une charte d'engagement d'agglo. Les personnes informées savent que le canton estiment ce projet d'agglo irréalisable et il n'a d'ailleurs pas la moindre intention de tenir ses engagements contractuels. Dommage parce que côté Français tout le monde a pris les promesses à la lettre et continuera de le faire. Et on a bien l'intention de contraindre le Conseil d'Etat à tenir ces engagements quitte à prendre à témoin les habitants de Genève eux-mêmes puisque les mêmes promesses leur ont été faites. Jean-Michel Thénard (PS) et Guillaume Mathelier (PS) ont la naïveté d'affirmer que les choses avancent alors que tout prouve que deux ans après la signature du projet d'agglo les constructions reculent ! Ils redoublent de politesses obligées. Pour améliorer la vie des habitants du Genevois franco suisse, la franchise et la sincérité feront beaucoup plus que des politesses naïves et hypocrites.

Le second biais c'est sur la vie politique française. Les camarades du parti socialiste ont grandi au biberon de la lutte des classes. A l'époque il fallait systématiquement dire le contraire de ce que disait un concurrent politique. Quelqu'un devrait dire à ces alliés de la faucille et du marteau au Conseil Régional que le mur de Berlin est tombé en 1989. Qu'il est temps de dialoguer de manière ouverte et constructive plutôt que de nier des faits dans le débat politique comme ils l'ont fait ce matin. Le problème c'est que dans la France du bipartisme, le débat politique n'est fait que d'invectives entre les héritiers de la lutte des classes. Les déficits et les dettes explosent tant dans les comptes de l'Etat que ceux de la Région... et ils continuent de s'invectiver plutôt que d'assumer leurs responsabilités respectives.

Heureusement, nous sommes là pour porter les préoccupations des habitants sur le logement et l'explosion des dettes publiques. Pendant que Jean-Michel Thénard et Guillaume Mathelier remercient Genève de ne pas construire de logements, entre le quart et le tiers des nouveaux logements du Genevois français sont achetés par de jeunes suisses que le canton a expulsé faute de construire des logements. La pression foncière prive les infirmières, les fonctionnaires, les employés des entreprises, les retraités de pouvoir d'achat et de qualité de vie. Hier sur le marché de Collonges sous Salève j'ai rencontré un jeune qui travaille 6 jours sur 7 et qui s'est vu refusé un logement : son salaire ne lui permet pas de se loger. Les prises de positions électorales de Jean-Michel Thénard et de Guillaume Mathelier ce matin sont pitoyables au regard de la détresse de ce jeune.

 

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lundi, 01 mars 2010 | Lien permanent

Pourquoi le Genevois français demande toujours de l'argent à Genève ?

Dans les réunions d'agglomération, Michèle Kunzler se plaint parfois que les élus français passent leur temps à demander de l'argent. Elle a raison. La raison en est simple : le Genevois français n'aura jamais les moyens de financer les infrastructures que Genève aimerait que l'on construise à son service.

Il y a plusieurs raisons à celà :

1) nous sommes un pays centralisé : 71% des moyens publics sont concentrés au niveau de l'Etat. Les centristes le déplorent et défendent la décentralisation. Mais ce n'est actuellement pas la réalité de la France. Cela a de nombreux inconvénients dont la faiblesse des équipements locaux et l'importance des moyens nationaux. C'est aussi ce qui fait que la France est la France.. et que c'est son aviation qui en venant en aide aux rebels lybiens a permis à Genève de ne plus jamais avoir à subir Hannibal Khadaffi et les prises d'otages en Lybie. Mais en attendant, cela limite les moyens du Genevois français pour l'agglo. L'agglo d'Annemasse a du mal à financer une piscine pendant que la plupart des communes genevoise en ont une. Dans le contexte actuel, il est indéniable que l'Etat français a d'autres priorités que de financer des investissements en faveur d'une agglomération qui pratique un dumping fiscal qui le prive de dizaine de milliards d'impôts sur les sociétés.

2) même dans l'hypothèse absurde où l'Etat français voulait contribuer au développement de l'agglomération genevoise, la somme des moyens publics par habitant de toutes les institutions françaises est inférieure aux moyens publics du seul canton de Genève ! Ensemble, les institutions françaises ont un budget de 11880 euros par habitants... contre 16922 CHF par habitant pour le canton de Genève.

Trompés par des titres racoleurs et des articles réducteurs, une grande partie de la population de l'agglo genevoise croit que les communes françaises sont "sponsorisées" par Genève au travers de la "cagnotte" des fonds frontaliers. Les montants sont considérables en rapport au budget des communes.. mais dérisoires lorsqu'ils sont rapportés aux coûts publics listés dans le projet d'agglomération, ou lorsqu'ils sont comparés aux montants collossaux que Genève garde dans ses comptes sur l'imposition de contribuables pourtant non résidents. Faut il rappeler que 100% de l'impôt sur le revenu des Vaudois travaillant à Genève finance le canton de Vaud.. contre seulement environ 20% à 25% pour le Genevois français.

Côté français, aucun élu n'ira jamais à la rencontre des entreprises du Genevois ni des salariés en euros déjà exsangue par l'explosion du coûts de la vie pour aller leur dire qu'ils doivent payer des infrastructures transfrontalières. Quand bien même ils le feraient que les montants n'y suffiraient pas.

On peut prendre le problème par tous les bouts, une réalité mathématique s'impose : l'imposition à la source des frontaliers (permis G et suisses) dont le montant total s'élève à environ 800 millions de CHF par an est la seule et unique ressource qui peut être mobilisée pour financer les déficits de transports et les investissements d'infrastructure. Si on ne les mobilise pas, il n'y aura pas d'infrastructure d'agglo ni de transport en commun transfrontalier et Genève devra stopper son développement dans les limites étriquées des frontières qu'elle s'est choisie il y a deux siècles.

En contrepartie, les Genevois seraient fondés à demander une utilisation plus pertinente des fonds de 1973. Le clientèlisme, les projets d'envergure municipale qui ne servent que l'intérêt électoral de maires qui de toute façon n'ont pas de concurrents ne sont pas à la hauteur des enjeux de notre agglomération. C'est l'idée que je mets en oeuvre pour ce qui me concerne et que je défends dans les institutions auxquelles j'appartiens. Je ne me fais pas que des amis, peu importe, je ne suis pas là pour ça.

Mais de nombreuses questions de financement restent sans réponse : nous atteignons déjà la limite de ce que nous pouvons financer sur les bus transfrontalier. La question du financement des déficits de transport des trams transfrontaliers... et du CEVA n'a pas encore été mis à l'ordre du jour. Il serait pourtant pertinent de la régler avant de débutter les travaux !

Les 8% de citoyens genevois installés dans le Genevois français exigeront bientôt que leurs impôts soient aussi affecté à des insfrastructures à leur service sur sol français.

 

Exemple : La quote-part de dépenses publiques pour un habitant de Saint-Julien est de 11 880 euros au total repartis à 11% au niveau de la commune, 71% au niveau de l’Etat, 9% au niveau du département.. etc…etc..

 Pour un habitant de Thônex, sa quote-part est de 28 667 CHF dont 59% au niveau du canton de Genève.

 /habitantEURCHF 
St Julien en Genevois      1,250        1,55011%
---- dont fonds frontaliers        188           2332%
CCG        281           3482%
Haute-Savoie      1,064        1,3199%
Rhône-Alpes        404         5013%
France      8,411       10,43071%
Europe        283           3512%
Total    11,880       14,731100%
    
 EURCHF 
Thônex     2,089

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mardi, 06 décembre 2011 | Lien permanent

Non à l'augmentation d'impôts à St Julien en Genevois

Mairie impôts v2.jpgVous trouverez ci-dessous le texte de l'intervention que je ferai au Conseil Municipal de ce soir si la municipalité s'obstine à présenter l'augmentation d'impôts proposée. Je vous engage à signer et faire signer la pétition en ligne que vous trouverez en cliquant ici.

 

 

Mes chers collègues,

 

Je m’adresse à chacun d’entre vous. Membres de l’exécutif, conseillers municipaux de la majorité, conseillers municipaux de la minorité.  C’est à chacun d’entre nous que revient la responsabilité de voter ou de refuser cette augmentation des taux d’impositions proposée par Monsieur le Maire. Si vous votez oui ce soir : les habitants seront privés d’une part de leurs revenus. Si vous votez non, ils pourront les conserver pour faire face au coût de la vie et aux incertitudes de cette année de crise.

 

Depuis le début du mandat, vous avez pu constater que nous sommes pragmatiques. Nous l’avons affirmé dans notre projet de ville en 2008 : nous ne sommes pas opposés systématiquement à toutes les augmentations d’impôts. Nous pensons qu’une augmentation d’impôt pour être acceptable doit réunir un certains nombre de conditions qui ne sont pas remplies ce soir. Nous pensons qu’avant toute augmentation d’impôts il doit y avoir un effort d’efficacité de gestion, parce que l’augmentation d’impôts doit être le dernier recours de financement de l’action publique. Nous pensons qu’une augmentation d’impôt doit être votée uniquement suite à la demande d’une large partie de la population pour des services publics supplémentaires.

 

L’augmentation d’impôts de ce soir est injustifiable pour plusieurs raisons :

1)      La commune dispose de moyens financiers considérables. La première délibération de ce soir consistait à affecter le résultat de la section de fonctionnement de 4,8 millions. A ma connaissance, aucune commune de notre taille en France ne dispose d’un tel autofinancement.

2)      Les moyens de la commune ont doublé au cours des 10 dernières années. Les recettes du casino ont sacrément contribué à l’augmentation des recettes. Les fonds frontaliers ont plus que triplé depuis 10 ans. Comment demander aux habitants de se serrer un peu plus la ceinture alors que la commune a tellement augmenté ses recettes qu’elle doit désormais porter des bretelles !

3)      Nous débattons ce soir de l’augmentation des taux d’imposition. La quatrième augmentation en 10 ans. Depuis les élections municipales de 2001 le taux d’imposition de la taxe d’habitation a déjà augmenté de 8% celui de la taxe foncière a déjà augmenté de 27% ! Oui vous avez bien entendu de 27% ! Nous ne parlons ici que des taux d’impositions. Dans le même temps les bases locatives ont été réévaluées de 2% par an en moyenne. En 10 ans elles ont donc augmenté de 20% environ. Le montant total des impôts payé par les habitants a cumulé ces deux hausses. La taxe d’habitation a donc déjà augmenté de 28% depuis 2001 et la taxe sur le foncier bâti a elle augmenté de 47% depuis les élections de 2001 !?! Il y a un moment où il faut savoir s’arrêter !

4)      Oui, il est vrai que les taux d’imposition sont plus faibles à St Julien que dans les communes de taille comparable : mais nos dépenses en revanche sont beaucoup plus élevées que dans ces communes là, les habitants qui résident dans des logements neufs ont des bases très élevées et les habitants de St Julien doivent assumer un coût de la vie supérieur à ceux des communes comparables.

5)      Avant de songer à augmenter les impôts de ceux qui les paient, il faut au préalable s’assurer que ces impôts sont payés par tous et de manière équitable. Or nous savons désormais que près de 10% des habitants ne paient pas de taxe d’habitation car ils ne sont pas déclarés. C’est une question d’égalité : comme dans Liberté, Egalité, Fraternité !

6)      On nous dit qu’il est important que la commune s’assure des marges financières pour l’avenir. Mais, comme moi, vous rencontrez ces St Juliennois qui ont chaque jour un peu plus de mal à boucler leur budget en raison du coût de la vie dans le Genevois français. Ces habitants qui consacrent plus de la moitié de leur budget aux coûts de leur logement même quand il est social. Ces marges financières que la commune souhaite pour elle-même, de nombreux habitants ne les ont déjà plus. Cette augmentation d’impôt contribuera à obliger près d’une centaine d’habitants à quitter la commune. Les recettes générées par l’augmentation d’impôts de ce soir seront en grande partie consommées par la création d’un poste à l’ordre du jour de cette séance : une poste de conseiller en économie sociale et familiale. Il faudra effectivement aider les familles pour payer cette augmentation d’impôt utilisée à aider les familles pour payer le poste !

7)      Les dotations d’Etat pour les collectivités vont baisser ! Oui ! C’est une nécessité pour que notre pays cesse de transmettre aux générations futures des montagnes de dettes. Mais ces baisses de dotation doivent se traduire par des économies, par une gestion plus rigoureuse. Par des choix politiques plus stricts. Jamais il n’a été question dans le débat national que ces baisses de dotation se traduisent par des augmentations d’impôts locaux !

8)      Ce budget est incohérent. Côté recettes, il pêche par un excès de prudence. Tous les postes de recettes sont à dessein sous estimés : malgré l’augmentation proposée, l’augmentation de la population et l’augmentation des bases le budget prévoit une baisse recettes fiscales de plus de 100 000 euros ! Il prévoit une baisse des fonds genevois et des dotations d’état de 200 000 euros ! On pourrait applaudir à une telle prudence si cette prudence se retrouvait dans les dépenses. Mais au contraire, les dépenses pêchent par optimisme : les charges de personnel augmentent de +8,6% - même en Chine on n’augmente pas les charges de personnel aussi vite-, les charges à caractère général de +6,9%. Alors que la municipalité dispose des moyens de la commune lors des points presse de son maire, il serait prudent de renoncer à demander aux habitants de financer ces points presse par des augmentations d’impôts.

9)      Le projet d’agglomération est un projet de rééquilibrage des emplois et des logements. Il nous fixe comme objectif de faciliter la création d’emplois. Loin de l’encourager cette augmentation des impôts qui s’appliquera aussi aux entreprises, les pénaliserons dans la création d’emplois.

10)   Une augmentation d’impôt doit surtout faire l’objet d’un consensus démocratique largement partagé. Mais cette augmentation d’impôt n’a pas été annoncée dans votre projet municipal. Les St Juliennois qui vous ont accordé leur confiance se sentiraient trahis si vous votiez cette augmentation d’impôt dont vous ne leur avez jamais parlé. Ce Conseil Municipal lui-même n’a pas été informé à temps. La loi oblige en effet à la tenue d’un débat d’orientation budgétaire. Vous avez tous participé à ce débat. Il n’a jamais été question d’une augmentation des taux d’imposition. Si nous en avions débattu peut être que la proposition de ce soir aurait été différente.

 

Alors on s’interroge ! Pourquoi une telle décision aussi absurde ? Je n’ai pas trouvé la réponse, mais je sais qu’il se trouvera des esprits mal intentionnés dans le canton pour penser que cette augmentation d’impôt n’a pas grand-chose à voir avec St Julien mais s’inscrit surtout dans les débats en cours sur la création d’une fiscalité professionnelle unique au sein de la communauté de communes. Avant de transférer les taxes professionnelles à la communauté de commune, certains esprits retors estiment que le Maire voudrait l’augmenter une dernière fois pour que ce nouveau taux soit la base de discussion de la rétrocession qui sera versée à St Julien. Et comme toutes les taxes sont liées, il faut donc aussi augmenter les impôts des habitants ! Les habitants ne seraient ainsi que des victimes collatérales d’un coup contre les communes du canton ! Personne ici ne pourrait croire que le maire aurait eu une idée pareille. Chacun sait l’attachement du Maire et de l’exécutif à l’intérêt communautaire. Chacun sait qu’un tel coup à court terme au détriment des autres communes se retournerait forcément contre St Julien. Pour donner tort à ces mauvais esprits, j’ai proposé aux élus du canton d’utiliser les taux de 2012 comme base de discussion à la création de la fiscalité professionnelle unique. Je ne doute pas que vous souscrirez à cette proposition puisque ce n’est pas là la raison de cette augmentation.

 

Dans la ville, la population gronde à ces augmentations d’impôts successives. Dès demain matin, nous commencerons à recevoir par la poste les signatures de ces centaines de St Juliennois qui refusent cette nouvelle augmentation. Tous les jours jusqu’au 31 mars nous serons dans la ville à collecter les signatures des St Juliennois et à les mobiliser. Vous aurez 10 jours pour renoncer à cette décision. Nous vous recommandons d’y renoncer tout de suite. Ce sont les St Juliennois qui sont les seuls souverains de cette ville. Nous sommes tous à leur service. Ils sont très nombreux à refuser cette augmentation d’impôt. Au nom des St Juliennois, refusons là aussi !

 

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jeudi, 21 mars 2013 | Lien permanent

75ème anniversaire de la commémoration de St Julien en Genevois

C83F5729-B741-41AA-B005-E68EB506C300.jpegLa commémoration du 75ème anniversaire de la libération se déroule un peu partout en France depuis quelques mois et pour encore quelques mois. Comme un écho de ces journées historiques, ville après ville, jour après jour, les cérémonies d’aujourd’hui résonnent en écho de l’avancée des armées de libération et de combats de la résistance.

Parmi toutes ces cérémonies, celle de St Julien est particulière, tout comme le fut cette journée du 16 août 1944 : première ville libérée par elle-même, après combats, du premier département libéré par lui-même.

Bien sûr, cela doit être restitué dans son histoire. Cela faisait déjà près d’un an que l’Italie avait signé l’armistice et rejoins les alliés, quelques mois après le débarquement de Sicile. Ici, à St Julien, les armées d’occupation Italiennes avaient fui en Suisse subrepticement à la nuit tombée le 8 septembre 1943 de crainte d’être fait prisonniers par les armées Allemandes. Les troupes d’occupation Allemande les avaient remplacées quelques jours plus tard.

Avec le succès du débarquement de Normandie, le 6 juin 1944, l’issue de la guerre approchait. Les troupes d’occupation devenaient de plus en plus nerveuses. Les miliciens aussi. Les arrestations, les contrôles, les exécutions et les déportations se multipliaient.

Le débarquement de Provence le 15 août 1944 annonce le soulèvement national avec des combats de libération un peu partout en France. Ces combats libèrent des villes et des départements, mais contribue aussi à désorganiser l’armée d’occupation et à l’empêcher de contre attaquer.

Le 15 août ce sont 350 000 hommes qui débarquent entre Toulon et Cannes, dont 250'000 Français. Ce second débarquement a pour objectif de faire la liaison avec les troupes débarquées en Normandie pour assurer le lien logistique.

En Haute-Savoie, les combats sont planifiés pour le 17 août. Pierre Ruche juge la situation intenable à la frontière suisse et demande à ses hommes de se tenir prêt. Ayant repéré les préparatifs de combat, les Allemands prennent l’initiative dès 7h du matin le 16 août. Sur tous les points du secteur frontalier ce ne sont que fusillades et éclatement de grenades. Les forces d’occupation résistent. A midi aucun poste n’est tombé.

Le commandant Ruche décide de concentrer les forces successivement sur chacun des postes.

Après de lourds combats qui feront 1 mort côté français et 2 morts côté Allemand c’est le poste de Perly qui tombe en premier sous les yeux des habitants de Perly massés à la frontière. Le poste de Valleiry suit avec 22 morts côté Allemand et 2 morts côté français. Et enfin le poste de commandement de St Julien. Les nazis reviennent à la charge de Fort l’Ecluse et incendient les villages de Bloux, Chevrier et Valleiry fusillant sept civils innocents. Ils sont finalement repoussés définitivement jusqu’au Pont Carnot. Le bilan de cette journée de libération s’élève à 9 morts côté français et 24 côté allemand.

L’histoire de la libération de St Julien est la contribution des combattants de St Julien à l’histoire de France. Un peu partout en Haute-Savoie et dans la Vallée du Rhône, le soulèvement national parvient à désorganiser l’armée d’occupation. Les alliés arrivent à Lyon début septembre, avec deux mois d’avance sur les prévisions. Un mois seulement après le débarquement, les hommes de la deuxième division blindée de Leclerc, rejoignent en Bourgogne ceux de la première division blindée de De Lattre.

Saint-Julien-en-Genevois est la première ville de Haute-Savoie libérée après combat, par elle-même, ou plutôt par ces hommes qui ont pris l’initiative de se battre pour notre liberté jusqu’à la mort. Lancer la révolte en premier c’est aussi héroïque que de choisir de partir au front en première ligne. Ils ont vécu jusqu’au sacrifice suprême cette maxime de la résistance héritée de la révolution : Vivre Libre ou Mourir.

M. Pinsard, votre présence parmi nous ce matin est un honneur. Quelques soit notre reconnaissance et nos remerciements pour votre action, ils resteront dérisoires face au cadeau de la liberté que vous avez contribué à nous rendre. Témoin de ces jours historiques, compagnon d’armes de ces héros et héro vous-même, vous êtes notre mémoire mais aussi une source d’inspiration.

Cette commémoration est pour nous l’occasion de vous rendre hommage ainsi qu’à tous vos camarades disparus ce jour là et depuis. Que cette commémoration soit pour nous l’occasion de leur rendre hommage et à notre échelle, de manière pacifique en ces temps de paix, poursuivons leur combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité.

 

 

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vendredi, 16 août 2019 | Lien permanent

La magie d'une élection municipale à St Julien-en-Genevois

saint julien en genevoisL'avantage d'une démocratie, c'est qu'au moment des élections, même ceux qui l'avaient oublié se souviennent soudainement qu'ils auraient du être au service des habitants. Vous aurez sans doute remarqué depuis quelques jours les "Gluttons" qui circulent en boucle dans la commune. Depuis 6 ans vous aviez vu les employés communaux se battre avec ténacité contre le vent et les feuilles armés de brouettes et de râteaux. Tout à coup, vous découvrez que la commune est équipée d'appareils performants qu'on appelle des Gluttons ! Dans les deux prochains mois, rassurez-vous, la ville sera aussi propre que les abords des résidences des adjoints ont été soignés les 6 dernières années.

Je compatis avec les employés communaux. Ils sont attachés à la propreté de la commune. Ils ne ménagent pas leurs efforts. Comment comprendre pourquoi ils devaient utiliser les brouettes et les râteaux plutôt que le matériel performant de la commune ? Pourquoi passait-on autant dans les quartiers des adjoints pendant que d'autres quartiers de la commune étaient délaissés ? Pourquoi repasser avec un Glutton dans des rues déjà nettoyées avec la balayeuse ? Pourquoi changer l'organisation du travail à 8 semaines des élections municipales ? Comment avoir du respect pour les élus à la tête de la commune lorsqu'on reçoit de telles consignes absurdes ?

Chers Saint-Juliennois, profitez-en ! Pour notre part, nous travaillons pour que la commune devienne propre durablement et pas seulement à l'approche des élections.

Dans le même genre, ce matin, j'ai eu une réunion avec les services départementaux. La commune a demandé en urgence une réunion de travail au sujet d'un tourne à gauche à l'entrée du hameau de Cervonnex. Depuis plusieurs années, le maire prétend que le Conseil Général y est opposé. Ce qui est bien sûr faux. Depuis que je suis élu, je demande à la commune où en est leur projet d'aménagement de ce qui est devenu un boulevard urbain. Rien n'a avancé depuis 3 ans. Mais désormais, il y a urgence. Les services de la mairie ont reçu la consigne de terminer les travaux du tourne à gauche et la prolongation du trottoir sur la route de Feigères avant les élections municipales. Pour cela, le projet doit impérativement être présenté au Conseil Municipal du 27 février prochain... il faut donc que la commission voirie du Conseil Général puisse se prononcer lors de sa prochaine réunion le 20 février. Dans tous les cas, les formalités administratives qui permettraient à la commune d'être remboursée de la TVA ne pourront pas être accomplis dans les temps. Si l'approche des élections peut pousser un peu la municipalité à se bouger ce sera toujours ça de pris ! Enfin une avancée sur ce dossier !

La municipalité s'y met aussi et va à la rencontre des habitants. Surtout ceux qui résident dans les logements sociaux. Les municipalités précédentes avaient porté la proportion de logements sociaux dans la commune de 0% en 1960 à 16,9% en 1999. La première municipalité socialiste de la commune a porté ce taux de 16,9% à seulement 17,6% en 15 ans... le plus faible effort dans le domaine depuis un demi siècle. Le budget du Centre Communal d'Action Sociale a été celui qui a le moins progressé de tous les budgets municipaux depuis 13 ans. Avec un si faible bilan dans le domaine social, on se demande pourquoi la municipalité est plus présente dans les logements sociaux : peut être estiment-ils que les habitants qui y résident se contenteront de voter pour une étiquette partisane et oublieront le bilan ? Je doute que les habitants ne soient dupes !

Tant mieux ! Tant mieux, la ville est devenue propre ! Tant mieux les habitants de Cervonnex vont enfin pouvoir bénéficier d'aménagements qui n'ont que trop tardé ! Tant mieux le Parti Socialiste peut être commencer à comprendre les problèmes des St Juliennois. Pour autant, personne dans la commune n'est dupe de ce sursaut tardif !

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mardi, 28 janvier 2014 | Lien permanent | Commentaires (10)

La moitié des 36000 Genevois résidant dans le Genevois français ne sont pas déclarés

Lors des dernières élections fédérales le PDC et les Verts ont présenté des listes "frontalières". Des listes qui s'adressaient plus particulièrement aux Genevois résidant en France. Elles y sont très bien arrivées puisqu'elles ont fait des scores particulièrement élevés auprès des 8% de Genevois de l'étranger. Des scores qui ont permis aux Verts et au PDC d'augmenter de moitié leur résultat auprès des Genevois de France. Les candidats de ces listes ont pu recueillir des votes nominatifs dans le canton de Genève en fonction des affinités personnelles. En revanche, et à quelques exceptions prêts, le vote compact pour ces listes transfrontalières plutôt que pour la liste PDC ou Vert officielle n'a d'intérêt que pour les Genevois résidant en France. Or la moitié de leurs votes compacts ont été obtenus dans les communes du canton de Genève. Ces chiffres permettent d'affirmer que la moitié des Genevois installés en France ne déclarent pas officiellement leur lieu de résidence.

Cela permet par ricochet d'avoir une estimation assez précise du nombre de Genevois installés en France :

  • Sur les 19314 électeurs genevois de l'étranger il y a environ 11000 électeurs installés officiellement dans le Genevois français
  • soit environ 18 000 habitants de Genève installés officiellement dans le Genevois français (le ratio électeur / habitant étant de 60% à Genève) et autant installés officieusement.
  • soit environ 36 000 habitants de Genève installés officiellement et officieusement dans le Genevois français... faute de logements !

En regardant le détail des votes des listes transfrontalières par commune, on peut même avoir une estimation du nombre d'électeurs de la commune résidant en réalité dans le Genevois français : ils représentent 6% des électeurs de Vernier, 4,5% des électeurs de Veyrier, 5,1% des électeurs de la ville de Genève !!!

Pendant que 5% des électeurs de leur commune sont obligés de vivre en France comme sans papiers faute de logements, les communes genevoises s'opposent aux logements prévus par le Plan Directeur Cantonal et les Verts Genevois veulent créer plusieurs dizaines de milliers de pendulaires supplémentaires en s'opposant eux aussi aux logements au coeur de l'agglomération et à proximité des réseaux de transports.

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vendredi, 23 décembre 2011 | Lien permanent

Le rôle du Maire (1/2) : le Maire n’est pas un roitelet

Saint-Julien-en-Genevois 

Au cours de mon long engagement politique et de mes différentes campagnes, j’ai assisté à des conseils municipaux dans près d’une trentaine de communes.

C’est toujours intéressant pour comprendre des problèmes d’une commune, mais aussi très instructif sur la dynamique de l’équipe municipale et de son maire. Pour simplifier les choses, il y a deux extrêmes : le Maire démocrate et participatif et le Maire autoritaire.

Le Maire démocrate favorise le débat au sein de l’équipe municipal. Tout le monde n’est pas toujours d’accord. On discute, on améliore et on décide. Des modestes et trop rares observations que j’ai pu faire, les Maires de Jonzier Epagny et de Savigny sont des Maires démocrates.

A l’extrême opposé, il y a le Maire autoritaire. Lors des Conseils municipaux du Maire autoritaire le Maire monopolise la parole. Il daigne parfois la donner à des adjoints mais seulement pour lire mot à mot des textes validés à l’avance par le Maire. Et comme si cela ne suffisait pas, le Maire introduit et conclut chacune des interventions de ses adjoints. Dans ce registre, Robert Borrel, Maire d’Annemasse, est le Maire le plus autoritaire qu’il m’ait été donné d’observer.

Le mode de scrutin par liste ou par panachage explique une partie de cette différence. Le débat a parfois lieu en privé hors du Conseil municipal. Mais souvent il n’y a pas du tout de débat. Le Maire décide de tout unilatéralement. Il y a un moyen très simple de différencier les Maires autoritaires des Maires démocrates : l’absentéisme en fin de mandat est encore plus important dans les équipes des Maires autoritaires. A quoi bon passer 6 ans à voter des délibérations comme des moutons. L’absentéisme de l’équipe de Saint-Julien-en-Genevois en cette fin de mandat, révèle à quel point les Conseillers Municipaux savent que leur point de vue n’est pas pris en compte.

Tous les modèles d’efficacité de groupe ont toujours démontré que la décision prise en équipe suite à un débat est toujours plus juste et plus efficace que la décision prise par une seule personne.

Récemment Fadela Amara, secrétaire d’Etat à la politique de la Ville, a sévèrement critiqué le gouvernement pour l’amendement ADN. Le premier ministre lui a confirmé sa confiance. A l’opposé, lorsque Roger Vioud, adjoint à Annemasse, dit ce qu’il pense et se permet d’émettre un début d’autocritique, ses délégations lui sont retirées. Même le Gouvernement de Nicolas Sarkozy peut donner des leçons de démocratie à l’équipe de Robert Borrel.

Notre pays compte trop de Maires qui se prennent pour des roitelets. Des Maires qui restent trop longtemps en place et perdent pieds avec la réalité. Plus le temps passent plus ils font du débat public une affaire personnelle plutôt qu’un échange pour améliorer la vie quotidienne des gens qu’ils doivent servir.

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vendredi, 02 novembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Encore une combine PS-LR à St-Julien-en-Genevois

53037A28-CE67-48FD-A92E-C667BC691428.jpegA chaque fois que je le dis, mes interlocuteurs ont du mal à me croire : à St Julien, aux élections de 2008, Daniel Bouchet, la tête de liste UMP avait publiquement et officiellement indiqué voter au second tour pour la liste sortante du Parti Socialiste (enregistrement en lien ici). Une stratégie concertée avec le sortant socialiste (déclaration de Jean Michel Thénard en lien ici). Ils avaient convaincu suffisamment d'électeurs de droite pour qu'à 84 voix près, le premier tour (PS 38%, MODEM 32%, UMP 28%) se transforme en victoire pour le PS grâce au soutien d'électeurs UMP. Le PS et l'UMP avaient ensemble gagné la campagne, même s'ils y avaient perdu tout honneur et toute crédibilité pour plusieurs décennies.

Rebelote en 2014. Cette fois-ci nous nous doutions de leur perversité. Pierre Brunet, tête de liste UMP, soutenu par la député Virginie Duby-Muller, propose à la liste PS une fusion de liste au second tour. Les choses étaient prévues à l'avance, et reconnues publiquement dans la presse entre les deux tours. Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'à 14 voix près c'est la liste UMP qui était devant la liste PS sortante... et que nous avions 25% d'avance. Cette fois là, l'UMP et le PS ont reperdu l'honneur et la crédibilité qu'ils n'avaient déjà plus, sans même gagner les élections.

Depuis le temps, je pensais qu'ils avaient retenu la leçon. Qu'une élection municipale est affaire de projet de ville, d'équipe diverse, compétente et représentative au service de tous. Je pensais qu'ils commenceraient à travailler sur leurs idées au service des habitants pour reconstruire un peu de cette crédibilité perdue, non pas pour des échéances électorales, mais au moins pour contribuer au débat démocratique des idées et prendre date pour l'avenir.

Et pourtant, dans les colonnes du Messager en septembre, Laurent Mivelle, tête de liste de la minorité UMP au conseil municipal, affirme que notre équipe a un excellent bilan mais que je suis tellement insupportable qu'il faut une alliance de la droite et de la gauche pour nous battre... comme si nous battre était un projet au service des habitants, comme si une élection municipale était affaire de personne.

Je dois reconnaître que je suis insupportable : contrairement à mon prédécesseur qui ne m'a jamais reçu j'ai proposé tout au long du mandat aux têtes de listes des minorités de les recevoir dans mon bureau tous les deux mois pour répondre à leurs questions, les consulter ou encore les informer des projets en cours. A vrai dire j'ai fini par renoncer ces derniers mois au vu du nombre de lapins qu'ils m'ont posé : une fois sur deux environ ils ne venaient pas, sans prévenir, aux rendez-vous fixés. Nous les avons associé à toutes les délibérations au travers des commissions alors que, lors du mandat précédent, nous n'étions pas informé même des projets d'augmentation d'impôts : le plus souvent en commission ils s'abstiennent de donner leur point de vue dans l'attente de réfléchir ensemble au coup qu'ils vont pouvoir faire lors de la séance publique du conseil municipal devant la presse. Soit disant, je ne supporte tellement pas les autres points de vue que le mien que nous avons proposé au conseil communautaire la candidature de Michel de Smedt, tête de liste socialiste, à une vice présidence : je ne connais aucune autre commune en France qui en ait fait autant pour une minorité. Je les associe formellement aux cérémonies commémoratives alors qu'ils nous ignoraient. Nous avons disposé les tables au conseil municipal pour leur donner rang égal avec les élus de la majorité alors qu'ils nous tournaient le dos. Nous leur confions la rédaction du procès verbal du conseil municipal alors qu'ils refusaient nos amendements. Certains refusent de me saluer lorsque je leur tends la main, et je continue de leur souhaiter le bonjour oralement. Michel de Smedt, tête de liste de la gauche, a été désigné comme membre du jury sur le quartier gare alors qu'ils nous avaient refusé cela lors du dernier mandat... effectivement, je dois reconnaître que je suis surtout insupportable pour avoir cassé leurs petites alternances de paresse intellectuelle.

Le conseil municipal de novembre a été plus rapide que d'habitude. A l'issue du Conseil nous avons découvert les conseillers municipaux des deux minorités de droite et de gauche entrain de boire un verre ensemble à la Diligence avec d'autres candidats annoncés, et avec le "journaliste d'investigation" autodésigné, Charles Denu, rédacteur en chef du magazine gratuit "Alpes Léman". Autour de la table, sur la photo en lien ci-dessus complotait la coalition des frustrations, « Unis pour St Julien » :

  • Michel de Smedt (tête de liste socialiste au conseil municipal),
  • Laurent Mivelle (tête de liste UMP au conseil municipal, proche de Virginie Duby-Muller),
  • Christophe Bonnamour (conseiller municipal UMP, proche de Virginie Duby-Muller),
  • Julien Bouchet (membre de LR, proche de Virginie Duby-Muller ancien suppléant du député UMP et fils de Daniel Bouchet, ancien candidat UMP à St Julien en 2008 qui avait indiqué publiquement voter pour le candidat socialiste au second tour, il est actuellement maire de Cruseilles).
  • Daniel Juteau, militant socialiste qui refuse de me serrer la main lorsque je la lui tends pour le saluer, conseiller municipal démissionnaire
  • Gérard Oberli, habitant qui ne loue que depuis récemment une place de parking pour sa propre voiture et est toujours vexé de ne pas pouvoir utiliser l'espace public à sa guise au détriment des autres habitants,
  • Charles Denu, "journaliste d'investigation" autodésigné d'Alpes Léman

Pour être complet avec cette équipe aussi "citoyenne" que persévérante, il y aura pu aussi y avoir :

  • Véronique Lecauchois, ancienne candidate PS aux sénatoriales, démissionnaire du conseil municipal comme elle fut démissionnaire de la présidence de la MJC
  • Geneviève Nicoud, ancienne adjointe au sport dans l'équipe socialiste de 2001 à 2008, conseillère municipale démissionnaire
  • Jean-Claude Guillon, ancien adjoint aux travaux dans l'équipe socialiste de 2008 à 2014, conseiller municipal démissionnaire, 
  • Sabine Loyau, élue au conseil municipal en 2014 sur la liste UMP et qui en a démissionné la même année.

Les St Juliennois ont connu des équipes plus sincères dans leur engagement citoyen et plus persévérants.

Les autres conseillers municipaux : Dominique Sublet (liste UMP), Fabien Gonneau (liste PS) et Joël Delépine (liste PS) m'ont indiqué ne pas souhaiter être associés à ces démarches de candidature commune droite-gauche. Eux souhaitent s'engager au service de la ville au travers d'engagements associatifs et citoyens.

Il se confirme donc que les déclarations de Laurent Mivelle, tête de liste UMP, sur une liste commune droite gauche n'étaient pas une élucubration ou une divagation mais un véritable projet soutenue par la député et dans lequel Michel de Smedt, ancien Directeur des Services Techniques de Robert Borel et ancien candidat PS, compromets sa crédibilité et sa réputation. Selon les informations qui nous reviennent "untel est en bonne place sur la liste"... qui pourtant n'a toujours pas de projet, pas de tête de liste et pas d'équipe, tout au plus une frustration "battre le maire", ce qui ne sera jamais un projet d'avenir pour St Julien. L'exact contraire de ce que nous sommes en train de faire : nous travaillons à un projet pour les habitants depuis janvier 2019 et ce n'est qu'en janvier 2020 que nous confierons des responsabilités.

Un habitant me confiait récemment qu'à chaque livraison du bulletin municipal, dans la page réservée aux minorités, il essayait de deviner qui était l’équipe de droite et qui était l’équipe de gauche, mais qu'il était impossible au travers de leurs contributions de deviner leurs valeurs derrière la vacuité des idées énoncées. Connaissant les auteurs c'est une question que je ne m'étais jamais posée. Elle est pourtant profondément révélatrice de la perte d'identité et de valeur dans notre pays. Après 30 ans de paresse de l'alternance, la logique clanique de la gauche et de la droite leur ont fait perdre toute conviction au delà de la défense du clan... mais si désormais il font clan commun droite-gauche, alors ils n'ont plus rien, ils ne SONT plus rien du point de vue politique.

Et pourtant ! Au Conseil Municipal restaient quelques postures : Ainsi, Christophe Bonnamour qui par souvenir des anciennes idées de la droite, s'opposait à toute création de poste et augmentation de dépense, fera désormais liste commune avec Michel de Smedt qui aimeraient que la commune crée des postes d'ATSEM supplémentaires pour +100'000 euros par an. Celui qui a mis en oeuvre les augmentations d’impôts de la municipalité Thénard en tant qu’adjoint aux finances fait liste commune avec ceux qui veulent réduire les impôts. Ceux qui ont défendu l'enseignement privé font liste commune avec ceux qui s'y attaquent dans chacun de leurs votes. Tout au plus sont-ils d’accords pour rénover au frais des contribuables l’église de Thairy afin qu’elle puisse accueillir des messes qu’aucun prêtre ne pourra plus jamais célébrer : alors que de notre côté nous limitons l'engagement communal à l'entretien d'un bâtiment historique sans réouverture au public. Les antibagnoles font cause commune avec le type qui lance une pétition pour pouvoir continuer de garer sa voiture résidentielle devant chez le boucher ! La gauche St Juliennoise est devenue conservatrice et a oublié ses valeurs de laïcité. L’alliance de la carpe et du lapin n’est pas une promesse d’avenir pour St Julien mais bien une insulte faite aux citoyens.

Tout cela me met en colère pour la paresse intellectuelle qu'elle révèle. Les St Juliennois méritent mieux que cela. Les St Juliennois méritent que d'autres équipes travaillent à un projet de ville, défendent des valeurs ou une méthode. Les St Juliennois méritent que des habitants aient pour ambition d'être à leur service plutôt qu'au service d'un clan. Les St Juliennois méritent un vrai débat démocratique. Si notre bilan est applaudi par ceux-là même qui veulent nous battre, il mériterait tout de même des propositions alternatives. Ont-ils conscience que depuis le 21 avril 2001, il est minuit moins 10 avant le fascisme en France ? Ont-ils conscience que comme dans beaucoup d’autres pays en Europe, désormais si alternance il doit y avoir elle sera entre la République et la dictature ?

Depuis maintenant 16 ans que je m'engage dans la vie publique j'ai appris à vivre avec ces coups tordus : menaces de viol et de morts circonstanciées à l'encontre de ma colistière, accusations publiques diffamantes et sans fondement de "vol d'agenda dans le sac à main d'une secrétaire", citation à comparaître au tribunal correctionnel pour avoir, à juste titre, dénoncé des marchés publics faussés (en lien ici), campagne internet de diffamation illégale, alliance PS-UMP aux municipales et cantonales. Tout cela m'incite à redoubler d'efforts : on ne peut pas laisser la gestion publique à ces individus là.

Cela ne nous déviera pas d'un iota : nous poursuivons le travail engagé depuis plusieurs mois sur la conception d'un projet de ville au service de l’intérêt général. Nous continuons de fédérer les bonnes volontés de toute la ville, quelques soient leurs quartiers, leur milieu professionnel et leurs valeurs pour défendre l'intérêt général des habitants plutôt que des intérêts de clans ou des intérêts particuliers. Vous pouvez compter sur nous. Nous comptons sur vous pour dire ce que vous pensez de ces aventures sans lendemain entre la droite et la gauche qui insultent l'intelligence des St Juliennois.

 

 

Le Messager sept 2019

Dauphine dec 2019Le Faucigny dec 2019 page 1

Le Faucigny dec 2019 page 2

 

Alpes Leman Janvier 2020

 

 

 

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mercredi, 13 novembre 2019 | Lien permanent | Commentaires (9)

Le blog de Gabriel Doublet, Maire de St Cergues

gabriel doublet,maire de st cerguesParmi les multiples avantages d'un blog d'élu, il y a celui de savoir ce qu'un élu a dans les tripes. A la lecture des notes, on peut comprendre petit à petit les valeurs qui l'anime, ses motivations, ses combats. On mesure si l'élu en question s'éparpille à toucher à tout ou au contraire s'il sait concentrer son action sur ce qui est important pour les habitants.

Le nouveau blog de Gabriel Doublet, Maire de St Cergues, est à mon avis remarquable. Gabriel Doublet a été élu Maire à la suite d'une élection partielle provoquée par la démission de la majorité des conseillers municipaux. Que la quasi totalité d'un Conseil Municipal prenne pleinement ses responsabilités et refuse de n'être qu'une chambre d'enregistrement était remarquable. Trop souvent dans nos collectivités, dans les communes autant que dans les commuanutés, les exécutifs ont peur du débat. Peur que la solution qui pourrait émerger pourrait être différente de leur idée de départ. Peur que ce débat puisse susciter des divisions. C'est faire fausse route : ce n'est au contraire que d'un débat à bâton rompu que peu émerger des solutions nouvelles et fédératrices. Trop souvent les conseils municipaux et communautaires se laissent transformer en chambre d'enregistrement - comme le parlement d'ailleurs. L'initiative du Conseil Municipal de St Cergues me semblait intéressante pour tous les Conseils Municipaux du Genevois français.

Mais ce n'est qu'avec ce blog, que chacun peut voir les valeurs de Gabriel Doublet. Des points de vue pondérés, mesurés, équilibrés et pragmatiques même sur des sujets aussi difficiles que celui des gens du voyage. Nos points de vue sont proches en particulier sur la question du rééquilibrage de la production de logements et sur le scandale de la faiblesse des constructions dans le canton de Genève. Mais, contrairement à moi, Gabriel ne fait jamais l'erreur d'oublier de rappeler que les Genevois chassés de leur propre canton sont toujours les bienvenus. Il rappelle sans cesse et avec pertinence que nos positions communes ne sont certainement pas contre nos cousins victimes du manque de courage des décideurs genevois, mais bien contre les irresponsables socialistes, libéraux et verts qui organisent par lâcheté ou par intérêt cette pénurie de logements. Ses prises de position ne prettent donc jamais le flanc à la caricature trop facile d'un conflit franco suisse.

Gabriel Doublet fait partie des rares élus locaux qui affirment leur point de vue sur les questions nationales : dans le respect de celles des autres, mais sans concessions et sans excuses. Il ne sert à rien de ménager la chèvre et le chou dans des positions mi-figue-mi raisin histoire de ne déranger personne à exister... il faut dire ce qu'on pense et travailler et débattre avec ceux qui pensent autrement. Il se trouve que nous partageons sur les questions nationales aussi le même point de vue : celui de l'urgence du rétablissement de l'équilibre des comptes publics par les exportations, la formation et la moralisation de la vie publique. Nous avons tous deux présenté la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle. Alors que les communes dépendent des dotations d'état pour équilibrer leurs budgets, Gabriel montre l'exemple à tous en prenant ses responsabilités et en affirmant ce qui doit être dit avant qu'il ne soit trop tard. Avec tous les centristes de France, nous pourrons regarder les Français dans les yeux dans quelques mois lorsque les évidences que nous affirmons aujourd'hui seront reconnues par tous ceux qui multiplient les promesses illusoires comme les brigands signent des chèques en bois.

Je vous recommande vivement de lire le blog de Gabriel Doublet. Un élu qui fait manifestement partie de la relève pour construire l'avenir du Genevois français.

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lundi, 16 avril 2012 | Lien permanent

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