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jeudi, 08 octobre 2009

Plus de logements à Genève : il manque 300 voix

La législature du Grand Conseil se conclut sur un échec sur le logement : Les Genevois paient cher l'insuffisance de logement pour leurs enfants. Pas étonnant de la part de députés qui ont été élu en 2005 par des électeurs dont 77% avaient plus de 40 ans : des électeurs âgés et bien logés pour lesquels la pseudo insécurité à Genève serait un problème plus important que la crise du logement. Pendant ce temps là, les Genevois de 18 à 39 ans s’abstenaient à 72% - ce sont eux qui subissent la crise du logement. Ils doivent voter jusqu'à dimanche pour que leurs élus construisent les logements dont ils ont besoin.

4 ans plus tard le résultat est là. Les jeunes Genevois continuent de dormir sur le canapé dans le salon. Ils paient des loyers exorbitants qui ne leur laissent plus les moyens de vivre correctement. Ils vivent avec leurs deux enfants dans des appartements d’une chambre seulement. Ils doivent émigrer dans le Genevois français ou dans le canton de Vaud, utiliser leur voiture et perdre chaque jour des heures dans des embouteillages qui empirent régulièrement.

Les conséquences sur le Genevois français sont dramatiques. Les prix de l’immobilier en hausse rognent chaque année un peu plus le pouvoir d’achat des Français payés en euros. Ils sont contraints de travailler à Geneve ou de quitter le Genevois. Les entreprises du Genevois français recrutent sans cesse des employés qui les quittent, plutôt que de développer leurs affaires.

Le logement a été oublié par les députés du Grand Conseil… autant que les Genevois mal logés ont oublié de voter en 2005. Il suffisait pourtant de seulement 300 à 400 voix nominatives pour que les jeunes candidats de chaque parti passent devant leurs aînés respectifs et renouvellent profondément le Grand Conseil. 300 à 400 voix nominatives seulement alors qu'ils étaient 51 000 Genevois de 18 à 39 à s'abstenir en 2005. 300 à 400 voix seulement pour mettre au Grand Conseil, dans chaque parti, une génération concernée par la crise du logement.

Les élections de 2005 sont passées... mais celle de 2009 ont lieu dimanche. Il reste encore quelques jours pour que les jeunes Genevois qui subissent les conséquences de la crise du logement et des transports, votent pour de jeunes candidats qui bousculeront le statu quo et voteront pour des lois qui permettent de construire les logements dont les jeunes Genevois ont besoin. 51 000 Genevois de 18 à 39 ans ont encore quelques jours pour prendre en main leur avenir et s'assurer que désormais la construction de logements soit réellement une priorite politique du canton de Geneve.

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