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mardi, 29 novembre 2011

Parrainages aux présidentielles, fausses candidatures et manipulations

La quasi totalité des candidats annoncés à l'élection présidentielle ne sont en réalité pas candidats à la Présidence de la République mais simplement à la participation à des émissions de télévision. Un peu comme Manuel Valls et Arnaud Montebourg qui n'ont pas été vraiment candidats à la candidature, mais on simplement utilisé les primaires pour tenter de prendre une longueur d'avance sur leurs concurrents. Avec de telles initiatives, l'élection présidentielle ressemble un peu à "Qui veut jouer des millions ?"... peu de chances de gagner, mais au moins on passe à la télé !

Même la candidature de Marine Le Pen est bidon. Marine Le Pen n'a jamais fait quoique ce soit pour être en situation de fédérer une majorité de Français. Au delà des provocations, son ambition se limite à faire parler d'elle.. Elle touchera peut être même le super jackpot de l'autopromotion en accédant au second tour de "Qui veut gagner des millions ?"... mais elle rentrera ensuite chez elle. Et la France continuerait alors son chemin d'une démocratie galvaudée. La présence du FN conforterait ainsi un peu plus le duopôle UMP/PS.

C'est la raison pour laquelle il y a le système des parrainages. Les parrainages ne constituent pas un vote. Le système de parrainage a simplement pour but de valider l'authenticité de la candidature.

Les Français croient souvent que c'est le vote qui fait le Président... alors qu'une grande partie du résultat des présidentielles se joue ces jours ci. En 2002, si Jean-Pierre Chevênement ou Christiane Taubira n'avait pas été candidats, Lionel Jospin aurait vraisemblablement été élu. Chirac, Mitterand et Sarkozy n'aurait pas été élus si des candidats proches de leurs idées n'avaient pas été dissuadés de se présenter.

Il y a de grandes manipulation dans les signatures. Il suffit de voir les signatures accordées par les élus de Haute-Savoie (cf ci-dessous). L'UMP passe la consigne à ses réseaux d'apporter les quelques signatures manquantes à des "petits" candidats de gauche ou du centre qui auraient des difficultés à atteindre la barre des 500 signatures. Si Chevênement ou Mélenchon veulent des signatures, ils peuvent contacter des maires proches de l'UMP qui voudront affaiblir le PS. Si de Villiers, Villepin ou Boutin veulent des signatures, ils peuvent contacter des maires de gauche qui voudront affaiblir l'UMP. Si Lepage et Morin veulent des signatures, ils peuvent contacter des maires UMP ou PS qui veulent affaiblir le centre ! Ainsi en 2002 et en 2007, la Haute-Savoie, département de droite, a été un très grand pourvoyeur de signature à Besancenot et à Corinne Lepage ! Ces manipulations du duopôle UMP/PS violent la souveraineté des Français. L'élection présidentielle n'est pas une opération de promotion et de communication mais le choix d'une orientation pour le pays qui doit être laissé à la libre appréciation des Français entre les candidats capables de fédérer une majorité.

 

Sur les signatures obtenues 500 sont tirées au sort pour être publiées par le Conseil Constitutionnel. Les listes de signataires sont consultable ici pour les signataires de 2002 et là pour les signataires de 2007.

2002 :

Brunot Megret : 2 signatures,

Lepage : 19 !!!!

Gluckstein : 4

Bayrou : 2

Chirac : 2

Le Pen : 7

Taubira : 1

St Josse : 0

Mamère : 1

Jospin : 1

Boutin : 2

Hue : 3

Chevênement : 1

Madelin : 6

Laguiller : 0

Besancenot : 10

 

En 2007 :

Besancenot : 10

Buffet : 2

Schivardi : 7

Bayrou : 8

Bove : 7

Voynet : 1

de Villiers : 0

Royal : 1

Nihous : 0

Le Pen : 3

Laguiller : 1

Sarkozy : 8

 

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lundi, 28 novembre 2011

2011 : bilan environnemental déplorable de l'agglo genevoise

Les électeurs de Chêne-Bougeries ont fait le choix égoiste et irresponsable de s'opposer à 200 logements. Ils veulent rester entre eux, entre Chênois bien logés. Ils ignorent sans doute le bilan environnemental 2011 de notre agglomération.

Pour la seule part qui concerne la Haute-Savoie (sans prendre en compte la part de l'agglo qui se développe dans le canton de Vaud et l'Ain) :

1) 7015 pendulaires supplémentaires en un an seulement (dont 745 pendulaire supplémentaires de nationalité Suisse selon les chiffres officiels). Mis bout à bout, ces 7015 voitures occupent 28 km de voie publique... une bonne partie traversera Chêne-Bougeries chaque jour. Plusieurs milliers l'an prochain... et les années suivantes. 13% des frontaliers de Haute-Savoie sont de nationalité suisse... probablement le double si on comptait ceux qui ne sont pas déclarés.

2) En moyenne la croissance du nombre de pendulaire est plus forte dans les cantons les plus éloignés de la frontière. +38% à Chamonix, +33% à Rumilly et +46% à Alby sur Chéran. L'an dernier les pendulaires frontaliers (suisses et français) habitaient en moyenne à 21km du centre ville de Genève. Les nouveaux pendulaires habitent eux en moyenne à 24km ! Faute de se densifier l'agglo s'étend de 3km par an !!!!!... à ce rythme l'agglomération genevoise s'étendra à 200km à la ronde en 2030 et aucun transport en commun ne sera possible !

3) Au total durant toute l'année les seuls pendulaires de Haute-Savoie ont effectué 824 millions de kilomètres pour se rendre au travail... soit 80 millions de kilomètres supplémentaires par rapport à l'an dernier. Ils ont émis 165 000 tonnes de CO2 soit 16 000 tonnes de CO2 supplémentaires par rapport à l'an dernier. Les électeurs de Chêne-Bougeries respirent-ils le même air que nous lorsqu'ils refusent que les nouveaux habitants puissent s'installer à proximité des réseaux de transport en commun ?

Mais les Verts de Chêne-Bougeries ont voté contre les logements de Chalendin (sans que les Verts Genevois ne s'engagent puissament pour les démentir). Les Verts Genevois ont voté contre le projet des Cherpines. Les Libéraux s'opposent aux logements à Troinex, à Veyrier et à Thônex. La gauche de la ville de Genève refuse de densifier l'agglo et défend l'idée absurde que chaque commune doit construire proportionnellement à sa surface dans une course à la Losangelesisation de l'agglo genevoise. On pourrait être désemparé face à tant d'irresponsabilité. Mais au contraire tous ceux qui constate l'impact environnemental désastreux, tous ceux qui constate l'effet paralysant sur la mobilité, tous ceux qui savent que Genève manque de policier parce qu'elle manque de logements pour ses futurs policiers doivent redoubler de détermination.

dimanche, 27 novembre 2011

Présidentielles : candidats à Pâques, ministrables à Noël

Je suis embarassé quand je vois une amie députée verte genevoise défendre avec tant de conviction la candidature d'Eva Joly. Des millions de personnes en France et en Europe croient encore que les élections présidentielles françaises sont authentiques... et que les candidats sont vraiment candidats. Ils ne connaissent pas les arcanes de la vie politique française. Voilà quelques explications.

1) Les Verts ont leurs circonscriptions : ils n'ont plus besoin d'Eva Joly

Les Verts ont négocié avec le PS leurs circonscriptions. 60 circonscriptions dans lesquels ils seront les uniques représentants de la gauche dont 15 circonscriptions garanties qui leur permettront d'avoir un groupe à l'Assemblée nationale et des financements publics. Les négociations étant terminées, les Verts n'ont plus besoin d'avoir une candidate aux présidentielles : surtout si celle-ci, par un score trop faible venait à rendre illégitimes les concessions faites aux Verts. Semaine après semaine, ils vont la lacher. Tant pis pour l'Ecologie. Quand je songe à tous les écologistes authentiques qui seront abandonnés en rase campagne j'ai honte de la politique française.

2) Les "Nouveaux" centristes ménagent leur avenir

Cette semaine au Congrès des Maires à Paris, mes amis du Nouveau Centre étaient invité alternativement par François Sauvadet, président du groupe, et Hervé Morin, Président du parti et candidat aux présidentielles, qui ont dit tout le mal qu'ils pensaient l'un de l'autre. Et pour cause, François Sauvadet doit tuer la candidature de Morin pour préserver le soutien de l'UMP aux Nouveau Centre sortant, et Morin doit être candidat pour espérer obtenir un portefeuille ministériel en juin prochain. Tant pis pour les valeurs du centre. Quand je songe à tous les centristes authentiques qui seront abandonnés en rase campagne par ces ambitieux, j'ai honte de la politique française.

3) Mélenchon, Chevênement, Dupont Aignan, Le Pen..etc..etc.. font parler d'eux

Ne sont pas plus candidats aux Présidentielles. Aucun d'entre eux n'a jamais cherché à être en situation de rassembler une majorité de Français. Même la candidature de Marine Le Pen n'est qu'une tentative deséspérée de faire survivre le FN : même si Marine Le Pen était au second tour, cela n'aurait que pour seul effet de renforcé le duopole UMP-PS qu'elle prétend dénoncé. Ces candidats ont au moins le mérite de défendre des idées authentiques même si ce sont des idées sans lendemain. Mais quand je songe à tous les électeurs qui leur font confiance et dont l'existence politique sera réduite à néant dès la fin du premier tour, j'ai honte de la vie politique française.

4) Les Corine Lepage, Christine Boutin, Frédéric Nihous, Nicolas Stoquer.. espèrent trouver une tribune

Le filtre des 500 signatures a été concus pour limiter ces candidatures d'opportunistes.

 

Il restent seulement trois candidatures de projet, capables de fédérer une majorité de Français au second tour. Trois alternatives.

François Hollande qui conduit un attelage de l'extrême gauche anticapitaliste version Montebourg et Hamon à la sociale démocratie réformiste. Des gens qui ont très peu d'idée en commun sur la manière de remettre la France d'aplomb. Des anti et des pro européens dont le seul point commun est de s'unir pour préserver leurs mandats respectifs.

Nicolas Sarkozy qui conduit un attelage tout aussi hétéroclite allant de la droite populaire, nationaliste et xénophobe à une droite européenne, moderniste et humaniste. Des anti et des pro européens. Des personnes qui ont eux aussi très peu d'idées en commun sur la manière de remettre la France d'aplomb.. mais qui ont des intérêts électoraux en commun.

Les électeurs qui voteront pour l'un ou l'autre ne sauront pas si la France fera le chemin d'une intégration européenne plus poussée pour résoudre sa crise.. ou si la France contribuera à démenteler l'Europe.

Il n'y a qu'une seule candidature qui soit une candidature cohérente de projet. Il s'agit de la candidature de François Bayrou. Une candidature cohérente prouvée par le parcours de tous les centristes autonomes qui le soutiennent. Une candidature qui offre l'espoir de remettre la France d'aplomb en créant à nouveau des richesses et en les exportant.

 

* On ne connait toujours pas les tenant et les aboutissants du renoncement de Borloo : dossiers compromettant des années Tapie, pressions, menaces ? La vie politique française est aussi faite de celà. J'ai pu l'observer de près en tant que centriste en Haute-Savoie.

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lundi, 21 novembre 2011

Chêne-Bougeries : une commune qui meurt

Le week-end prochain aura lieu à Chêne-Bougeries un référendum pour un projet de 200 logements environ à Chalendin. Quand on voit la gravissime pénurie de logement et la modestie du projet, on est effrayé par l'aspect surréaliste d'un tel référendum. La jeunesse genevoise est contrainte de s'exiler en dehors du canton mais une bande de voyous bien logés - retraités pour la plupart - prend l'initiative de s'opposer encore à ces logements.

Beaucoup de gens ignorent que Chêne-Bougeries est une commune à l'agonie. La population de Chêne-Bougeries est stable depuis la fin des années 60. En 40 ans, la population de la commune a augmenté 5 fois plus lentement que la population de l'agglomération au rythme de 0,47% par an seulement. De 1970 à 2000 ce sont environ 3200 Chênois qui sont nés dans la commune... et 4200 Chênois qui ont du la quitter faute de logements*. Les jeunes de Chêne-Bougeries qui ont réussi à s'y loger sont une espèce en voie de disparition. Depuis 10 ans les moins de 65 sont en effectifs stables.. par contre le nombre d'habitants de plus de 65 a augmenté de 67% !!! Chêne-Bougeries devient un EMS en plein air... mais un EMS dont les pensionnaires refuseraient toute visite.

La commune de Chêne-Bougeries est aujourd'hui la commune la plus âgée du canton de Genève avec plus de 30% de plus de 65 ans.. contre 20% pour le reste du canton.

Le paradoxe c'est que les habitants de Chêne-Bougeries n'ont effectivement pas de problèmes de logements. Pour une écrasante majorité, ils vivent très bien dans des logements devenus trop grands à des loyers faibles depuis plusieurs décennies. Ils ne connaissent que de loin les problèmes de leurs enfants. Ils font des assemblées générales de retraités isolés dans leurs communes et qui s'opposent aux logements pour les jeunes auxquels ils ont pourtant donné naissance.

Il revient donc aux 4200 Chênois qui ont du quitter leur commune et qui ont des problèmes à se loger d'expliquer à leurs parents leurs problèmes de logements. D'expliquer que ce n'est pas une solution pour Genève de chasser sa jeunesse au delà des frontières cantonales, loin des réseaux de transport et maintenant jusqu'à Rumilly. D'expliquer qu'il n'y a pas de retraites sans croissance économique et pas de croissance économique sans croissance urbaine. D'expliquer que les deux ou trois arbres qui devront être abattus pour construire des logements peuvent ête replantés et permettront d'en sauver des milliers en limitant la Los Angelesisation absurde de notre agglomération.

Chêne-Bougeries est un peu la caricature de ce qui est en train d'arriver au canton de Genève dans son ensemble.

 

* je n'ai pas les chiffres du solde migratoire de la commune sur 2000-2010

Source : statistiques cantonales que vous retrouverez ici, ou encore là.

09:17 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 17 novembre 2011

De Chêne-Bougeries à Rumilly, les Verts Genevois saccagent l'environnement

Je viens de recevoir la répartition des frontaliers et suisses par commune de Haute Savoie. Ces chiffres soulignent l'urgence de la mise en oeuvre réelle du projet d'agglomération : déjà 25% des frontaliers et suisses de Haute-Savoie résident au delà du périmètre de l'agglo. C'est au delà du Genevois français que les augmentation de frontaliers sont les plus fortes : la hausse du nombre de Suisses et frontaliers en un an atteint 33% dans le canton de Rumilly et 46% dans le canton d'Alby sur Chéran, deux cantons les plus éloignés de la frontière - ces hausses sont sur des bases faibles mais sont révélatrice de l'éloigement toujours plus grand des salariés de leur lieu de travail. Ne nous faisons pas d'illusions : jamais nous n'aurons les moyens d'amener le CEVA jusque là pour que ces frontaliers cessent d'utiliser leur voiture ! Si on prend le seul cas des frontaliers suisses installés en Haute-Savoie, 17% habitent déjà au delà des frontières de l'agglo. Je ne parle ici que des statistiques de Haute Savoie. Je n'ai pas encore les chiffres pour l'Isère, la Savoie et le Rhône : mais l'an dernier déjà 5% des frontaliers et suisses "pendulaient" chaque jour en venant de communes au delà des départements de l'Ain et de la Haute-Savoie.

Pendant ce temps là, les Verts Genevois continuent leur travail de destruction massive de l'environnement de notre agglo. Vous trouverez en lien ici le site des opposants à tous les projets de logements à Chêne-Bougeries et ici celui des personnes favorables au projet. Faut-il rappeller que Chêne Bougeries est déjà la commune la plus âgée du canton par sa moyenne d'âge en raison de son incapacité à construire des logements pour les familles. Les Verts de Chêne-Bougeries veulent manifestement que la destruction d'espaces naturelles accélérée se poursuivent au delà des limites communales : car chaque immeuble qui ne se construit pas à Chêne Bougeries obligera toutes les communes jusqu'à Rumilly et Alby-sur Chéran à construire des hectares de maisons. Si les logements ne se construisent pas à proximité du tram de Chêne Bougeries alors les futurs habitants seront des pendulaires supplémentaires qui traverseront Chêne-Bougeries. La position dogmatique et absurde des Verts de Chêne-Bougeries se traduit dans les fait par une destruction massive des espaces naturels dans notre région.. au nom de quelques arbres Chenois, par une augmenation continue du trafic de voitures et de l'engorgement à Chêne Bougeries comme dans toute l'agglo, par une augmentation exponentielle de la pollution. Je ne parle même pas du "nettoyage" générationnelle et social de Chêne Bougeries, argument qui manifestement n'intéressent pas ces "individus". Ces sectaires bien logés désignent par le terme de balafre des logement

Pour celà les pétitionnaires font preuve d'une mauvaise foi crasse. Ils prétendent que sous prétexte qu'il y a des parkings les résidents se déplaceront en voiture... faisant semblant d'ignorer que l'écrasante majorité des utilisateurs des transports en commun ont une voiture pour d'autres déplacements et ont donc besoin d'une place de parking. Ils 'opposent à l'abattage de quelques arbres au chemin de la montagne. J'ai grandi pendant 17 ans avec certains des arbres montrés sur le site. Malgré tout je ne peux pas m'empêcher de penser que le logement des Genevois avec lesquels j'ai grandi, notre mobilité à tous, notre qualité de l'air et l'équilibre de notre agglomération sont plus important que ces arbres qui sont déjà mourrants. Nous pourrons et nous devrons en planter d'autres. La surrélévation des immeubles du chemin de la montagne permettent au contraire de préserver des centaines d'arbres de Chêne Bougeries à Rumilly ! Les opposants prétendent qu'ils seraient favorable à des constructions de logements à Chalendin.. mais ne mentionne pas le nombre de logements du projet et s'opposent à tous les projets de logements dans la commune.

En revanche, je partage les interrogations des opposants sur le modèle de croissance. Manifestement, la population genevois n'est pas prête à assumer les conséquences urbaines du développement à marche forcée que les autorités cantonales leur impose. Il faut en tirer les conséquences sur le modèle économique. Mais tant que cette adaptation n'est pas faite, il faut assumer et cesser de prendre en otage la jeunesse genevoise, la mobilité, le Genevois français, le canton de Vaud et les salariés en euros.

Ce qui me frappe ce n'est pas les conceptions étriquées des Verts de Chêne Bougeries en particulier - leurs positions sont à l'image de celles des Verts Genevois sur les Cherpines. Ce qui me frappe c'est la passivité du PLR cantonal sur cette question : ne sont ils pas le premier parti de Chêne Bougeries ? C'est l'incapacité de Christian Lûscher, Isabel Rochat et Mark Muller à intervenir dans ces débats publics municipaux pour expliquer aux habitants ce qu'ils ont à gagner : moins de trafic de voitures, des logements plus proches et moins chers pour leurs enfants, moins de polution, des espaces agricoles et naturels préservés dans notre région plutôt qu'une Los Angelesisation rampante de l'agglomération genevoise. Quand je vois la passivité des leaders cantonaux du PLR sur toutes ces oppositions locales, je me dit que nous devons être d'autant plus fermes sur les belles déclarations d'intention du projet d'agglo.

mardi, 15 novembre 2011

CEVA : début du premier grand chantier de l'Agglomération Genevoise

Aujourd'hui ont été lancés les premiers vrais travaux du CEVA. Il s'agit du premier grand chantier de l'agglomération genevoise. Il est sans doute temps maintenant de cesser de parler du "Projet" d'agglomération Franco-Valdo-Genevois-Machin-Truc-Bidule... pour commencer à parler de "l'Agglomération Genevoise".

C'est une étape importante. Les écueils étaient nombreux : les écueils populistes, les écueils financiers, les écueils de la compléxité administrative française, les écueils juridiques, techniques. Les écueils électoraux. Mais la volonté politique a tenu bon. La collaboration au delà des clivages partisans et au delà des frontières nationales a permis de faire avancer ce projet malgré les obstacles et les vents contraires. D'ici quelques années l'agglomération produira sa première infrastructure au service des habitants de notre région.

Le financement de la partie française est bouclé. Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes, l'a annoncé ce matin au nom des partenaires français dont le Conseil Général de Haute-Savoie. C'est une subtilité assez incompréhensible du mode de fonctionnement des institutions françaises. Il faudra sans doute que nos voisins genevois s'habituent à ce particularisme bien étrange et peu efficace qui veut que lorsque toutes les institutions françaises sont d'accord de financer un projet, elles s'évertuent à en financer le moins possible en faisant trainer les négociations jusqu'à la dernière minute. La durée des négociations pourrait être interprêtée comme un signe de mauvaise volonté alors qu'il s'agit simplement d'une nécessité de négociation. L'important étant que le bouclage du financement de la partie française n'ait pas retardé d'une seule seconde le démarrage du chantier contrairement aux recours de Mauro Poggia (MCG) qui couteront cher aux citoyens Genevois.

Aujourd'hui tout le monde se félicite à juste titre de cette grande étape. Pourtant c'est aujourd'hui que tout commence pour l'agglomération genevoise. Pour que le CEVA soit utile nous DEVONS réussir le défi de la construction de logements. Nous devons cesser de créer plus de pendulaires que le CEVA ne peut en transporter. Pour que le CEVA corrige les déséquilibres actuels, il faut d'abord cesser de les aggraver par un aménagement absurde de notre agglo. Les défis qui sont devant nous seront autrement plus difficiles que le CEVA.

Malgré tout c'est tout de même le moment de s'arrêter deux minutes pour voir le chemin parcouru par l'Agglomération Genevoise, et regarder devant nous tout le chemin qu'il nous reste à parcourir.

 

PS : incongruité protocolaire, l'Etat s'était fait représenté par Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône Alpes, député d'opposition. L'Etat pourtant financeur important du projet était aux abonnés absents, ni le Ministre annoncé, ni le Préfet de Région qui était pourtant sur place hier soir, ni les Préfets de l'Ain et de la Haute-Savoie, ni les Sous Préfets. La consigne venait de Bernard Accoyer, Président de l'Assemblée nationale, qui s'affiche comme clientéliste en chef des frontaliers mais en réalité premier opposant à tous les projets important de l'agglo... et qui plutôt que de se comporter en élu de la nation, se comporte de plus en plus souvent en chef de village. Cette absence désohonorait l'Etat, celui qui a passé la consigne autant que ceux qui s'y sont soumis. Peu importe, le CEVA commence, l'agglo se construit. Bernard Accoyer reste à quai du CEVA comme de l'histoire.

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dimanche, 13 novembre 2011

Ordre du jour du Conseil Municipal du 17 novembre 2011

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal du 17 novembre 2011. Le Conseil se réunira en séance ouverte au public à 20H30 en Mairie de St Julien. Les membres de la minorité se tiennent à votre disposition pour toute question ou remarque relative à l'ordre du jour.

CM 2011 NOV 17 ConvocationDeliberationsDecisions.pdf

mardi, 01 novembre 2011

D'où vient l'argent du Maire noël ?

(vous trouverez ci-dessous en avant première le texte de la tribune libre de la minorité qui sera publié dans le bulletin municipal de décembre)

Recettes communales de St Julien en Genevois.jpgL’action culturelle de la municipalité est remarquable : le cinéma le Rouge et le Noir est à mettre à son crédit comme la programmation culturelle et les festivals. Nous le dirions volontiers des autres domaines si tel était le cas.

A la base d’un tel bilan, il y a la détermination, « le caractère », la volonté et la vision d’une adjointe à la culture. Il y a aussi des moyens financiers importants qui ont pu être dégagés. Le budget culture de St Julien a triplé depuis 2001. Il aurait fallu aussi faire des efforts en direction de l’action sociale, des places en crèche, de l’action en faveur du commerce de ville ou des aménagements de la commune pour accompagner les nouvelles constructions.

Si la commune a pu dégager de tels moyens financiers pour l’action culturelle c’est que ses moyens ont doublé en 10 ans :

1)      Le casino de St Julien, décidé par la précédente municipalité, contre l’avis de l’équipe actuelle a généré 1,6 millions d’euros de recettes annuelles supplémentaires. Soit 316 euros par familles chaque année. Le budget culture de la commune correspond à la moitié des recettes du casino. Merci à M. Joubert, ancien Maire de St Julien.

2)      Les fonds frontaliers sont passés de 1million d’euros en 2001 à 3,7 millions en 2010. Une augmentation de 2,7 millions annuels soit 528 euros supplémentaire par famille. Une manne considérable simplement parce qu’il y a plus de frontaliers à St Julien et que le taux de change a évolué. La majorité municipale n’a rien à voir avec cette augmentation colossale de ses ressources.

3)      Contrairement à ce qu’affirme souvent le Maire de St Julien, les dotations d’Etat ont aussi considérablement augmentées : passant de 1 million d’euros en 2001 à 1,8 millions en 2010. Une augmentation de 148 euros par famille des dotations d’Etat !

4)      Vous payez aussi plus d’impôts. La taxe sur le foncier bâti était de 8,34% en 2001, elle est passée à 10,73% en 2011. Cumulé à l’augmentation des bases décidées par l’Etat c’est une augmentation de l’impôt foncier de prêt de 60% pour les habitants ! Sur l’ensemble des quatre taxes, les recettes municipales sont passées de 2,9 millions à l’arrivée de la municipalité à 4,7 millions aujourd’hui : une augmentation de +63% !!!

5)      Enfin, depuis 2001, la municipalité actuelle a multiplié par 9 le niveau d’endettement de la commune. La dette municipale est passé de 1,4 millions en 2001 à 13 millions d’euros aujourd’hui soit environ 2600 euros par famille.

Au total, les recettes de la commune ont doublé entre 2001 et 2010. Aujourd’hui le budget communal s’élève à 3300 euros par famille. Les cigales ont de quoi chanter !

Quand les moyens publics doublent, n’importe quel maire pourrait financer une augmentation de l’action culturelle. Il aurait fallu un maire rigoureux et organisé pour financer en même temps de nouvelles places en crèche, développer le commerce et le cœur de ville, entretenir les bâtiments publics laissés à l’abandon, favoriser la construction de logements sociaux, limiter les nuisances de la circulation. Pour qu’une ville avance, il ne suffit pas d’avoir des moyens considérables, il faut encore avoir un projet de ville et une équipe pour le mettre en œuvre.

Les années de vache grasse sont maintenant terminées. Il faudra apprendre à faire plus avec moins de moyens publics. Cela nécessitera de cesser d’improviser, de mettre un terme aux clientélismes en tout genre et de faire ensemble des choix collectifs.

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