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mercredi, 02 février 2011
620 visites par jour, merci de votre fidélité
Ce mois de janvier a été pas mal occupé par la préparation de la campagne des élections cantonales des 20 et 27 mars ainsi que des actions de terrain. Marchés, visites, distributions, j’ai déjà rencontré individuellement environ 1500 habitants du canton au cours des quatre dernières semaines.
A chaque fois des échanges qui permettent de toujours mieux comprendre le quotidien des habitants du Genevois : l’angoisse sur la capacité à se loger, les problèmes de circulations qui s’aggravent rapidement et deviennent insupportables, l’emploi tout particulièrement pour les jeunes et les seniors, les problèmes de gardes d’enfants et l’accueil des personnes âgées dépendantes dans des conditions dignes.
J’ai eu un peu moins de temps pour rédiger des notes sur ce blog, mais vous avez été 5796 visiteurs au mois de janvier sur www.vive-saint-julien-en-genevois.fr et sur portevoix.blog.tdg.ch. En moyenne vous êtes revenus 3,3 fois durant le mois et avez parcouru 2,7 pages par visites. En moyenne, il y a eu 620 visites par jour. Vous êtes trois fois plus nombreux à visiter ce site tous les jours que durant le pic de la campagne des élections municipales en mars 2008.
Je vous remercie pour votre fidélité.
13:12 Publié dans Blog | Commentaires (0) | |
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mardi, 01 février 2011
Préserver la qualité de vie en Haute-Savoie de la pression foncière genevoise
(Tribune libre publiée dans l'édition de cette semaine de l'hebdomadaire Haut-Savoyard "Le Faucigny")
La prospérité de l’agglomération genevoise menace de détruire ses atouts : la qualité et le cadre de vie.
La pénurie de logements menace entreprises et habitants
En 2007 nous avons commencé à penser l’aménagement régional du Genevois franco-suisse avec une charte d’agglomération. Les partenaires français l’ont appliquée pour l’urbanisation et les transports en commun alors que Genève l’a violée en construisant à peine la moitié des 2500 logements annuels promis.
Les nuisances sont maintenant là : Trop peu de logements sont construits (1200 logements construits par an à Genève pour 15 000 habitants supplémentaires) : cela se traduit par une pression foncière et une augmentation du coût de la vie qui exclut les jeunes et les classes moyennes de Genève ... et par effet domino du Genevois français. Les nouveaux habitants sont contraints d’aller se loger toujours plus loin de leurs lieux de travail et deviennent autant d’automobilistes supplémentaires sur des routes déjà encombrées.
Le Maire d’Annemasse affirmait récemment avec beaucoup de retard et d’autant plus de pertinence : « Sur le logement, je suis prêt à dire à Genève ça suffit ! ».
Genève veut être à la fois Singapour et le Gros de Vaud et nous sous-traite son urbanisation
Genève veut être à la fois une capitale internationale et une campagne. Nos amis genevois refusent d’assumer les conséquences urbaines de leurs exonérations fiscales aux multinationales et nous sous-traitent l’urbanisation de l’agglomération. Cette politique d’expulsion de la classe moyenne genevoise se fait sans considération pour le sort des jeunes Haut-Savoyards, des retraités, des salariés des entreprises et de nos espaces naturels et agricoles.
Chaque année la moitié d’une classe d’âge de Genevois s’installe dans le Genevois français. Ils y représentent les deux tiers de la croissance démographique. Dans la première couronne, plus de la moitié des pendulaires frontaliers sont désormais des citoyens helvétiques chassés de Genève par la pression foncière.
Le canton de Genève et les communes du Genevois français profitent des déséquilibres de l’agglomération
Le canton de Genève profite de cette colonisation passive puisque 10% des recettes cantonales proviennent de l’impôt à la source conservé par le canton sur les pendulaires frontaliers : soit plus de 600 millions de francs suisse. Les fonds frontaliers représentent aussi entre 10% et 20% des recettes des communes de la première couronne : cette manne frontalière explique la passivité de certains élus face à ces déséquilibres qui menacent pourtant nos habitants et l’avenir de nos entreprises et de nos services publics.
Le bureau de l’ARC a enfin osé refuser ces déséquilibres en conditionnant la signature du prochain projet d’agglomération à des résultats sur le logement. Genève a besoin de notre signature en juillet 2012 pour obtenir des subventions de Berne à ses infrastructures. Pour faire passer la pilule, le canton propose une augmentation des fonds frontaliers : 24 millions d’euros de fonds frontaliers supplémentaires annuels prélevés sur les 600 millions de CHF d’impôts à la source que le canton garde pour lui.
Proposons un avenir aux jeunes, aux salariés, aux retraités et aux fonctionnaires
Le Genevois français est désormais à la croisée des chemins : Nous devons maintenant proposer un autre avenir à nos habitants qu’une colonisation passive de nos communes faute de logements à Genève !
Nous devons proposer un autre avenir aux salariés en euros, aux retraités, aux jeunes ménages et aux fonctionnaires qui aujourd’hui doivent vivre toujours plus loin, toujours plus mal !
Nous devons permettre aux collaborateurs des entreprises françaises, des hôpitaux, des maisons de retraite, des mairies, des services publics ... d’avoir les moyens de vivre et de travailler durablement dans le Genevois français en refusant la pression foncière genevoise !
Nous devons retrouver notre mobilité en commençant par régler le problème à la source avec plus de logements près des emplois, puis ensuite seulement, des transports en commun transfrontaliers pour corriger les erreurs d’aménagement des 30 dernières années !
Nous devons, nous aussi, préserver nos espaces naturels et agricoles et obtenir de Genève qu’elle assume les conséquences urbaines de ses choix fiscaux ! Les charges publiques transfrontalières doivent désormais être financées par les ressources transfrontalières, c’est-à-dire par les impôts prélevés à la source sur les travailleurs frontaliers et ne plus être mis à la charge des salariés en euros aux travers des budgets publics français.
Ce ne serait pas rendre service aux habitants et à notre avenir d’accepter que se poursuivent les incohérences actuelles. Nos collectivités devront tôt ou tard supporter les charges publiques et les coûts sociaux de cet aménagement absurde ! Ce ne serait même pas rendre service à nos cousins Genevois qui sont chassés de leurs propres communes par l’arrivée massive d’expatriés de multinationales, de traders et d’exilés fiscaux.
Les 24 millions d’euros ne changent rien au constat si pertinent du Maire d’Annemasse : sur le logement, il faut dire à Genève, ça suffit ! Le projet d’agglomération doit être mis en œuvre sur les logements aussi.
Le département de la Haute-Savoie doit s’engager dans les négociations avec Genève
Alors que l’agglomération genevoise est considérée désormais comme la seconde agglomération de Rhône-Alpes, paradoxalement, le département de la Haute-Savoie s’implique peu dans les négociations avec Genève. Avec Michel Charlet, conseiller général de Chamonix, à la tête des relations transfrontalières, la Haute-Savoie aborde la relation avec nos voisins Suisses par le Col de la Forclaz ! Pourtant le Genevois français n’est qu’en première ligne : les problèmes du Genevois touchent déjà le Chablais, la Vallée de l’Arve, le secteur du décolletage et le bassin annécien. De proche en proche la pénurie de logements s’étend au-delà de Chambéry.
La Haute-Savoie doit désormais assumer ses responsabilités aux côtés des élus de l’ARC pour que l’aménagement de notre région permette à chacun de vivre en Haute-Savoie. La frontière ne doit pas devenir un mur derrière lequel n’habiterons plus que des traders, des expatriés et des exilés fiscaux !
Nous pouvons préserver notre cadre de vie et le pouvoir d’achat des salariés en euros. A nous de décider de notre avenir en parlant désormais d’égal à égal avec Genève de notre avenir commun.
08:34 Publié dans Association Régionale de Coopération du Genevois, Emploi, Genevois Franco-Suisse, Projet d'agglomération franco valdo genevois | Commentaires (0) | |
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lundi, 31 janvier 2011
Les importations d'emplois dans les multinationales freinent la création d'emplois locaux
Ce matin l’OCSTAT publie une étude intéressante sur le poids des multinationales dans l’économie genevoise. Une étude vraisemblablement commandée par les promoteurs de la politique économique exogène en mal d’arguments alors que les seuls « succès » de cette politique économique depuis 20 ans ont été
• d’augmenter le nombre de chômeurs genevois,
• d’aggraver les nuisances de la circulation et la destruction de la qualité de vie et
• de créer de graves tensions sociales entre chômeurs genevois et frontaliers, entre genevois et frontaliers et entre expatriés genevois et salaries en euros.
Je ne mentionne pas le fait que cette politique s’avérera ruineuse lorsque le canton se décidera à faire les investissements publiques rendus nécessaire par l’arrivée trop rapide de 300 000 habitants supplémentaires dans la région.
L’OCSTAT aurait pu choisir un titre factuel et neutre.. mais a préféré un titre en faveur de la politique des autorités cantonales qui les financent plutôt que des Genevois.
Lorsqu’on regarde le contenu de cette étude, on s’aperçoit que :
1) Les entreprises genevoises locales ont eu du mal à se développer : elles n’ont créé que 16% d’emplois de 1975 à 2008. Un chiffre qui montre que les entreprises locales du Genevois français arrivent encore à créer plus d’emplois que les entreprises locales genevoises. En effet, en proportion il s’est cree deux fois plus d’emplois locaux dans le Genevois francais en trois fois moins de temps - +30% de 1999 à 2007-.
2) C’est durant la période de 1991 à 2001 que les multinationales se sont le plus développées… et que l’emploi total s’est le moins développé ! Il y a des causes et des effets interdépendants, mais cela devrait conduire à s’interroger sur la capacité réelle de la politique exogène de créer des emplois pour les Genevois.
Il y a une raison bien simple pour laquelle les entreprises multinationales créent peu d’emplois locaux pour les Genevois. Il s’agit de sièges européens. Dans ces sièges europeens, une écrasante majorité des collaborateurs sont nécessairement issus des pays européens avec lesquels ils doivent travailler. Il y a environ 10% à 15% des emplois qui peuvent être locaux mais ils nécessitent des qualifications très importantes et au minimum l’usage courant de plusieurs langues étrangères. Ces emplois sont souvent occupés par des personnes qualifiées de toute la Suisse et de l’Union Européenne. Ce sont très rarement des employés locaux.
Même les fournisseurs sont souvent des entreprises basées dans les différents pays européens qui ont parfois un bureau de représentation à Genève occupé par un ou deux expatriés. La plupart du temps ce sont des contrats globaux avec des entreprises globales.
Dans l’entreprise dans laquelle je travaille, implantée depuis plus de 10 ans à Genève, lorsque je dis que je suis né à Genève on me répond habituellement « c’est la première fois que je rencontre un Genevois ».. une affirmation paradoxale qui ferait bondir certains élus du MCG.
Les chiffres des promoteurs de la politique économique ne sont que des « balivernes insupportables » pour reprendre les propos de Pierre-Francois Unger à mon encontre – des propos qui témoignent d’une fébrilité. D’une part les emplois ne se localisent pas.. ce sont les expatriés qui finissent parfois par s’installer et d’autre part toutes les statistiques macroéconomiques montre qu’un emploi importé ne créé pas trois emplois locaux.
Un peu de connaissance du terrain montre au contraire que cette politique économique a des effets pervers sur l’emploi dans les entreprises genevoises :
• surenchère salariale,
• surenchère sur les couts du foncier d’entreprise,
• inflation des couts des loyers qui se traduit par une inflation du cout de la main d’œuvre néfaste à l’emploi local,
• inflation inéluctable des impôts pour les entreprises genevoises pour payer les infrastructures rendues nécessaires par l’arrivée massive de multinationales qui ne paient pratiquement pas d’impots,
• réduction importante et massive des conditions de circulation, dégradation de la qualité de vie des collaborateurs des entreprises genevoises.
Mais le principal argument contre la politique économique exogène est celui de l’emploi. Une politique économique a pour but de réduire le nombre de chômeur. La politique exogène genevoise a montré sa totale incapacité à réduire le nombre de chômeurs. La courbe des emplois importés à Genève est strictement proportionnelle à la courbe du nombre de chômeurs. Depuis 20 ans, plus Genève importe d’emplois plus elle a de chômeurs. Un élu qui voudrait réellement mettre « l’humain au centre » devrait stopper immédiatement une telle politique aussi contre productive.
Notre agglomération genevoise peut croitre et créer des emplois pour tous. Il faut pour cela investir dans la formation, la créativité, la recherche, l’innovation et leurs financements. Il faut pour cela une politique économique endogène qui favorise l’activité des entreprises locales plutôt que d’importer des emplois créés ailleurs avec leurs employés.
PS : J'ai appris ces derniers jours que les agences de relocation pour expatriés constatent qu'environ 5% des expatriés refusent de venir à Genève lorsqu'ils constatent les conditions de logements et de circulation. Les agences de relocation ne choisissent plus un logement pour les expatriés mais pour la première fois depuis bien longtemps ce sont les régies qui exigent des profils spécifiques d'expatries ! 5% de refus c'est encore peu.. mais nous approchons du point d'inflexion à partir duquel même les expatriés ne pourront plus se loger à Genève. Un contexte qui pourrait soudainement faire partir les nombreuses multinationales implantées et qui révélera la vanité de la politique économique conduite depuis 20 ans.
11:41 Publié dans Association Régionale de Coopération du Genevois, Emploi, Genevois Franco-Suisse, Projet d'agglomération franco valdo genevois | Commentaires (0) | |
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