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vendredi, 30 novembre 2012

Des constructions, des constructions... mais toujours pas d'école à Saint-Julien-en-Genevois

(vous trouverez ci-dessous la Tribune libre du groupe Mieux Vivre à Saint Julien qui sera publié dans la prochaine édition du bulletin municipal du mois de décembre).

Cette rentrée a été marquée par la création d'une classe à l'école maternelle François Buloz et l'officialisation d'une classe supplémentaire au Puy St. Martin. Cela a permis d'accueillir les 35 nouveaux enfants inscrits dans les écoles maternelles de notre commune, plus forte augmentation depuis les dix dernières années.

Au niveau des effectifs totaux des écoles publiques (maternelles + primaire), on assiste à une augmentation de 34 élèves soit désormais 922 enfants accueillis de la petite section jusqu'au CM2. Voilà des années que le Maire prétend que les effectifs sont stables dans les écoles. Les faits lui donnent aujourd’hui tort.

Reconnu par la municipalité lors d'une commission scolaire, les écoles publiques à St. Julien sont en saturation et ne peuvent plus ouvrir de nouvelles classes, sauf à déclasser des salles comme les bibliothèques ...

Les nouvelles constructions à venir sur notre commune sont de 50 logements d'ici la fin de l'année, 558 pour l'année 2013 (oui, vous avez bien lu ce chiffre astronomique) et déjà une prévision de 450 logements pur 2014-début 2015.

En prenant le taux actuel d'enfants par logement, cela représente un minimum de 30 enfants à accueillir lors de la prochaine rentrée scolaire.

N'ayant plus de salles de classes disponibles dans notre commune, la prochaine rentrée va donc voir :

--> le nombre d'enfants par classe augmenter, surtout pour les écoles élémentaires du fait d'un nombre plus important d'arrivée d'enfants de la maternelle vers le CP que de départ du CM2 vers le collège. Par exemple au Puy St. Martin il y aura environ 27.7 enfants par classe contre 24.5 actuellement

--> la création, au minimum, d'une classe à François Buloz ou l'on va devoir aménager un "préfabriqué" afin d'accueillir les enfants du nouveau quartier de Chabloux situé juste en face de l'école

Il faut au moins 3 ans pour concevoir, planifier et construire une école : la municipalité a déjà deux ans de retard. Après avoir déjà perdu deux ans sur la construction d'une nouvelle école dans notre commune, nous demandons à la municipalité de prendre ses responsabilités et de présenter rapidement une politique d’accueil des enfants dans les écoles municipales. En collaboration avec les directeurs d'école et les parents d'élèves, il faut d'urgence imaginer cette nouvelle école qui doit favoriser un développement harmonieux des élèves. Avec l’ouverture de cette nouvelle école, la municipalité ne pourra plus esquiver l’urgence d’une refonte de la carte scolaire et la nécessité de définir l’avenir de l’école de Thairy.

Projet passionnant et crucial pour l'avenir de nos enfants. Il est temps que la municipalité agisse !

Cédric Marx pour le groupe Mieux Vivre à Saint Julien

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jeudi, 29 novembre 2012

Les pétitions se multiplient à St-Julien-en-Genevois !

Après la pétition massive des habitants de Lathoy qui voient le hameau se transformer en nationale, une nouvelle pétition des riverains de la rue du Général Pacthod qui craignent pour leur sécurité.

Il y a quelques années encore, il suffisait de prendre rendez vous avec un élu ou d'aller le voir à sa permanence pour que des réponses soient apportées. A Saint-Julien-en-Genevois, il faut faire des pétitions pour être entendu... mais cela ne suffit toujours pas pour être écouté à en juger par la léthargie de la municipalité à Lathoy. Les habitants attendent des années et des mois des réponses à leurs courriers et à leurs pétitions ou tout simplement les comptes rendu de réunions... qu'ils obtiennent en 24 heures dès qu'il y a une note sur ce blog ou un article dans la presse locale. La municipalité ne donne pas beaucoup de preuves de survie serait-on tenté d'écrire. Il faudra sans doute que les riverains de Lathoy bloquent les voies pour qu'ils puissent espérer des actions et des résultats à court terme.

Je suis allé sur place cette semaine rencontrer des riverains de la rue du Général Pacthod. Il y a une limitation de vitesse de 30kms au rond point des accacias. Il est sans doute trop à gauche et trop haut pour être visible. Mais, les indications de limitation de vitesse sont de peu d'utilité si les courbes et les largeurs de la voirie sont incohérentes avec une vitesse de 30km/h. A la rue du général Pacthod, les voitures traversent un carrefour très large offrant une visibilité panoramique qui est totalement contradictoire avec la limitation à 30km/h. Ils arrivent ensuite dans la descente de la rue du général Pacthod que certains prennent pour un circuit automobile qui incitent aux accélérations. En face arrivent des piétons, des adolescents qui à la sortie de l'école utilisent la voie cyclabe comme trottoir. A certains endroits le trottoir se rétrécit et la voirie devient très large, là encore en totale contradiction avec une limitation de vitesse de 30km/h qui au contraire devrait indiquer un espace à prédominance piétonnière où les trottoirs sont larges et la voirie étroite. Il y a souvent à l'entrée des zones 30 des plateaux qui donnent des indications sur la prédominance piétonnière pas à la rue du Général Pacthod. La conception de la route juste après le carrefour de l'entrée de l'Escalade aurait pu prévoir une courbe d'entrée qui aurait pu contribuer à réduire la vitesse plutôt que de l'accélérer.

Parmi les pétionnaires en colère, on dénombre des soutiens fidèles de la municipalité. Des parents proches d'élus municipaux.

Il n'y a rien d'étonnant à ce que ce type de problèmes apparaissent dans une commune qui grandit aussi vite que Saint Julien. Le problème de fond c'est qu'il faut une méthode pour corriger ces problèmes. Cette méthode doit être fondée sur l'écoute des habitants et l'identification de mesures correctrices. Cette méthode fait défaut. Il faudrait aussi que la construction des budgets permette l'entretien et l'adapatation de la voirie communale même si c'est moins visible que d'autres dépenses.

Comme pour Lathoy, j'espère que cette note contribuera à inciter la municipalité à donner des signes de vie aux habitants. Mais comme pour Lathoy, il faudra sans doute que les riverains alertent la presse locale et envisagent d'autres actions de sensibilisation de l'ensemble des habitants de la commune.

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vendredi, 02 novembre 2012

Pour une croissance urbaine maitrisée dans le Grand Genève : le cas de Jonzier-Epagny

Dans le cadre du projet d'agglomération Grand Genève, une étude vient d'être conduite pour préciser les impacts d'une croissance démographique sur la sociologie d'une commune rurale comme sur ses équilibres financiers.

L'étude a été conduite sur la commune de Jonzier Epagny. Une commune rurale de 730 habitants située sur le Mont Sion dans le canton de St Julien en Genevois. Les conclusions de l'études sont passionantes... et inquiétantes.

En l'absence de toute construction de logements, la population d'une commune baisse. C'est l'effet de ce que les démographes appellent la décohabitation des ménages : la proportion de veufs et de veuves augmente, de même que la proportion de célibataires et de divorcés. Si on supposait qu'aucun habitant n'arrivait dans la commune, il faudrait tout de même 1% de logements supplémentaires pour loger les habitants existants en raison de cette décohabitation. A titre de comparaison les +0,66% de logements par an construits dans le canton de Genève ne suffiraient même pas pour répondre à la décohabitation même en l'absence d'immigration massive.

Aujourd'hui nous observons une croissance démographique qui dépasse souvent les 2,5% dans les communes rurales. Le projet d'agglomération... et à vrai dire toutes les lois, réglements et consignes de part et d'autre de la frontière, visent au contraire à veiller à ce que les habitants supplémentaires soient principalement logés à proximité des réseaux de transport en commun c'est à dire dans les bourgs et ville où les transports en commun sont financièrement supportables pour les budgets publics. L'objectif affiché du projet d'agglomération est de limiter à 0,5% la croissance démographique dans les communes rurales. Cette étude montre qu'une telle limitation aussi drastique conduirait à des absurdités sociologiques en conduisant à un vieillissement trop important. Les écoles devraient fermer conduisant à une lente disparition de la vie de village. Une situation peu enviable que l'on observe dans de nombreuses communes genevoises dont les jeunes ménages sont contraints à l'exil.

A l'opposé une croissance de 2,5% conduit à un accroissement important de population. A un tel rythme, Jonzier Epagny passerait de 730 habitants à 1317 en 2030. Cet accroissement de population nécessiterait des équipements et des services publics nouveau : une classe supplémentaire, des activités culturelles et sportives pour les adolescents dont le nombre aurait doublé, et une partie des services que les rurbains qui s'installent considèrent comme nécessaire lorsqu'ils passent de la ville à la campagne. Au total, avec une telle croissance de la population, les charges communales augmentent plus vite que les recettes et conduisent la commune dans le mur financier. La compensation financière genevoise est loin de couvrir les charges publiques liées à une croissance démographique aussi vive.

La situation est plus tenable avec une croissance démographique de 1,5% par an qui permet à la fois un renouvellement sociologique et une maitrise de l'augmentation des charges communales.

Une étude passionante donc...  et extrêmement inquiétante pour la Haute-Savoie dont de nombreuses communes rurales ont des croissances démographiques de l'ordre de 6% par an. Des élus voient les recettes communales augmenter, mais n'ont pas toujours conscience des charges publiques qui arrivent aussi sûrement.

Au fait.... cela ressemble un peu à ce qu'on appelle depuis longtemps le "développement durable". Un développement certes, mais un développement maitrisé et gérable, qui du coup, peut perdurer.

Les effets sont bien sûr différents pour des bourgs ou des villes car apparaissent alors des économies d'échelle sur les charges publiques.

Une étude intéressante pour le Grand Genève dans son ensemble alors que s'ouvre le débat sur le taux de fiscalité unique pour les entreprises qui déterminera le rythme de la croissance démographique dans le Grand Genève. Pour l'instant le canton propose un taux unique pour les entreprises de 13%. Ce taux unique permettra d'augmenter les taux d'imposition des entreprises étrangères ce qui rendra la croissance démographique plus gérables pour les finances publiques. Il réduira les taux d'imposition des entreprises locales ce qui permettra plus de créations d'emplois locaux. Est-ce que 13% seront suffisant pour financer les équipements en infrastructure dont notre région a besoin ? Manifestement non, les conditions dégradées de mobilité nécessiterait des investissements massifs. Le projet de budget 2013 réduit au contraire ces investissements de 40%. Une réduction de la fiscalité à 13% conduirait à une perte de recettes fiscales de l'ordre de 450 millions de CHF ce qui réduitait à néant tous les investissements publiques rendus nécessaires par la croissance démographique de ces dernières années. 15% me semble un taux plus raisonnable... quitte à déplaire aux plus extrêmistes des sociétés de trading qui ne contribuent pas vraiment à l'économie locale.

Une étude intéressante aussi pour la France dans son ensemble. L'aménagement du territoire est un enjeu environnemental bien sûr mais aussi de compétitivité économique de compétitivité. Un aménagement du territoire trop éparpillé conduit à une augmentation gigantesque de certains coûts publics de réseaux. Ces charges publiques se retrouve dans les taux d'impositions et donc dans le pouvoir d'achat et la compétitivité. A l'opposé un aménagement du territoire trop concentré peut conduire à des engorgements et des saturations tels que ceux qu'on observe dans la région parisienne.

 

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