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Pourquoi nous refusons d'augmenter les impôts

En France la dépense publique s'élève à 55% du PIB !?! Les prélèvements obligatoires à 45% !?! J'ignore quel était le montant des prélèvements obligatoires en ex-URSS, mais même dans un pays communiste il y avait des revenus individuels. Au delà de 55% on n'est plus vraiment dans la sociale démocratie et on se rapproche plus du communisme. La collectivité c'est très bien, j'ai même décidé d'y consacrer ma vie. Mais elle ne peut pas tout régenter efficacement.

Lorsque j'ai été élu pour la première fois et que j'ai commencé à participer aux débats budgétaires locaux, j'ai constaté comment se construisaient trop souvent les budgets : on additionnait les projets pendant toute l'année, et à la fin de l'année on faisait l'addition qu'on envoyait aux contribuables sous la forme d'une augmentation d'impôts. Une méthode effarante qui conduit à augmenter la dépense sans aucune restriction, sans jamais se poser la question de la pertinence de l'intervention publique, de l'efficacité ou de la priorité par rapport à des décisions privées.

Cette augmentation infinie de la dépense publique est déresponsabilisante. Les parents d'élèves, si soucieux du prix de la restauration scolaire, refusent de payer le coût réel de 12 euros par jour. On peut les comprendre.. mais ils ignorent que c'est le coût qu'ils paient réellement au travers de leurs impôts. C'est moins visible, moins immédiatement douloureux... mais pourtant tout aussi cher et tout aussi douloureux sur la durée. Si le tarif était fixé à 12 euros, sans doute les parents réfléchiraient à des solutions alternatives. Sans doute une offre plus efficace se mettrait-elle en place. L'action sociale de la commune qui subventionne les repas des familles les plus modestes pourrait tout à fait être maintenue sous une autre forme et sans s'occuper uniquement des familles qui ont des enfants à la cantine.

De la même manière, le stationnement résidentiel n'est jamais gratuit. La voirie publique coûte chère à entretenir. Lorsque la gratuité est appliquée, chacun est déresponsabilisé du coût qu'il engendre à la collectivité. Lorsque chacun participe au coût qu'il engendre chacun peut adapter ses comportements.

Lorsque le transport scolaire était quasi gratuit, des centaines de familles inscrivaient leur enfant sans utiliser le service qui pourtant coûtait 1000 euros par enfant et par an aux contribuables. Il résultait de cette gratuité un gâchis annuel de 200 000 euros de cars sous occupés au frais des contribuables. A ce jour encore, les familles ne paient que 10% du coût réel, mais au moins elles s'inscrivent pour un service qu'elles utilisent.

Le niveau exorbitant des prélèvements obligatoires en France détruit la liberté individuelle et la liberté d'entreprendre.

Par ailleurs, les impôts locaux sont actuellement injustes. Ils ne prennent pas véritablement en compte la situation des contribuables mais uniquement la taille, le confort et l'âge du logement ! Les impôts locaux pourraient être plus justes en régulant plus précisément les niveaux de la taxe foncière et de la taxe d'habitation pour mieux répartir la charge communale entre locataires, propriétaires occupants et propriétaires bailleurs. C'est ce que nous avons fait cette année en basculant 300 000 euros de contribution des locataires vers les propriétaires bailleurs, mais c'est modeste au regard de la fiscalité locale.

Aujourd'hui la taxe d'habitation est payée aussi par de nombreux travailleurs pauvres, par des retraités aux rentes modestes, par des familles monoparentales. C'est à eux que nous pensons lorsque nous leur redistribuons une partie de la recette de la majoration de la taxe d'habitation pour les résidents secondaires sous la forme d'une baisse d'impôts de plus de 3% cette année.

Bien sûr, pour beaucoup en France, l'argent public c'est l'argent de personne. Il suffit de demander des subventions publiques, il suffit que l'état ou la commune paie. Il suffit que... et bien non, les contribuables ne veulent plus payer, et pour notre part, on les comprend !

 

PS : lors du dernier conseil municipal, la minorité de gauche s'est abstenue au sujet de la baisse des impôts - ce qui a le mérite de la cohérence. En revanche, on était plus étonné de voir la minorité de droite s'abstenir également... et même un conseiller municipal de droite voter contre la baisse des impôts !?!

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jeudi, 16 mars 2017 | Lien permanent | Commentaires (1)

Joyeux anniversaire l'Europe !

antoine vielliard europeLes 60 ans de la signature du traité de Rome sont une bonne occasion pour faire le bilan de la construction européenne et de ce qu'elle nous apporte au quotidien. Tout particulièrement à l'approche d'une élection présidentielle française qui peut conduire l'Europe à son développement ou à sa disparition.

Je remercie l'Union Européenne d'avoir garanti près d'un siècle de paix. Evidemment lorsqu'on n'a pas connu la guerre, on prend cela pour acquit. Pourtant, il suffit de voir qu'un monde dans lequel chaque peuple revendique le "moi d'abord" des populistes est un monde qui s'achemine vers la guerre. Ce simple graphique montre à quel point un débat et un vote démocratique est beaucoup plus légitime et beaucoup moins mortel que la résolution des différents par les armes.

europe et paix

Je remercie l'Europe d'avoir contribué, sans doute insuffisamment, à préserver la souveraineté populaire face aux intérêts privés. Grâce à l'union des pays européens, ce sont des pouvoirs démocratiques qui brisent petit à petit des cartels, mis à bas le secret bancaire et sa fraude fiscale, les montages complexes qui exonèrent encore quelques multinationales de l'impôt commun ou mis un terme au racket des frais de roaming. Isolément, les royaumes du moyen âge aurait été aussi impuissants que des barques de papier au milieu d'un océan déchainé.

Je remercie l'Europe d'avoir assis la souveraineté monétaire Européenne. Une souveraineté monétaire qui a permis de diviser par 5 les taux d'intérêts. Les habitants paient 5 fois moins cher leurs crédits immobiliers. Parce que désormais l'Euro est une monnaie de réserve internationale, nos états, nos entreprises, nos collectivités empruntent 5 fois moins chers pour financer leurs investissements. A la seule échelle de la commune de St Julien, ce sont 50 000 euros supplémentaires par année de baisse de nos intérêts d'emprunts.

Je remercie l'Union Européenne parce qu'ici, grâce au Parlement Européen, nos décisions politiques sont prises par des parlementaires puissants plutôt que par des intérêts privés. Ruppert Murdoch ne dicte pas les lois européennes aussi facilement que les lois britanniques à travers quelques tabloïds, même si nous devons faire mieux en matière d'indépendance financière des médias. Les multinationales ne dictent pas nos taux d'imposition comme cela peut être le cas dans les pays plus petits et plus isolés. Nos dirigeants décident seuls et ne vont pas prendre leurs ordres et leurs financements auprès de Trump et Poutine comme le font les prétendus souverainistes d'extrême droite.

Je remercie l'Union Européenne d'avoir tenu bon pour préserver, voir même d'avoir imposé au monde les normes de qualité européenne dans une économie globalisée. Je remercie l'Union Européenne d'avoir été moteur dans l'établissement de normes juridiques et environnementales internationales. Des normes qui n'auraient jamais vu le jour sans le leadership européen.

Je remercie l'Union Européenne d'avoir su protégé le citoyen des dérives autoritaires de certains états membres ou d'avoir su nous préserver de nos faiblesses. Où en serait notre dette nationale ? Où en serait la France si l'Union Européenne ne contrôlait pas chaque année nos déficits budgétaire devant l'irresponsabilité des parlementaires depuis 40 ans ?

Bien sûr il reste encore beaucoup à faire pour les 60 prochaines années. Nous devons mieux investir dans nos infrastructures. Nous devons mieux coordonner nos politiques budgétaires, financières et économiques. Nous devons mieux former. Nous pouvons faire beaucoup plus, beaucoup mieux et beaucoup moins cher pour assurer notre défense ensemble plutôt que séparément et sous couvert d'un pays tiers. Nous pouvons faire mieux et moins cher en coordonnant nos politiques étrangères.

Nous avons besoin de plus d'Europe.

 

 

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jeudi, 09 mars 2017 | Lien permanent

Bonne année et bonne santé au Centre Hospitalier Annecy-Genevois

(Vous trouverez ci-dessous le texte des vœux prononcés à l'occasion des vœux du CHANGE sur le site de Saint Julien).

Mesdames, Messieurs,

Je vous souhaite à chacun une excellente année 2016. Que la santé soit avec vous. Votre quotidien vous enseigne à quel point la santé est indispensable à tout le reste. Je vous souhaite du succès dans vos projets personnels et professionnels et autant de temps que possible avec les personnes qui vous sont chères. Je souhaite aussi au CHANGE une excellente année 2016.

Il y a de cela quelques années, Monsieur le Directeur, votre prédécesseur de l’époque, tentait d’expliquer au jeune novice que j’étais et suis encore, ce qu’est un hôpital. Il me disait à peu près qu’un hôpital se mesurait à la qualité et à la quantité des soins hospitaliers qui y sont prodigués. Pour qu’un hôpital fonctionne il faut que des patients se tournent vers lui. Pour que des patients choisissent un hôpital il faut qu’il y ait des médecins et des personnels de santé reconnus pour leur expertise technique et leur attention humaine. Pour que les meilleurs professionnels choisissent de venir travailler dans un hôpital il faut des conditions de travail, des perspectives d’évolution, un cadre de travail de qualité et des équipes suffisamment importantes pour que les gardes respectent un équilibre personnel. Sur tous ces sujets, le Centre Hospitalier Annecy Genevois fait des progrès majeurs.

Comme annoncé l’an dernier, l’année 2015 a été pour le site de St Julien l’année de l’inversion des courbes. L’activité a redémarré. Presque trop fortement en début d’année, ce qui a mis les équipes sous pression. La croissance de l’activité est désormais solide, régulière et continue. La croissance de l’activité ce n’est pas qu’un indicateur austère de TAA : c’est le retour de la confiance de tout un bassin de population, ce sont des dizaines de milliers de problèmes de santé qui affectent gravement des êtres humains qui sont résolus grâce à votre travail.

Les travaux de rénovation se poursuivent eux aussi à un rythme soutenu. Petit à petit les conditions de travail s’améliorent. Ils rendent plus attractif le site de Saint Julien tant pour le personnel soignant que pour les patients. De nombreux autres chantiers sont planifiés pour les années à venir.

De jeunes médecins, parmi les plus qualifiés de France, choisissent de commencer leur carrière au CHANGE épaulés par des médecins expérimentés qui ont construit une activité et développé des spécialités. Cette semaine encore, une nouvelle patiente du CHANGE sur le site Saint Julien, habitante de la vallée de l’Arve m’indiquait qu’elle pouvait enfin cesser de se rendre à Chambéry pour ses consultations d’ophtalmologie.

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Les rénovations doivent se poursuivre. Les ouvertures de consultations également. L’accroissement de l’activité en consultation et aux urgences doit encore se convertir en accroissement des journées d’hospitalisation.

Bien sûr, comme dans toute gestion du changement, on ne fait pas toujours tout juste dès le premier coup. Il faut l’engagement de chacun pour mettre en œuvre et sans cesse améliorer ces changements.

Pour 2016, je forme le vœu que nous poursuivions notre série d’inaugurations à commencer par celle de la salle des naissances le 2 février. Je forme le vœu que nous puissions accueillir en 2016 de nouveaux internes sur le site de Saint Julien. Des logements pour étudiants sont réservés à cet égard dans la nouvelle résidence étudiante située à proximité de la gare. Je forme le vœu que le dossier de reconstruction de l’EHPAD soit bouclé en 2016 grâce au soutien du Conseil Départemental. Je forme le vœu que la croissance de l’activité se poursuive et s’intensifie et incite l’ARS à accélérer le programme d’investissements prévu pour répondre au besoin de tout un bassin de vie. Ce ne sont là que des vœux très réalistes.

Le CHANGE est aussi fondé sur un trésor. Un trésor foncier au cœur de l’agglomération genevoise. Le programme important de rénovation doit nécessairement veiller à la gestion du foncier hospitalier avec un souci d’efficience et de qualité de l’aménagement. Il ne s’agit pas seulement de faire des plans de bâtiments, mais de penser l’aménagement de tout un quartier qui sera déterminant pour l’attractivité du CHANGE à Saint Julien. Le site de Saint Julien est un peu particulier c’est à la fois un lieu de travail, mais pour de nombreux agents hospitaliers c’est aussi un lieu de vie. Un lieu de vie qui doit lui aussi être attractif.

Sachez que vous pourrez compter sur l’ensemble des élus du secteur pour être à vos côtés pour vanter vos réalisations, vos investissements, vos développements, les ouvertures de nouvelles spécialités. Sachez que nous sommes à vos côtés dans vos projets de reconstruction et d’aménagement.

Permettez-moi de vous souhaiter à nouveau à chacun d’entre vous mesdames et messieurs une excellente année 2016.

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samedi, 16 janvier 2016 | Lien permanent

Pour que St Julien rattrape sa croissance

Saint Julien a grandit vite. Trop vite certainement. Elle se retrouve dans la situation d'un adolescent qui aurait des vêtements trop petits. Les voiries ne sont plus adaptées au trafic. Même en ayant repoussé les murs des classes dans les salles de sciences, de langues, d'informatique et dans les bibliothèques, il manque encore déjà 2 salles de classe et sans doute 3 ou 4 avant que la nouvelle école ne soit livrée. La bibliothèque ne correspond plus au besoin actuels des habitants...etc...etc...

L'enjeu pour nous est de rattraper le retard. Les services publics communaux doivent être à la mesure de ce qu'est devenu la ville. Nous devons donc aller vite, très vite, pour rattraper la croissance accélérée de la commune.

Nous travaillons à cela par les deux bouts :

  1. ralentir la croissance démographique et urbaine d'une part et
  2. accélérer la croissance des services publics d'autre part.

Pour maitriser la croissance démographique, nous avons travaillé à calmer la frénésie des promoteurs : sursis à statuer, un nouveau plan local d'urbanisme plus qualitatif et moins quantitatif, une taxe d'aménagement majorée, un basculement de la fiscalité locale des locataires vers les propriétaires..etc..etc.. notre objectif étant de réduire la croissance démographique en dessous de 2% par an. Nous avons peu d'outils pour maitriser le rythme des constructions de logements, mais nous les utilisons tous pleinement. A 2% par an, la croissance sera encore deux fois plus rapide que la croissance nationale, mais plus raisonnable tout de même que la croissance actuelle.

De l'autre côté nous travaillons à l'accélération des investissements. Il faut pour cela des moyens humains et financiers. Côté finances, c'était l'objet du programme d'économies qui a permis de réduire de 7% les dépenses de fonctionnement de 2015 à 2016 qui ont pu être basculer sur les investissements. St Julien a pu contracter des contrats d'emprunts à des taux particulièrement attractifs pour les 5 prochaines années. Il faudra encore mobiliser les subventions des partenaires sur les projets.

Pour adapter les moyens humains nous travaillons à améliorer notre productivité. St Julien est une toute petite ville. Elle a trois fois moins de moyens que la commune d'Annemasse par exemple, avec pourtant des défis similaires. St Julien est la seule commune de France d'une taille aussi petite à avoir un projet de tram sur son territoire. Nos moyens étant réduits, nous devons être efficaces. Pour cela nous travaillons à des programmations pluriannuelles : plus les services savent en avance le programme de travail plus ils peuvent être efficaces et anticiper. Nous avons multiplié les programmations pluri annuelles sur la rénovation de la voirie, sur l'accessibilité, sur l'entretien des bâtiments, sur la mobilité douce..etc..etc.. Par ailleurs, nous nous faisons aider par des Assistants à Maitrise d'Ouvrage, par des cabinets d'urbanistes, par des architectes pour démultiplier notre capacité d'action.

Nous consultons et impliquons autant que possible : pour nous, c'est une condition de succès pour que les projets soient adaptés et pour que chacun puisse s'approprier et contribuer aux changements de la ville. Par exemple, nous avons constitué un comité consultatif pour les écoles des jardins de l'Europe. Nos architectes n'avaient jamais vu autant de concertation sur un projet public. Pour autant, nous avons l'obligation d'avancer parce que la ville, elle n'attend pas : elle continue de croitre à mesure que des habitants s'installent pour travailler. Cela nous oblige parfois à passer en force, à être même parfois brutal lorsque certains contestent les résultats du travail collectif ou déposent des recours abusifs. Le consensus est toujours souhaitable, mais il n'est pas possible ou adapté à une commune dont la croissance est si rapide. Décider et agir rapidement, savoir prendre des risques raisonnables de faire des erreurs (tout en en faisant le moins possible) est indispensable pour aller aussi vite que la ville.

Désormais, nous commençons à rattraper le retard : les chantiers avancent, les programmes pluriannuels d'entretien du patrimoine de voirie et des bâtiments commencent à être visibles. Chacun voit la ville qui change. Cela nécessite un engagement fort pour que malgré les lourdeurs des procédures administratives, politiques et publiques la commune de St Julien puisse aller aussi vite que sa croissance.

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mercredi, 25 octobre 2017 | Lien permanent

L'augmentation des coûts publics de la restauration scolaire

Toutes les communes de France vont faire face à une augmentation des coûts de la restauration scolaire. St Julien n'y échappera pas. Plusieurs facteurs expliquent cette hausse :

1) La fin des contrats aidés (+450 euros par enfant accueilli) : Une partie des agents qui assurent aujourd'hui l'accueil de la restauration scolaire sont en contrat aidé. Leur rémunération est à ce titre largement subventionné par l'Etat. Des bilans ont été faits de ces dispositifs et ne sont pas concluant du point de vue du retour à l'emploi à l'échelle nationale. Pour quelques succès, il y a beaucoup de contrats sans lendemain. Pour de meilleurs résultats en matière d'emploi, le gouvernement a décidé d'orienter ces financements vers l'apprentissage et la formation continue. C'est sage du point de vue de la bonne gestion publique, mais cela aura un coût pour les communes. Pour St Julien cela représente une augmentation des coûts publics d'environ 200'000 euros (sur l'ensemble de l'accueil périscolaire), soit en moyenne environ 450 euros par enfant accueilli et par an ou 28,57 euros par contribuable et par an.

2) L'obligation d'accueillir tous les enfants (+120 euros par enfant accueilli) : en début d'année 2017, les députés PS ont voté une nouvelle loi qui renforce l'obligation faite aux communes d'accueillir tous les enfants... bien sûr, une fois de plus sans se poser la question du financement d'une telle générosité. A St Julien, le règlement de la restauration scolaire, depuis de nombreuses années, limite l'accueil des enfants dont l'un des deux parents ne travaille pas. Nous l'avons récemment rappelé en limitant l'accueil à une journée par semaine et à la demande dans le cas de circonstances particulières. Cet appel au civisme a bien fonctionné et a permis de réduire d'environ une soixantaine d'enfants le nombre d'inscrits. Avec la nouvelle loi, à terme ce seront donc 60 enfants supplémentaires qui seront à nouveau accueillis dans les écoles. Soit 60'000 euros de coûts publics supplémentaires, ou encore 120 euros supplémentaires par enfant inscrit ou encore 8,57 euros par contribuable.

Ces deux facteurs affectent toutes les communes de France. Au cours des prochaines années, toutes les communes devront trouver des solutions de financement à ces hausses de coûts. A St Julien, nous avons une hausse supplémentaire liée à la proportions d'inscrits.

3) La hausse de la proportion d'élèves inscrits (+220 euros par enfant accueilli): Seulement 40% des enfants étaient inscrits à la restauration scolaire en 2014. Les trajets en car sont dissuasif pour de nombreux parents particulièrement pour les maternelles. Ils ont été supprimés pour plus d'une centaine d'enfants et le seront encore pour plusieurs centaines avec le nouveau groupe scolaire. Par ailleurs, en 2014/2015, nous avons augmenté les taux d'encadrement pour une meilleure qualité d'accueil. Enfin, depuis la rentrée 2016/2017, un nouveau prestataire de repas a été choisi. Les repas de meilleure qualité donne entière satisfaction aux enfants et à leurs parents. Tous ces facteurs ont conduit à ce qu'une proportion plus importante de familles utilisent le service de restauration scolaire. Petit à petit, mois après mois, années après années, nous nous approchons d'un taux de 50% d'inscrits. Même à population scolaire constante, +5% d'inscrits cela représente  enfants de plus à accueillir soit environ 110'000 euros par an supplémentaires à financer. Soit environ 220 euros supplémentaires par an et par enfant ou 15,71 euros par contribuable.

Ces facteurs agissent également sur l'ensemble des accueils périscolaires de la même manière.

Dans les prochaines semaines et les prochains mois, en lien avec les parents d'élèves et les habitants, nous devrons arbitrer sur la répartition de ce coûts entre les usagers et les contribuables. De toute évidence chacun sera appelé à participer à ces augmentations.

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lundi, 08 janvier 2018 | Lien permanent

De la révolution permanente à la démocratie réelle

A chaque commémoration nationale, en présence d'un aéropage d'officiers en uniforme, nous autres maires faisons l'éloge de révolutionnaires et de résistants. Nous célébrons avec fierté l'appel d'un général à désobéir à un maréchal. Alors que les nations fêtent habituellement des moments d'union telles que des déclarations d'indépendance ou des promulgations de constitutions, nous célébrons des insurrections.


Ces révoltes ont été constitutives des valeurs qui fondent la France. Cependant, leur intégration au cœur de notre mythologie nationale nous conduit à un appel permanent à la révolte et à l'indignation contre l'ordre civil, y compris l'ordre républicain et les règles de la démocratie : le débat ouvert et tolérant, le vote et la majorité.


Corolaire paradoxal de cette mythologie nationale de la révolte, la France, nation pourtant régicide, est l'une des rares démocraties à confier autant de pouvoirs à un seul homme avec des contrepouvoirs aussi faibles. L'élection présidentielle française est suivie en mondovision comme une version remasterisée des sacres du moyen-âge. L'histoire de France est une succession de chaos et de révoltes suivies de l'arrivée d'hommes providentiels. Le quinquennat a accéléré le rythme et à peine atténué les amplitudes de ces secousses populaires.


Beaucoup de pays démocratiques expérimentent aussi des protestations. Peu ont des révoltes régulières comme c'est le cas en France. Dans quelle autre démocratie, les lycéens et les étudiants se révoltent avec une telle régularité de métronome ? Dans une démocratie qui fonctionne, un peuple ne se révolte pas contre lui-même. Chez tous nos voisins, lorsqu'il y a des désaccords politiques profonds, il y a des motions de défiance, des renversements de coalition ou des élections anticipées comme ces derniers jours en Grande Bretagne ou en Belgique. Lors des sommets Européens, les autres pays sont représentés par des chefs de gouvernement qui répondent de leurs actes devant des parlements. Seule la France est représentée par son chef d'état.


Or précisément, le monde change. De plus en plus rapidement. Cela impose aux nations qui veulent assurer leur prospérité et la pérennité de leurs valeurs de s'adapter sans cesse à ces changements. La succession de chaos et d'hommes providentiels affaiblit la France dans un monde qui change.


La gestion du changement exige des prérequis : un diagnostic partagé, une contribution de chacun à l'élaboration des solutions, une implication de chacun dans les décisions. Ces principes sont normalement le fondement de tout processus démocratique.


Notre système majoritaire conduit à ce que des équipes minoritaires contrôlent la majorité dans les instances délibératives. Les institutions concentrent les pouvoirs dans les mains de ces exécutifs nationaux et locaux pourtant sociologiquement minoritaires. De fait, nos institutions s'éloignent de tous les principes de la gestion du changement tout autant que des principes de représentativité populaire.


Alors que les processus démocratiques conduisent à responsabiliser les citoyens, nos institutions conduisent au contraire à infantiliser les corps intermédiaires dans des postures revendicatives stériles. Les élus locaux sont en première ligne de cette double exigence contradictoire et infantile d'une baisse des prélèvements obligatoires et d'une augmentation des dépenses publiques !


Quelqu'un peut-il encore prétendre qu'un homme seul pourrait changer la France ou même une simple commune alors que partout et tout le temps ce sont les nations et les communautés qui ont pris leur destin en main ?
Nos institutions doivent permettre d'organiser le débat démocratique en leur sein plutôt que sur des ronds-points. Elles s'en révèlent aujourd'hui incapables faute de légitimité populaire : comme depuis 60 ans, seulement un quart des Français se reconnaissent dans la majorité parlementaire. La majorité parlementaire elle-même peine à faire entendre la voix du terrain dans le travail législatif de notre régime présidentiel. Nos lois sont pensées et rédigées par des administrations, des cabinets ministériels ou des prestataires compétents, mais hors sol.


La proportionnelle permet une meilleure représentativité des institutions. La comparaison de la proportionnelle intégrale en Suisse avec le système majoritaire Français doit achever de nous convaincre que la proportionnelle c'est la stabilité helvétique et le système majoritaire le chaos des alternances à répétition.


La déconcentration des pouvoirs des exécutifs vers les instances délibératives et législatives doit également nous permettre d'accentuer le caractère démocratique et représentatif de nos institutions.


Notre mythologie de la révolte et nos illusions d'hommes providentiels nous conduit interminablement d'espoirs en désillusions. Une république plus démocratique est indispensable à la responsabilisation des corps intermédiaires et des citoyens. C'est une condition préalable nécessaire à la gestion du changement.

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mardi, 18 décembre 2018 | Lien permanent | Commentaires (8)

Pour que Vive-Saint-Julien !

(Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention à l'occasion de la rencontre conviviale que nous avons organisée mercredi 15 janvier)

 

Mesdames, Messieurs, chers amis,

 

Permettez-moi tout d’abord de vous souhaiter une excellente année 2014. Qu’elle vous apporte la santé si nécessaire à la vie, les temps de partage et d’échange avec ceux qui vous sont chers et tout le succès que vous méritez dans vos projets. Je vous adresse également mes meilleurs vœux en votre qualité de citoyens de St Julien : que cette année d’élection municipale vous apporte toute satisfaction.

 

Au-delà de ces vœux d’usage, vous pouvez compter sur l’engagement de notre équipe pour y travailler.

 

St Julien a changé. Il y a encore quelques années, elle était une petite bourgade de 3 à 4000 habitants. La « Diligence » est un symbole de l’identité de St Julien : un lieu de passage  des « Diligences » sur le chemin qui conduit de Genève à Annecy.

 

Quelques années plus tard, cette bourgade de passage d’un canton rural est devenue une ville moyenne dans une métropole internationale de près d’un million d’habitants. Il est temps de doter cette commune des fonctionnalités nécessaires à une ville pour que celle-ci prenne vie.

 

Nous voulons donner à la commune les organes d’une ville : un cœur de ville qui soit un lieu de rencontre, de convivialité et d’échange entre les habitants ; des artères piétonnières et cyclables pour que les habitants puissent se déplacer de manière conviviale et agréable dans la commune ; des jardins publics afin que les habitants puissent vivre dans la ville et s’y rencontrer.

 

Nous aurons l’occasion dans les prochaines semaines de vous détailler l’ensemble de notre projet et le détail de nos engagements concrets, précis, finançables et mesurables. Ce soir, il s’agit pour nous de vous en dévoiler d’abord le sens.

 

Une ville a besoin de logements, certes, mais elle a surtout besoin de lieux de vie et d’espaces publics. Elle a besoin de rendre possible les déplacements de chacun quels que soient les modes de transport. Elle a besoin d’anticiper les routes, les écoles, les espaces verts pour accueillir ses habitants dans de bonnes conditions. Le doublement des recettes communales depuis 10 ans a permis de développer les actions culturelles. Cela a été très utile et devra être poursuivi, mais il faudra agir dans tous les autres domaines de l’action municipale pour donner vie à la ville.

 

A ce jour, plus de 700 habitants s’installent dans la commune chaque année… mais près de 600 la quittent également chaque année. Les uns arrivent en majorité du reste de la France, les autres partent en majorité pour le reste du département. De fait, St Julien est devenu une simple base d’atterrissage des nouveaux habitants de l’agglomération. Après quelques années, ces nouveaux habitants et des plus anciens quittent la commune en raison principalement du coût de la vie et d’un cadre de vie qui se dégrade. Pour redonner vie à la ville, nous devrons créer une ville si agréable à vivre que les habitants souhaiteront y rester, s’y engager, y participer. J’ai le plaisir de vous annoncer aujourd’hui que d’ores et déjà 766 St Juliennois viennent de s’engager un peu plus dans notre commune en s’inscrivant sur les listes électorales : soit 4 fois plus que l’an dernier !

 

La qualité de la ville se mesure sur tous les pans de l’action municipale. Dans le domaine scolaire, il s’agira d’accueillir dignement les enfants dans les écoles publiques malgré le retard pris dans la construction d’un nouveau groupe scolaire. Il s’agira de disposer d’une cantine de proximité qui permette d’améliorer la qualité du service pour les enfants tout en réduisant les coûts liés au transport.

 

Notre projet culturel et sportif a pour objectif de favoriser les rencontres et l’intégration. Permettre aux habitants de pratiquer les activités sportives et culturelles qu’ils souhaitent est essentiel. Mais il faut aller plus loin et faire de ces activités des lieux d’échanges et d’intégration entre des habitants d’horizons divers : c’est notre objectif.

 

Dans le domaine social, notre projet se fixe comme ambition de permettre la nécessaire cohabitation entre les revenus les plus bas qui font vivre la commune au quotidien et les revenus les plus hauts qui la financent. Tous les habitants de St Julien sont absolument nécessaires à St Julien. Rendre possible la cohabitation d’habitants dont les écarts de revenus sont parmi les plus élevés de notre pays est une condition impérative au succès de notre commune. Cela passe par une politique déterminée d’accession au logement.

 

Je répète souvent cette interpellation d’un St Juliennois qui me disait un jour "une société qui va bien s’occupe bien à la fois de ses plus jeunes et de ses plus anciens". On devra pouvoir vivre à St Julien à tous les âges. Cela suppose des activités plus résolument orientées vers les jeunes et les adolescents d’un côté et vers les personnes âgées de l’autre. Le nombre de St Juliennois de plus de 75 ans doublé ces 15 dernières années.

 

Une ville agréable à vivre est une ville sûre. Nous renforcerons le partenariat avec les services de la gendarmerie. Les cambriolages ont augmenté de 30% l’an dernier dans notre secteur. Les gendarmes estiment que des caméras de vidéo surveillance les aideraient à identifier les coupables. Nous serons à leur écoute.

 

Une ville agréable à vivre est une ville dans laquelle on peut travailler. Pourtant le nombre de chômeurs à St Julien a doublé au cours des 6 dernières années.  Créer des emplois, cela suppose d’être à l’écoute des créateurs d’emplois et de ce qui limite leur développement. Les espaces dédiés à l’activité économique devront être suffisants.

 

Nous voulons mettre un terme aux augmentations incessantes d’impôts. A l’avenir la commune devra faire comme tous les St Juliennois : établir des priorités, faire des choix, phaser les projets et cesser de recourir aux augmentations d’impôts comme si c’était l’argent de personne.

 

Nous voulons surtout une commune qui soit plus à l’écoute de ses habitants. Qui adopte la transparence comme principe de fonctionnement. Qui implique mieux les habitants des quartiers dans les choix qui les concernent. Une commune n’oublie plus de répondre aux courriers et aux pétitions.

 

Nous voulons que St Julien assume ses responsabilités de ville centre de la communauté de communes. Logement, circulation, emploi, cadre de vie, c’est par l’engagement de St Julien au sein de la communauté que nous pourrons apporter des réponses efficaces à ces préoccupations des habitants.

 

Donner vie à une ville est un projet ambitieux. Il faudra pour cela une équipe pour le mettre en œuvre. Nous constituons cette équipe depuis plus d’un an. Nous avons commencé nos réunions en novembre 2012. Sont venues des personnes qui souhaitaient réfléchir ensemble et travailler au service de la commune. Nous avons fait connaissance les uns avec les autres. Nous avons appris à travailler ensemble. Nous avons mesuré nos disponibilités. Nous avons apporté chacun nos valeurs, nos compétences, notre expérience de la ville. Fidèle à mes valeurs centristes, j’ignore les convictions partisanes des uns et des autres, mais je mesure à quel point les partis suscitent de moins en moins de convictions de la part des habitants. En revanche, c’est avec un grand honneur, que je me porte garant de chacune des personnes qui compose cette équipe. Une équipe diverse, une équipe qui réunit des compétences utiles et nécessaires, une équipe motivée au service de tous, une équipe disponible. Si je prends la responsabilité de me porter garant de chacun, c’est par ce que j’ai eu l’occasion d’éprouver les qualités et les compétences de chacun au cours des derniers mois et au travers des cursus personnels, associatifs et professionnels de chacun.

 

Je vais demander aux personnes qui ont participé au projet de bien vouloir me rejoindre ici et se présenter brièvement.

 

(Présentation individuelle des membres de l’équipe)

 

Depuis 14 mois nous avons travaillé dans la discrétion pour mettre sur pied ce projet de ville. Nous avons fédérer des compétences, des parcours et des valeurs pour le mettre en œuvre.

 

Nous ouvrons cette campagne avec la ferme volonté de vous servir au cours des 6 prochaines années. Cependant, seuls la confiance et le soutien des St Juliennois nous permettront de confier à cette équipe la responsabilité de mettre en œuvre ce projet. Votre engagement est indispensable. Les dernières élections municipales nous ont rappelé à quel point chaque voix compte et chaque voix peut décider si la commune ira dans un sens ou dans un autre. Nous avons déjà commencé à aller à la rencontre des habitants. Ceux d’entre vous qui le souhaitent peuvent nous aider en faisant tout simplement part de vos propres convictions auprès des personnes de votre entourage sur ce que doit être l’avenir de notre commune. Vous pouvez également veiller à ce que les habitants participent à ces élections le 23 et si nécessaire le 30 mars. Notre détermination est telle que nous souhaitons convaincre suffisamment d’habitants pour vous affranchir de la nécessité d’un second tour. Nous avons besoin de votre engagement pour convaincre à votre tour un, deux ou trois St Juliennois de votre entourage. Vous pouvez compter sur notre engagement, nous comptons sur vous.

 

C’est à cette condition que nous pourrons améliorer le cadre de vie à St Julien, donner vie à notre belle commune et faire en sorte qu’à l’avenir les habitants qui s’y installent, y restent, s’y engagent, y construisent leur avenir. Grâce à votre soutien, « La Diligence » sera devenue l’un des nombreux lieux conviviaux qui donneront vie à la ville. On s’y retrouvera et on y racontera aux plus jeunes l’histoire ancienne de cette ville où dans les temps anciens les Diligences et les habitants ne faisaient que passer à St Julien sans s’y installer vraiment. Dans une ville agréable à vivre, les habitants seront ainsi toujours plus nombreux à être fiers de notre commune et à dire avec nous « Vive Saint Julien » !

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vendredi, 17 janvier 2014 | Lien permanent

Affectation des crédits cantonaux 2012

J'ai présenté ce soir aux élus du canton ma proposition d'affectation des crédits cantonaux 2012. Cette proposition fait suite à la consultation des élus en juin dernier.

Pour rappel, les crédits cantonaux viennent principalement de la contribution financière genevoise issu de l'imposition à la source des frontaliers et d'un complément du conseil général. Ils n'en représente que 11% : 55% étant versé aux communes, 15% au département, 19% dans un fond d'infrastructures pour les projets stucturants. Notre canton étant très peuplés, comptant beaucoup de frontaliers dispose de la dotation la plus importante.

L'an dernier j'avais introduit de la transparence dans les attributions. J'ai voulu cette année aller plus loin en consultant les élus afin aussi de contribuer à une prise de conscience collective sur nos choix d'investissement. Les habitants vivent sur tout le territoire et pas seulement dans leur commune. Je suis convaincu qu'il est plus urgent d'investir les moyens publics dans la mobilité et dans des logements accessibles notamment à ceux qui ont des revenus en euros - nos façades de mairies, elles, peuvent bien attendre. Les aménagements et les équipements communaux sont souvent essentiels et importants. Mais les communes frontalières disposent de budgets conséquents pour les financer. Nous devons utiliser les moyens cantonaux pour financer les projets cantonaux.

Vous trouverez ci-dessous ma proposition d'affectation des crédits cantonaux et la présentation faite aux élus. Je suis à votre disposition pour toute question :

Résultat de la consultation des élus du canton.ppt

Montant de subvention en euros

Aide à la production de logements sociaux                                   133 015  

Village d'entreprises du Grand Châble                                          435 455  

Aide à l'amélioration des logements anciens                                     7 600  

Accès gare St Julien en site propre                                                     4 500  

Place multimodale de Valleiry                                                         187 890  

Carrefour des Mouilles (sécur. et mobilité)                                 375 000  

Plan mobilité mode doux rabattement tram St Julien                          4 800  

Groupe scolaire Vulbens (8 classes et restaurant scolaire)              87 500

Points mobilité Beaumont-Viry                                                           18 000  

Groupe scolaire de Vers                                                                      37 500  

Gymnase intercommunal (solde)                                                      206 874

 

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mercredi, 12 septembre 2012 | Lien permanent | Commentaires (1)

La voie pour redonner une voix au centre (UDI, MODEM et autre...)

Le courant de pensée centriste est un courant humaniste. Un terme galvaudé mais qui le distingue aussi sûrement de la droite que de la gauche. Une droite qui au contraire met l'homme au service de l'économie et une gauche qui met au contraire l'homme au service de l'Etat. Le centre place au contraire à la fois l'économie et l'état au service de l'homme.

Le centre se distingue aussi par son pragmatisme qui l'oppose autant au dogmatisme de la droite et au dogmatisme de la gauche. C'est ce pragmatisme qui permet au centre d'être toujours constructif, toujours à l'écoute, ouvert aux bonnes idées même lorsqu'elles viennent d'ailleurs. Dans l'histoire du centre en Europe, trop de centristes ont confondu pragmatisme et opportunisme électoral.

Le centre se distingue enfin par sa conviction partagée que les problèmes du XXIème siècle trouveront des réponses dans une souveraineté démocratique continentale européenne plutôt qu'à l'échelle des royaumes du moyen-âge.

De compromis en compromission, le centre a fini par disparaitre de la vie politique française. L'UDF a disparu faute d'avoir travaillé le terrain face à un RPR en conquête perpétuelle. Cela se traduit aujourd'hui par une médiocrité affligeante du débat politique français où l'échange à fait place à  l'invective, la réflexion commune à fait place à la polémique stérile.

Le centre a pour ambition de rassembler le pays en tant de crise. Il doit commencer par se rassembler lui-même. La création de l'UDI est une bonne nouvelle qui devra se confirmer sur la durée. A mon avis, il faut que cette volonté affichée d'indépendance dure un peu plus longtemps que le temps d'une lune contrairement au sort de l'ARES créée il y a à peine un an et déjà morte et enterrée. Le Centre ne pourra pas se permettre de créer un nouveau parti de rassemblement chaque année... et de l'enterrer en grande pompe dans des candidatures avortées à CHAQUE élection. A ma connaissance c'est le 7ième parti auquel Jean-Louis Borloo adhère (Génération Ecologie, CDS, UDF, UMP, Parti Radical, ARES, UDI). Je veux y croire, mais je demande quand même à voir avant.

L'enjeu n'est pas vraiment l'enjeu des alliances. Le Centre par définition peut travailler avec toutes les personnes pragmatiques. Par définition, il rejette tout aussi fermement les compromissions avec les idées extrêmistes de droite comme de gauche. L'enjeu majeur est de reconstruire un centre qui s'affirme et qui affirme ses convictions. Un centre qui milite activement pour une éthique d'équilibre budgétaire face aux dérives clientélistes de la droite et de la gauche. Un centre qui milite activement pour que la politique soit ancrées dans les réalités économiques et sociologiques du pays et qui rejette fermement les compromissions de la droite avec les dérives de l'extrême droite et les compromissions de la gauche avec les dérives d'extrême gauche.

En confondant alliance et compromis, le Centre a oublié d'être le centre depuis trop longtemps. Le Centre ne peut pas être dans une alliance systématique qui s'engagerait à cautionner toutes les dérives de la droite vers l'extrême droite. Il ne peut pas non plus comme l'a fait François Bayrou aux présidentielles, se prendre pour un faiseur de roi : seuls les électeurs sont souverains. Il doit accepter d'être lui même... et de perdre et se taire parfois pour se construire son identité sur la durée. A nous de lui redonner une voix.

La création de l'UDI va dans la bonne direction. Ce n'est pas la création d'un nouveau parti qui change quoique ce soit mais plutôt parce que l'UDI a fait preuve d'un début d'autonomie en présentant des candidats aux législatives face aussi à des candidats UMP. Grâce à ces candidatures l'UDI contrairement aux Nouveau centre et au Parti radical d'hier, a désormais une indépendance financière qui se traduira peut être dans les prochains mois par une indépendance de parole. Enfin, l'UMP est arrivée au stade ultime de l'échec de la pseudo machine a gagner en perdant deux cycles complets d'élections depuis sa création il y a 10 ans (exception faite des élections nationales de 2007). Le courant de pensée centriste de l'UMP a définitivement renoncé à exister au sein de l'UMP. Tout cela permet au centre de se rassembler à nouveau. Personnellement, je m'engagerai volontiers avec l'UDI si un jour elle apporte la preuve de sa liberté de parole et de son indépendance.

Pour autant nous pouvons et nous devons d'ores et déjà commencer à travailler avec l'UDI dans la préparation des élections municipales, européennes, sénatoriales, cantonales et régionales. UDI, MODEM ou autre n'auront alors aucune importance : il s'agira de trouver de bons candidats centristes, volontaires, compétents et motivés. Il s'agira de former des équipes ouvertes et dynamiques. Il s'agira de présenter des projets pertinents aux habitants conformément à nos valeurs centristes. C'est la seule chance de faire réémerger à la base ce centre indépendant dont la France a besoin : commune par commune, canton par canton, département par département. J'aiderai et me réjouirai à chaque fois qu'un centriste accédera à des responsabilités quelque soit sa chapelle.

Voilà un travail de longue haleine. Un travail de terrain long et laborieux. En un mot, le Centre doit se mettre au travail, sur le terrain auprès et au service des habitants et cesser de croire qu'une étiquette quelconque, fut elle UDI ou MODEM, puisse compenser ce travail de terrain indispensable.

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mercredi, 24 octobre 2012 | Lien permanent

4598 électeurs ont choisi un des candidats, 35913 ont choisi un parti

Depuis que les élections législatives interviennent juste après les élections présidentielles, il n'y a plus de légitimité propre des députés. Le vote ne devient qu'un vote de confirmation.

Lorsqu'on regarde le détail des votes par commune on s'apercoit à quel point le vote a été principalement partisan. Virginie Duby-Muller (UMP) élue de la circonscription de la vallée de l'Arve et résidente dans la circonscription de Bonneville n'a pratiquement pas d'implantation personnelle dans le Genevois Haut-Savoyard. Anne Bardoux (FN) à peine plus. Cela se traduit dans des scores qui ne varient que faiblement en fonction de la sociologie de la commune ou du canton.

Claude Deffaugt et Guillaume Mathelier réalisent leurs meilleurs scores sur leur zone d'implantation d'Annemasse. Gabriel Doublet et moi-même réalisons nos meilleurs scores sur le canton de St Julien et sur St Cergues.

Quand on met à part les zones d'implantation personnelle on en déduit un score partisan. Il est autour des 24% pour le PS, de 4,3% pour le candidat Divers Droite, de 4% pour le Centre, de 14% pour le FN et de 31% pour l'UMP. Un score partisan en forte baisse pour le centre pour les raisons nationales qu'on connait. Il suffit ensuite de regarder la différence entre ce score partisan et le résultat réel pour mesurer l'implantation personnelle.

Guillaume Mathelier a fait un travail de terrain considérable depuis 2 ans. Une analyse détaillée par secteur permet de montrer que cela a convaincu environ 1876 électeurs qui n'auraient pas voté socialiste mais ont tout de même voté pour Guillaume Mathelier, soit une augmentation de +4,6% du score du PS sur la circonscription. Un travail énorme mais qui reste sans influence sur le résultat de l'élection. Dans les faits, le seul effet concret d'une candidature socialiste en Haute-Savoie est de permettre de conforter au second tour la machine UMP.. tout comme les candidats UMP dans le Nord Pas de Calais permettent de conforter l'appareil PS. Tout comme l'UMP permet l'élection d'un candidat socialiste en maintenant son candidat face à François Bayrou. Tout comme l'UMP a appelé à voté pour le PS aux municipales de St Julien. Tout cela pour préserver un duopole qui arrange les intérêts partisans des uns et des autres. Un duopole qui conduit à transformer l'Assemblée nationale en lieu d'invectives plutôt qu'en lieu de débat à la recherche de solutions pour le pays.

Claude Deffaugt par son implantation a su convaincre environ 811 personnes qui ont changé de vote partisan pour voter pour lui en raison de son parcours et de ses réseaux personnels. Son implantation sur Annemasse a permis d'augmenter de +2% son score sur la circonscription.

Catherine Walther Selosse (Europe Ecologie les Verts) a pu aussi convaincre une centaine de personnes de changer leur vote partisan dans les secteurs de Minzier, Contamine-Sarzin et Savigny.

Selon les résultats par commune, Gabriel Doublet et moi-même avons pu convaincre environ 1910 personnes de changer de vote partisan parce qu'ils nous connaissent et nous font confiance. Environ 1517 sur le canton de St Julien et environ 394 sur St Cergues, Machilly et Juvigny. Sur la commune de St Julien nous progressons de 7% par rapport à 2007 alors que le score partisan a lui baissé de moitié. Nous remercions chacun d'entre vous pour votre confiance et votre soutien.

Nous savons les uns et les autres que vous êtes parfois plus nombreux à nous connaitre et à nous faire confiance, mais pas forcément au point de changer de vote partisan pour une élection nationale.

Bien sûr ce résultat est décevant lorsqu'on le mesure à notre engagement en temps, en moyens et en passion. Mais pour nous cette campagne aura été l'occasion de défendre nos convictions, nos idées et nos valeurs. Ces idées continueront de faire leur chemin. De poursuivre notre travail d'implantation pour convaincre encore pour construire l'avenir.

Les électeurs ont pris le risque de faire une confiance aveugle aux processus de sélection des partis. Absentéistes ou pas, maitrisant leurs dossiers ou pas, imaginatifs ou pas, les candidats des partis ont été confirmés par ce vote partisan. Une attitude qui encourage les partis à sélectionner les candidats les plus soumis aux intérêts partisans et pas forcément les plus à même d'apporter des solutions nouvelles pour les habitants.  Une attitude qui oblige les députés à obéir pour s'assurer de l'investiture magique.

Cela explique pourquoi aucun député UMP n'a osé contester l'impasse de la candidature de Nicolas Sarkozy alors que tous savaient qu'elle conduisait à une victoire du parti socialiste. Cela explique pourquoi aucun député UMP n'a osé critiquer la dérive vers l'extrême droite. En raison de la confiance aveugle que leur vouent trop d'électeurs, ces deux partis deviennent des machines omnipotentes dont plus personne ne peut arrêter les dérives et les excès. Cela explique aussi pourquoi tous les députés PS obéiront aussi aveuglément.

Le risque c'est que cela ne permette pas de régler les problèmes urgents de la France et que cette législature n'aille pas à son terme. Tôt ou tard, nous devrons sortir de cette infantilisation. Les électeurs devront s'intéresser un peu plus aux décisions nationales qui influencent directement leur quotidien. On ne peut pas se contenter d'une réflexion politique qui se limite aux logos et aux couleurs de documents comme dans les pays où l'analphabétisme est généralisé.

Pour l'avenir vous pouvez compter sur nous pour continuer notre travail de terrain à votre service pour préserver notre cadre de vie, changer les pratiques politiques, développer les réseaux de transport, rendre plus abordables les prix des logements. Merci de votre soutien.

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mardi, 12 juin 2012 | Lien permanent | Commentaires (3)

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