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Permettre aux enfants de Saint Julien en Genevois de grandir ensemble

Le tarif des cantines de Saint Julien en Genevois est fonction des revenus des familles. Ces données permettent également d'avoir une mesure précise de la mixité sociale dans les écoles de la commune. La situation est dramatique :

  • A l'école du Pré de la Fontaine, on trouve la proportion la plus élevée de parents qui ont des revenus dans la tranche la plus élevée,
  • A l'opposé à Buloz la tranche de revenus la plus courante est la tranche la plus basse,
  • L'école du Puy Saint Martin est en revanche équilibrée.

Il y a donc une école qui rassemble principalement des enfants de milieux sociaux privilégiés, une école qui rassemble principalement des enfants de milieux sociaux défavorisés et souvent d'origine étrangère et une seule école qui assure la mixité sociale.

Ce phénomène s'est considérablement aggravé à mesure que les familles qui résident à L'Escalade ont eu de moins en moins d'enfants et que les logements sociaux se sont construits sur la carte scolaire de Buloz. Ce phénomène continue de s'aggraver alors que les demande de dérogation se font presque uniquement de Buloz au Pré de la Fontaine et que les familles qui résident sur la carte scolaire de Buloz place de plus en plus leurs enfants à l'école privée. On rentre dans un cercle vicieux qui conduit à la création d'un ghetto social.

Les quelques enfants de familles aisées à Buloz et les quelques enfants issus de familles modestes au Pré de la Fontaine ne changent malheureusement rien à la situation.

Cette situation est catastrophique pour l'avenir tant des enfants de Buloz que ceux du Pré de la Fontaine. Des mamans m'ont dit qu'elles regrettaient de constater que leur enfant n'était pas franchement incité à apprendre le Français à l'école alors que dans la cours d'école il trouvait autant d'autres enfants qui parlaient la même langue maternelle. Dans un tel contexte, retarder la modification nécessaire de la carte scolaire pour assurer un minimum de mixité sociale est une faute grave de non assistance à enfant en danger. C'est le germe de graves problèmes pour la ville dans les années à venir.

La situation n'est pas bien meilleure au Pré de la Fontaine. Ce n'est pas rendre service aux enfants que de les faire grandir dans des milieux sociaux si différents de la situation de la ville et encore plus du pays dans lequel ils devront vivre, travailler et être des citoyens.

Dans 20 ans, Saint Julien en Genevois sera coupée en deux avec des milieux sociaux qui ne se connaissent plus.

Des solutions existent. Il suffit de mieux répartir les logements sociaux sur les différentes écoles de la commune. Il faudrait sans doute aussi changer le nom de l'Ecole François Buloz pour faire revenir les familles qui n'y vont plus. Cela suppose des choix courageux. Cela suppose un travail de pédagogie auprès des familles. Mais la municipalité craint les plaintes des quelques familles de milieu aisé dont les enfants devraient alors aller dans école qui aurait un nouveau nom.... elle les craint beaucoup plus que les plaintes incessantes de tout un quartier de la ville qui se sent oublié, et qui est certainement moins entendu. Selon eux la future construction de l'Ecole de Chabloux permettrait de résoudre la question. En résumé cette municipalité socialiste envisage de laisser un ghetto social se constituer dans les écoles républicaines de la ville durant les 10 prochaines années.

La commission scolaire a décidé de se saisir de ce problème pour y apporter des réponses. Elle doit se réunir prochainement.

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mercredi, 29 septembre 2010 | Lien permanent | Commentaires (10)

La solidarité ville-centre, commune résidentielles et communes rurales dans le Genevois

La Communauté de Communes du Genevois est en train d'élaborer son projet de territoire. Dans cette élaboration aussi bien que dans l'attribution de nouvelles compétences les affaires de gros sous ne sont jamais très loin. Elles peuvent pourrir un projet avant même son élaboration si elles ne sont pas réglées.

Le paradoxe de cette affaire c'est que chacun croit payer pour les autres. De nombreuses communes estiment qu'elles paient pour Saint Julien en Genevois : la Maison de la Justice et du Droit, la ligne D, des subventions pour des sports.... autant de projet sur lesquels effectivement le flux financier va plutôt des communes rurales et résidentielles au profit de Saint-Julien en Genevois. Ces communes estiment cela d'autant plus injuste que Saint-Julien dispose, et de loin, du plus gros budget municipal et de l'apport du Casino qui s'élève à un peu moins de 2 millions d'euros par an.

Côté Saint-Julien certains ont au contraire le sentiment d'être les dindons de la farce : les habitants de la commune paient au moins autant d'impôts locaux par habitant à la communauté -voir souvent plus en raison de la récence de l'habitat- alors que le coût des réseaux d'eaux ou des déchets y est 4 à 5 fois inférieur par habitant. Ils constatent que les gymnases intercommunaux sont à Valleiry et bientôt Collonges. Le transport à la demande qui coute les yeux de la tête pour une efficacité minimale se fait essentiellement au bénéfice des communes rurales. Et surtout ils font la liste de toutes les dépenses cantonales financées sur le seul budget municipal : Brin d'zik, Guitare en Scène, le Rouge et le Noir, les subventions aux associations culturelles et sportives, les frais liés à la présence de l'hôpital, les logements sociaux, les frais administratifs de centralité...etc..etc... environ entre un et deux millions d'euros de dépenses communales qui ont en réalité un intérêt intercommunal. Ils remarquent surtout que la ville centre concentre les deux tiers des chômeurs, des problèmes sociaux et des travailleurs pauvres comme toute commune urbaine et que donc les coûts sociaux de la commune sont considérables. Ils constatent que le revenu moyen par habitant est très significativement inférieurs dans les immeubles de la ville centre que dans les villas des autres communes.

Les uns comme les autres ont raison. Le problème c'est que chacun est beaucoup plus sensible aux factures communautaires qu'il paie qu'aux avantages qu'il en tire. Une communauté se renforce lorsqu'elle parvient à mettre de côté ces questions d'argent pour construire son avenir. Faire le bilan de tous les flux financiers : la solidarité dans un sens, la solidarité dans l'autre, les coûts de structure et les économies d'échelle. L'absence de transparence sur les chiffres conduit à laisser libre court aux fantasmes.

Par ailleurs, la solidarité ne peut pas et ne doit pas se faire toujours dans un sens. C'est le cas en Belgique avec le succès qu'on connait. La solidarité doit se faire dans les deux sens.

La ville centre et les bourgs doivent se montrer solidaires sur un certains nombre de coûts des communes rurales : coûts des réseaux publics d'eau et de déchets notamment. Les communes urbaines doivent surtout se montrer solidaire pour garantir aux communes rurales la pérénité des écoles qui sont au coeur de l'animation sociale des villages. Cela peut se faire aisément avec des cartes scolaires intercommunales - comme cela a été fait à l'échelle de Saint Julien pour préserver l'école de Thairy. Cette solidarité doit être clairement établie.

A l'opposé, il doit y avoir une solidarité envers les communes urbaines sur l'aide sociale ou sur les fonctions de centralité : associations culturelles et sportives, manifestations intercommunales, fonctions administratives..

Ces principes de solidarités reciproque doivent être clair, transparents et surtout choisis et assumés. Une fois ces principes établis on peut alors construire ensemble notre avenir commun en construisant des économies d'échelles : un développement économique qu'aucun n'aurait pu construire seul ou encore faire poids dans le Genevois français.

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mercredi, 15 décembre 2010 | Lien permanent | Commentaires (3)

Carte scolaire et mixité sociale à Saint Julien en Genevois

La carte scolaire détermine l'école d'affectation des enfants en fonction de leur adresse. Les cartes scolaires existent pour éviter que les écoles deviennent sociologiquement trop différentes les unes des autres. Mais lorsqu'elles sont mal concues, ou pas renouvellées, elles favorisent au contraire l'uniformité sociale qu'elles doivent éviter. La sociologie des quartiers évoluant vite, les cartes scolaires doivent elles aussi évoluer. A Saint Julien en Genevois la carte scolaire était pertinente lorsqu'il y avait beaucoup d'enfants à l'Escalade.

Pour beaucoup de parents, la mixité sociale pourrait sembler être une simple lubie d'élu. Pourtant de nombreux travaux soulignent à quel point la diversité sociologique est source de richesse. L'avenir d'un enfant ne se fonde pas uniquement sur ses notes en mathématiques et en français, mais au moins autant sur ses capacités à construire des relations sociales, à maitriser ses émotions, à comprendre ce que les autres peuvent ressentir. Ces qualités humaines sont plus faciles à acquérir dans un environnement sociologiquement diverse. Je vous recommande vivement la lecture du livre "l'intelligence émotionelle" sur ce sujet.

A Saint Julien en Genevois, la carte scolaire a vieilli. De manière manifeste, elle empêche une mixité sociale qu'elle devrait au contraire favoriser. Plus des deux tiers des enfants qui habitent dans des logements sociaux sont affectés à la même école, le tiers restant principalement dans une autre école, quelques uns dans la troisième et aucun dans la quatrième. Nous avons eu accès à la répartition par tranche de revenu des parents en fonction des écoles de la commune. Ce simple camenbert montre l'absence totale de mixité sociale dans deux écoles de la commune : les Prés de la Fontaine et François Buloz. Par ailleurs, est-il sain de n'avoir à Thairy aucun enfant venant de la zone urbaine de la commune ? Dans les demandes de dérogations, les parents demandent presque tous que leur enfant soit scolarisé aux Prés de la Fontaine et presque aucun à François Buloz. A titre personnel je pense que l'absence de mixité sociale dans ces deux écoles est tout aussi dramatique. Les enfants scolarisés aux Prés de la Fontaine seront peut être entourés d'un peu plus de bons élèves mais 1) les chiffres de réussite au collège indiquent que cela n'a pas beaucoup d'influence sur leurs propres résultats et 2) aux Prés de la Fontaine comme à Buloz, les enfants n'ont pas la possibilité de rencontrer des enfants d'autres milieux sociaux : pour les uns comme pour les autres ce sera un handicap social durable dans leur vie.

Modifier une carte scolaire n'est pas simple. Il faut vérifier que le nombre d'enfants par école permette que la commune garde suffisament de classes. Toute modification fera forcément des mécontents qui seront les seuls à s'exprimer. C'est pourtant un impératif à Saint Julien en Genevois. Jamais par le passé autant d'enfants de la commune n'ont été scolarisés dans le privé. L'absence de révision de la carte scolaire par la municipalité y est pour beaucoup. Une part important des frais de scolarisation du privé sont pourtant payés par la commune. La commune finance donc une absence de mixité sociale qu'elle favorise par ailleurs.

Il n'y a sans doute pas besoin de revoir totalement la carte scolaire. Il suffit d'y apporter quelques modifications pour rééquilibrer socialement les écoles de la commune. J'avais fait cette demande à l'adjoint au Maire l'an dernier. Je l'ai renouvelée cette année. Le diagnostic est unanimement partagé. Nous espérons pouvoir ouvrir ce dossier en septembre, pour une modification de la carte en décembre, qui puisse entrer en application en septembre 2011.

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samedi, 01 mai 2010 | Lien permanent | Commentaires (2)

Compte rendu du Conseil Municipal de St Julien en Genevois du 14 juin

Le Maire ouvre le Conseil par l'une de ses outrances coutumières : il annonce la démission de Stéphanie Thomas pour raisons de santé. Nous sommes quelques uns à esquisser un sourire devant l'énormité du mensonge. Plutôt que de passer au sujet suivant, le Maire nous invective en nous reprochant de nous moquer d'une personne malade (sic). Tous ceux qui dans la salle connaissent les véritables raisons de la démission de Stéphanie Thomas n'en reviennent pas que précisément cet individu là, qui n'appelle ses conseillers municipaux que pour leur demander d'assurer le quorum du conseil municipal sans même leur demander de nouvelles ou leur avis, ose dire une chose pareil !

Premier point à l'ordre du jour le bilan de la concertation sur l'entrée ouest. C'est à dire un accès à St Julien par un nouveau passage de la voie ferrée à proximité de l'Intermarché. L'absence de bilan de concertation est l'une des critiques que nous avons formulée dans le bulletin municipal de juin. Comme pour les plots de chantiers dans la grand rue, il semble que la majorité municipale lise avec autant d'attention que les habitants les thèmes que nous développons dans notre tribune libre.

Jusqu'à présent, la majorité placait les 3 variantes de l'entrée ouest sur un pied d'égalité. Pour la première fois elle admet que le passage à double sens de la rue des sardes est la solution qu'elle privilégie. Nous rappelons clairement notre opposition à cette solution qui aggraverait l'engorgement du traffic au coeur de la ville. Une opposition qui se manifestera sous toutes les formes possibles politiques au Conseil Municipal, médiatiques dans la presse locale, administratives lors de l'enquête publique et juridiques devant le tribunal administratif. Le Conseil Général de Haute-Savoie donnera également son avis en tant que co-financeur de l'opération.

Second sujet à l'ordre du jour l'entrée sud. Nous sommes favorables à ce projet.

Nous abordons ensuite les engagements de la commune dans le cadre du second projet d'agglomération dont la signature est prévue pour le 28 juin. Plus de 40 millions d'euros de travaux pour la circulation à St Julien. La commune devra en assurer au minimum 25% du financement c'est à dire plus de 10 millions d'euros. Une délibération qui engage la moitié du prochain mandat. Nous l'adoptons. La signature du projet d'agglomération le 28 juin dépend encore de la prise en charge par nos voisins genevois d'une petite partie des coûts publics générés par l'exode massifs de leurs contribuables sur le sol du Genevois français. Les discussions se sont échauffées ces derniers jours.

Nous adoptons une délibération pour mettre en place la procédure de consultation pour nous opposer à la majoration de 30% des droits à construire. Une loi décidée unilatéralement par le précédent président de la république pour des raisons d'opportunisme électoral et voté par les députés de la majorité le doigt sur la couture du pantalon pour préserver leur investiture. Une loi catastrophique pour notre commune si elle était mise en oeuvre... et très couteuse pour les finances publiques du pays puisqu'elle générera un demi milliard de dépenses publiques inutiles et un nouvel engorgement des tribunaux administratifs.

Nous sommes favorables au classement de l'allée des cèdres dans la voirie communale. Comme au déclassement des écoles de Lathoy et Cervonnex du domaine public ce qui permettra de faciliter la gestion de ces bâtiments et leur rénovation. A l'école de Lathoy, une vingtaine de chats trainent depuis plusieurs années et détériorent les bâtiments de la commune. Quelques régularisations foncières sur la rue des chênes que nous approuvons également. Une nouvelle convention entre la commune et la MJC qui permet d'assurer un suivi plus régulier de la MJC et de clarifier ces missions.

Enfin, le sujet habituel qui divise les assemblées des collectivités. Le vote d'une indemnité à madame la trésorière. Une indemnité personnelle, alors que le travail est fait par toute une équipe. Une indemnité proportionnelle au budget de la commune plutôt qu'au temps de travail. Un reste des pratiques monarchiques lorsque les trésoriers transportaient eux même les fonds publics à cheval et en était responsables sur leurs biens propres. Aujourd'hui tout est dématérialisé et il y a des assurances pour couvrir l'engagement personnel des trésoriers.. mais trop de collectivités continuent d'approuver la maintien de ces privilèges. Normalement on vote cela une fois pour tout le mandat ou par trésorier. Je ne sais pas pourquoi cette année on revoit cette délibération (nous ne l'avons pas fait l'an dernier). Je m'y étais opposé à la communauté de communes et en début de mandat, mais sans parvenir à convaincre les élus de la majorité. Plutôt que de rejeter en bloc, je propose un amendement visant à réduire cette indémnité de 10% pour permettre sa disparition d'ici 10 ans. Mon amendement est adopté par la majorité puis la délibération mises aux voix. Suite au débat sur l'amendement qui a ébranlé les certitudes sur l'utilité de cette indémnité, les conseillers municipaux de la majorité s'abstiennent presque tous. Ceux de la minorité et quelques uns de la majorité s'opposent à la délibération. Puisque la majorité à fait le pas d'adopter mon amendement, je fais le pas de voter pour la délibération avec une partie de l'exécutif. Mais au final elle est tout de même rejetée. Un parfum de nuit du 4 août et d'abolition des privilèges flotte sur le conseil municipal ! enfin ! Ca doit être la troisième délibération rejetée par le Conseil depuis le début du mandat.

Le travail de préparation des prochaines échéances municipales va bientôt commencer. J'invite les St Juliennois qui souhaitent contribuer au prochain projet de ville ou participer avec nous à la prochaine équipe municipale à venir assister aux séances du conseil et à prendre contact avec les membres de notre équipe.

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vendredi, 15 juin 2012 | Lien permanent

L'enfer Genevois en 2030 modelisé par le Projet d'agglo

Il y a dans la Charte d’agglomération signée en 2007 un paragraphe qui mérite d’être relu 3 ans plus tard. Ce paragraphe modélise deux évolutions de notre agglomération du Genevois franco suisse : un premier scénario modélise la poursuite des politiques stupides qui consistent à mettre les emplois dans le canton de Génève et les logements loin des emplois dans le Genevois français. Ce scénario est appelle le scénario tendance… pas parce qu’il serait « tendance » mais bien plutôt parce que c’était la tendance en 2007.

A l’opposé il y a le scenario projet d’agglomération qui lui vise a rétablir l’équilibre pour l’avenir et a corriger les effets pervers des politiques du passe par des transports en commun.

Le problème c’est que depuis 2007, nous sommes restés sur le scénario tendance. Génève continue de ne pas construire de logements : seulement 1230 logements en 2009. Il en faudrait deux fois plus pour être sur le projet d’agglo. Les Verts s’opposent aux Cherpines, les Libéraux aux constructions de logement à Troinex comme à Veyrier. Pour ceux que ca intéresse, voila une belle description du mur dans lequel Libéraux et Verts Genevois amènent notre agglomération le cœur joyeux, tout comme d’ailleurs la municipalité de Saint-Julien-en-Genevois qui rend constructible des terrains agricoles isolés, appartenant à un proche, dans le hameau de Norcier.

 

2.4.1 Etats futurs

 Deux états futurs de l’agglomération ont été modélisés aux horizons 2020 et 2030, illustrant:

  • un scénario «tendance» («laisser-faire», sans réalisation d’infrastructures de transport, notamment de la liaison ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse)
  • Un scénario «Projet d’agglomération» (avec réalisation des mesures prévues).

Ces deux scénarios postulent la même poursuite de la croissance démographique et de celle des emplois, soit 200’000 habitants de plus et 100’000 emplois de plus en 2030.

Leur comparaison met en évidence les points suivants.

  • Equilibre de la population et des emplois

Le scénario «tendance» admet le maintien de la concentration des activités dans le canton de Genève, où près de 80% des nouveaux emplois sont créés. Mais comme la production de logements y diminue progressivement, le canton ne peut accueillir qu’un quart de la croissance démographique, qui s’accélère donc au contraire dans les territoires périphériques. A l’opposé, avec le Projet d’agglomération, le canton de Genève construit suffisamment de logements pour accueillir la moitié des habitants supplémentaires, tout en visant la création d’un plus grand nombre d’emplois dans le reste de l’agglomération.

Le scénario «tendance» renforce donc les déséquilibres actuels alors que le Projet d’agglomération les atténue sensiblement. Dans le premier état, le poids démographique du canton de Genève diminue fortement de 56% à 50%, alors que, dans le second, il reste quasiment stable, à 55%. Dans le scénario «tendance», la part d’emplois des territoires périphériques reste au niveau très bas de 25% alors qu’avec le Projet d’agglomération, elle monte à 29% de l’emploi total.

  • Densification et étalement urbain

Le scénario «tendance» postule la poursuite de l’étalement urbain en périphérie, dans les villages et les zones villas, qui accueilleraient la moitié de la population supplémentaire. Au contraire, le scénario «Projet d’agglomération» privilégie la densification de la ville compacte, qui enregistre les deux tiers de la croissance démographique, tout en permettant un renforcement des centres régionaux et locaux, où près d’un tiers des nouveaux emplois sont créés.

  • Un système mobilité-urbanisation durable

Le scénario «tendance» éloignerait les lieux d’habitat et d’emploi et disperserait l’habitat, sans réduire la dépendance aux transports individuels motorisés. La saturation des réseaux routier et autoroutier augmenterait: elle gagnerait de nouveaux tronçons et les périodes de pointe s’étendraient dans la journée. La mobilité serait de plus en plus coûteuse en temps, en argent et en impacts sur l’environnement et la santé. Les centres commerciaux se multiplieraient en périphérie, aisément accessibles en transports individuels motorisés, au détriment de la vitalité des centres-villes.

Au contraire, en donnant la priorité aux transports publics et aux mobilités douces et en orientant l’urbanisation en conséquence, le scénario «Projet d’agglomération» répond à la demande croissante de mobilité sans coûts disproportionnés, en réduisant la dépendance automobile et ses impacts sur l’environnement et la santé.

La gestion des transformations ou agrandissements de grands centres commerciaux en périphérie est réglée par les principes décrits au chapitre 2.2.1.3 (IFF), compte tenu des stratégies locales de développement économique.

Dans les deux scénarios, le nombre de déplacements sur l’ensemble de l’agglomération augmente de 30% en 2030 par rapport à 2005. En revanche, les effets du Projet d’agglomération se font sentir au niveau des distances parcourues, avec une limitation de la croissance des kilomètres parcourus a +35% au lieu de +55% dans le scénario «tendance» (graphique ci-contre).

  • Un environnement et un paysage naturel et agricole préservés

Dans le scénario «tendance», la poursuite de l’étalement urbain accélèrerait la consommation de sol et la fragmentation des paysages naturels. Les terres agricoles seraient enclavées et fractionnées, menaçant l’économie des exploitations. Les continuités naturelles seraient interrompues. Avec le Projet d’agglomération, les extensions de l’urbanisation sur le paysage sont très limitées et strictement cadrées, de façon à préserver les espaces agricoles et les réseaux naturels, qui sont un atout majeur de l’agglomération franco-valdo-genevoise.

L’évolution des émissions de CO2 liées au trafic dépend fortement des hypothèses considérées en matière d’évolution de l’efficience énergétique des véhicules. En admettant une réduction de la consommation de carburant fossile de 2% par an, les émissions de CO2 liées au trafic seront réduites d’environ 25% entre 2005 et 2030 avec le scénario «Projet d’agglomération» et de seulement 5% avec le scénario «tendance».

Au niveau des répartitions modales, le Projet d’agglomération permet de limiter l’augmentation des déplacements effectués en transports individuels motorisés, tant du point de vue du nombre de déplacements que des kilomètres parcourus. Concernant le nombre de déplacements, la part des transports individuels motorisés diminue de 56% en 2005 à 50% avec le Projet d’agglomération, alors qu’il augmenterait à 60% dans le scénario «tendance». Concernant les kilomètres parcourus, la part des transports individuels motorisés passe de 73% en 2005 à 65% avec le Projet d’agglomération, au lieu de 74% dans le scénario «tendance».

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mardi, 10 août 2010 | Lien permanent

Hommage aux Conseillers Municipaux de Saint Julien en Genevois qui votent en conscience

Lors des élections municipales, dans la plupart des communes de France chacun des candidats s’évertuait à prouver que sa liste fédèrait des personnalités de sensibilité différente. C’était une surenchère d’ouverture. Saint-Julien en Genevois n’a pas échappé à la règle.

 

Electoralement, cela est devenu nécessaire alors que les partis politiques sont perçus comme des institutions qui ne fédèrent plus que les 1% de Français les moins ouverts.

 

Et pourtant, sitôt les élections passées, ces groupes prétendument diverses votent comme un seul homme. Ils obéissent au doigt et à l’œil au Maire qui ne doit pourtant son élection qu’à cette diversité qu’il ne respecte pas.

 

Je suis fier de conduire un groupe municipal qui a su préserver cette diversité de points de vue. Bien que nous n’ayons jamais franchement parlé de politique nationale, je crois bien que notre groupe fédère 2 ou 3 personnes de sensibilité de droite, 4 ou 5 du centre et 1 de gauche –d’autres courants de pensée étaient représentés sur la liste complète. Nous ne votons pas toujours la même chose. Même pour l’élection du Maire et des adjoints.

 

En dehors des votes unanimes de tout le conseil, il n’y a que deux délibérations sur lesquels nous avons tous voté de la même manière : l’augmentation des impôts de +8,5% en 2009 et l’attribution d’une subvention excessive à Guitare en Scène l’an dernier (nous avons voté celle de cette année).

 

Chacun se détermine en conscience – sujet par sujet. Nous nous obligeons simplement à débattre au préalable ensemble des différents sujets pour échanger nos points de vue. Notre groupe n’est pas un groupe MODEM, mais il suit en cela une règle statutaire des groupes qui se réclament du Mouvement Démocrate : la liberté de vote. Une méthode à l’opposé des méthodes UMP ou PS qui eux obligent leurs membres à une discipline de groupe, partisane et irréfléchie qui assèche le débat public en un jeu de rôle stérile. Je crois que c'est aussi pour cela que nous sommes plus présents au Conseil que les Conseillers de la Majorité : c'est beaucoup plus interessant pour nous.

 

Aux yeux des dogmatiques de droite et de gauche, nous autres pragmatiques du centre sommes imprévisibles. Nous somme pourtant toujours du coté de la conscience et de ce que nous estimons être l’intérêt général. Nous ne sommes jamais dans des logiques de clans. Voter seul ne nous fait pas peur tant que nous votons en conscience.

 

Jeudi dernier au Conseil Municipal, pour la troisième fois du mandat, notre groupe a voté en bloc en opposition à la municipalité. L’exécutif proposait de rendre constructible des terrains agricoles à Norcier. Une procédure administrative extrêmement lourde et coûteuse pour la municipalité mais qui rapportera quelques centaines de milliers d’euros à un propriétaire heureux. Une décision qui conduira à miter un peu plus les territoires agricoles et à créer un peu plus d’automobilistes sur des routes encombrées plutôt que de densifier autour du futur tram. Une décision qui va à l’encontre tant du futur Schéma de Cohérence Territoriale de la communauté de communes que du Projet d’Agglomération. Une décision tellement injustifiable que plusieurs prétextes ont été utilisés successivement par l’exécutif pour l’expliquer.

 

Pour s’y opposer un Conseiller Municipal de la majorité avait donné son pouvoir à notre groupe minoritaire. Un autre avait appelé les Conseillers Municipaux d’un vibrant « cessons d’être des beni-oui-ouis ». Il y avait péril en la demeure. Le Maire a battu le rappel des troupes… jusqu'à faire venir un Conseiller Municipal qui n’avait encore jamais siégé et n’étaient pas au courant du sujet : il a voté comme le Maire le lui demandait. Pour la première fois depuis longtemps le Quorum était largement dépassé. L’exécutif n’a pas lésiné sur les moyens de pression : le Maire a fait l’effort surhumain de laisser un adjoint présenter la délibération sans intervenir, il a fait l’effort de dire "bonjour" et même de se souvenir des prénoms de ses colistiers (sans se les faire souffler par un adjoint), le premier adjoint a transformé cette délibération en sorte de 49.3 municipal « c’est une question de confiance sur la politique d’aménagement de la municipalité » - Francois Mitterrand aurait appelé cela un putsch et n’aurait pas eu vraiment tort ! Fait rare les 8 Conseillers de la minorité ont tous voté contre, 3 de la majorité aussi (Pierre Compagnon, Jean-Sylvestre Cosandey, Nicole Roguet) et 3 autres se sont abstenus (Eric Brachet, Catherine Balmens, Martine Palisses-Cadet). Cette delibération stupide a pourtant été adoptée.

 

Je voudrai rendre hommage aux Conseillers Municipaux qui ont voté en conscience –quelque soit leur point de vue. Ceux qui ont étudié le sujet. Qui se sont fait un point de vue PERSONNEL au nom de l’intérêt général plutôt qu’au nom des indemnités d’adjoint ou de l’instinct grégaire d’appartenance à un groupe. Certains des Conseillers Municipaux de la majorité qui ont voté en faveur de ce texte l’on peut être fait en conscience. On ne le saura jamais puisqu'ils n'ont pas expliqué ce vote inexplicable. Combien suivent le Maire dans ses erreurs humaines ? L’histoire nous enseigne à quel point les comportements moutonniers sont pourtant dangereux à tous les niveaux.

 

Les autres n’ont pas pour autant rejoint notre groupe municipal. Ils ont simplement exprimé un point de vue qui sur ce sujet là bien particulier était proche du notre.

 

Alors que notre démocratie est de plus en plus soumise aux pouvoirs omnipotents des chefs d’exécutifs, nous avons besoin de plus de Conseillers Municipaux, Généraux, Régionaux et de Parlementaires qui votent en conscience. Qui mettent l’intérêt général devant les intérêts partisans ou de groupe ou de clan.

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lundi, 12 juillet 2010 | Lien permanent | Commentaires (17)

Un meilleur pouvoir d'achat et plus de logements dans le Genevois

A intervalle régulier sort une enquête mondiale sur le pouvoir d'achat qui classe Genève et le Genevois en tête du classement des villes où le pouvoir d'achat est le plus élevé. Quelques uns font vite l'amalgame d'estimer que le pouvoir d'achat des Genevois est élevé.

La réalité est différente. Genève est la ville qui attire et concentre le plus d'Européens à fort pouvoir d'achat : des banquiers privés et leurs clients, des diplomates internationaux, des courtiers en matières premières et des cadres de multinationale expatriés. Ils forment une bonne partie du bataillon des 30% d'étrangers résidant à Genève. Leur nombre augmente de 4000 environ chaque année.

Le pouvoir d'achat des Genevois est lui pénalisé par la hausse de l'immobilier. Les politiques économiques du canton qui attirent 4000 cadres et la politique de construction qui conduit Mark Muller à se satisfaire de seulement 2000 autorisations de construire sont incohérentes. Elle génère une pénurie de logements qui conduit à l'augmentation des loyers.

Les loyers représentent près du tiers du budget des ménages. Ils ont presque doublé en quelques années. Le pouvoir d'achat des ménages ne résiste pas au doublement du tiers du budget.

Bien que dans une moindre mesure que dans le Genevois, la crise du logement frappe aussi le reste de la France et une bonne partie de l'Union Européenne. Cette crise du pouvoir d'achat détruit la qualité de vie des ménages, ralentit l'économie mais aussi réduit la compétitivité des entreprises européennes qui d'une manière ou d'une autre doivent en partie répercuter ces hausses sur les salaires, ou assumer les conséquences de salariés mal payés.

Prenons un à un chacune des raisons qui ont conduit à l'augmentation des loyers :

1) Utiliser les plus values foncières pour financer de nouveaux logements : Il n'y aurait pas suffisament de terrain à bâtir. Ceux-ci sont excessivement chers. Quelques propriétaires terriens amassent des dizaines de de millions d'euros de plus value exonérés de charges sociales, de CSG et de toutes les taxes dont le bouclier fiscal inventé par l'UMP les préserve. Pendant ce temps là, toute une génération est saignée par des loyers qu'ils ne peuvent plus payer. Les plus values foncières doivent être taxées à 70% et ces montants versés aux communes pour financer la construction de logements pour tous. La plus value foncière est générée par une décision publique et doit donc bénéficier à la collectivité comme c'est le cas en Allemagne.

2) Supprimer le classement de zones constructibles en habitat individuel pour du petit collectif : Les zones constructibles sont insuffisantes comparées aux besoins. Cela génère une inflation du foncier à bâtir. Il est urgent de mettre à disposition des promoteurs et des bailleurs sociaux suffisament de terrain pour que la pénurie se transforme en abondance qui permettent aux prix du foncier de retomber. En même temps il faut réduire la consommation des espaces naturels et éviter une urbanisation désordonnées. L'habitat individuel est très couteux pour les ressources publiques : canalisation d'eau et d'assainissement, infrastructures routières, transport en commun, collecte des déchets, tout y est 4 à 5 fois plus coûteux pour les ressources publiques. L'impact environnemental de l'habitat individuel est beaucoup plus important. Le surcoût public de l'habitat individuel ne peut plus être assumé par la collectivité. En commune urbaine, desservie par des transports, il faut donc classer automatiquement toute zone d'habitat individuel en petit habitat collectif. Un tel déclassement réduira la pression foncière et se répercutera sur les loyers de tous.

3) Réduire les obstacles administratifs pour réduire les coûts financiers : A Genève particulièrement, les recours et oppositions excessives conduisent à des délairs dans la construction. Les projets mettent au minimum 7 à 10 ans pour voir le jour contre 4 à 6 en France. Ces délais génèrent des coûts d'immobilisation et des coûts financiers qui sont au final payés par les futurs occupants... et qui font augmenter tout le marché immobilier même en France. Les droits au recours ne doivent plus se traduire par de tels retards. Il doit y avoir une concertation plus importante beaucoup plus tôt dans le processus. Cette concertation étant faite et prise en compte la loi doit ensuite permettre au promotteur de terminer son chantier sans avoir à subir les intérêts financiers de délais excessifs. Les surcoûts de ces délairs doivent être payés par les opposants abusifs et plus par les jeunes privés de logement.

4) Améliorer la concurrence sur les matériaux : Trop peu d'entreprises fournissent des matériaux dans le Genevois. La perspective de voir le marché du BTP Genevois pouvoir utilisé les matériaux des extractions du CEVA a généré de grandes inquiétudes parmi les fournisseurs de matériaux de contruction. Le marché des matériaux doit être beaucoup plus concurrentiel. Il doit être désormais interdit à une entreprise de posséder deux carrières à moins de 100 km de distance. Nous devons avoir suffisament de carrières dans notre bassin de vie pour assurer une concurrence saine sur le marché des matériaux de construction.

5) Favoriser le recrutement dans le BTP dans le Genevois via les attributions de logements sociaux : Les entreprises du BTP ont du mal à recruter des employés qualifiés. Cela réduit leur capacité de production. Cette faible capacité de production réduit aussi la compétition dans ce marché du BTP. L'attribution de logements sociaux dans le Genevois franco suisse doit prendre en compte cette réalité. L'attribution de logements sociaux doit favoriser les personnes qui exercent une profession du BTP afin d'améliorer la concurrence et de faire baisser les prix des logements pour tous.

6) Favoriser la mobilité des logements : Les logements ne changent pas de taille. Les familles elles si ! Les familles s'aggrandissent, se réduisent, se divisent et se recomposent constamment. L'organisation du marché actuel ne les incite pas à changer de logement au fur et à mesure de ces changements. Le résultat c'est qu'à Genève un tiers des logements sont sous occupés... et un tiers des logements sont sur occupés. A Saint Julien, beaucoup de locataires de logements sociaux habitent de grandes surfaces et souhaiteraient libérer leur logement pour un logement plus petit si cela leur était possible. Les uns sont contraints de vivre dans des logements trop grands pendant que les autres sont entassés dans des logements trop petits faute de flexibilité. Genève doit s'inspirer de la libéralisation des loyers en France pour favoriser la nécessaire mobilité. Côté Français une mobilité plus grande doit exister dans le parc de logement social. Actuellement le taux de rotation dans le parc social est deux fois plus faible que dans le parc privé.

Ce n'est qu'en réglant la question du logement que nous pourrons améliorer le pouvoir d'achat des ménages. Améliorer le pouvoir d'achat des ménages est une piorité absolue pour la qualité de vie de tous. Accessoirement cela aura aussi un effet sur le commerce local, sur l'enthousiasme des salariés et sur la compétitivité des entreprises qui les emploient.

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lundi, 09 novembre 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

La France a besoin autant des Français qui mangent halal que des Français fortunés

Ces élections présidentielles sont très particulières : ce sont les dernières pour lesquelles nous avons encore le choix de décider nous mêmes de notre avenir. Les derniers avertissements avant faillite ont été lancés par la cour des comptes, par nos prêteurs et en 2007 par François Bayrou : soit nous autres Français, prenons en main notre propre destin, soit nous abandonnons notre souveraineté aux agences de notations en faisant financer par d'autres les promesses clientèlistes de l'UMP et du PS.

C'est notre dernière chance de rétablir l'équilibre de la France en produisant, en formant et en maitrisant nos dépenses et nos recettes publiques. Si nous ne choisissons pas tout de suite la manière douce, nous devrons demain subir la manière forte, à la grecque, en coupant à la hache dans nos services publics, notre système social, nos salaires et nos retraites, en augmentant drastiquement nos impôts. Les hypothèses de croissances irréalistes des projets des candidats PS et UMP autant que leurs promesses clientélistes nous conduisent droit dans le mur.

La France va passer des mois difficiles. Nous aurons besoin de nous serrer les coudes. Nous aurons besoin que chaque Français fasse des efforts, les Français qui mangent halal comme les Français qui sont riches. Nous aurons besoin des jeunes Français au chômage comme des vieux Français à la retraite. Nous aurons besoin d'être unis et solidaires pour remettre le pays debout. Nous aurons besoin de dépenser moins, nous aurons besoin de payer plus d'impôts. Nous aurons besoin de travailler mieux pour être à nouveau compétitifs. Nous aurons besoin d'être fiers de nos produits et de notre savoir faire. Nous aurons besoin de transmettre nos savoirs faire aux jeunes. Nous aurons besoin d'exporter.

Pour cela, la France aura besoin des Français qui mangent halal autant que de ceux qui n'en mangent pas. La France aura besoin des Français qui sont riches autant de ceux qui ne le sont pas.

Le PS et l'UMP, sous influence respective de l'extrême gauche et de l'extrême droite, tentent de diviser la France pour mieux rassembler leurs tristes "camps" : l'UMP s'en prend aux Français qui mangent halal, le PS aux riches. L'heure doit au contraire être l'heure du rassemblement. Il en est encore temps.

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mardi, 06 mars 2012 | Lien permanent

Remettre les Français au coeur des décisions publiques

 L'Express a sorti la semaine dernière un classement des députés en fonction du nombre de leurs interventions en séance publique. Ce classement a été fait par les auteurs du livre "députés sous influences". http://blogs.lexpress.fr/influence/  Il est vrai que les interventions en séance publique ne sont qu'une petite partie du travail parlementaire. Cependant c'est l'une des rares parties du travail qui soit soumis à la transparence. Ce classement révèle l'étendu du cancer de l'absentéisme parlementaire. Si on supprimait le siège de la moitié des députés les moins présents on ne se priverait que de 15% des interventions en séance publique.

Claude Birraux, député de la circonscription d'Annemasse y figure en 223ième position sur 577 députés avec en moyenne une intervention par mois en séance publique. Il ne doit pas en être particulièrement fier puisque dans un communiqué de presse jeudi il affirmait être au 85ième rang ! Pour parvenir à son calcul, il ne compte que pour un rang unique tous les parlementaires plus actifs qui lui qui ont le même nombre d'interventions ! Un peu comme si un élève rentrait chez lui avec un 10 sur 20 et affirmait être le 10ième de la classe car il n'y a que 10 notes qui sont plus élevées que 10.

Pour les groupes parlementaires c'est le PC qui est le plus actif avec 84 interventions par députés en moyenne, suivi par l'UDF avec 46 interventions, le PS avec 37 et enfin l'UMP avec seulement 28 interventions par député.

medium_un_huron_a_l_assemblee.jpgLe Parlement est faible en France pour des raisons institutionnelles en partie, mais aussi en grande partie parce que de trop nombreux députés ont démissioné de leur responsabilité de représenter les Français. Le scandale du cumul des mandats y est pour beaucoup. Nous sommes le seul pays en Europe dans lequel 9 députés sur 10 cumulent leur mandat de parlementaire avec un mandat local. Ils ne peuvent pas assumer correctement ces deux responsabilités qui demande un investissement personnel à temps plein.

Je lis également un livre passionant d'un jeune député UMP qui décrit les travers de l'Assemblée Nationale en générale et du groupe UMP en particulier. Il décrit sans concession les consignes partisanes, les pressions en tout genre, le dénuement de moyen. Il décrit à quel point l'organisation du pouvoir en France conduit à la marginalisation de ceux qui doivent être le lien entre les citoyens et le pouvoir.

Je crois fermement que l'avenir de notre pays doit se bâtir par la confiance des Français dans leurs insitutions. Cette confiance doit être restaurée en recréant un lien beaucoup plus fort entre la décision publique et le citoyen. Et celà n'est possible que par un renforcement du rôle et de la représentativité des élus qui représentent les citoyens.

Le principe de la République dans la Constitution n'est il pas : le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple.

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samedi, 07 octobre 2006 | Lien permanent | Commentaires (4)

Pour une simplification du millefeuille administratif français

Le Conseil Général est en tournée dans chacun des arrondissements de Haute Savoie. Une tournée bienvenue sur le terrain. Une tournée nécessaire alors que près de 9 habitants sur 10 ne savent pas que le Conseil Général est l’institution qui gère le département de la Haute Savoie. Rare sont les Haut Savoyards qui connaissent le nom de leur Conseiller Général. Une tournée d’autant plus nécessaire que le Gouvernement réfléchit à l’opportunité de supprimer un échelon administratif.

 

1)      Il y a trop d’échelons administratifs en France : communes, communautés de communes, département, région, état, Europe. Notre mille feuille administratif crée de la confusion pour tout le monde, de la redondance de travail entre les différentes administrations qui souvent étudient successivement les mêmes dossiers (exemple sur le CEVA).. et qui ensuite font perdre du temps à tout le monde à négocier leurs parts respectives. Des incohérences parfois entre les choix respectifs des deux institutions. Nos impôts pourraient être réduits ou mieux utilisés avec une simplification administrative.

2)      La question n’est pas de choisir entre le Conseil Régional et le Conseil Général mais plutôt de combiner les atouts des deux institutions dans une seule. Le Conseil Général est proche du terrain. Le Conseil Régional dispose des moyens et de la taille pertinente pour les enjeux importants.

 

Il est urgent que les élus régionaux et généraux cessent de défendre l’institution à laquelle ils sont personnellement et sincèrement attachés et se préoccupent de proposer des solutions pour la simplification administrative de la France. Je suis resté sur ma faim mardi soir car je n'ai entendu aucune proposition du Conseil Général autre que la préservation de leur institution.

 

Les élus régionaux et départementaux devront être les mêmes pour supprimer les redondances. Un mode de scrutin proportionnel par circonscription permettra de conserver la proximité avec le terrain tout en gardant de la représentativité. Une prime majoritaire régionale et départementale pourra garantir le fait majoritaire si nécessaire comme dans les Conseils Municipaux. Les nouveaux Conseillers Territoriaux se réuniront en assemblée régionale pour les questions régionales et en assemblée départementale pour les questions départementales. Ils pourraient librement décider de ce qui doit être traité au niveau régional ou départemental. Les élections régionales auront lieu à une date séparée pour que le vote se fasse sur des choix régionaux plutôt que sur des enjeux partisans nationaux.

 

L’éducation, l’emploi, la recherche ont besoin des ressources publiques qui sont aujourd’hui gaspillées dans notre millefeuille administratif.

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mercredi, 29 octobre 2008 | Lien permanent

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