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15 millions d'euros à consacrer aux écoles dans le canton de St Julien-en-Genevois

L'urbanisation importante du canton conduit à une forte croissance démographique. Il y a 10 000 habitants supplémentaires dans les 17 communes du canton en seulement 12 ans. Sur les 10 dernières années, les effectifs des écoles du premier degré ont augmenté au rythme de 2 classes supplémentaires par an : environ 20 classes en 10 ans.

Ce n'est qu'un début. L'expérience montre que les nouveaux logements sont souvent habités par des jeunes ménages d'abord sans enfants. Les naissances arrivent 2 à 3 ans plus tard et s'échelonnent sur 5 à 6 années. Ensuite le nombre d'enfants diminue.

Des inaugurations ont eu lieu la semaine dernière à Vulbens et à la Présentation de Marie à St Julien. Le recensement des projets des communes du canton indique qu'il y a actuellement des projets de rénovation, extension ou création de groupes scolaires dans 8 communes sur 17 : Beaumont/Présilly, Viry, Vers, Feigères, Archamps, Valleiry, Chevrier et St Julien (Puy St Martin). Le montant total de ces projets s'élève à 15 millions d'euros ! Des projets supplémentaires seront nécessaires rapidement à Neydens et à St Julien (Chabloux).

Le Maire de St Julien dit souvent que les habitants qui s'installent n'ont pas d'enfants. Ils en ont effectivement moins... mais quand même, la commune a été surprise de devoir ouvrir deux classes supplémentaires les deux dernières années. Les écoles de la communes sont maintenant complètes et des enfants supplémentaires arriveront à la rentrée prochaine. Il n'y a plus d'espaces libres suffisants pour les activités périscolaires. Une bonne partie des moyens du prochain mandat devra être consacré à la construction d'une école à Chabloux.

Dans le même temps, cette urbanisation nécessite des investissements importants dans le domaine de la mobilité, des aménagements, des équipements publics ou du logement aidé. Comment financer de front tous ces investissements publics devenus nécessaires ?

Pour la quasi totalité des communes, les fonds frontaliers communaux permettent de financer ces projets d'école. Il faudrait sans doute qu'on améliore la coopération intercommunale pour mieux gérer les variations d'effectifs d'une commune à l'autre. Des écoles pleines peuvent parfois cotoyer des écoles qui ne le sont plus : une meilleure coopération intercommunale permettrait d'étaler les investissements publics et de les rendre plus abordables. Cette coopération intercommunale peut aussi permettre d'éviter de construire des écoles qui ne seront remplies que pendant 5 ou 6 ans. L'efficacité de la dépense publique commande de concevoir des écoles fonctionnelles et modulables en évitant les parvis somptuaires.

Il faudra surtout maitriser le rythme d'urbanisation pour que les dépenses publiques cessent de croitre plus rapidement que les recettes municipales. Ce sont les communes qui par leurs Plan Locaux d'Urbanisme peuvent maitriser le rythme des nouvelles classes nécessaires. Il est donc sain qu'elles assument les conséquences de leurs choix d'urbanisation en finançant les écoles. Pour le canton, c'est une incitation financière forte pour les communes à respecter le Schéma de Cohérence Territoriale.

Seules les plus petites communes ont un besoin impératif de compter sur la solidarité cantonale pour leurs écoles : Dingy, Chênex et Chevrier en particulier. Leurs recettes ne leur permettront bientôt plus de faire face à leur obligation d'accueillir les enfants.

Les habitants exigent une amélioration de leurs conditions de circulation. Ils ont été jusque là très patients. Je suis convaincu que nous arrivons au bout de la capacité des habitants à accepter la dégradation de leurs conditions de circulation. Les habitants demanderont à juste titre des comptes aux élus sur ce sujet. Les crédits cantonaux doivent eux être consacrés à la mobilité, aux conditions de logement, à la création d'emploi et à tout ce qui pourra permettre d'améliorer la préservation des espaces naturels et agricoles. Sauf exception de solidarité avec les plus petites communes, les crédits cantonaux ne pourront donc pas être mobilisés pour la construction des écoles devenues nécessaires.

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mercredi, 03 juillet 2013 | Lien permanent

Sur le terrain

Depuis maintenant une semaine je suis en congé sans solde. C'est pour moi un engagement financier lourd. Mon employeur m'a autorisé à suspendre mes activités professionnelles pendant 3 mois pour me permettre de me concentrer sur le travail de terrain de la campagne, pour aller à la rencontre des gens. Celà est malheureusement trop rare et explique la quasi absence d'élus nationaux qui ont travaillé dans le privé. Alors que le chômage est la priorité numéro 1 des Français, je pense que nous avons besoin d'avoir plus de parlementaires qui ont l'expérience de la création d'emploi dans le secteur privé.

A l'opposé les séances du Parlement sont suspendues depuis le 28 février pour libérer les députés de leur travail législatif et leur permettre de se consacrer à la campagne tout en continuant de percevoir leurs indémnités.

Concrètement mes journées se passent en distributions du programme, en marchés, en tournées des commerçants. Je participe aussi à des réunions publiques politiques ou associatives et enfin à des apéros politiques chez les personnes qui souhaitent réunir des amis pour me rencontrer et discuter. Il y a aussi une partie moins directe qui consiste à rédiger des articles pour Portevoix, ou des tracts, ou ce blog. Et je termine mes journées vers minuit par des séances d'affichage avec les militants.

Dans ces actions de terrain, je suis aidé par quelques militants dont l'engagement et l'abnégation sont pour moi des modèles. J'ai longtemps fait campagne pour d'autres candidats avant d'être moi même candidat, mais recevoir le soutien constant de personnes dévouées m'oblige à toujours plus de persévérance et de rigueur.

Sur le terrain, je rencontre des gens de tout milieu, de tout bord politique. Nous recevons énormément d'encouragements pour la campagne de François Bayrou  - et encore plus pour les législatives d'électeurs qui ne soutiennent pas François Bayrou mais m'encouragent pour les législatives.

De très nombreux électeurs hésitent entre Jean Marie Le Pen et Nicolas Sarkozy. Celà est révélateur de la profonde dérive du candidat de l'UMP. Celà m'interroge sur les concessions qu'il devra faire au second tour pour assouvir ses ambitions personnelles et sur d'éventuelles alliances UMP-FN à venir maintenant que leurs propositions sont si couvergentes. On a déjà vu dans notre département que ce sont des Maires proches de l'UMP qui ont apporté leurs signatures au candidat du Front National et de la Ligue Communiste Révolutionnaire -suivant les consignes qui leur avait été données !

Je suis effaré de rencontrer si peu de militants UMP ou PS sur le terrain.  Nous sommes seulement entre 30 et 50 militants UDF actifs dans la circonscription et nous avons passé plus de 1500 heures en actions militantes de terrain depuis début Janvier. Nous avons distribué plus de 200 000 documents dans les boites. Par opposition, selon les documents reçus par les militants, nous estimons que seulement 30 000 documents PS ont été distribués dans la circonscription et à peine 10 000 de l'UMP. Le FN ne fait rien d'autre que de l'affichage. Même le PC ou les militants de José Bové sont plus actifs que le PS et l'UMP. Je crois que la déconnection du PS de la réalité de la vie quotidienne des gens suscite tellement de rejet, et les discours de Nicolas Sarkozy tellement de haine qu'il doit être très difficile pour les militants PS et UMP d'aller sur le terrain à la rencontre des gens -mieux vaut rester au fond d'une permanence. C'est une preuve supplémentaire qu'il est temps de changer de système politique et de remettre les Français au centre de l'action politique.

Au sujet des législatives, les retours sont plus particulèrement concentré sur 1) le nécessaire renouvellement politique de manière générale en France et tout particulièrement dans notre circonscription dont le député souhaite demander un 8ième mandat pour "finir ce qu'il n'a pas eu le temps de faire" depuis 29 ans qu'il est élu (sic) 2) la fidélité au centrisme contrairement au député de notre circonscription qui a rejoint le groupe UMP et qui depuis obéit consciencieusement aux consignes de vote partisanes d'un groupe parlementaire contrôlé par les anciens RPR -que j respecte mais dont je ne partage pas les convictions- et enfin 3) les propositions que j'ai pu faire dans les différents Portevoix m'ont valu des commentaires enthousiastes tant de militants d'extrême gauche que de militants UMP -signe s'il en est qu'il est temps de travailler ensemble pour les Français plutôt que de continuer avec le clivage droite gauche stérile.

Nous avons reçu deux palettes du progamme de François Bayrou que nous allons distribuer dans les 15 derniers jours. Je crois que c'est un élément fondamental de cette fin de campagne. Alors que les programmes de Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal ont été estimé par les experts indépendants à 2000 euros par famille, on comprend vite que ce ne sont pas des programmes mais des catalogues de promesses infinançables. J'appelle celà des attrapes couillon. Le programme de François Bayrou à l'opposé est le seul programme équilibré et réalisable. A nous de voter pour des programmes raisonnables plutôt que de nous plaindre que les politiques sont des menteurs.

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dimanche, 08 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (19)

Une députée supplémentaire pour l'agglomération genevoise

Dans notre République une et indivisible, beaucoup de décisions sont prises à Paris. Dans ce contexte, pouvoir compter sur des parlementaires qui soient au fait des questions de notre agglomération genevoise binationale est d'une importance "capitale".

A ce jour aucun sénateur n'est issu de l'agglomération genevoise. Et seuls deux députés s'impliquent fortement sur les questions de notre agglomération.

Côté Haute-Savoie, rien de neuf, deux circonscriptions et demi sont concernées par le fait genevois. Avec Annemasse et St Julien, la 4ième circonscription de Haute-Savoie est tout entière tournée vers l'agglomération genevoise. A ce jour, le député de la 5ième de Haute-Savoie, Maire d'Evian, se désintéresse des questions d'agglomération. Celui de la nouvelle 6ième circonscription : Bonneville, La Roche, Cruseilles s'y intéresse de plus en plus.

Dans l'Ain le redécoupage des circonscriptions pourrait changer la donne en juin prochain. Le territoire frontalier devient très marginal dans la 3ième circonscription de l'Ain. Il est possible que le futur député soit implanté loin de notre agglomération et n'en comprenne pas les enjeux.

Notre agglomération genevoise devra compter sur la nouvelle députée des français de Suisse. Plus de la moitié des français de Suisse vivent dans le bassin lémanique et notamment dans l'agglomération genevoise. Il est donc logique que la députée en soit issue. Je dis la "députée" parce qu'à ce jour ce sont des femmes qui sont candidates. Enfin, une circonscription qui aura une femme comme députée !

Cette députée devra connaitre les enjeux des français de suisse en terme de protection sociale, de retraite, de scolarisation. Des préoccupations qui rejoignent d'ailleurs souvent celles des frontaliers. La situation juridique et fiscale d'un expatrié de retour en France correspond pour beaucoup de choses à celles d'un frontalier.

Cette députée devra bien connaitre le fonctionnement des institutions parisiennes.. autant que des institutions suisses. La circonscription des Français de Suisse se distingue de toutes les autres par la proportion très élevée de double nationaux : il n'y a pas que des expatriés de passage mais aussi des doubles nationaux installés depuis des décennies et dont l'avenir est en Suisse. Des citoyens qui attendent qu'un dialogue plus constructif s'instaure entre leurs deux pays. La députée des Français de Suisse doit être un lien entre la Suisse et la France. Elle doit être la porte parole des français de suisses. Elle doit aussi pouvoir appuyer les initiatives des parlementaires métropolitains de notre agglomération.

Parmi les multiples candidatures annoncées et supposées une candidature se dégage par sa force, ses valeurs et sa pertinence. Il s'agit de la candidature de Marie-Françoise de Tassigny (centriste).

Marie-Françoise de Tassigny a été Présidente du Grand Conseil genevois sous les couleurs du Parti Radical genevois. Elle connait parfaitement de l'intérieur non seulement les institutions mais les réseaux, les hommes et les femmes qui les animent. Elle représente un centre droit humaniste et social qui doit composer aussi la majorité centrale de la France. Elle a largement contribué à l'adoption de la loi sur l'assurance maternité. A la tête du service de la petite enfance de la ville de Genève, elle a travaillé plusieurs décennies en collaboration étroite avec un exécutif de gauche et Manuel Tornare en particulier au développement exponentiel des places d'accueil de la petite enfance. Son expérience du débat politique consensuel et constructif doit être une chance et un atout pour la construction d'une union nationale dont la France a besoin. Lors de son mandat de députée genevoise, Marie-Françoise de Tassigny avait assumé avec brio la présidence des affaires régionales. A un moment où rares étaient ceux qui avaient compris l'importance de la région dans notre quotidien, elle avait initié la sortie annuelle du Grand Conseil avec des élus Vaudois et Français.

En 2006, grâce à son parcours et à son engagement au service de tous, elle réalise l'impressionante percée d'être élue comme candidate indépendante sur son seul nom aux élections pour l'Assemblée des Français de l'Etranger. Elle travaille depuis au service des Français de Suisse. Sa candidature est aujourd'hui naturelle et évidente. Le mandat de députée des Français de Suisse lui permettra de poursuivre le travail déjà réalisé.

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mardi, 10 janvier 2012 | Lien permanent | Commentaires (4)

Pour un bus d'Archamps à Carouge ou Bachet de Pesay

Voilà plusieurs mois que le Groupement Local de Coopération Transfrontalière chargé des transports transfrontaliers travaille à l'ouverture d'une ligne de transport entre la technopôle d'Archamps et ses milliers de parkings sous terrain peu utilisés et Carouge.

Le P+R y existe déjà. La ligne 44 s'arrète à la douane de la Croix de Rozon à seulement 2km de là. Il suffit donc de prolonger la ligne 44 de 2000 m pour permettre à des centaines d'automobilistes de laisser leur voiture à Archamps pour rejoindre leur travail en transport en commun.

La Communauté de Communes du Genevois a décidé d'y consacrer plus de 100 000 euros. Une somme colossale rapportée à ses disponibilités financières. La technopôle d'Archamps dont le Conseil Général est majoritaire aux côtés de la Communauté de Communes a confirmé son engagement financier sur les trois premières années pour le lancement. La commune d'Archamps, bien que les transports ne relèvent pas de sa compétence, a confirmé également vouloir faciliter le bouclage du budget en révisant ses conventions avec la technopôle. Les copropriétaires de la technopôle aussi sont prêts à contribuer. Tous les fonds de tiroir ont été raclés.

Ces contributions respectivent ne permettent toujours pas de boucler le budget d'une prolongation de la ligne 44. On pourrait donc s'acheminer vers la création d'une navette entre le Haut de Collonges sous Salève et la technopôle d'Archamps passant par la Croix de Rozon. Une offre qui induirait une rupture de charge supplémentaire à la Croix de Rozon pour les usagers frontaliers. La navette serait surtout utilisée pour un trafic local entre Collonges et Archamps contrairement à la prolongation de la ligne 44 qui permettrait une usage important par les frontaliers.

La direction de la mobilité du canton de Genève ne participe pas au financement conformément à la règle actuelle, périmée à mon avis, mais toujours en vigueur, selon laquelle chacun finance le transport sur son territoire. En l'occurence il s'agit effectivement d'une prolongation à 100% sur territoire français.

Le cas de cette ligne 44 est symptomatique des enjeux de financement auxquels nous allons être confrontés dans les années à venir dans le Grand Genève. Les collectivités locales françaises n'ont pas les mêmes moyens financiers que le canton : le budget par habitant du Conseil Général de Haute-Savoie est 20 fois inférieur à celui du canton de Genève. Par ailleurs, en France, les transports en commun sont financés par les employeurs au travers d'un versement transport d'environ 1% de la masse salariale. Dans le cas d'espèce on ne peut pas demander aux employeurs d'Archamps de financer un transport en commun qui permettra à leur collaborateur de démissionner pour aller travailler plus facilement à Genève alors que les employeurs genevois ne contribueraient pas à ce transport. Enfin, tout simplement, les usagers de ces transports en commun transfrontaliers paient leurs impôts à la source au canton de Genève qui en garde 80% : soit 600 à 800 millions de francs annuels dans les caisses du canton.

Si nous voulons développer un réseau de transport efficace pour le Grand Genève, nous devrons trouver des solutions de financement pérennes. Je défends l'idée que la financement des transports en commun transfrontalier doit être payé à 100% par la France pour la part des usages franco-français, à 100% par les parties suisses pour la part des usages Suisso-Suisse, et à concurrence des recettes fiscales générées pour la part des usages réellement transfrontaliers : en l'occurence 20% pour la France et 80% pour la Suisse.

La prolongation de la ligne 44 soulagerait grandement la fluidité du traffic dans une zone qui va être très contrainte par les travaux du CEVA et la fermeture du tunnel autoroutier de Bachet de Pesay. Faute de pouvoir boucler le budget, nous risquons de devoir nous contenter d'une navette. La décision doit être prise dans les deux prochaines semaines pour une ouverture du service en décembre.

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vendredi, 24 août 2012 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le taux de chômage deux fois plus élevé à Saint-Julien en Genevois que dans le reste du canton

Le taux de chômage à Saint-Julien en Genevois s’élève à 10,6%. Il est de 5,6% en moyenne dans toutes les autres communes du canton. Un niveau presque deux fois inferieur.

 

Dans de nombreuses communes, un opposant systématique affirmerait tout de suite que ce niveau élevé est la responsabilité du Maire de Saint-Julien en Genevois ! Ca permettrait de créer de faux clivages, de ne pas avoir à aborder le fond, de fédérer « un camp » contre un autre comme si nos sociétés pouvaient avancer camp contre camp ! Cet opposant aurait tort, car la réalité c’est que tout simplement les taux de chômage sont beaucoup plus élevés dans les communes urbaines que dans les communes rurales. C’est ce même facteur qui explique le taux de chômage plus élevé dans le canton de Genève que dans le reste de la Suisse car Genève est un canton beaucoup plus urbain que les autres cantons suisses.

 

Les communes urbaines sont plus jeunes. Le niveau de vie y est plus faible en moyenne. Les populations des communes urbaines sont plus que d’autres frappées par le chômage. Les personnes les plus susceptibles d’être au chômage sont aussi les moins susceptibles d’avoir les moyens de vivre dans des maisons individuelles qui compose la majorité de l’habitat des autres communes.

 

Au delà de ces différences, c’est la typologie des chômeurs qu’il faut regarder. Il s’agit principalement de jeunes actifs qui n’arrivent pas à s’intégrer sur le marché du travail ou encore de seniors en fin de carrière. Les uns commes les autres ont besoin d’être (ré)intégré au marché du travail.

 

Il y a un certain snobisme parmi les élus (des deux cotés de la frontière) à attirer des emplois fortement qualifiés. Il faut voir la gourmandise avec laquelle ils parlent de ces emplois à « forte valeur ajoutée » comme un enfant devant une pâtisserie. Mais les chômeurs ne sont pas toujours fortement qualifiés : ces emplois à forte valeur ajoutée ne sont donc pas des emplois pour les chômeurs du Genevois franco suisse. D’autre part, les personnes qui devront assumer ces emplois, n’habitent pas la région et devront donc venir s’y installer aggravant encore nos problèmes de préservation des espaces, de mobilité et de cadre de vie.

 

L’enjeu de la création d’emploi c’est de crée au contraire des emplois qui correspondent aux compétences des chômeurs actuels et de mettre en place les formations correspondantes.

 

Nous avons su créer des emplois ces dernières années dans le Genevois français, mais pas assez. Nous devons continuer à le faire en favorisant les secteurs pour lesquels notre territoire a des atouts : tourisme d’affaire, recherche sur les biotechnologies, loisirs en particulier. Nous devons tout particulièrement veiller à ce que dans l’ensemble de notre agglomération il y ait plus d’emplois à proximité des logements et plus de logements à proximité des emplois.. plutôt que de continuer a augmenté les distances domicile-travail par un aménagement régional absurde. La logique voudrait que sur chaque bassin de 10km de large il y ait autant d’emplois que d’actifs résidants. Ce ratio s’appelle la concentration d’emploi. Elle est de 57% sur le canton de Saint Julien et de 107% sur le canton de Genève.

 

 Chômage
Saint Julien en Genevois10.60%
Canton de Saint Julien7.60%
Collonges-sous-Salève7.10%
Vulbens7.00%
Bossey6.90%
Feigères6.90%
Viry6.70%
Beaumont6.50%
Vers6.20%
Neydens5.80%
Présilly5.30%
Jonzier-Epagny5.20%
Savigny5.10%
Valleiry5.00%
Archamps4.40%
Chevrier4.30%
Chênex4.10%
Dingy en Vuache3.60%

Source : Insee statistiques locales

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samedi, 25 septembre 2010 | Lien permanent

Les Conseillers d’Etat Genevois sont-ils les bons interlocuteurs du projet d’agglomération ?

Depuis le début des discussions sur le projet d’agglomération les discussions ont lieu avec des Conseillers d’Etat.. voir même au départ à l’initiative du Conseil d’Etat et avec un financement principalement cantonal.

 

Suite à ces échanges sur notre avenir commun les positions ont évolué. Ainsi, les communes françaises ont-elles pris conscience de la nécessite de densifier l’urbanisation pour limiter le mitage et favoriser le développement futur des bus. Les Maires du Genevois français ont pu participer à ces échanges et ont pu ensuite appliquer les conclusions des discussions : les lois françaises leur donne peu de moyens mais beaucoup de pouvoirs.

 

Les institutions genevoises ne le permettent pas. Les Conseillers d’Etat contribuent à l’émergence de solutions communes… mais n’ont pas les pouvoirs de les appliquer. Les lois sont votées par des députés qui ont peu participé aux discussions de l’agglomération. Elles doivent ensuite souvent être approuvées par les électeurs Genevois qui n’ont pratiquement jamais entendu parler du projet d’agglomération et qui n’en comprennent forcément pas les enjeux pour leur quotidien. Elles doivent ensuite être appliquées par des élus communaux dont l’intérêt fiscal et électoral consiste à construire le moins possible.

 

Nous en sommes à ce stade aujourd’hui. Toutes les parties prenantes du projet d’agglomération comprennent les enjeux pour préserver notre qualité de vie commune, mais côté Genevois les décideurs n’étaient pas autour de la table. C’est ainsi que Thomas Barth, Maire de Veyrier, ou Xavier Comtesse, « penseur » Liberal genevois qui heureusement sera bientôt à la retraite, défendent des idées absurdes pour tout ceux qui ont une conscience régionale de nos problèmes communs (cf videos en lien). Il aurait pu y avoir des vidéo aussi absurdes de Verts défendant la souveraineté alimentaire dans les limites cantonales (et pourquoi pas par commune ou par quartier pendant que vous y êtes !)

 

Les élus locaux français ont cru que les Conseillers d’Etat auraient l’influence et l’autorité nécessaire pour convaincre. La réalité est tout autre : loin d’influencer les décideurs Genevois vers une vision d’avenir d’une région équilibrée, les Conseillers d’Etat ne font que gérer des équilibres politiques existants. Une réalité politique très éloignée des objectifs du projet d’agglomération.

 

Ainsi, Mark Muller ne discute avec les élus libéraux de Veyrier de l’urbanisation de leur commune que par Tribunal Fédéral interposé. Il rejette toute responsabilité dans le vote des Libéraux de Troinex contre la construction de 40 logements. Isabel Rochat n’utilise en rien de son influence pour sensibiliser ses anciens collègues de Thônex de la gravité de la pénurie de logements et de l’urgence de construire. Coté Verts, David Hiller et Michèle Kunzler ne mouillent même pas le bout de la chaussette pour sensibiliser leurs collègues écologistes de l’aspect décisif du projet des Cherpines pour prouver un tant soit peu la crédibilité des engagements Genevois sur le logement. Charles Beer n’utilise en rien de son influence sur les milieux de gauche pour sensibiliser sur l’absolue nécessité de construire pour stopper la spéculation et sur les carcans législatifs imposée à ceux qui pourraient aider a construire des logements. Chacun pourraient perdre des voix à défendre l’intérêt général sur la construction de logements.

 

J’ai appris récemment que Mark Muller a décidé de ne pas s’engager dans la campagne sur les 3000 logements aux Cherpines. Il décline déjà toutes les invitations des medias sur le sujet. A priori un véritable scandale pour un Conseiller d’Etat en charge de la construction… mais finalement, il n’a pas tort : ce serait effectivement plus efficace et plus crédible que Michèle Kunzler et David Hiller se mouillent pour expliquer à leurs amis écologistes que 3000 logements en plus aux Cherpines ce serait 3000 voitures de moins sur les routes… et que si les Cherpines ne se font pas, le Genevois français refusera les transports en commun transfrontaliers, y compris le CEVA !

 

Faute de s’engager réellement contre les blocages, les Conseillers d’Etat perdent toute crédibilité dans la résolution de la crise du logement. Ces Conseillers d’Etat gèrent leur capital politique plutôt que de l’utiliser au service de l’intérêt général.

 

Nous devons dialoguer directement avec les Genevois souverain, avec les députés et avec les Maires des communes genevoises. Il est temps que le projet d’agglomération sort des réunions d’experts et des cercles avisé pour être pris à bras le corps par la population et les décideurs.

 

Nous devons sensibiliser directement les Genevois des conséquences catastrophiques de cet aménagement absurde sur leur mobilité, sur la mixité sociale, sur leur sécurité et aussi sur la cohésion sociale entre générations. Repousser toute l’urbanisation au delà des frontières cantonales est en train de transformer la campagne genevoise en aire d’autoroute. C’est en partie le sens de ce blog.

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jeudi, 27 janvier 2011 | Lien permanent

Bilan des Européennes

Le résultat des élections Européennes est une profonde déception pour les Démocrates. C’était sans doute la dernière possibilité de changer un régime politique à la dérive qui tend vers une concentration des pouvoirs toujours plus importante par des moyens institutionnels. La berlusconisation du pays est en marche, mais elle a sans doute passé son point de non retour.

 

Le Mouvement Démocrate n’est actuellement pas dans une situation politique qui lui permette d’offrir aux Français une alternative aux dérives que l’on constate. Faute d’alternative politique dans le cadre des institutions, il est désormais à redouter que la société française réponde à la violence des dérives du pouvoir par la violence tout court.

 

Nous avons une grande responsabilité dans cet échec : nous avons désigné nos candidats trop tard, nous avons commencé la campagne en avril plutôt qu’en janvier, nous n’avons pas trouvé de media alternatif pour expliquer nos idées alors que les medias ont boycotté cette campagne, nous avons trop confié de responsabilité à un seul homme. Nous nous sommes laissé embrigader dans des polémiques ridicules et montées en épingles par le microcosme. Nous avons laissé les medias ne relayer de notre campagne que nos positions nationales et occulter tout notre projet européen. Nous devrons travailler pour nous remettre en cause.

 

La campagne a été trop faible pour influencer réellement le scrutin. Les électeurs ont été influencés par les programmes télévisés des jeudis (débat), vendredi (Home) et samedi (débarquement), illustrant notre incapacité à leur expliquer nos propositions durant les 6 mois qui ont précédés. Hier soir une personne résumait joliment la situation : « au XXème siècle, les journaux influençaient l’opinion mais chacun avait son journal, au XXIème siècle ce sont les télés qui influence… mais tout le monde n’a pas sa télé ». Nous devons désormais beaucoup mieux utiliser pleinement internet comme un media de pluralité politique comme aux Etats-Unis.

 

La catastrophe politique est généralisée : le Parti Socialiste est en morceau. Il devra faire le choix qu’il s’est refusé à faire et qui l’écartèle entre la politique gauchiste qu’il promet dans ses projets ou une  politique social démocrate qu’il met en œuvre. L’UMP a apporté à nouveau une nouvelle démonstration qu’elle est dans l’incapacité de gagner un second tour comme à tous les scrutins depuis sa création il y a 7 ans (à l’exception des présidentielles de 2007). Le Parti des Verts n’a pas plus d’élus, il a disparu corps et âmes dans une alliance de circonstance entre des personnes qui ont des opinions très diverses et qui n’est pas reconductible pour l’avenir (Jose Bové et Eva Joly ne peuvent pas proposer un projet de région ou de société). Ils risquent de payer cher un succès illusoire sur la durée. L’extrême gauche et l’extrême droite ont disparu alors que le mode de scrutin leur était très favorable. Le Nouveau Centre n’a eu aucune voix. La disparition de la menace du Mouvement Démocrate pour l’UMP signe la mort du Nouveau Centre qui perd désormais toute utilité pour l’UMP. L’assistance respiratoire sera sans doute débranchée dans les prochaines semaines.

 

Sur le fond politique, le succès d’Europe Ecologie est une bonne nouvelle. C’est le Mouvement politique dont nous sommes les plus proches. Nous partageons des valeurs de démocratie, de protection de l’environnement, la volonté de construire l’Europe et un certain humanisme. Il est paradoxal de constater que de très nombreux électeurs d’Europe Ecologie m’ont assuré de leur soutien à Francois Bayrou pour les présidentielles. Mais ils n’ont pas eu conscience que leur vote réduisait la perspective de cette alternative. Des événements majeurs qui ne sont pas à exclure devront changer à nouveau la donne.

 

Localement, d’après les informations que j’ai à ce jour, le canton de Saint Julien est le seul canton du département à avoir placé le Mouvement Démocrate en 3ieme position. Nous remercions sincèrement tous ceux d’entre vous qui nous ont accordé leur confiance, et poursuivons notre travail au service de l’intérêt général.

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lundi, 08 juin 2009 | Lien permanent | Commentaires (12)

Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien du 11 juin 2009

Hier soir avait lieu le Conseil Municipal. De 20H30 à 23H30 nous avons passé en revue 25 délibérations... qui ont toutes été votées à l'unanimité (ou presque). Seulement 2 d'entre elle avait un intérêt politique : l'attribution du marché de la cantine scolaire et l'attribution d'une aide au Basket Club de Saint Julien actuellement en difficulté.

Sur la cantine scolaire de Cervonnex il s'agissait d'approuver l'attribution du marché à une PME de la région suite au nouveau cahier des charges qui a été fait et qui demande des produits locaux, des plats de saisons et des aliments de meilleure qualité. Le marché reste en liaison froide.  Le nombre de plats préparés ne permet pas de préparer la cuisine sur place. Il faut pour cela une coordination avec les autres communes du canton pour parvenir au 800 plats minimum qui le permettraient. Cette coordination se met en place sous l'impulsion de Pierre Curtenaz, Maire de Feigères. Le nouveau marché est meilleur que le précédent du point de vue de la qualité de l'alimentation. Mais les repas arrivent en portions individuelles ce qui donne lieu à des quantités de déchets recyclables mais actuellement pas recyclés. Nous devons à terme changer vers la préparation sur place le plus rapidement possible.

La seconde délibération importante concernait l'attribution d'une subvention au Basket Club de Saint Julien. Le Club est en difficulté pour deux raisons. Une baisse soudaine et brutale du nombre de licenciés de -20%. Cette chute brutale est due à une pyramide des âges qui a entrainé de nombreux départs qui n'ont pas été remplacés dans les mêmes proportions. Elle est aussi dûe à une démission d'un emploi jeune dont l'emploi était subventionné par l'Etat et devait encore l'être pendant 1 an. L'Etat a refusé de renouveller cette aide sur laquelle le club comptait. Une aide de 7500 euros qui disparait du jour au lendemain. La commune ne peut pas aider systématiquement les clubs en difficulté. Elle risquerait d'assumer toutes les folies de tous les clubs. Mais le Basket Club s'engage beaucoup pour la commune et pour les jeunes. Il est reconnu pour sa formation. Il met en place des actions externes comme le 3x3. L'adjoint s'est assuré que les difficultés sont exceptionnel et que le budget pour l'an prochain est à la fois équilibré et réaliste. La subvention exceptionnel a été votée à l'unanimité (moins une absention).

Nous avons aussi voté les comptes administratifs. Il s'agit de l'exécution du budget. Le refuser c'est mettre en doute l'honnêteté des comptes de la commune qui sont fait notamment avec le Trésorier. Les Conseillers Municipaux (et les délégués aussi), n'ont pas réellement les moyens en temps et en ressource de contrôler les comptes de la commune. D'un point de vue institutionnel il est assez illusoire de penser que ce vote donne une quelconque validation des comptes administratifs. Nous ne doutons pas de l'honnêteté de l'exécutif. Je me souviens qu'Henri Joubert, lorsqu'il dirigeait le groupe minoritaire votait systématiquement les comptes administratifs... et rappellait à Jean Michel Thénard que lui ne les votait pas lorsqu'il était minoritaire.

Pour le reste il s'agissait de tarifs de cantine qui évoluent légèrement à la hausse pour tenir compte des nouveaux contrats de restauration scolaire, de tarifs de délivrance de documents cadastraux, de créances irrecouvrables, de subvention de quelques dizaines d'euros, de regularisation de précédente délibération, de renouvellement de convention avec l'Ecole des Beaux Arts du Genevois, du parking de la gendarmerie (dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises)...etc..etc.. Ces délibérations administratives de gestion courante sont nécessaires, ils doivent passer par le Conseil Municipal pour être valides.. mais pourquoi donc y passer tant d'heures ? Un Conseil Municipal efficace est un conseil qui débat rapidement des affaires courantes et prend le temps du débat sur les sujets qui le mérite.  Hier soir il n'y avait aucune délibération et aucun débat sur les questions prioritaires des habitants : rien sur le commerce à Saint Julien, rien sur la circulation, rien sur la maitrise de l'urbanisme, rien sur l'accueil de la petite enfance... nous avons voté des tarifs et des renouvellements de convention - géré les affaires courantes.

 

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vendredi, 12 juin 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

1% de nouveaux logements par an pour les nouveaux divorcés, veufs et célibataires

Genève construit seulement 0,6% de logements nouveaux par an alors que la population du Genevois franco suisse augmente de 1,5%. Pour répondre seulement à la croissance de la démographie le déficit de production de logements est donc de 0,9% par an. Soit environ 4000 Genevois qui sont obligés de quitter le canton pour se loger décemment à des prix abordables. Les blocages et les oppositions aux constructions condamnent 4000 Genevois par an à l'exil.

 

Pourtant ce calcul simple est sous estimé. Pendant très longtemps on a pensé qu’il suffisait de construire des logements dans les mêmes proportions que la croissance estimée de la population. On pensait, assez logiquement, que s'il y avait 1,5% d'habitants en plus il suffisait de construire 1,5% de nouveaux logements. On s'est rendu compte de l'erreur.. et des conséquences dramatiques de cette erreur sur l'accès au logement.

 

Ce calcul totalement néglige la fragmentation des ménages. Il y a de moins en moins de personnes par logement. La proportion de célibataires, de divorcés et de veufs augmente dans la population. Il faut un logement pour hébergé un célibataire ou un veuf ou une veuve. Des familles divorcées doivent avoir deux logements pour accueillir leurs enfants. Un habitant de Saint Julien m’expliquait que ses petits enfants ont trois chambres : l’une chez leur mère, l’une chez leur père et une chez leurs grands parents. Ce cas est de moins en moins une exception et nécessite plus de logements pour une population qui serait stable.

 

Les statistiques montrent que le nombre moyen de personne par logement baisse depuis 40 ans de façon continue et régulière. En 1968 dans le canton se Saint Julien il y avait environ 3,3 personnes par logement. En 2006, le tiers des ménages étaient composés d’une seule personne. Cela a fait baisser le nombre moyen à 2,3 personnes par logement. En 40 ans, il y a en moyenne une personne de moins dans chaque logement. Il faut donc beaucoup plus de logement pour loger un même nombre d’habitants.

 

Même si la population du Genevois franco suisse était stable, il faudrait quand même construire 1% de logements nouveaux par an pour répondre à la fragmentation des ménages… ou réduire cette fragmentation par des programmes d’incitation à la colocation des célibataires et des veufs comme cela existe dans certaines communes. Pour la commune de Saint Julien cela signifie 50 logements supplémentaires par an à population constante simplement pour faire face à la fragmentation des ménages de la commune.

 

Au total, avec ses 0,6% de logements nouveaux construit chaque année, le canton ne répond pas du tout aux besoins de la croissance démographique créé par l’attrait de multinationales et sa croissance naturelle. Le canton ne répond même pas aux besoins d’une population dont les ménages se fragmentent. Il faudrait construire 2,5% de logements nouveaux par an à Genève pour répondre aux besoins de sa population : 1% de fractionnement des ménages + 1,5% de croissance démographique = 2,5%. Il n'y a que 0,6% de nouveaux logements soit un déficit de 1,9%. 1,9% de la population du canton c’est 8600 Genevois contraint de quitter le canton faute de logements décents à des prix abordables. Vers le canton de Vaud et le Genevois français.

 

Ce ne sont pas les nouveaux arrivés qui eux ont les moyens, mais les Genevois les plus jeunes, les plus modestes et les plus faibles. Ils doivent s’installer dans le Genevois français, utiliser leur voiture pour aller travailler et encombrer un peu plus les routes.

 

L’exode massif des jeunes Genevois est l’un des principaux problèmes du canton. Comment construire suffisamment de logements a Genève pour loger les habitants ? Comment développer un système de transport en commun efficace qui permette à chacun de se déplacer alors qu’il ne pourra pas y avoir vraiment de routes nouvelles ? Comment repenser la politique économique de Geneve pour créer localement des emplois pour ceux qui n’en ont pas plutôt que d’importer des emplois de cadres de multinationales avec les cadres qui occupent ces emplois ?

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vendredi, 28 août 2009 | Lien permanent

les priorités des Saint Juliennois 200 délibérations plus tard

Nos préoccupations quotidiennes peuvent parfois nous conduire à négliger les aspects les plus importants de nos vies. La même chose peut arriver à une commune.

 

17 mois après les élections municipales… et après plus de 200 délibérations, il apparaît que la municipalité se laisse prendre par le quotidien et les affaires courantes. La bonne volonté ne suffit pas pour mettre en place une orientation politique à la ville.

 

Sur les 154 délibérations à l’ordre du jour du Conseil entre avril 2008 et mai 2009, 62 relèvent des affaires courantes : nouveau lave linge à la résidence Chabloux, délibérations réglementaires imposées par la loi, mise en conformité de l’électricité de la Mairie, convention d’approvisionnement de sel de déneigement, entretien et nettoyage. Des délibérations nécessaires. Elle ne changeront rien à la vie des habitants.

 

Après les affaires courantes, c’est le sport qui arrive en seconde position avec 20 délibérations. Puis la culture et l’urbanisme avec 15 délibérations chacun.

 

Seulement 2 délibérations sur 154 sur les questions sociales de la ville. Le social ne devrait pas se traiter seulement en aval par le CCAS mais aussi par des politiques sociales.

 

Lorsque nous discutions de la ville avant les élections, l’adjoint au sport admettait qu’il y avait des problèmes plus urgents dans la commune que la situation du sport. Pendant que lui assume parfaitement sa responsabilité pour améliorer la situation du sport dans la commune, les problèmes principaux des habitants ne sont pas améliorés.

 

Pour les habitants, les priorités de la ville sont claires :

1)      améliorer le cadre de vie de la commune en créant de nouveaux espaces naturels et en préservant l’existant,

2)      améliorer la circulation notamment grâce à la mobilité douce et aux transports en commun,

3)      augmenter significativement les capacités d’accueil de la petite enfance,

4)      revivifier le commerce.

 

Alors que la municipalité se disperse dans les affaires courantes, améliore la culture et le sport, elle néglige ces 4 sujets prioritaires pour les habitants.

 

Sur le cadre de vie, la réalisation du jardin Hoo Parisen centre ville sera la bienvenue. Il avait été annoncée à grand renfort de panneaux publicitaires juste avant la campagne en violation du droit électoral. Malheureusement, on ne compte que 3 délibérations qui améliore le cadre de vie de la ville sur 154 : 10 fois moins que pour le sport et la culture.

 

Sur la circulation, on ne compte que 5 délibérations qui améliorent la circulation en ville – en particulier via le transport en commun en site propre. Des projets de pédibus et de piste cyclables sont en cours – c’est bien. Certaines initiatives ont été prise au niveau de la communauté de communes. En particulier le transport à la demande, très coûteux pour les contribuables et inefficace en terme de déplacements collectifs. Au total, la circulation ne s’est pas beaucoup améliorée… et elle s’aggravera considérablement dès que les premiers appartements de Chabloux seront livrés.

 

Sur la petite enfance, on compte seulement 3 délibérations. Toutes sur la Maison de la Petite enfance. C’est un peu court alors que des centaines de parents se battent pour trouver des solutions d’accueil acceptables dans des conditions décentes pour leurs enfants. Certains prennent des risques sur leur emploi.. pour pallier à l’insuffisance publique et garder leur enfant les mercredi. D’autres déménagent vers le pays de Gex plus accueillant pour les jeunes parents.

 

Enfin sur le commerce, seulement 4 délibérations : la patinoire, la braderie… et surtout la zone bleue. C’est bien…. Mais cela ne sauvera pas le commerce de la ville. Des questions restent brulantes sur la diversité de l’offre, sur l’implantation du commerce et sur le rôle du marché. Nous aborderons la question du commerce de Saint Julien dans la Tribune Libre garantie par la loi dans le bulletin municipal de septembre.

 

Nous rappelons sans cesse ces sujets afin que les moyens publics soient utilisés en priorité à améliorer la vie des habitants.

 

Le Maire doit désormais fixer des orientations prioritaires en fonction des attentes des habitants. Les priorités de la ville ne doivent pas simplement découler de l’activisme, de la passion et de l’efficacité d’une adjointe à la culture ou d’un adjoint au sport.

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mardi, 04 août 2009 | Lien permanent | Commentaires (1)

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