Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rechercher : vitam parc

Les enfants de St-Julien-en-Genevois doivent pouvoir grandir ensemble

Vous trouverez ci-dessous le texte de la minorité qui sera publié dans le bulletin municipal de St Julien en Genevois du mois de juin. Un texte qui d'après ce que m'a dit le Maire de St Julien a beaucoup choqué la gauche caviar de la commune.. ou plutôt la gauche des riches selon les termes utilisés par les habitants des quartiers populaires qui ne lui font plus confiance depuis plusieurs élections. Une gauche qui se préoccupe beaucoup plus de fêtes et de spectacles que de logements sociaux, une gauche dont le seul budget qui a été stable le plus longtemps a été celui de l'aide sociale, une gauche pour laquelle il vaut mieux passer sous silence les problèmes de mixité sociale décrits dans cette note plutôt que de leur apporter des solutions au service de tous les habitants. En relisant le texte, je me dis qu'il faut être sacrément pervers pour y lire la moindre "stygmatisation" (sic). Paix aux âmes choquées !

 

 

Les enfants de St Julien doivent pouvoir grandir ensemble

 

Voilà maintenant de nombreuses années qu’a été instauré un tarif différencié dans les écoles en fonction du niveau de revenu des parents. Cette information permet de mesurer ce que l’on savait: l’absence de mixité sociale dans les écoles de St Julien. La tranche la plus élevée de revenus regroupe le plus grand nombre de parents dans notre commune. L’école François Buloz fait exception : le premier groupe de parents appartiennent à la tranche de revenus la plus basse.

 

Il suffit de regarder le découpage de la carte scolaire pour constater que les deux tiers des logements sociaux de la commune relèvent de la carte scolaire de l’école François Buloz. Voilà maintenant deux ans que nous avons tiré toutes les sonnettes d’alarme. Une telle absence de mixité sociale est dangereuse pour les enfants de toutes les écoles de la commune. De nombreuses recherches ont montré à quel point la capacité des enfants à évoluer dans tous les types de milieux sociaux étaient un facteur de réussite personnelle souvent bien plus important que leurs capacités académiques. L’absence de mixité sociale dans les écoles de la commune prive les enfants de St Julien d’une forme d’intelligence sociale qui leur sera si nécessaire… et ce malgré le travail remarquable des enseignants dans toutes les écoles de la commune et tout particulièrement à François Buloz.

 

Cette absence de mixité sociale est néfaste pour l’avenir de notre commune. Une maman d’origine étrangère nous expliquait que tous ses efforts pour enseigner le français à ses enfants étaient réduits à néant dans la cour d’école en raison de l’absence de mixité sociale. Depuis la disparition du service militaire, l’école publique est le dernier garant de l’intégration sociale. Il est de notre devoir d’en assurer la mixité.

 

Nous avons souligné ce problème à de multiples reprises : par des interventions en conseil municipal, en commission, par des articles, par des interpellations de l’exécutif. De nombreux Conseillers Municipaux de la majorité partagent notre préoccupation. A chaque fois la refonte de la carte scolaire est remise à plus tard par l’exécutif sans explication et sans raisons. Nous espérons pouvoir aborder ce problème en commission scolaire au mois de juin. Cette affaire n’a que trop tardée.

 

Accompagner la croissance de la ville par des aménagements

 

Les livraisons de logements s’accélèrent à une cadence effrénée. Les services et les infrastructures urbaines ne suivent plus. Une centaine de logements seront bientôt livrés à Cervonnex. Le plan de circulation imaginé par la municipalité conduira au passage de près d’un millier de véhicules au cœur du village dans des ruelles étroites que traversent les enfants. Il faudrait des trottoirs et des traversés aux abords de la route départementale pour sécuriser les piétons sur ce tronçon qui devient un boulevard urbain au fur et à mesure de son urbanisation. Des solutions doivent être imaginées et mises en œuvre. Cela nécessite un peu de créativité, beaucoup de détermination et une capacité de travail pour coordonner les efforts de tous les partenaires concernés. Découragé et lassé, l’exécutif fait défaut sur cette question aussi.

 

A Chabloux les premières livraisons de logements sont prévues à la fin de l’année. Toujours aucune solution pour la circulation des 2000 véhicules supplémentaires prévus en centre ville. Le projet d’entrée ouest de la ville est au point mort parce que notre commune n’a plus de directeur des services techniques depuis bientôt un an pour accompagner sa croissance effrénée ! Les habitants du quartier de la feuillée pris en tenaille entre les projets de la municipalité et ceux du bailleur social sont dans le flou le plus complet sur leur avenir : le Maire se pointe aux réunions les mains dans les poches avec des morceaux de papiers et des crayons. Enfin, il devient clair maintenant que la municipalité a pris un an de retard sur la construction d’une nouvelle école dans ce nouveau quartier.

Lire la suite

jeudi, 02 juin 2011 | Lien permanent | Commentaires (3)

Pour que Saint Julien respire encore

 Saint Julien en Genevois

Les habitants de Saint Julien étouffent d'une urbanisation qui n'est plus maitrisée. Une habitation sur 5 a été construite au cours du dernier mandat municipal - soit 20% de béton en plus avec un seul Maire. La municipalité accordera dans les prochains jours des autorisations de construire pour le 1000ième logement supplémentaire dans la commune sous ce mandat.

Résoudre la crise du logement doit être une priorité, tout particulièrement pour les personnes qui disposent de revenus français et qui ne parviennent pas à se loger. Mais cela ne pourra se faire que par une meilleure coordination transfrontalière. Les prix ne baisseront que lorsque le canton de Genève passera de 1% de nouveaux logements par an à 2% de nouveaux logements pour faire face à sa propre croissance démographique. Les 1000 logements construits à Saint Julien n'ont d'ailleurs rien changé à la crise de l'immobilier : ils demeurent trop chers pour beaucoup d'habitants. Plutôt que de construire à un rythme 3 fois plus élevé que Perly, le Maire aurait du contribuer à faire comprendre aux Genevois que leur refus de construire suffisament de logements pour leur population nous enferme tous dans la paralysie des bouchons en obligeant chacun à aller vivre un peu plus loin.

Croissance de la population

 

Construction de logements

Conséquences

 

 

2% par an

 

Genève

1980-2007

 

1% par an

Crise de l'immobilier, augmentation des distances domicile travail, engorgement des transports

Objectif prévu

2% par an

Préservation des équilibres

Saint Julien

2001-2008

3% par an

Urbanisation hors de contrôle, engorgement des transports

Quel est le taux juste et équilibré de constructions ? Lorsque la croissance de la population est de 2% par an environ, 1% de nouveaux logements comme le font les Genevois c'est trop peu et se traduit par des problèmes de circulation. 3% comme cela se fait à Saint Julien c'est trop et se traduit par une urbanisation qui n'est plus maitrisée. 2% c'est juste et équilibré. C'est d'ailleurs sur ce rythme de construction que les délégués de la communauté de communes du Genevois s'étaient entendus en 2002. En 2002 (lors du SCOT), le Maire de Saint Julien s'était engagé auprès des autres communes du Genevois à constuire 1400 logements en 15 ans - soit précisément 2% par an. Il avait raison. Il aurait du se tenir à cet engagement. Mais il a autorisé 3% par an durant son mandat ! Le nouveau PLU (Plan Local d'Urbanisme) ne prévoit pas du tout de ralentissement de ce rythme effrené de construction.

L'urbanisation qui n'est plus maitrisée se traduit par une insuffisance des équipements publics : crèches, voies de circulation, équipements sportifs, parcs et jardins, lieux de socialisation, équipements culturels. Cela se traduit surtout par un déséquilibre entre les espaces de respirations et les espaces urbanisés. La création d'un passage piétonnier entre la place de la poste et la gare de Saint Julien est bienvenue mais un peu tardive pour masquer le bilan de l'urbanisation durant le mandat. Notre ville change de nature en perdant de plus en plus d'espaces naturels. L'atout de notre région et tout particulièrement de Saint Julien c'est précisément cet équilibre entre la ville et la campagne. En perdant cet équilibre nous perdons notre atout et l'identité de notre ville.

Il est temps pour Saint Julien de maitriser un peu mieux son urbanisation, de résoudre la crise du logement par une meilleure coopération transfrontalière et de préserver les équilibres entre espaces naturels et espaces urbains. De refaire de notre ville une ville à vivre.

 

Lire la suite

samedi, 08 décembre 2007 | Lien permanent

Pour Mieux Vivre : petite enfance et citoyenneté

Pour qu'il soit encore matériellement possible d'avoir des enfants à Saint Julien

La municipalité doit mettre en oeuvre les solutions indispensables pour que les enfants de la commune puissent être accueillis. Des femmes sont contraintes de confier leur nouveau né à leurs parents qui habitent à 100km. Elles ne voient leur enfant que les week end. Des infirmières sont contraintes d'arrêter de travailler et de ne plus avoir les moyens de vivre pour garder leur enfant.

Nous favoriserons la création d'une crèche parentale et/ou d'une crèche inter-entreprises. Nous augmenterons la capacité d'accueil en crèche municipale. Nous favoriserons l'installation de nouvelles assistantes maternelles et nous veillerons à encourager les assistantes actuelles à poursuivre leur activité. Nous travaillerons à rendre possible à Saint Julien même (plutôt qu'à Reignier, Annemasse ou Archamps) les formations de nouvelles assistantes maternelles. Nous favoriserons les gardes partagées en mettant en relation les jeunes parents.

Nous faisons le choix politique de rendre possible la garde des enfants à Saint Julien car nous pensons qu'il doit être encore possible d'avoir des enfants à Saint Julien en 2008. Contrairement aux caricatures exprimées par certains concurrents notre projet ne consiste pas à créer 500 places de crèches mais bien à avoir des solutions de garde pour les 500 enfants de Saint Julien : crèches municipales, parentale ou inter entreprises mais aussi assistantes maternelles et gardes partagées.

La petite enfance sera notre priorité pour les dépenses de fonctionnement.

Nous suivrons de près l'application du cahier des charges de la cantine scolaire pour que les repas des enfants soient de qualité.

Une école supplémentaire ne sera construite que lorsque le nombre de nouveaux habitants le rendra nécessaire. En ralentissant le rythme des nouvelles constructions nous pourrons retarder autant que possible cet investissement inéluctable. Ceci nous permettra de dégager des ressources pour améliorer le cadre de vie.

Pour que vous ayez votre mot à dire sur l'avenir de Saint Julien

Nous ferons des comptes rendus de mandat une fois par an pour vous tenir au courant de nos réalisations, pour vous écouter et pour améliorer le fonctionnement de la municipalité. Nous vous tiendrons informé sur la mise en oeuvre de nos engagements. C'est pourquoi nous nous refusons à faire des catalogues de promesses intenables. Nous ferons des comptes rendus de ces réunions pour que vous puissiez vérifier que votre avis a été entendu et pris en compte lorsqu'il est partagé.

Le site internet de la Mairie de Saint Julien sera utilisé pour mieux vous informer en toute transparence : débats publics du conseil municipal, débats en ligne, forum...

Vous serez consultés régulièrement sur vos idées au sujet de la commune par le biais d'enquêtes. Vous pourrez ainsi donner votre avis et vos idées facilement quand vous le souhaiterez. Nous pourrons être ainsi à l'écoute de tous les Saint Juliennois et pas uniquement ceux qui peuvent venir aux permanences des élus ou ceux qui connaissent des conseillers municipaux.

A l'exemple de l'Association Mieux Vivre au Puy Saint Martin, nous mettrons en place des Conseils de Quartier dans chaque quartier et dans les hameaux. Ces conseils de quartier seront établis par tirage au sort parmi les personnes volontaires afin de vous permettre de faire remonter facilement vos remarques sur votre environnement proche.

Il ne faudra plus 5 ans pour qu'un parc de jeu puisse voir le jour dans un quartier ou une rue puisse être sécurisée 'dans les 6 prochains mois'. Les hameaux pourront faire valoir leurs souhaits autant que les quartiers.

Nous mettrons en place un office municipal des associations afin que les bénévoles qui participent tant à l'animation de la commune puissent être facilement et régulièrement informés et consultés sur les projets municipaux. Nous veillerons à ne pas renouveler l'expérience de la précédente municipalité qui informe le Vélo Club seulement une semaine avant le début des travaux de la piste de vélo.

Nous proposons un Conseil Municipal qui sera réellement représentatif de la population de la commune. Il y aura désormais au Conseil Municipal aussi des gens qui vous ressemblent.

Lire la suite

jeudi, 28 février 2008 | Lien permanent

Inventer des villes qui font envie

Tout nous pousse vers une densification progressive des villes :

1) Pour assurer une certaine liberté de déplacement collective, nous avons besoin de plus de transports en commun. Ces bus et ces trams ne sont viables que si les logements sont concentrés sur des bandes de 300m autour des axes de transport. Un habitat diffus au contraire, contraint les habitants à utiliser leur voiture sur des voies publiques déjà engorgées.

2) Les contraintes environnementales exigent une réduction importante des gaz à effet de serre. L'habitat est l'un des premiers émetteurs. Les habitants qui vivent dans un habitant collectif émettent 2 à 3 fois moins de gaz à effet de serre par leur chauffage et leur transport. Vivre au milieu de la nature c'est la détruire.

3) Les déficits publics vont rendre de plus en plus difficile le financement d'équipement public vers un habitat diffus. Gestion des déchets, canalisations, services publics... tout est beaucoup plus cher pour la collectivité lorsque l'habitat est diffus. Pour construire des maisons de retraite, des crèches et des transports publics, tout en remboursant les dettes massives accumulées, les collectivités auront de moins en moins d'argent pour financer des équipements collectifs à destination des maisons individuelles.

4) La préservation des espaces naturels et agricoles exige aussi que la croissance de la population soit moins gourmande en espace.

Cela ne signifie pas la fin des villages ou l'interdiction des maisons individuelles à terme, comme certains le caricature. Mais bien une réorientation de la croissance de la population vers les villes.

Les avantages collectifs d'une densification des villes sont nombreux. Les avantages individuels sont beaucoup moins évidents : une très grande proportion d'habitants rêvent de vivre dans une maison individuelle. Nous devons donc inventer des villes dans lesquelles les habitants ont envie de vivre plus que dans des villas individuelles. Il n'y aura en effet pas de densification sans volonté des habitants.

Si vivre en ville se fait sous la contrainte financière alors le risque est grand d'aggraver encore les différences sociales entre villes et villages. C'est déjà le cas à Saint Julien où le taux de chômage est deux fois plus élevé que dans les communes rurales environnantes. On l'avait vu aussi lors du deuxième tour de la Présidentielle de 2007 : les villes votaient toutes en faveur de la candidate socialiste alors que les campagnes et les zones résidentielles votaient en grande majorité pour le candidat de droite.

Quelle est cette ville où les uns et les autres ont envie de vivre ? D'abord c'est une ville qui ne soit pas construite seulement en pierre . On avait pour habitude de construire des villes de pierre et de mettre ici ou là un parc de verdure. Un lieu de destination où on peut aller passer du temps. A Saint Julien, certains avait même inventé ce concept curieux de "la ville dans son écrin de verdure".. c'est à dire que la nature est en dehors de la ville. Les habitants eux veulent pouvoir voir des éléments de nature dans leur quotidien. Pas seulement le samedi après midi lorsqu'ils ont un peu de temps mais durant leurs trajets quotidiens. Façades de verdure, terrasses et toits naturalisés, avenues arborées, trottoirs herborés comme Rennes vient de le décider. Les habitants veulent que la nature revienne dans la ville.

Le développement des services dans les villes aidera aussi à rendre les villes plus attractives. Les transports en commun accélère la densification qui les rend viable. L'existence d'une ligne de transport devient un critère de choix de lieu de résidence.

Le développement des commerces, des activités culturelles et sportives renforcent l'attractivité des villes.

La plus faible socialisation des villes est un autre handicap : comment créer un esprit de village dans des villes où 10% des habitants partent et arrivent chaque année ? Nous avons besoin de mieux accueillir les habitants et de mieux les intégrer. De créer des lieux de socialisation ouverts qui permettent à tous ceux qui vivent seuls ou isolés de se créer leur "vie de village" dans une ville où ils ne connaissent pas grand monde.

Nous devons construire des villes attractives pour préserver la liberté de déplacement de chacun, améliorer la gestion publique et limiter notre impact sur la nature.

Lire la suite

mercredi, 21 octobre 2009 | Lien permanent | Commentaires (2)

Economisez à la fois de l'énergie et des impôts à St Julien

La commune de St Julien est engagée dans un vaste programme d'économies. Pour autant la commune doit continuer d'investir et en particulier dans les économies d'énergies. C'est la raison pour laquelle le Conseil Municipal a voté la semaine dernière une exonération de 50% de la taxe foncière pendant 5 ans pour les propriétaires qui feront des travaux de rénovation énergétique en 2016.

Il y a de multiples raisons qui nous ont conduit à prendre cette décision :

D'abord le climat mondial est de notre responsabilité collective. Cela passe par des économies d'énergie : la plus propre, la moins chère et la plus renouvelable des énergies c'est d'abord celle qu'on ne consomme pas. Les économies d'énergies nous permettent celà. Cette délibération est une modeste contribution de la commune de St Julien à cette effort conjoint de toute l'humanité. Rappelons nous que la plupart des conflits qui conduisent aux migrations et aux guerres actuelles ont lieu dans des pays qui ont été confrontés aux sécheresses et aux famines liées aux dérêglements climatiques. A mes yeux cet argument à lui tout seul serait suffisant.

Il en est un second qui est important pour moi. Il est d'ordre patriotique, culturel et démocratique. Il est lié à nos valeurs. Les travaux de rénovation énergétique sont des travaux effectués localement, par des ouvriers et des entrepreneurs qui vivent parmi nous et qui, chacun à leur manière se reconnaissent dans les valeurs de la République. Ces travaux font tourner notre économie, notre pays et notre système social. A l'opposé les importations de mazout ou de gaz contribuent à nos déficits économiques et enrichissent des pays qui ont aujourd'hui d'autres valeurs que les nôtres. A chaque fois que je fais un plein d'essence, je n'oublie pas qu'une partie de ma consommation arrive dans les caisses de l'Arabie Saoudite et de la Russie. Je préfère contribuer à l'emploi local.

Il en est un troisième qui est fondamental. La précarité sociale est aujourd'hui d'abord une précarité énergétique. On peut avoir des voitures, des téléphones et des logements plus ou moins chers et confortables, mais les personnes en situation de précarité ont de plus en plus de mal à payer l'essence, l'électricité et le chauffage nécessaires pour les utiliser. Investir dans les économies d'énergies permet de réduire les dépenses sociales de demain en permettant à chacun de se chauffer moins cher.

Bien sûr il existe déjà de nombreuses aides : subvention de l'ADEME, de la Communauté de Communes, du département, de l'Etat au travers d'une déduction fiscale... Bien sûr les travaux sont déjà rentables pour les popriétaires au travers des économies d'énergies ou de la valorisation de leur bien. Mais à St Julien en 2014, seulement 63 propriétaires sur 7000 ont fait des travaux de rénovation énergétique suffisants pour bénéficier de déductions fiscales: seulement 1 propriétaire sur 100 !!! A ce rythme, il faudrait un siècle pour rénover le parc immobilier de St Julien. Il est donc important de lancer la machine de la rénovation thermique à St Julien. D'inciter les pionniers à se lever pour que tout le monde les suivent ensuite. De faciliter le développement des entreprises locales dans ce domaine. Il serait souhaitable que d'ici quelques années ce soit 5% des logements qui soient rénovés chaque année plutôt que seulement 1%. Pour faciliter cette accélération la commune s'engage par cette délibération à prendre à sa charge près de 10% des coûts des travaux au travers de cette exonération partielle de taxe foncière pendant 5 ans pour les propriétaires qui feront leur travaux en 2016.

Faites faire vos devis de rénovation énergétique dès demain !

Lire la suite

dimanche, 29 novembre 2015 | Lien permanent | Commentaires (1)

Présidentielles : qui, quoi ou comment ?

Demain dimanche 20 et la semaine prochaine auront lieu les primaires désignant le candidat de la droite et du centre. Un scrutin décisif qui désignera probablement le candidat qui affrontera Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de mai.

Il y a trois manière de choisir un candidat : la personne - qui ? - son projet - quoi ? - ou sa méthode - comment ?-.

Dans les pays où le responsable de l'exécutif est désigné au suffrage universelle direct, le débat tourne beaucoup autour de la personnalité du candidat. Les médias qui ont les plus gros tirage lors des campagnes présidentielles sont ceux qui parle du candidat, de son couple, de son parcours, de ses passions.... Rien qui n'engage l'avenir d'un pays.

Les débats parlent un peu plus des projets. Cependant, dans une primaire, les projets sont souvent proche. En France, et dans les très rares pays ou l'exécutif est désigné au suffrage universel direct, les projet ont tendance à être démagogiquement inflationnistes. Le clientélisme des électeurs finit par rendre les programmes irréalistes. Mais surtout, dans un monde qui évolue si rapidement, où les crises d'un jour sont éclipsées par celles du lendemain, il devient difficile de miser tout l'avenir d'un pays sur un projet que l'actualité rendra vite périmé.

Alors, il y a le comment gouverner. Il y a ceux qui estiment qu'on gouverne d'autorité à coup de décrets et d'ordonnance, et ceux qui savent que le changement se fait par la mobilisation, en fédérant, en rassemblant.

On connait tous les blocages de la société française, ces blocages qui font que les réformes s'enlisent. Ils ont toujours été des blocages d'autorités. Même quand la droite contrôlait tous les pouvoirs (Sénat, Assemblée Nationale et Gouvernement), elle n'a pas été capable dans les faits de prendre une décision pourtant aussi anodine que la suppression du lundi de pentecôte.

Toute l'expérience du monde, tous les bouquins spécialisés, la pratique comme la théorie, montrent, comme le dit si bien Pierre Maudet à Genève, que le changement cela se construit et ne se décrète pas. Bien sûr à l'issue d'un processus long de rassemblement, il doit y avoir une décision d'autorité, mais une décision qui s'appuie sur l'intelligence et la légitimité collective, plutôt que sur l'arbitraire d'un seul.

C'est la manière dont nous prenons les décisions importantes à St Julien. Notre PLU est plus pertinent parce qu'il a été construit avec les comités de quartier, avec les minorités et avec tous ceux qui ont souhaité y apporter leur pierre. L'ensemble des délibérations se fait dans la concertation lors des commissions préparatoires. Nous informons en amont, consultons autant que cela est possible dans les délais impartis. Cela améliore la qualité et la légitimité de nos décisions. Cela rend possible l'acceptation du changement.

C'est la raison pour laquelle je soutiens la candidature d'Alain Juppé. Car il propose cette méthode et il a montré que c'est avec cette méthode qu'il a fait de Bordeaux la ville qu'elle est aujourd'hui. Une méthode de rassemblement et de concertation avant d'assumer ses décisions.

C'est aussi cette méthode qui est utilisée en Suisse avec la proportionnelle et la démocratie directe. Oui, effectivement, la méthode est plus longue, mais elle est tellement plus efficace que nos décrets jamais appliqués et que nos lois qui changent sans cesse.

Parce que votre avenir, vos impôts, votre système social, votre emploi dépend de l'avenir de la France, je vous engage à venir voter aux primaires demain. Parce que je n'aimerai pas être à la place de ceux qui n'auraient pas voté aux primaires, si d'aventure en mai prochain, nous étions réduit au choix désastreux d'un excité xénophobe et d'une illuminée raciste, je vous engage à voter aux primaires.

Je vous engage à voter avec vos amis, votre famille et vos voisins. Je vous engage à voter et à faire voter.

A Saint-Julien les bureaux de vote seront ouverts de 8h à 19h à l'Espace Jules Ferry ce dimanche 20 novembre. Il faut se munir d'une pièce d'identité et de 2 euros.

A demain !

 

Lire la suite

samedi, 19 novembre 2016 | Lien permanent

St-Julien-en-Genevois - Covid 19 - Point de situation du 20 mars 2020

Bonjour, 

Le gouvernement, suite aux recommandations du conseil scientifique a annulé les séances d'installation des nouveaux conseils municipaux et prolongé jusqu'au 15 mai le mandat des exécutifs en place. J'ai pris contact avec Véronique Lecauchois et lui ai proposé que le futur exécutif travaille à la préparation d'un plan de sortie de crise à mettre en oeuvre à partir de l'été, pendant que l'exécutif actuel travail à la gestion de crise.

Actuellement, la situation est encore calme à l'hôpital de St Julien même si le nombre de patients tend à augmenter. Les opérations non urgentes ont pu être déprogrammées. Des capacités supplémentaires ont été créées. La coordination se met en place avec la médecine de ville.

Depuis plusieurs semaines de nombreuses initiatives ont pu être prises pour limiter la propagation de la pandémie : commandes importantes de gel hydroalcoolique dès janvier, diffusion très large de la communication sur les gestes barrières, y compris à la porte de chaque copropriété. Les parcs publics ont été fermés pour éviter les regroupement. Nous avons également décidé d'éteindre complètement l'éclairage public. Je présente nos excuses pour les désagréments occasionnés, mais cela est indispensable pour réduire au maximum les sorties extérieurs, contribuer à la prise de conscience de la gravité de la situation et favoriser le contrôle du confinement.

Le confinement est globalement correctement respecté, même s'il reste encore du travail. Merci à chacun de contribuer à sensibiliser à la nécessité du confinement. Plus il sera respecter par tout le monde, moins il devra durer longtemps. Si vous observez des lieux de rassemblement, merci de l'indiquer à la gendarmerie, à la police municipale ou encore ici, en précisant les heures également.

Certains d'entre vous ne comprennent pas pourquoi il est nécessaire d'aller au commerce le plus proche ou pourquoi quant à sortir, on ne peut pas aller un peu plus loin. Si chacun se déplace deux fois plus loin de chez soi, ou deux fois plus longtemps, cela nécessite deux fois plus de travail de contrôle du confinement. Il est donc deux fois plus difficile de veiller à sa stricte mise en oeuvre. C'est pour notre sécurité à tous. Plus nous respecterons ces règles communes, plus elles pourront être levées rapidement. En Italie il est question d'interdire strictement toute sortie comme cela a été le cas en Chine car le confinement est insuffisamment respecter pour stopper la propagation de l'épidémie. N'ayons aucune tolérance sociale pour les violations aux règles de confinement.

La priorité des priorités est de réduire les contaminations afin d'éviter les contaminations en chaîne et les décès. La moindre contamination en provoque de nombreuses autres et provoque inévitablement des morts par ricochet. Chacun d'entre nous peut contribuer à casser cette chaîne infernale. La meilleure manière d'aider le personnel soignant est de rester chez soi et de contribuer à sensibiliser à l'importance du respect du confinement. Sachez à quel point vous êtes utiles en étant chez vous. Chacun d'entre nous par le respect du confinement a une influence déterminante sur le nombre de patients et de décès à St Julien.

Inévitablement, à St Julien aussi, certains d'entre nous sont porteurs du virus. Même en confinement, gardons les gestes barrières (se laver les mains régulièrement, tousser dans son coude..) et particulièrement en cas d'apparition de symptômes ou en présence de personnes à risque, veillons à préserver nos proches.

La montée en puissance de la pandémie durera encore quelques semaines. Nous devrons apprendre à vivre avec ce nouveau rythme : certains ont deux fois plus de travail en raison de la crise, d'autres n'en ont plus du tout. Nous pouvons tous nous aider à vivre ce confinement : vous pouvez organiser des apéros et des dîners par Skype, vous pouvez proposer des activités sportives ou culturelles chacun chez soit, vous pouvez organiser des jeux en ligne ou recommander des formations. Vous pouvez aussi prendre des nouvelles de vos proches et avoir des discussions que vous n'aviez jamais le temps d'avoir. Nous aurons tous besoin de beaucoup parler les uns aux autres, de nous confier nos peurs, nos angoisses et nos inquiétudes dans un monde qui sera à jamais différent.

Merci à tous de votre contribution à la mise en oeuvre du confinement à St Julien. Notre efficacité collective dans la mise en oeuvre du confinement se comptera dans quelques mois en nombre de vies sauvées. Merci d'avance à tous.

Lire la suite

vendredi, 20 mars 2020 | Lien permanent

Saint-Julien, le déclin

La semaine dernière le Conseil Municipal a adopté le budget 2021. Un budget qui propose d'augmenter les dépenses réelles de fonctionnement de +900'000 euros pendant que les recettes réelles n'augmentent que de +300'000 euros. Les dépenses augmentent TROIS FOIS PLUS VITE que les recettes. Comme pour les ménages, quand une commune augmente ses dépenses plus rapidement que ces recettes, elle épargne moins pour investir pour l'avenir. A ce rythme la commune réduira son résultat de fonctionnement de 600'000 euros supplémentaires chaque année. 600'000 euros de moins en 2021, 1,2 millions en 2022, 1,8 millions en 2023... et 3 millions d'euros de moins par an pour investir à la fin du mandat. Une évolution qui tôt ou tard conduit à une augmentation massive des impôts ou au placement sous tutelle de la commune. Lors du mandat 2008-2014, la municipalité avait augmenté les dépenses deux fois plus rapidement que les recettes... la nouvelle municipalité PS-LR accélère le rythme du désastre ! A l'époque la capacité de la commune à investir avait chuté rapidement. L'absence de liquidité pour payer les agents dès mai 2014 avait obligé la commune à lancer un vaste plan d'économies. La chute sera encore plus brutale.

Cela se traduit dès l'exercice 2021. Bien que le résultats de l'exercice 2020 soit le deuxième meilleur résultat de l'histoire de la commune, la municipalité propose de réduire les investissements d'un tiers. A l'exception des travaux du tram et du quartier de la gare placés sous la responsabilité de la Communauté de Communes et des opérateurs, St Julien va voir tous les travaux communaux brutalement cesser dès que les chantiers que nous avons initiés seront terminés (parcs, place César Duval et Rue du Jura, école des Prés de la Fontaine, rue du Dr Palluel, mairie..). Un arrêt brutal lié à la perte de la capacité de la commune à investir, à l'absence de projet de ville et à l'incapacité de la municipalité à gérer efficacement des projets et à prendre des décisions.

Le déclin de St Julien n'est pas seulement financier. Il est aussi intellectuel, moral, politique, environnemental et démocratique. La municipalité de St Julien ne porte aucune idée dans le débat public du Genevois français, ni sur le modèle de croissance, ni sur la politique d'aménagement, ni sur la répartition des charges publiques transfrontalière, ni sur les discriminations, ni sur les politiques de subventions, ni sur le clientélisme qui ravage la Haute-Savoie, ni sur les rythmes éducatifs, ni même sur la transition environnementale.

Le déclin est politique comme on peut le constater dans la perte d'influence de la municipalité dans les instances du Genevois français. Pour ma part j'estime que le déclin est moral et éthique, mais sur ce pan, il vous reviendra d'en juger par vous même. 

Le déclin est aussi environnemental : chaque nuit, l'éclairage public est allumé jusqu'à 1h dans des hameaux dont les espaces publics sont désertés dès 19h. Un éclairage public inutile au détriment de la biodiversité, des finances publiques et de la qualité du sommeil des habitants et de leur santé.

Le déclin de St Julien est aussi et sans doute avant tout citoyen avec l'abstentionnisme et la démission générale des citoyens dans la gestion de leur commune. La participation de seulement un habitant sur 10 à la consultation sur les rythmes scolaires conduira à 3 semaines de programme couvert en moins dans les écoles de St Julien chaque année (près d'un an d'éducation en moins à la fin du cycle primaire), à plus d'accidents dans les cours de récréations l'après midi et à une plus grande inégalité éducative. Lorsque la participation se limite aux lobbys concernés des enseignants et des parents et se fait sans débat collectif pour construire une intelligence partagée, elle révèle un profond déclin démocratique. Sur le plan démocratique et éthique, il n'est pas anodin de constater que l'équipe municipale qui revendique le plus la démocratie participative de toute l'histoire de la commune soit aussi celle qui ait conduit les plus grands reculs dans la prise en compte et la liberté d'expression de la minorité municipale.

Il arrive parfois que le déclin d'une communauté soit le résultat d'un choix démocratique. Un choix par absence et par abstention généralisé, mais un choix quand même. C'est un choix à respecter aussi affligeant soit il. Mais tôt ou tard, et le plus tôt sera le mieux pour tout le monde, les St Juliennois devront à nouveau s'intéresser à leur commune pour mettre fin au désastre.

Lire la suite

vendredi, 26 mars 2021 | Lien permanent | Commentaires (1)

Deux mois de confinement à votre service

Dès le samedi 29 février un premier cas de Covid 19 a été confirmé à St Julien. La Haute-Savoie a été parmi les premiers départements touchés en France. St-Julien a fait partie des 5 premières communes touchées dans le département. En une semaine, deux autres familles étaient également contaminées par deux autres sources différentes. St Julien est passé très près de la catastrophe : nous aurions pu être l'un des principaux clusters du pays.

Selon le rythme de diffusion de l'épidémie avant le confinement une personne contaminée conduisait à la contamination de 2000 autres 30 jours plus tard. Avec 7 cas confirmés à St Julien début mars, toute la commune aurait pu être contaminée avant la fin du mois. Nous pouvons tous remercier l'excellent travail réalisé par l'antenne départementale de l'Agence Régionale de Santé sous la direction de Luc Rollet et en lien avec les équipes du CHANGE. En permettant d'identifier très rapidement les premiers cas, de les isoler, de conduire les enquêtes épidémiologiques en version commando et en plaçant en quarantaine les personnes contacts, l'ARS a sauvé la vie de plusieurs St Juliennois et la santé de milliers d'autres. Le CHANGE y a grandement contribué en faisant les tests sur place et en accueillant les premiers malades en quarantaine. Merci à eux ! C'est ce travail que nous devrons tous faire collectivement dans les prochains mois dès l'apparition du moindre symptôme pour éviter une nouvelle propagation du virus parmi nous.

Dès début mars, les services communaux ont largement communiqué sur les gestes barrières. Des affichettes de sensibilisation ont été apposées aux portes d'entrées des immeubles par les agents de la commune permettant de diffuser les pratiques de prudence. L'ensemble des supports d'information communaux ont été mobilisés pour les appels à la prudence.

Le vendredi 13 mars, avant même que le confinement ne soit annoncé, et alors qu'il semblait encore inimaginable pour beaucoup d'entre nous, nous avons convoqué une réunion de crise avec l'ensemble des services communaux afin de mettre en place le plan de continuité d'administration. L'objectif était d'assurer la continuité du service et de réduire les risques de contamination en mettant en place le télétravail généralisé partout où c'était possible. Le samedi 14 mars après midi, l'équipe Vive Saint Julien s'est réunie pour préparer un plan d'action pandémie à mettre en oeuvre dès le lendemain de l'élection si les électeurs nous faisaient confiance. Avec le confinement et la prolongation du mandat, nous avons pu mettre en oeuvre les idées immédiates pour les premières semaines.

Pour notre part, nous avons commandé des stocks de gel hydroalcoolique dès le début du mois de février. Nous étions parmi les premières communes à en commander. Nous étions bien équipés pour les élections municipales. Les élections municipales ont été organisées selon les consignes strictes de sécurité : marquage au sol, distanciation, isoloirs retournés, gel hydroalcoolique, pas de tampons sur les cartes d'électeurs et pas de contact avec les pièces d'identité. La quasi totalité des assesseurs ont respecté les consignes pour sécuriser les citoyens et montrer l'exemple.

Le confinement a commencé le mardi 17 mars à midi. Nous avons supprimé l'éclairage public nocturne. Nos habitudes à tous devaient changer fondamentalement et rapidement. L'extinction de l'éclairage public a permis d'accélérer cette prise de conscience. Nous savions que ces changements provoqueraient des désagréments, mais qui nous ont semblé secondaires par rapport à l'avantage de stopper la propagation du virus à St Julien en dissuadant les sorties nocturnes.

Nous avons constaté que de nombreuses personnes se rassemblaient sur les aires de jeux et les parcs. Nous avons pris un arrêté de fermeture des parcs et jardins. Jusqu'au jeudi soir, toutes les décisions étaient prises en lien avec la future municipalité, d'abord avec Véronique Lecauchois qui a ajouté une bonne partie de son équipe ensuite. Donnant son accord sur la fermeture des parcs et jardins, Véronique Lecauchois jugeait utile d'ajouter par écrit  "...et on communique en disant que c'est suite aux directives du Président et de son ministre Gastaner (sic)". Cependant, j'ai pu observé l'incapacité de la future municipalité à passer de la discussion à la décision collective : chacun y allait de son petit commentaire sur des boucles Whatsapp qui jamais ne se terminaient par une décision collective. J'ai pu mesurer à quel point ils n'avaient pas pris la mesure de la gravité de la pandémie : ils étaient près à réunir un conseil municipal au complet et ouvert au public le 20 mars en plein confinement. "Ce serait tellement dommage qu'ils ne puissent pas venir" estimait encore Véronique Lecauchois alors que le confinement était en cours et que le virus circulait activement à St Julien. Ils se déplaçaient en groupe avec des personnes à risque. Et le pompon a été la distribution de pain dans les hameaux en porte à porte pendant le confinement par une ex-gilet jaune et future adjointe, ce qui a valu à St Julien de faire le buzz dans toute le Grand Genève. Dans la phrase « Restez chez vous, sauvez des vies » il y a manifestement une partie qui n’a pas été comprise par la future municipalité.

Lorsque le Premier Ministre a annoncé le report des conseils municipaux inauguraux, il est apparu que je devrai personnellement assumer la responsabilité juridique de la commune pendant deux mois. Des vies étaient en jeu. J'ai donc décidé de reprendre les rennes et de confier à la future équipe municipale la responsabilité des décisions qui impliquaient la commune pour les mois et les années à venir et que nous nous consacrions pour notre part aux affaires courantes et aux urgences de la situation de pandémie. Peu d'équipes municipales sortantes en France ont ainsi permis à des équipes qui avaient passé des mois et des années à les critiquer agressivement, de prendre des décisions avant leur installation formelle. Nous l'avons fait. Ils ont ainsi pu procéder aux recrutements d'une nouvelle directrice générale et d'un nouveau directeur des services techniques. Quelques semaines avaient passé, ils ont pris ces décisions non plus de manière collective mais avec ce qu’ils appellent désormais « le noyau dur ». D'autres que nous auraient pu procéder au recrutement ou laisser les postes vacants : nous avons privilégié l'intérêt général.

Nous avons pris la décision d'instaurer un couvre feu. Cette décision a été prise suite à la recommandation publique du ministre de l'intérieur et en lien avec les forces de l'ordre de St Julien. Au cours des premiers jours du confinement, il y avait beaucoup d'infractions. La police municipale n'a eu le droit de verbaliser les infractions au confinement qu'à compter du lundi 23 mars. Du 17 au 22 mars les gendarmes étaient seuls habilités à effectuer ces contrôles. Il apparaissait utile de faciliter le travail de nuit par un couvre feu afin de concentrer les moyens sur le contrôle du confinement le jour. Par ailleurs, le message de couvre feu a grandement contribué à appuyer la consigne de confinement. Dès la mise en place du couvre feu et avec le renfort de la police municipale, le confinement a été très largement respecté à St Julien. On voyait dans la commune en pleine semaine moins de monde qu'un dimanche du mois d'août. La député a jugé utile de contester le couvre feu de St Julien auprès du Préfet, qui a lui même jugé utile d'émettre des doutes sur le couvre feu auprès de la député, et la député s'est empressée de répéter les doutes du Préfet auprès de journalistes du Messager. Pendant qu'on travaillait à sauver des vies, Virginie Duby-Muller continuait d'être égale à elle-même.

La vague épidémique a été modérée à St Julien et la décrue est intervenue très rapidement. Même s'ils sont incomplets à ce jour, les chiffres de l'état civil indiquent une mortalité en baisse sur le mois de mars et en légère hausse sur le mois d'avril : très loin des statistiques nationales d'une surmortalité de près de +40% et des statistiques départementales d'une surmortalité de +20%. Les morts n'étant pas toujours enregistrés sur la commune, il faudra attendre les statistiques de l'INSEE pour savoir combien de vies ont pu être sauvées grâce à l'effort collectif de tous les St Juliennois.

En 2014, lorsque nous avons été élus, il n'y avait pas assez de liquidités pour payer les traitements des fonctionnaires dès le mois de mai. Pour notre part cette année, nous avions planifié une ligne de trésorerie de 2,8 millions d’euros et un emprunt de 2 millions d'euros sur lequel nous pouvions tirer. Normalement, la commune n'aura besoin ni de l'un ni de l'autre avant la transition. La future équipe municipale aura 4,8 millions d'euros de liquidités disponibles en plus du courant pour les prochains mois. Il fallait quand même être prêt en cas de retard de paiement ou d'imprévu. Soit cotracter la ligne de trésorerie à 0,49% d'intérêts ou l'emprunt à 2,04%. J'ignore pour quelle véritable raison Michel de Smedt, l'ancien et le futur adjoint aux finances, souhaitait le 29 avril tirer l'emprunt pourtant 4 fois plus cher pour un surcoût de 7500 euros par trimestre pour les St Juliennois, mais je pense que nous devons tous nous inquiéter pour les finances communales dans les prochaines semaines et nos taux d'imposition pour 2021. Pour ma part, j'ai pris la décision de contracter la ligne de trésorerie conformément à l'intérêt général des habitants.

Contrairement à de nombreuses communes, nous avons maintenu le marché du vendredi 13 mars car il s'agissait d'un commerce alimentaire de plein air qui nous semblait moins risqué que les commerces habituels. Nous avons demandé à l'ensemble des exposants de mettre en place des mesures strictes de sécurité ce qu'ils ont fait de manière parfaitement responsable. Les marchés ont ensuite été interdits par le confinement. Des dérogations ont été possibles mais uniquement dans les communes qui ne disposaient pas de commerces alimentaires. Dès que nous avons pu obtenir une dérogation préfectorale, le marché à réouvert à St Julien le vendredi 3 avril : avec uniquement les commerces alimentaires, avec un parcours, des distances, des gels hydroalcooliques en entrée et sortie. Merci aux agents communaux qui ont mis en place cette organisation exemplaire. Il reprendra sa pleine activité dès la semaine prochaine. Merci à chacun de venir autant que possible avant 10h et après 12h afin d'éviter les regroupements de personnes.

Une de nos préoccupations majeure a été les violences familiales. Nous avons à nouveau sensibiliser sur ce sujet. Des affiches, des messages internet et sur les réseaux sociaux ont été diffusés pour informer les victimes de ressources disponibles.

Sous la responsabilité de la directrice générale des services et du directeur des services techniques, l'ensemble de l'administration a continué de fonctionner à distance. St Julien était plutôt bien préparé : pionniers parmi les communes du département, nous avions introduit le télétravail depuis quelques années, il y avait des portables pour les réunions et pour le télétravail, nous avions des logiciels métiers, des serveurs sécurisés, des formations des agents pour travailler à distance. Nous avions surtout un fantastique service informatique heureusement mutualisé avec la communauté de communes. Bien sûr rien n'est facile à distance, mais les agents de la commune ont fait preuve de créativité, d'initiative et d'engagement : le service jeunesse a réinventé son métier en mode confinement, le service enfance a organisé un carnaval à la maison, l'état civil s'est organisé pour accueillir les familles suites aux naissances et aux décès qui n'ont pas cessé. Les finances ont continué de payer les factures des fournisseurs pour les aider à passer le cap du confinement.

Les services sociaux de la commune ont du remplacer le service de portage de repas qui était trop risqué pour les personnes à risques par un service de courses à domicile doublé d'un service de suivi téléphonique de l'ensemble des bénéficiaires. Ils ont garantit la continuité de l'épicerie sociale. Les services enfances et scolaires ont assuré l'accueil des enfants des personnels soignants particulièrement nombreux à St Julien : tant avec le personnel de l'hôpital que le personnel des établissements de santé genevois. Les inscriptions scolaires pour la prochaine rentrée ont été fait. Les instructions de permis ont continué. Les services voiries, bâtiments et marchés publics ont du s'assurer d'abord de l'interruption ordonnée des travaux puis petit à petit de leur reprise dans des conditions sécurisées. La communication a été particulièrement mobilisée pour informer, répondre et diffuser les messages de prudence. La circulation a été chaotique alternant entre routes désertes et bouchons monstres : la police municipale a organisé des convois pour permettre aux soignants et aux véhicules de secours d'accéder à l'hôpital malgré les bouchons. La police a dû assurer également les permanences funéraires pour sécuriser les mises en bière. Le centre technique municipal a continué d'entretenir les bâtiments, les voiries, le matériel et les espaces verts mais avec des effectifs réduits. J'exprime ici une profonde reconnaissance publique et collective à l'attention de Charline Renevret, Directrice Général des Services qui quitte ses fonctions la semaine prochaine et à Thierry Adam, directeur des services techniques, qui a cessé ses fonctions au 1er mai et qui tous deux ont eu un engagement exemplaire au service de tous durant toutes ces années et jusqu'au terme de leur contrat. J'engage tous ceux d'entre vous qui ont pu bénéficier de la continuité des services communaux ces dernières semaines à exprimer votre reconnaissance aux agents concernés. Une reconnaissance méritée. Les adjoints chacun dans leur délégation ont travaillé en lien avec les services. Pour ma part, au delà des prises de décision et du suivi des affaires courantes, j'ai tâché d'informer les habitants lorsqu'il y avait des éléments nouveaux d'information.

Les services ont produit un tableau recensant toutes les décisions à prendre. Nous avons attribué la responsabilité des décisions à l'équipe en place pour les urgences, le courant et le court terme ou en la déléguant à la future équipe pour toutes les décisions importantes de moyen et long terme. A charge pour eux de prendre les décisions qui concernent les prochains mois.

Dès l'annonce de la réouverture des écoles, les équipes ont travaillé sur les conditions d'accueil. En lien avec les animateurs, les ATSEM, les enseignants, les directeurs d'écoles, l'éducation nationale et les parents d'élèves. Il a fallu de nombreuses réunions de travail jusqu'aux conseils d'écoles dans les quatre écoles de la commune. Le dernier conseil d'école a eu lieu le jeudi 7 mars au soir. Les équipes de la commune ont travaillé le vendredi 8 mai, jour férié et le week-end. Des approvisionnements sont arrivés le jeudi, puis le lundi et les derniers le mardi matin. Les équipes étaient mobilisées jusqu'au lundi soir à 20h pour permettre l'ouverture des écoles le mardi matin. Sans attendre, dès le début d'après midi, unilatéralement et sans informer ni l'éducation nationale ni la commune les directeurs d'écoles ont informé les parents d'un report de la rentrée de deux jours. Cela a valu quelques messages d'insultes de parents d'élèves aux agents qui avaient travaillé d'arrache pied pour organiser la rentrée. Le mardi matin nous avons inspecté l'ensemble des écoles pour s'accorder sur la réouverture ce jeudi 14 mai.

Le vendredi 8 mai nous avons souhaité maintenir la cérémonie de commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale : en période d’isolement ces moments collectifs sont encore plus importants. La préfecture autorisait des manifestations mais pas avec plus de 5 personnes. Le Sous Préfet ayant confirmé sa venue, il ne pouvait y avoir que 4 autres participants. Dans un esprit d’ouverture, j’ai proposé à la future équipe municipale de désigner deux personnes et que nous venions nous mêmes avec 2 personnes. Rien ne nous y obligeait, mais cela m'a semblé juste. Manifestement, même le 8 mai, la future équipe municipale n'avait toujours pas pris la mesure de la pandémie : ils sont arrivés à plus d'une dizaine sur la place de la mairie, dont une personne à risque ! Alors que je lui faisais remarquer qu'un tel attroupement était illégal, "Mais t'es vraiment incroyable ! Mais c'est comme au marché" m'a objecté Véronique Lecauchois, oubliant qu'au marché il y avait un sens de circulation, des distanciations, des gels hydroalcooliques et des barrières de sécurité. Non seulement ils se mettent en danger les uns les autres, mais ce faisant ils mettent en danger tous les St Juliennois. Comment aurait évolué la pandémie à St Julien si la nouvelle équipe avait été installée le 20 mars, sans couvre feu, sans extinction de l'éclairage public, sans préparation, sans décision, sans prise de conscience de la gravité de la situation ? Les prochains mois permettront peut être de répondre à cette question.

La commune n'a pas reçu les masques tant vantés de la région Auvergne Rhône Alpes. La région a préféré favoriser les communes rurales à forte participation électorale plutôt que les communes urbaines à forte densité de population. Nous n'avons toujours pas de date de livraison à ce jour. Heureusement, les masques sont disponibles sur réservation dans les grandes surfaces et pharmacies de la commune et vous trouverez également le matériel nécessaire pour vous en fabriquer vous même à la Maison de la Couture.

La commission de sécurité se réunira le jeudi 28 mai au matin pour permettre l'ouverture au public des écoles Nelson Mandela. Nous assumerons cette dernière responsabilité pour des écoles qui représentent l'investissement communal le plus important de toute l'histoire de St Julien. Un projet qui verra le jour à la rentrée prochaine et que nous avons mené à bien malgré les oppositions des minorités LR et PS qui forment ensemble la future municipalité. Le Conseil Municipal se réunira à la suite de cette commission de sécurité pour procéder à l'élection de la nouvelle municipalité.

J'ai jugé utile de vous rendre compte de notre action pendant le confinement comme nous l'avons fait tout au long du mandat, en toute transparence. Pour ma part, je vous adresserai un dernier message en tant que maire sur ce blog le jeudi 28 mai au matin.

Lire la suite

jeudi, 14 mai 2020 | Lien permanent | Commentaires (3)

Dimanche, je vote pour les européens : Sylvie Goulard et Thierry Cornillet

Sylvie-Goulard.jpgDimanche, comme des centaines de milliers d'élus communaux à travers la France, je tiendrai un bureau de vote pour les élections européennes. Ces élections européennes déterminerons la composition du Parlement Européen qui vote les budgets et directives Européennes. Les enjeux de cette élection concernent le quotidien des habitants comme par exemple la valeur des pièces et billets qui sont dans vos poches ou encore les frais de roaming de votre téléphone. A plus long terme, cette élection détermine d'autres enjeux, notre capacité à faire valoir nos valeurs et nos modèles aux XXIème siècle, notre sécurité, la croissance de nos économies qui assure nos emplois, nos systèmes sociaux et l'avenir des jeunes.

Demain je voterai pour la liste UDI MODEM Les Européens conduite par Sylvie Goulard et Thierry Cornillet.

Je voterai pour les Européens car je suis convaincu que la plupart des enjeux qui se posent à la France devront être résolus par le renforcement de la cohésion européenne :

1) Notre capacité à développer nos emplois industriels dépend de notre capacité à mettre en place des politiques industrielles européennes comme le montre le succès d'Airbus. Pour cela nous avons besoin de plus d'Europe.

2) Notre capacité à assurer notre défense nationale dépend de notre capacité nous coordonner avec les autres pays européens. Nos armées nationales sont trop chères et insuffisamment équipées pour faire face aux menaces d'aujourd'hui. Pour cela nous avons besoin de plus d'Europe.

3) Notre capacité à faire face aux défis écologiques dépends de notre capacité à construire des politiques environnementales communes : Il est absurde de voir la moitié de l'Europe se satisfaire d'abandonner le nucléaire et l'autre moitié de l'Europe vendre à la première moitié une électricité nucléaire produite avec des centrales qui sont bien sur le continent. Les vents et les rivières se moquent éperdument de nos frontières du moyen-âge. Pour cela nous avons besoin de plus d'Europe.

4) Notre capacité à faire face aux flux migratoires dépend de notre capacité à contrôler ensemble les migrations en permettant aux migrants de vivre près de leurs proches. Les nations ne sont pas des parcs avec des murailles, et quand bien même ils le seraient, même les mers, les déserts et les océans sont des murailles insuffisantes face à la volonté de survie des migrants. Pour maitriser les flux migratoires nous avons besoin de plus d'Europe.

5) Notre capacité à imposer l'intérêt général face à la cupidité du monde moderne dépend de la force de l'union d'un continent. Nos pays lorsqu'ils sont divisés sont trop faibles face aux montages astucieux et immoraux des multinationales qui échappent au paiement de tout impôt. Nos pays lorsqu'ils sont divisés sont trop faibles face aux mafias et aux fraudeurs. Ce n'est que parce qu'ils se sont unis qu'ils commencent tout juste à enregistrer quelques succès face à la fraude et au crime organisé. Nos pays divisés sont faibles face aux banques, ce n'est que l'Union Européenne qui a su imposer un début de régulation nécessaire. Pour cela nous avons besoin de plus d'Europe.

6) Les contribuables français que nous sommes n'ont plus les moyens d'entretenir le plus grand réseau d'ambassades au monde. Pour que la voix de la France continue de porter, il faut que la France cesse de chanter toute seule et commence à chanter ses valeurs avec ses partenaires européens. Pour cela nous avons besoin de plus d'Europe.

7) Par ailleurs, nous avons aussi besoin d'une Europe plus forte pour contrôler le clientélisme des élus français incapables depuis 40 ans de maitriser les équilibres budgétaires et de préserver les générations futures d'une dette publique insupportable. Heureusement que nous avons eu l'Europe pour nous préserver un peu de nos propres dérives budgétaires. Il nous en faudra plus encore pour mettre un terme à cette escalade de la dépense publique qui se traduit par une escalade fiscale qui n'est plus maitrisée.

Bien sûr l'Europe doit être plus démocratique : c'est l'objet de ces élections européennes. Bien sûr l'Europe doit pouvoir décider plus facilement : pour cela, il faudra un jour faire baisser les seuils de décision pour empêcher les pays de bloquer l'Europe. Il faudra un Président de la Commission fort qui impose l'intérêt communautaire face aux volontés nationales. L'Europe ne doit pas être une Europe Allemande ou Franco-Allemande, elle doit être Européenne.

Oui, je suis convaincu que les enjeux majeurs du XXIème siècle pourront se résoudre à l'échelle des continents et pas à l'échelle des royaumes du moyen-âge.

Par ailleurs, je connais Sylvie Goulard et Thierry Cornillet. Ils ont été très actifs au Parlement Européen. Reconnus par leurs pairs. Sylvie Goulard est une femme d'une très grande valeur. Incisive, percutante, franche : voilà une député européenne comme on en a besoin. Je connais Thierry Cornillet depuis longtemps. Ancien maire de Montélimard, je l'avais invité il y a quelques années pour une conférence ici sur le traité constitutionnel européen. Je les connais et je leur fais confiance.

A demain, pour plus d'Europe !

Lire la suite

vendredi, 23 mai 2014 | Lien permanent

Page : 2 3 4 5 6 7 8