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mercredi, 26 novembre 2008

Qui a triché au Parti Socialiste ?

Les fraudeurs se distinguent le plus souvent par l’ajout de bulletins supplémentaires qui leur sont favorables – dans les chaussettes, faux électeurs, faux votants. Il est rare de constater des litiges sur des voix disparues.

Ces fraudes sont souvent difficiles à prouver…mais elles sont très visibles par une analyse statistique des taux de participation et des scores des candidats. Cette méthode permet d’identifier les fraudes « industrielles » de l’ordre de 10%-15% des votants d’une fédération – mais ne peut identifier des fraudes plus modérées de 1% à 2% des voix d’un département.

Les 10 fédérations dont le taux de participation est le plus élevé, donnent un score étonnamment plus élevé que la moyenne nationale à Martine Aubry : 53,6% (soit près de 4 points de plus que le national). Soit Martine Aubry a bénéficié d’un très fort surcroit de mobilisation dans les fédérations qui lui sont favorables.. ou des fédérations qui lui sont favorables ont ajouté des bulletins à son profit.

On peut exclure la première hypothèse puisque dans des fédérations qui lui sont très favorable comme le Nord on observe un taux de participation de 64% similaire à la moyenne nationale de 59%.

A l’opposé les 10 fédérations qui ont le plus voté pour Ségolène Royal montrent des taux de participation très proches de la moyenne nationale à 64% contre 59%. Ce qui permet d’écarter le soupçon de bourrage d’urne organisée sur plusieurs départements.

Une analyse de la corrélation entre le taux de participation et les scores montrent que le taux de participation -ou de bourrage d’urne- est en faveur de Martine Aubry  (corrélation de +0,13%) au détriment de Ségolène Royal (-0,13%).

Pour le vérifier, autre méthode consiste à observer les fédérations qui cumulent un taux de participation exceptionnel avec des scores exceptionnels. Cette double anomalie statistique laisse penser que les urnes ont pu être bourrées. 6 fédérations cumulent ces deux anomalies statistiques : côté Martine Aubry il y a deux grosses fédérations les Landes et la Seine Maritime et deux petites la Haute Corse et Mayotte. Dans la fédération d’Henri Emmanueli la participation est de 18 points supérieure à la moyenne nationale et le score d’Aubry de 17 points supérieure à la moyenne nationale. Dans le département de Laurent Fabius la participation est de 16 points supérieure à la moyenne nationale et le score d’Aubry de 29 points supérieure à la moyenne nationale. 

Côté  Royal ce sont les résultats de Guadeloupe et de l’Aude qui relèvent de l’anomalie statistique avec des taux de participation de 20 points supérieurs à la moyenne et des scores de près de 30 points supérieurs à la moyenne nationale.

Les résultats des Deux Sèvres –département de Royal- et du Nord –fédération d’Aubry- n’ont rien de statistiquement anormal avec un taux de participation de 63-64%. Cela exclut des bourrages d'urnes massifs dans ces deux départements.

Au total, si on ne prend en compte que les 100 fédérations dont le vote est dans les normes statistiques (une variation de moins de 15 points sur la moyenne nationale de participation ET du score), on arrive à un résultat de 50,25% en faveur de Ségolène Royal qui obtient 608 voix d’avance.

La statistique ne tient pas lieu de preuve. Mais pour les démocrates, la statistique indique que ce serait les amis d’Henri Emmanuelli dans les Landes et de Laurent Fabius en Seine Maritime- qui ont le plus bafoué le vote des adhérents au profit de Martine Aubry.

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Le monopole publicitaire de TF1

TF1 voit son audience chuter. Les téléspectateurs ne se satisfont plus des programmes de TF1.  Ils ont maintenant accès à un large choix de télévisions grâce au numérique Hertzien. Conséquence normale de cette chute d'audience dans un système de libre concurrence, les bénéfices de TF1 auraient dû être en chute libre. Dans la théorie économique, l'idée étant que les chaines ont des rentrées publicitaires proportionnelles à leur audience - c'est à dire à leur capacité de satisfaire la demande des téléspectateurs.

Mais les choses ne vont pas se passer ainsi. En remerciement du soutien accordé lors de l'élection présidentielle, le pouvoir va garantir un quasi monopole de fait à TF1. En supprimant la publicité sur les chaines publiques, en fixant des obligations de programmes aux chaines publiques sur la tranche de prime time, le Gouvernement va établir un monopole de fait pour TF1. Les annonceurs qui souhaitent toucher un public large n'auront plus qu'un seul média audiovisuel pour le faire.

Les monopoles publics sont choquants lorsqu'ils interviennent dans un secteur sur lequel l'Etat n'a pas de légitimité. Mais un monopole privé est révoltant : il consacre la force publique au seul bénéfice de quelques actionnaires.

Il faut savoir que l'idée de la suppression de la publicité sur le service publique est venue au Président de la République lors du déjeuner la veille des voeux à la presse. Nicolas Sarkozy était à court d'idée pour occuper les médias ce jour là. Il demande conseille à Alain Minc qui lui souffle cette idée. Sans en avertir aucun parlementaire ni aucun ministre concerné, le Président de la République annonce l'idée à la presse le lendemain. A son bon vouloir ! Et ces jours ci, des parlementaires aux ordres vont obéïr en votant une loi au détriment des Français.

Nous devons mettre fin à cette monarchie républicaine au service de quelques amis et parains du président. Les députés et sénateurs doivent faire leur travail au service des Français plutôt que comme petits VRP d'un Gouvernement aux ordres.

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mardi, 25 novembre 2008

Mourir libre

De manière aussi répétée que les marronniers des achats de noël ou le « grand chassé croisé des juilletistes et des aoutiens » (sic), nous sommes les spectateurs réguliers du désarroi de malades en souffrance qui veulent mourir.

Nous ne serons au contraire jamais les témoins du désarroi des malades impotents qui ont été euthanasiés contre leur volonté. Ils sont par définition médiatiquement invisibles.

Sur la mort, on ne peut s’exprimer qu’avec l’humilité de ceux qui vivent encore – tout en exprimant un point de vue qui fasse avancer le débat.

Qu’est-ce que l’euthanasie ?

Il y a l’euthanasie active qui consisterait à injecter des substances létales. Cela relève du crime et de la cour d’assise.

Il y a l’assistance médicalisée au suicide façon Exit : le patient se suicide lui-même et minimise la douleur ou la violence de l’acte grâce à des substances conseillées par un médecin. Les moyens d’information moderne rendront sans doute caduc le recours à un médecin pour avoir accès à cette information et ces substances. Cela relèvera bientôt du suicide tout court, de la liberté de conscience. Suicide qui est légalisé depuis longtemps.

Il y a l’euthanasie passive qui consiste à atténuer la douleur dans des proportions qui peuvent conduire à la mort ou encore cesser des traitements qui pourraient la prolonger artificiellement.

L’euthanasie passive se pratique tous les jours dans les hôpitaux sans cadre légal clair, mais surtout sans cadre moral clair.

Il y a souvent de la part des médecins plusieurs conditions :

1) une volonté exprimée et réitérée : le tabou de la mort n’aide pas à l’expression réitérée de cette volonté. Par ailleurs, la volonté réitérée n’est pas la preuve d’une volonté perpétuelle. Environ 5% des mariages sont annulés après l’envoi des invitations, preuve s’il en est qu’il y a un long chemin de la volonté réitérée au passage à l’acte. Il me semble que c’est le « lâcher prise » qui est le plus important : l’instant à partir duquel le malade renonce à se battre contre sa maladie.

2) Le diagnostic : le malade a-t-il un espoir de survie ? est ce que la maladie dégrade sa qualité de vie de manière intolérable pour le patient ? le diagnostic est il fiable ?

3) Les familles : les décisions sont prises avec les proches. Mais les proches ne sont pas objectifs ? Les témoignages des accompagnants montrent que les proches sont souvent plus angoissés que les mourants. Le désir de fin de vie est-il le desir des proches, celui du patient, ou celui du patient qui s’approprie la souffrance de ses proches ? Le tabou de la mort ne conduit-il pas le médecin à interpréter à tort des mots ou des signes ambigus ?

4) La souffrance : c’est souvent le traitement de la douleur qui conduisent au décès. De mon point de vue, le traitement de la douleur est la seule justification valable de l’euthanasie passive. La douleur du mourant est souvent inhumaine et dégradante. Elle avilit. Elle est inutile. La douleur empêche le mourant de garder le lien avec ses proches ou de mettre un terme à de vieux conflits. La douleur prive le corps de l’esprit.

J’ai lu que parfois la question de l’attribution des lits à des patients qui peuvent être soignés plutôt qu’à des mourants en phase terminale peut conduire des médecins à prendre plus ou moins consciemment des décisions qui accélèrent la fin de vie. Cela ne doit pas être le cas dans une société qui privilégie l’humain sur le matériel.

Chaque cas est unique. La loi est par nature générale. Une loi générale, en offrant un cadre, pourrait favoriser une utilisation irresponsable de l’euthanasie passive.

Y a-t-il un problème avec la loi actuelle ? Jusqu’à présent, les médecins avec les familles assument leurs responsabilités. Certaines plaintes ont été déposées. Elles ont conduit à des non lieux et des acquittements le plus souvent. A des condamnations dans des cas de meurtres avérés. Des médecins souhaiteraient avoir un cadre légal. Je pense au contraire que l’absence de cadre légal, les mets face à leurs responsabilités. L’acte est lourd. Il doit pouvoir être assumé. Si des médecins ne sont pas capables d’assumer la responsabilité d’une euthanasie passive alors il ne faut pas prendre la liberté de la mettre en œuvre. Liberté et responsabilité sont inséparables.

En revanche, il manque un débat social sur le sujet. Les médecins ne doivent pas être laissés seuls face à leur propre conscience – très inégale d’un praticien à l’autre. Ils doivent pouvoir savoir qu’elle est le point de vue social sur le sujet. Ils doivent pouvoir guider leur réflexion éthique personnelle par un point de vue social. Ils ont besoin de notre point de vue sur la question. Nous devons briser ce tabou de la mort.

La mort naturelle est une expérience intime dans laquelle se révèle l’être humain en toute humilité. Sans contestations possibles, nous mourront libres et égaux en droits. Personne ne doit être privé de sa mort naturelle contre sa volonté. Le refus du maintient en vie artificiel ou de la réanimation doit être possible et accepté lorsqu’il est exprimé librement de manière répétée par le patient lui-même. Les médecins doivent respecter la volonté du patient de refuser l’aide de la science. Les euthanasies passivent ne peuvent pas être justifiée par la demande de la famille qui n’est pas objective, ni par un diagnostic qui n’est jamais certain, ni par une volonté antérieure qui n’est peut être plus d’actualité face à la mort elle-même. Seul le traitement de la douleur peut justifier une euthanasie passive parce que la douleur est inhumaine et dégradante.

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lundi, 24 novembre 2008

La fraude électorale en France

Il est curieux de constater que dans les invectives que se lancent les socialistes suite au résultat du second tour, ni les uns ni les autres ne nient l'existence de fraude.

La France a une longue histoire de fraude électorale. Après la guerre, communistes et gaullistes s'étaient fait les spécialistes des fraudes en tout genre. L'île de France et le sud ont une longue pratique de la fraude électorale.

On compte de nombreuses affaires de faux électeurs. Le Gouvernement a dû contraindre par la loi les municipalités de passer à des urnes transparentes afin que les premiers votants puissent s'assurer que les urnes ne soient pas pré remplies. Encore aux dernières municipales, on a retrouvé des bulletins dans les chaussettes d'un Président de bureau de vote.

Seuls des individus qui ont l'arrogance de penser que leurs convictions personnelles sont supérieures à l'avis majoritaire peuvent frauder. Cette conception est révoltante. Elle nie la règle de base de la République. Nous ne pouvons construire ce pays ensemble que dans le respet mutuel de nos opinions divergentes. Seul un vote transparent, démocratique et équitable peut trancher les différents selon la règle majoritaire.

Si les uns ou les autres nient l'équité du vote alors c'est la base de la règle commune qu'ils nient. La fraude électorale doit être sanctionné par la prison - et pas par des réélections comme c'est le cas à Paris ou à Levallois Peret.

Ces pratiques d'un autre âge devront être durablement condamnée si nous voulons pouvoir un jour voter par correspondance en toute confiance comme le font nos voisin helvétiques.

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vendredi, 21 novembre 2008

Repenser le département et la région

Le Gouvernement annonce pour le printemps une proposition de simplification du millefeuille administratif par un rapprochement des départements et des régions. Cette simplification est nécessaire : les français se perdent et ne savent plus quels élus sont responsables de quoi. Le chevauchement des responsabilités entre le département et la région créent des coûts publics supplémentaires qui pénalisent les français. Il retarde aussi la prise de décision.

On avait déjà vu que dans ce débat, la seule proposition du Conseil Général de Haute Savoie présidé par Christian Monteil c'est de laisser l'institution départemental telle qu'elle. Le Conseil Régional a un avis tout à fait similaire... mais au sujet du Conseil Régional. Il faudra pourtant bien simplifier c'est à dire ne pas laisser les choses en l'état.

Hier dans une tribune libre, des députés UMP -dont Lionel Tardy pour la Haute Savoie- ont fait un canular : créer des élus territoriaux au niveau de la région qui seraient élus au scrutin majoritaire dans les zones rurales et au scrutin proportionnel dans les zones urbaines. En résumé, ces députés UMP estiment que dans les zones où l'UMP est souvent majoritaire il n'est pas nécessaire de représenter les minorités, mais que les minorités doivent être représentées dans les zones urbaines où l'UMP est minoritaire. Comme les élus régionaux et les élus départementaux, ces députés UMP se soucient plus de défendre leurs propres intérêts que de travailler au service de la France.

Si cette réforme des territoires a été remise à plus tard par tous les gouvernements, c'est parce que ce sera difficile. Il faudra faire face aux conservatismes des Conseillers Généraux et Régionaux largement représentés au Parlement par le biais du cumul des mandats. Les élus doivent travailler à l'intérêt supérieur du pays pas à la défense de leur mandat ni de leurs petits intérêts partisans.

La proximité avec les territoires peut être faite avec un mode de scrutin proportionnel dans le cadre des circonscriptions législatives. On peut aussi concevoir un mode de scrutin mixte mais qui soit le même sur tout le territoire. Voilà une réforme qui ne pourra se faire que sur la base d'un large consensus.

08:53 Publié dans Institutions | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 18 novembre 2008

la municipalité de Saint Julien en Genevois et le service minimum

 Il y aura une grève jeudi 20 novembre. Selon les premières estimations plus de 300 élèves seront concernés. Il y en aura d'autres.

L'action publique me semble préférable à la grève pour défendre des convictions. Les grèves sont parfois bien utiles pour faire avancer des questions. Mais il n'est pas acceptable que le pouvoir d'influence d'une profession soit proportionnel à sa capacité de nuire. Selon le principe un homme une voix, les camionneurs, les agriculteurs, les professeurs, les cheminots ne doivent pas avoir plus de droits que les autres citoyens simplement parce qu'ils ont des capacités de blocage que n'ont pas les autres Français. La France est parmi les pays d'Europe qui compte le plus de grève mais le moins de Français syndiqués ou membres de partis politiques. Nous devons construire notre pays par la proposition plutôt que par la constestation.

Mais sur le fond le mot d'ordre de la grève est pertinent : les grêvistes appellent à un meilleur dialogue social et critiquent la réforme du lycée qui instaure des cursus "zapping" à la carte. L'avenir de l'éducation nationale se construira avec les professeurs. L'avenir de la France avec tous les Français.

La loi oblige les municipalités à organiser un service minimum en cas de grève des enseignants. Face à cela le Maire de Saint Julien a décidé de limiter ce service minimum au strict minimum :

1) Il exige que l'encadrement des élèves soit fait uniquement par des personnes qualifiées (BAFA, ATSEM..). Ces qualifications sont requises pour un encadrement durable et pour des activités spécifiques. Exiger de telles qualifications pour la surveillance d'élèves d'écoles, de collèges et du lycée Mme de Stael relève de la mauvaise volonté d'appliquer la loi.

2) Le Maire qui habituellement se plaind à juste titre de l'excès de régulation, critique pour l'occasion le fait que la loi ne prévoit aucun taux d'encadrement. Par mauvaise volonté, il applique les taux d'encadrement les plus stricts de 1 personnes pour 15 élèves.

3) Pour le lieu il décide de n'organiser ce service minimum qu'au centre aéré Cervonnex ou la capacité est de 250 élèves. Bien inférieur aux besoins.

Au total, dans un esprit partisan et idéologue, le Maire prend tous les prétextes pour ne pas organiser ce service minimum. Il estime qu'il ne revient pas à la municipalité de pallier aux déficiences de l'éducation nationale et que les délais de 48 heures pour organiser ce service minimum sont insuffisants. Les parents eux n'ont ni les moyens de la municipalité, ni les délais nécessaires pour organiser des solutions de garde. Ils doivent trouver une personne pour un enfant - et pas pour 15.

Un Maire responsable aurait à la fois aidé les parents à faire face en offrant un service d'accueil de qualité ET pris position contre la réforme du lycée en informant les parents des enjeux, en prenant position publiquement contre une réforme dangereuse pour l'avenir des jeunes.

Le Maire de Saint Julien a lui décidé d'aider les parents aussi peu que possible - et ne s'est pas exprimé publiquement sur le mot d'ordre de grève des enseignants.

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vendredi, 14 novembre 2008

Parti socialiste : le choix du mensonge ou de la sincérité ?

Le Parti Socialiste réunit son congrès ce week end. Un congres décisif pour le PS. Décisif aussi pour la démocratie. La démocratie a besoin de partis représentatifs et forts pour animer le débat public. Le débat est pauvre en France : une UMP aux ordres du communiqué de presse du jour, un PS en conflit perpétuel, des Verts désorganisés, un PC et un FN en voit d’extinction, un nouveau parti anticapitaliste sympathique et irresponsable et un MODEM affaiblit.

Il faut que les électeurs socialistes puissent être représentés dans les institutions par un parti fort – et que la violence ne devienne pas pour eux la seule manière de s’exprimer.

Je souhaite que le Parti socialiste ce week end face le choix de l'honnêteté vis à vis de ses électeurs. Et ceux-ci doivent avoir la maturité de comprendre le monde qu’ils veulent changer. Les élections de 2002 et de 2007 ont montrées que le PS ne pourra désormais plus gagner sur des projets idéologiques de gauche et gouverner en sociaux démocrates comme il le faisait du temps de Mitterrand. Le PS doit mettre ses actes et ses projets en cohérence pour redevenir crédible. « La gauche des riches » c’est le nom que donnent les électeurs des quartiers les plus défavorisés de Saint Julien lorsqu’ils qualifient la politique municipale socialiste qui a mis la priorité sur l'action culturelle et qui a construit moins de logements sociaux que toutes les municipalités précédentes.

Le Parti Socialiste n’a pas de leader – et aucun ne se s’annonce à l’horizon car aucun n’a le courage de mettre les socialistes face à leurs contradictions. Seul Benoit Hamon a le mérite de la cohérence et de l’honnêteté – il est sincèrement, idéologiquement, utopiquement et naïvement de gauche. Par pragmatisme et ambition les autres refusent d’assumer la responsabilité de faire rejoindre l’utopie et la réalité.

La France a besoin d’un PS représentatif et fort. J’espère que les adhérents socialistes contribueront à ce que le PS devienne sincère et honnête.

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Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du 13 novembre 2008

Le Conseil Municipal s'est déroulé de manière consensuelle.

La minorité était à nouveau au complet.

Les principaux débats ont porté sur la demande d'exonération d'une partie des taxes prélevées sur le casino de Saint Julien en Genevois pour un montant d'environ 60 000 euros sur le million et demi d'euros de taxes versées par le casino. Celui-ci demande le soutien de la Mairie alors que le contexte économique est difficile. Pourquoi la collectivité devrait-elle assumer les risques d'un actionnaire ? Les habitants de la commune qui subiront laussi les conséquences du ralentissement économique n'auront pas d'éxonération. Le Maire a souligné le risque pour la commune de voir le casino fermer ce qui entrainerait un manque à gagner important sur les recettes municipales. Nous avons défendu l'idée d'une convention avec le casino pour qu'un montant équivalent aux exonérations soient versées à des activités communales lorsque le contexte économique permettra au casino de renouer avec les bénéfices. Notre amendement ayant été retenu nous avons voté la délibération.

L'autre point en débat sur l'ordre du jour était une demande de dégrèvement de la part communale sur la facture d'eau dans le cas de fuites d'eau importantes. Les personnes qui subissent des fuites doivent régler le coût de l'eau, mais ils doivent aussi régler divers taxes dont la part communale. Cette taxe communale permet de financer les investissements pour la production de l'eau. La taxe est proportionnelle à la consommation d'eau. Il y aurait une logique à exonérer les personnes qui subissent des fuites d'eau puisque les investissements ne sont pas plus élevés en cas de fuite. Cependant, et suite à l'argumentaire de Pierre Brunet, il nous a semblé que la grande majorité des habitants qui connaissent ces fuites ne font pas de demande d'exonération. Etablir une exonération reviendrait à favoriser les seuls et rare habitants qui en font la demande et à pénaliser la majorité qui ne songe pas à faire de telles demandes. Les habitants qui feraient face à des difficultés financières exceptionnelles pourraient toujours s'adresser à l'action sociale communale. Dans un souci d'équité vis à vis de tous les habitants nous avons proposé de rejeter cette délibération. La majorité du Conseil Municipal s'est prononcé contre la délibération proposée.

Après un été 2008 pauvre en délibérations, l'essentiel de l'ordre du jour concernait des affaires courantes : Décision modificative du budget général, décision modificative du budget stationnement, avenants aux marchés de travaux du stade de la Paguette, confirmation du droit de préemption urbain qui fait suite au PLU, commission communale d'aménagement foncier, une délibération sur la gestion des passeports biométriques, adoption du réglement intérieur de la restauration scolaire, tarifs de la patinoire de noël, un lave linge à Chabloux, redevance d'occupation des trottoirs pour les ouvrages de distribution du gaz, et admission en valeur de créances irrecouvrables.

La municipalité travaille avec sincérité et engagement, mais si l'on en juge par les délibérations proposées, elle se noie dans le gestion du quotidien et ne parvient pas à déterminer des priorités d'actions. Lors du précédent mandat, la culture avait été une priorité. Non pas par choix politique a priori mais bien plutôt par la compétence, la détermination, l'engagement et la volonté de Mercedes Brawand, l'adjointe à la culture. Il est temps pour l'exécutif municipal de fixer des priorités d'action pour être efficace sur le mandat.

Pour l'instant il n'y a aucune proposition en vue pour améliorer la vie des habitants sur leurs sujets de préoccupation : circulation, petite enfance, commerce à Saint Julien. L'urbanisation se ralentit plus par impact de la crise immobilière que par choix politique.

mardi, 11 novembre 2008

la poule aux oeufs d'or des actionnaires et analystes

La semaine dernière un article d'un hebdomadaire financier indiquait que les analystes prévoient une augmentation des bénéfices de +6,3% à +12,7% pour les entreprises du CAC40 sur 2009. On parle bien ici d'augmentation des bénéfices, pas de bénéfice en baisse ni de pertes exceptionnelles dans un environnement économique exceptionnel ou ni de marge !

Les actionnaires doivent assumer les risques qu'ils prennent et accepter que les bénéfices soient réservés aux années de croissance. En phase de récession, il est fou de construire des budgets bénéficiaires.

C'est irresponsable, cela signifie que l'appropriation de la valeur ajoutée par les seuls actionnaires au détriment des employés, des clients et des fournisseurs continue en pleine crise : moins d'employés toujours plus surmenés, des clients lesés auxquels on propose des produits toujours plus dilués et des fournisseurs en faillite. Ce sont ces mêmes mécanismes qui ont conduit les banques à prendre des risques inconsidérés qui ont mené à la crise des subprimes. Arrêtons ce cirque tant qu'il en est encore temps avant que l'industrie et les services ne connaissent la même crise. Les dividendes en phase de croissance sont réservés aux actionnaires, les risques des phases de récession ne doivent pas être transmis aux employés, fournisseurs et clients.

Enfin c'est bien naïf. Les analystes, faute d'expérience professionnelle dans le secteur qu'ils analysent, estiment à tort que les bénéfices du trimestre sont le meilleur indicateur des bénéfices futurs. Mais les entreprises qui afficheront des bénéfices en 2009, le feront au détriment de leur avenir. Pour afficher des bénéfices en temps de récession, elles devront se séparer d'employés qui ont un savoir faire, elles devront réduire les coûts de leurs fournisseurs quitte à en conduire certains à la faillite, elles devront proposer à leurs clients des produits de moindre qualité et plus cher au risque de détruire leur image de marque. Elles mettront en danger leur réputation, leur savoir faire ou leurs supply chain, elles mettront en danger leur avenir.

Les entreprises qui afficheront des bénéfices en 2009 seront celles qui auront tué leur poule aux oeufs d'or. C'est de la folie, de l'irresponsabilité et de la naïveté qui sont dangereuses pour toute l'économie.

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lundi, 10 novembre 2008

Elections européennes du 7 juin 2009

Le 7 juin prochain nous voterons pour les élections européennes.

Dans le contexte actuel, on mesure à quel point les règles européennes sur les déficits publics nous ont un peu protégé de l'arrogance et de l'irresponsabilité des députés et ministres français. En juillet dernier, ils ont dilapidé dans le paquet "cadeau" fiscal toutes les marges de manoeuvres financière de l'état pour le reste du quinquennat. Ils auraient sans doute été encore plus irresponsables sans les règles communes de l'Europe. Daniel Bouchet (UMP) dénoncait avec vigueur durant les municipales les 2000 euros de dettes par famille accumulées par la municipalité socialiste mais restait silencieux sur les 80 000 euros de dette par famille accumulées par l'Etat UMP. Je pense au contraire que la loyauté au pays doit toujours passer devant la loyauté partisane. Cela devient une question de survie pour le pays.

On mesure encore la chance que l'on a d'avoir une banque centrale européenne qui n'a pas écouté les appels urgents d'élus qui ne comprennent pas grand chose à l'économie et qui appelaient la BCE à baisser ses taux pour suivre les excès de la Fed américaine. La crise nous touche, mais grâce à la BCE dans une moindre mesure qu'elle ne touche les Etats Unis.

Enfin, on mesure l'atout que constitue l'Euro dans ce contexte : nos banques sont en difficulté certes, mais dans certains pays européens qui n'ont pas l'Euro - Islande, Slovaquie ou Danemark - ce sont les Etats qui ont en difficulté. Faute d'avoir choisi l'Euro, les citoyens y paient par des taux d'intérêts excessifs la faillite de leur Etat.

Le plan d'urgence est adopté - avec le soutien du MODEM. On a paré au plus pressé. Il est probable que le coût pour la collectivité sera important. Mais le plus important reste à faire : changer ce système économique qui nous a conduit à notre perte. Remettre l'être humain au centre de la société plutôt que le capital. Les propositions sont sur la table - je mentionnais en juin/juillet dernier déjà mes propositions. Mais nous aurons besoin de la force et de l'unité de l'Europe pour avoir l'influence de les proposer au monde.

De tous les courants de pensée, seul le courant démocrate a toujours été sans équivoque sur ce sujet. Nous avons besoin d'Europe et l'Europe a besoin de nous.

Pour lancer la campagne Européenne, le Mouvement Démocrate de Haute Savoie, Annecy démocrate et les Jeunes Démocrates organisent une conférence débat à Annecy le 27 novembre à 20H à la salle Yvette Martinet. Vous y êtes chaleureusement invité.

Invitation conférence sur l'Europe jeudi 27 novembre.pdf

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