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vendredi, 31 juillet 2009

Grippe H1N1 : banale et dramatique à la fois

Il y a une grande incohérence entre le discours alarmiste des medias et des pouvoirs publics qui feraient croire que la grippe H1N1 est une peste moderne… et les témoignages des personnes contaminées qui la décrive comme une grippe ordinaire.

 

C’est le paradoxe de cette pandémie : relativement banale au niveau individuel dans la presque totalité des cas, mais catastrophique au niveau collectif.

 

Elle est banale au niveau individuel car trois mois après les premiers cas, le taux de mortalité reste faible. Similaire à une grippe classique. Les données forcement partielle de l’OMS affichent un taux de mortalité de l’ordre de 0,6% dans le monde et 0,2% en Europe. En résumé pour 199 personnes sur 200 la grippe H1N1 reste une grippe ordinaire.

 

Alors pourquoi une telle vague de communication de la part des autorités, des medias et maintenant des entreprises ? Pourquoi des masques et des quarantaines ? Et les comportements de panique ou de cynisme des uns et des autres ? Certaines personnes en meurent tout comme les grippes saisonnières dont on ne parle pas tant.

 

Il y a deux facteurs sur lesquels la grippe H1N1 est différente de la grippe saisonnière : 1) elle est beaucoup plus contagieuse : il n’a fallu que 12 semaines pour qu’elle se propage de Mexico à Saint Julien en Genevois, elle se diffuse même en été alors qu’habituellement la chaleur estivale permet de contenir les épidémies grippales et 2) cette souche viral ayant peu circulé depuis longtemps, peu de personnes sont immunisées : donc beaucoup seront touchées – contrairement à la grippe saisonnière.

 

Les grippes saisonnières causent chaque année entre 250 000 et 500 000 décès. Mais, l’OMS prévoit que deux à trois fois plus de personnes pourraient être touchées que pour une grippe saisonnière habituelle. Le taux de mortalité étant le même que la grippe saisonnière, cela se traduirait par deux à trois fois plus de morts : entre 750 000 et 1 500 000 morts. Voila qui est tout de suite beaucoup moins banal.

 

La grippe A H1N1 est donc similaire à une grippe classique au niveau individuel… mais causerait trois fois plus de morts au niveau collectif – car trois fois plus contagieuse.

 

Les estimations de l’OMS appliquées à Saint Julien donneraient entre 2000 et 3000 personnes touchées. La quasi totalité qui s’en remettrait très facilement.. mais 6 à 10 morts sur la commune.

 

En France l’impact pourrait être :

1) un afflux dans les services de santé qui pourraient bien les paralyser dangereusement pendant quelques semaines – le week-end dernier une patiente britannique a du être envoyée en Suède pour y être traitée car tous les lits de soins intensifs du pays étaient déjà occupés, une situation qui pourrait se généraliser si tout le monde court à l’hôpital au premier symptôme,

2) un absentéisme des personnes touchées qui aura un impact économique et social important et

3) des morts de la grippe en nombre trois fois plus élevé.

 

Mais dans les pays en voie de développement la situation sera bien plus catastrophique. Les maladies actuelles sous jacentes malaria, VIH, malnutrition… augmente les taux de mortalité de la grippe. L’infrastructure de santé y est plus faible. L’épidémie de grippe H1N1 y causera beaucoup plus de morts et paralysera d’autant plus rapidement les services de santé qui seront vite débordés et ne pourront plus traiter les autres maladies.

 

De la même manière que le virus n’a mis que 12 semaines pour venir de Mexico à Saint Julien.. Il lui en faudra moins pour aller de Saint Julien à Cotonou où il sera plus mortel.

 

A titre individuel, les réactions des medias semblent exagérées : il ne s’agit pas d’une peste. Mais à titre collectif, pour protéger ses enfants, ses grands parents, son entourage direct aussi bien que les êtres humains qui sont à l’autre bout du monde, il est prudent de changer quelques unes de nos habitudes quotidiennes : se laver les mains à l’eau chaude régulièrement et éviter les contacts aux premiers symptômes. Chaque contamination évitée en évite des milliers par ricochet. Et évite quelques morts par la même occasion.

 

Cette grippe est banale au niveau individuel et mérite un peu de sang froid. Mais au niveau collectif elle mérite de prendre quelques précautions pour préserver des vies humaines.

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mercredi, 29 juillet 2009

Guitare en Scène doit faire ses preuves… pour la collectivité

Article du Dauphine sur Guitare en Scene.jpgDans un article paru dans le Dauphine Libéré, Jacques Falda, Président du festival Guitare en Scène se dit agacé par le point de vue que nous avons exprimé selon lequel le festival doit faire ses preuves en terme de public. Il estime que cela n’a aucun sens car le festival est reconnu des passionnés. Il force le trait en estimant que la qualité des artistes est plus importante que la quantité de public.

 

M. Falda a raison de souligner la qualité des artistes qui s’y produisent. Mais la responsabilité des élus c’est de s’assurer que l’argent public est dépensé au service de l’intérêt général. Si un groupe social d’une même génération veut se payer un concert, elle doit le faire sur des fonds privés et renoncer au soutien public.

 

En revanche, si le festival demande le soutien de la commune alors il doit avoir un intérêt social, artistique, économique tangible et proportionnel aux efforts demandés aux contribuables. Ce n’est pas le cas actuellement avec les montants demandés. L’intérêt artistique est réel.. mais ne vaut pas les plus de 100 000 euros de soutien communal financiers, matériels et humains. L’intérêt social et économique se mesure en fonction du public venu. De ce point de vue là, Guitare en Scène ne soutient pas encore la comparaison que fait le Maire avec le festival 1brindzik -même avec des conditions météos défavorables qui n’ont pas découragées les festivaliers d’1brindzik-.

 

Les salons VIP et les jurys « people » relèvent du secteur privé et pas de l’intérêt général.

 

Les modalités du soutien du Maire à Guitare en Scène relèvent d’un traitement d’exception inéquitable vis-à-vis de toutes les associations sportives et culturelles de la commune. Les liens particuliers qu’entretien M. Falda avec la Mairie à titre personnel et professionnel ne sont pas une explication suffisante de ce traitement particulier : une subvention de 40 500 euros en plus des 35 000 euros initialement accordés, une délibération présentée en dehors des délais légaux, pas de discussion en commission cultures, des comptes présentés avec plusieurs mois de retard, une proposition présentée directement par le Maire et sur laquelle l’adjointe à la culture s’est abstenue. Il y a des règles qui s’appliquent équitablement à toutes les associations, y compris à celle présidée par M. Falda.

 

M. Falda a raison. Le festival a fait ses preuves sur la qualité des artistes reçus. Il doit maintenant faire la preuve qu’il apporte au moins autant à la commune d’un point de vue artistique, économique et social que les plus de 100 000 euros qu’il coute aux habitants. Attirer un public suffisant nécessite notamment de s’adapter à ce que le public de la région estime être une programmation de qualité. Pour cela, il y a des références plus actuelles que Woodstock et des artistes dont une part trop importante est de la même génération.

 

Si j’en crois les mots et les votes des membres du Conseil, chacun espère que ces preuves seront apportées lors de la prochaine édition afin que le soutien municipal puisse se poursuivre pour la prochaine édition.

mardi, 28 juillet 2009

Supprimer les élections perdues…

La simplification du millefeuille administratif commune-département-région-Etat-Europe est une évolution capitale pour éviter la faillite de l’Etat en France.

Pour compromettre cette simplification, le Chef de l’Etat a proposé que les Conseillers de la région et du département soient remplacés en 2014 par des conseillers territoriaux. Il propose un mode de scrutin mixte. Majoritaire dans les zones rurales où l’UMP est majoritaire et proportionnelle dans les zones urbaines où l’UMP est minoritaire. Un tel mode de scrutin permettrait à l’UMP d’avoir des majorités d’élus même en étant minoritaire dans le pays ! La France sortirait alors des principes généralement admis de ce qui constitue une république et une démocratie.

Une telle proposition avait été jugée inconstitutionnelle par la commission Balladur, pourtant nommée par le chef de l’Etat.

Comme si cela ne suffisait pas, le Chef de l’Etat a aussi proposé que ces élections soient faites à un seul tour. Effectivement, l’UMP faute d’alliés a perdu les seconds tours des cantonales de 2004 et 2008, des régionales de 2004, des sénatoriales de 2008, des municipales de 2008, des législatives de 2007. Puisque l’UMP perd presque tous les seconds tours… elle propose de les supprimer. L’UMP est plus astucieuse que les dirigeants Iraniens et Birmans.. elle supprime les seconds tours avant de les perdre.

Un tel mode de scrutin aurait conduit à la victoire de Mitterrand en 1974, à celle de Giscard en 1981 et à celle de Jospin en 1995. Il permettrait à un parti arrive en tête mais minoritaire de remporter des élections avec les voix de seulement 30% des votants. Le pays lui, deviendrait ingouvernable avec un peuple opposé à 70% à ses dirigeants.

Un tel mode de scrutin priverait de toute légitimité les institutions prétendument représentatives de la République, accroitrait le fossé entre les institutions locales et les habitants. Il conduirait tôt ou tard à une désobéissance civile généralisée. Les élus seraient un peu plus soumis au bon vouloir de partis sectaires omnipotents plutôt qu’au service des habitants dont les votes auraient une influence moindre.

Il est probable que les Parlementaires aux ordres de la majorité, dont les revenus, les prébendes et le statut social dépendent du bon vouloir de l’UMP, votent aveuglement une proposition aussi dangereuse pour la République. Il est possible que le Conseil Constitutionnel rejette une telle proposition.

Dans tous les cas, ce projet prouve une fois de plus la dérive perverse d’un parti devenu sectaire et anti républicain. Quelques soient les convictions des uns et des autres, les Républicains de toutes convictions doivent s’unir pour préserver le pays de ces dérives dictatoriales qui mettent le pays au service d’une caste et de ses pourvoyeurs de fonds.

Le mode de scrutin ne doit pas servir des intérêts partisans mais dorénavant être inscrit dans la constitution pour garantir la représentativité des institutions.

La simplification des mille feuilles administratives est une simplification bien trop importante pour le pays pour y mêler des intérêts partisans à court terme si néfastes.

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jeudi, 23 juillet 2009

Crise : réguler avant que tout recommence

Les plans de relance semblent avoir permis d'éviter le pire. Nous avons frôlé la catastrophe.

Il devrait être temps de s'attaquer aux causes de la crise financière. Un capitalisme financier qui s'approprie toute la création de valeur ajoutée : 15% de croissance annuelle des profits des entreprises dans une économie mondiale qui elle ne croit que de 4% à 5% (la différence se fait par des produits de moindre qualité, des fournisseurs et des collaborateurs laisés). Une financiarisation de l'économie qui déconnecte les marchés financiers du réel. Des rémunérations des dirigeants et des bonus qui encouragent et rémunère la prise de risques inconsidérés et les décisions à court terme qui permettent d'afficher du cash... et de détruire de la valeur à long terme.

Parce que nous avons évité le pire, certains pensent que la catastrophe est derrière nous. En réalité elle continuera d'être devant nous tant que des mesures intergouvernementales de régulation de l'économie n'interdiront pas les comportements déviants qui nous ont conduit à la situation actuelle d'explosion du chômage. Les banques continuent leur surenchère de bonus. Les dirigeants d'entreprises continuent leur jeu du "je t'augmente, tu m'augmentes par la barbichette" dans les Conseils d'administrations sans impliquer les actionnaires. La provision faite par Goldman Sachs pour les bonus 2009 s'élève à 20 milliards de dollars.. soit plus que la somme allouée par le G8 pour lutter contre la faim dans le monde.

Plus proche de nous à Genève, les sociétés de trading distribueront cette année des bonus similaires à ceux de l'an dernier. Sur l'ensemble de la cité de Calvin ce seront environ 3 à 4 milliards de dollars qui seront distribués à quelques centaines de traders -le canton connait ces chiffres. Les traders dont la contribution à l'économie mondiale se mesure chaque jour dans la volatilité des cours des matières premières et dans l'explosion du chômage seront rémunérés de manière immorale pour la saccage de la valeur ajoutée mondiale... le canton de Genève touchera sa part en contre partie des services rendus à ce secteur "économique". Genève : capitale de la bonne conscience. Le macro aussi a bonne conscience.

Des solutions sont possibles :

1) appliquer la loi qui en Suisse interdit que la rémunération variable soit supérieure à la rémunération fixe. A Genève dans le trading, les rémunérations variables sont parfois 30 fois supérieure à la rémunération fixe,

2) mettre en place un impot confiscatoire sur les bonus qui dépassent les rémunérations fixent,

3) imposer des ratios de solvabilités qui limite la spéculation et remettent les flux financiers dans des proportions raisonables par rapport à l'économie réelle,

4) imposer de manière confiscatoire la part des bénéfices distribués qui est supérieure à la croissance de l'économie,

5) mettre en place des limitations sur les rémunérations à court terme et conditionner les rémunérations aux résultats à long terme de l'entreprise,

6) imposer des limites à la taille des entreprises pour éviter les risques systémiques et pour éviter que les entreprises imposent leurs volontés et leurs règles par rapport à la volonté populaire.

Des pays qui ont les valeurs pour le souhaiter, seul l'Union Européenne a la taille suffisante pour imposer ces normes nouvelles aux entreprises mondiales. Aucune multinationale ne pourra se passer du marché européen. Les règles que décidera l'Europe seront des règles pour le monde.

Reprendre comme avant, ce n'est que remettre à plus tard une nouvelle crise, plus forte et plus violente. La crise actuelle a déjà détruit 6 années de création de valeur par les centaines de million d'actifs de toutes les économies développées. La prochaine pourrait détruire une décennie complète de valeur ajoutée.

Ces réformes nécessitent que des politiques se souviennent qu'ils sont là pour servir les gens et pas pour servir des millieux d'affaires qui ont perdus tout sens du réel. Ces réformes nécessitent un peu de courage et de détermination.

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mardi, 21 juillet 2009

La faillite de la Californie… l’exemple que la France ne doit plus suivre

La Californie est comparable à la France sur de nombreux points. Un peu moins d’habitants, une surface un peu plus petite mais une économie qui est comparable celle de la France.

 

La Californie est en cessation de paiement. Elle a accumulé 47 milliards d’euros de dettes et affiche un déficit budgétaire de 18 milliards d’euros. Petit joueur comparés aux 1327 milliards de dettes publiques accumulées par la France et aux 71 milliards de déficits publics pour 2009 qui s’y ajouteront à la fin de l’année.

 

Les dettes ne sont pas directement comparables puisqu’il faudrait ajouter à cette dette de l’Etat, la part Californienne du déficit fédéral américain. En revanche ce qui est très comparable c’est la situation catastrophique dans laquelle se trouve aujourd’hui la Californie et vers laquelle la France court à toute vitesse en raison de l’aveuglement, de l’électoralisme et du sectarisme des partis politiques et d’une génération de papy boomers irresponsables qui a porté ces partis au pouvoir.

 

D’abord les agences de notations ont dégradé la note de la Californie à un niveau à peine supérieur aux junk bonds (obligations pourries). Cela renchérit d’autant les emprunts de la Californie. Une situation dans laquelle la France se retrouverait avec la poursuite des politiques actuelles si le Mouvement Démocrate ne gagnait pas les prochaines élections nationales. Les intérêts d’emprunts deviendraient alors le premier poste budgétaire devant celui de l’éducation nationale.

 

Ces déficits contraignent aussi l’Etat de Californie à des réductions budgétaires drastiques dans les programmes d’aide sociaux, dans l’éducation, la santé et la justice. Pour faire face, les tribunaux sont contraints de fermer un mercredi par mois. Les salaires des professeurs ont été réduits de 4% à 10% au travers de congés sans soldes obligatoires. Ces réductions pèseront sur la qualité de l’enseignement… et augmenteront le nombre de mensualités impayées qui se traduiront par des saisies immobilières supplémentaires.

 

En Californie la procédure pour augmenter les taxes est particulièrement lourde et impossible à mettre en œuvre ici. Mais en France une telle situation conduirait à augmenter encore les niveaux d’imposition au détriment du pouvoir d’achat des ménages et de la compétitivité des entreprises.

 

La France en est arrivée là en raison du sectarisme idéologique qui a conduit l’UMP à s’opposer à toute augmentation des impôts et le Parti Socialiste à s’opposer a toute réduction des dépenses publiques. Notre député Claude Birraux n’a voté que des budgets déficitaires en 31 années de mandat. 31 ans que la France vis aux dépens des Français de demain. Pourtant lorsque l’Etat dépense 20% de plus qu’il ne touche de recettes, il est évident qu’il faut travailler à réduire les dépenses ET augmenter les recettes.

 

La première mesure adoptée par l’UMP en 2007 a été de reduire les impôts pour ses électeurs malgré les déficits budgétaires abyssaux. C'est le parti de la faillite de la France par la baisse des impôts. Le Parti Socialiste multiplie les dépenses de manière inconsidérée dans toutes les institutions locales qu’il dirige (y compris à Saint Julien)… surtout au profit de leurs amis et clientèles. C'est le parti de la faillite de la France par l'augmentation des dépenses.

 

La bonne nouvelle c’est qu’en France nous n’en sommes pas encore à la faillite. Remettre la France sur les rails est encore possible. Cela suppose que le Mouvement Démocrate remporte les prochaines élections nationales pour contraindre le PS et l’UMP à dépasser leurs sectarismes partisans pour servir l’intérêt général du pays et à mettre un terme à leurs campagnes électorales qui sont des surenchères de promesses intenables.

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samedi, 18 juillet 2009

Des sondages achetés par l'Elysée

Quelques jours avant les élections, Bayrou dénoncait la collusion des instituts de sondage qui organise les évolutions de l'opinion au service du pouvoir plus qu'ils ne les mesurent. La violence de ses propos m'avait conduit à m'interroger. Il promettait de dire où, qui et quand le lendemain de l'élection. Depuis il s'est excusé publiquement et les résultats ont dépassé les évolutions annoncées par les sondeurs.

La contre argumentation classique des instituts de sondage est d'affirmée que la justesse de leur prévision est pour eux une question de crédibilité vis à vis de tous leurs autres clients. Cet argument tombe lorsqu'on constate à quel point les résultats ont été éloignés de leurs prévisions. Si les sondages politiques étaient pour les instituts une affaire de crédibilité, alors ils n'ont plus rien à perdre depuis longtemps.

En revanche, la Cour des Comptes confirme que les sondages de l'institut Opinionway publiés par Le Figaro et TF1... sont payés en parti par l'Elysée sur fonds publics. Les intérêts financiers d'Opinionways à satisfaire son client Elyséen nuisent à l'impartialité des sondages réalisés.

Les sondages organisent les mouvements d'opinion de plusieurs manières. Il y a d'abord les projections sur le deuxième tour. Lorsqu'ils étaient mis en cause, les sondeurs répétaient que les sondages ne sont qu'une photographie et pas une prédiction... mais ne publiaient des projection de second tour presque qu'avec l'hypothèse Royal-Sarkozy. Ils ont permis à beaucoup d'électeur d'oublier que seuls François Bayrou ou Nicolas Sarkozy étaient en capacité de fédérer pour remporter un second tour.

Ils ont aussi organisé les mouvements d'opinions en surestimant le risque de voir Jean Marie Le Pen au second tour. Ils organisent enfin les mouvements d'opinion en mobilisant par des montées ou en démobilisant par des baisses d'intentions de vote.

La collusion dénoncée par François Bayrou avant les élections européennes est désormais certifiée par la Cour des Comptes et son Président Philippe Seguin.

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vendredi, 17 juillet 2009

Travail du dimanche : l’esquive de Claude Birraux

Le projet de loi qui autorise une extension des dérogations pour le travail du dimanche a été voté par l’Assemblée nationale par 282 voix contre 238.

 

Ce projet de loi a fait beaucoup de débat y compris dans la majorité. Il y a des pays qui privilégient l’activité économique chaque jour et qui autorisent le travail le dimanche. C’est le cas à Singapour qui a d’ailleurs un Ministère de la Culture et du Shopping (sic). Il y a d’autres pays au contraire qui estiment que le développement économique n’est qu’une des composantes d’une société équilibrée. Le développement humain, personnel et familial en est une autre. Dans ces pays là, on ne travaille pas le dimanche.

 

Ce choix est un choix de société :  quel pays nous voulons construire. Beaucoup, y compris à l’UMP ne souhaitaient pas de cette loi. Comme souvent, lors du vote ils ont obéit à la consigne partisane sectaire plutôt que de voter en conscience.

 

10 députés UMP ont voté en conscience et ont voté CONTRE. 15 se sont abstenus. Et 20 n’ont pas pris part au vote dont notre député Claude Birraux. Beaucoup d’autres ont voté POUR alors qu’ils estiment que cette loi est mauvaise. Tous ont subit des pressions et des menaces de la part de l’UMP pour obéir.

 

Lors des législatives de 2007 en Isère, la défaite au premier tour d’un député UMP sortant travailleur mais non investi face à Alain Carignon, repris de justice soutenu par l’UMP a prouvé à tous les députés que les électeurs ont voté pour les petits soldats du Président quelque soit leur travail de fond. Ils savent que c’est le parti qui tient la clef de leur réélection. Depuis ils obéissent. Tant que les électeurs voteront pour des étiquettes partisanes ils auront des élus petits soldats de ces partis.

 

Certains pourraient penser que l’absence de Claude Birraux lors du vote est une forme de désertion. Paradoxalement c’est aussi une forme de courage face aux menaces constantes et parfois publiques de l’UMP. Lionel Tardy paie et continuera de payer sa liberté de parole lors de la discussion sur la loi Hadopi.

 

A son âge, après 31 ans de mandat de député, on se demande bien par quels biais l’UMP fait encore pression sur Claude Birraux. Sans doute la peur de ce jour où n'étant plus député il sera oublié de tous les flatteurs qui l'entourent. Cette peur qui conduit Claude Birraux à privilégier les intérêts partisans et les consignes de groupe plutôt que l’intérêt du pays et des électeurs qui l'ont élu. Peur dérisoire car nous finirons tous à pourrir entre six planches, oubliés des flatteurs... d'ici là autant vivre à défendre ses convictions.

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jeudi, 16 juillet 2009

Dernier Conseil Municipal de Lydie Lemerle

cc2a7a645d65cbd6f4c0054fd319ace7.jpgLydie Lemerle participait jeudi dernier à son dernier Conseil Municipal. Vous trouverez la présentation de Lydie Lemerle ici.

Lydie déménage à Andilly. Elle continuera de travailler à l'hôpital de Saint Julien en Genevois et a pris la présidence d'une association de parents d'élèves de la commune. Le droit électoral et le droit administratif lui permettaient de poursuivre son mandat municipal. Elle a estimé que l'éloignement de la commune serait un frein à son engagement assidu au service des habitants. Elle a préféré démissionné. C'est à tout à son honneur.

En 16 mois de mandat, Lydie a beaucoup apporté au Conseil Municipal. Elle est intervenu sur de nombreux sujets tant au Conseil qu'en commission. Plus particulièrement, et avec d'autres conseillers municipaux de la majorité et de la minorité, elle a continué à allerter le Conseil sur les problèmes d'accueil de la petite enfance dans la commune, sur les contraintes horaires des parents qui travaillent à des horaires décalés. Elle a aussi sans cesse défendu un service public exigeant et de qualité, qui ait les moyens d'assumer les missions qu'on lui fixe.

Par son engagement qu'elle a cumulé avec son métier, ses responsabilités de famille et son engagement à la PEEP (Fédération des Parents d'Elèves de l'Enseignement Public), elle a permis que la voix des jeunes mamans et des nouveaux installés dans la commune soit "un peu" mieux entendues... dans la limite des faibles capacités d'écoute du Maire heureusement améliorées par la celles de ses adjoints. Avec le départ de Lydie du Conseil, la sous représentation des jeunes mamans récemment installées s'aggrave. Plus généralement se pose la question de la réprésentation politique des jeunes français mobiles dont les contraintes familiales et professionnelles contraignent à déménager souvent. Ils sont exclus de la vie politique locale tant par les contraintes d'inscriptions sur les listes électorales que par le peu d'élus qui les représentent et portent leurs attentes.

Au delà de ces thèmes, Lydie a beaucoup apporté par sa manière d'être. Sa manière bien à elle de l'ouvrir pour dire ce qu'elle pense. C'est toute la mission d'un élu : apporter aux institutions aux quelles il participe son expérience de la vie des habitants. Cela nécessite un peu de confiance en soi, un peu de courage, et beaucoup de franchise et de sincérité. Qualité dont Lydie a fait preuve et qu'elle a développé.

J'ai pu souvent observé ce que j'avais appris à une formation : "ce qu'on apporte à un groupe reste dans le groupe". Ce que Lydie a apporté au Conseil Municipal de Saint Julien a déjà changé le Conseil Municipal et continuera de le changer dans les mois à venir.

Lydie sera remplacé au Conseil par Eddy Carl dont vous trouverez la présentation ici. Eddy apportera aussi beaucoup au Conseil.

 

 

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vendredi, 10 juillet 2009

Compte rendu du Conseil Municipal du 9 Juillet (2)

La 12ieme délibération concerne un assouplissement des règles de coefficient d’occupation des sols (COS) pour les constructions qui respectent des normes environnementales très strictes. Une excellente initiative que nous recommandions et que nous approuvons avec enthousiasme.

La 13ieme délibération concerne un échange de terrain avec le canton de Genève. Nous cédons des terrains de la commune situés à Certoux en échange de quoi nous recevons un terrain du canton sur la commune de Saint Julien. Le Canton souhaite acquérir ce terrain pour éviter les inondations et dans le cadre du projet de renaturation de l’Aire. De notre cote, la commune souhaite acquérir les terrains du canton près de Bardonnex. Ces terrains pourraient devenir importants dans le cadre d’un pôle d’échange multimodale à la douane de Bardonnex. L’échange est pertinent. En revanche les modalités sont étonnantes. La commune cède des terrains estimés par le canton à 4 francs suisses le mètre carré.. et nous payons en échange 22 euros le mètre carré les terrains de notre coté. Certes le classement est différent.. mais les classements sont fixés par les acquéreurs respectifs et le prix fixé par le canton de Genève pour les terrains Suisses sont des prix 3 fois inferieurs à une acquisition récente sur des terrains proches. Le droit suisse aurait permis de négocier le terrain jusqu'à 6 francs suisses le mètre carré. Les faibles qualités de négociations de la municipalité ont couté environ 56 000 CHF aux habitants de la commune (environ 10 CHF par famille).  

La délibération 14 concerne une demande de subvention à la région Rhône Alpes pour l’étude pour une piscine naturelle. Notre position ne change pas : nous estimons qu’il est prématuré d’avancer sur ce dossier avant l’ouverture de Vitam’ Parc. Même si c’est la région qui doit en payer une partie. Nous votons contre.

La délibération 22 concerne la mise à disposition de moyens humains pour la révision des bases. Nous payons à la place de l’Etat pour faire un travail qui lui revient. L’Etat français se désengage petit à petit, couvert de dettes qui ne font qu’augmenter après des campagnes électorales présidentielles toujours plus démagogiques les unes que les autres –avec la complicité ou le silence de ces élus locaux qui aujourd’hui se plaignent de ce désengagement de l’Etat.

Petit aparté, les bases d’impositions de Saint Julien n’ont pas été révisées depuis 2 ans. Elles sont habituellement augmentées lorsqu’il y a des travaux d’amélioration du logement. Cette révision des bases pourraient ajouter encore quelques points à l’augmentation des impôts de 8,5% décidée par le conseil et la mener vers les 10%. Nous verrons les chiffres dans les comptes administratifs de l’an prochain.

Nous arrivons enfin à la délibération numéro 24 concernant Guitare en Scène. Le Maire expose la délibération. Le retard prit par ce projet en raison d’attaques personnelles qui l’ont blessé durant l’hiver. L’association ne s’est pas montrée très professionnelle : les comptes certifiés n’ont été déposés en Mairie que 48 heures avant le Conseil. Selon lui le Festival Guitare en Scène est un enjeu transfrontalier stratégique. Le ton est grandiloquent.

Nos questions demeurent : La manifestation est jugée essentielle et stratégique pour la commune… et pourtant il n’y a pas eu de débat sur le sujet dans la commission culture, la délibération nous est envoyée 24 heures avant le Conseil et est délibérée à 23h58… nuitamment. Les délibérations de subventions supplémentaires à Guitare en Scène se multiplient au rythme d’une délibération par trimestre. Tous les principes de rigueur exigés de toutes les associations ont été violés dans ce cas, créant un dangereux précédent. Même le droit administratif est violé (article L2121-11 et 12). Le titre de la délibération à l’ordre du jour n’est pas le même que celle que nous devons voter – et le contenu non plus d’ailleurs.

Les débats sont longs et animés. On procède finalement au vote. 7 conseillers municipaux de la minorité et 3 de la majorité votent contre. 14 membres de la majorité et 1 de la minorité votent pour. 8 autres s’abstiennent… dont l’adjointe à la culture, Mercedes Brawand. C’est la première fois qu’on a des votes aussi partagés sur une délibération importante. La liberté de parole et d’avis progresse dans les rangs de la majorité. A ce stade, les personnes opposées à cette délibération se sont contentées de l’exprimer par une abstention qui a permis l’adoption de la délibération en question.

Je ne deposerai pas de recours au tribunal administratif. Le débat a eu lieu. Les élus pour lesquels les habitants ont voté se sont prononcés. Chacun a agit en conscience en pleine liberté... et responsabilité. La subvention sera donc accordée.

Un jour en France, la démocratie fera des progrès. Les élus ne voteront pas selon des logiques de groupe ou de camp mais simplement en fonction de ce qu’ils estiment être juste pour le pays, pour la commune et pour les habitants. Un jour en France les élus voteront CONTRE les projets qu’ils estiment mauvais et POUR les projets qu’ils estiment bons.. tout simplement parce que c'est leur devoir et leur responsabilité vis à vis des habitants. Un jour en France on se décidera de faire avancer tous ensemble le pays et les communes dans le sens de l’intérêt général et on oubliera ces notions de camps qui pervertissent et pourrissent le débat politique.

Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien du Jeudi 9 juillet (1)

Le Conseil Municipal d'hier soir a été long. 25 délibérations à l'ordre du jour.

En ouverture de Conseil on compte 8 conseillers de la majorité absents. 17 sont présents. Le Maire a battu le rappel des troupes et fait revenir de vacances quelques membres du Conseil pour garantir le quorum. Avec un seul absent supplémentaire dans les rangs de la majorité, l'adoption de toute délibération aurait été conditionnée par la présence de la minorité dans la salle du Conseil. Lorsque Jean Michel Thénard dirigeait le groupe de l'opposition, il avait quitté la salle du Conseil lorsque la situation s'était produite empêchant l'adoption de toute délibération - il votait aussi contre les comptes administratifs-.

Formalité de début de Conseil la désignation d'un secrétaire de séance. Je me propose. Depuis le début du mandat, nous avons proposé à plusieurs reprises d'être secrétaires de séance. Cela n'a pas posé de problème jusqu'à présent. Nous souhaitons le faire aussi afin de nous assurer que nos remarques sont prises en compte dans le procès verbal du Conseil.  Les comptes rendus du Conseil sont souvent épurés de nos interventions. Nous n'avons jamais demandé à ce qu'une intervention du Maire ne figure pas au compte rendu... en revanche le Maire refuse que certaines de nos questions et propositions y figurent. A les lire, nous n'intervenons jamais, et toutes nos questions ont des réponses définitives du Maire. En Union Soviétique sous Staline, les personnes qui ne pensaient pas comme le chef étaient supprimées des photos. A Saint Julien en Genevois, au XXIieme siècle les points de vue différents sont supprimés des comptes rendus de conseil municipaux. Pitoyable Maire ! Pauvre Commune ! A ce sujet, je vous invite à comparer un compte rendu de Conseil Municipal de Saint Julien avec un compte rendu de La Roche sur Foron (qui n’est pourtant pas un grand model de fonctionnement démocratique). Le Maire ne souhaite visiblement pas ma candidature et renouvelle à trois reprises un appel à candidature. Faute de candidat déclaré, il demande à Annie Stalder de se porter candidate. Il me demande de retirer la mienne, ce que je ne fais pas. On passe au vote. A l'exception d'Hervé Troussey, tous les membres de la majorité soutiennent la candidature d'Annie Stalder. Comment ces membres du Conseil Municipal intelligents et constructifs peuvent ils se rendre complice d’un tel abus de pouvoir ? Pourquoi se rendent ils complices de ces comptes rendus tronques ? Comment la loyauté à un groupe et le confort social de l’appartenance à un groupe peut il conduire à de telles décisions ? Comment tout cela est il possible avec des Conseillers Municipaux adultes et responsables qui sont doués d’intelligence ? Tout cela ne change rien à la vie des habitants de Saint Julien, mais vise simplement à minorer notre travail, à le rendre moins visible. Une humiliation supplémentaire pour tous les habitants que nous représentons.

Le Maire nous demande si nous sommes d’accord d’ajouter une délibération à l’ordre du jour. La fameuse délibération numéro 24 qui attribue une nouvelle subvention supplémentaire de 40 500 euros à Guitare en Scène. Je m’abstiens. Selon la tournure du débat je me réserve le droit de contester cette délibération illégale devant le Conseil Administratif. La délibération est tellement bâclée qu’il y a plusieurs vices de forme qui la rendrait nulle en cas de contestation.

Toutes les délibérations d'affaires courantes concernant des objets déjà débattus ont été mises en début d'ordre du jour. Cela permet de repousser à des heures très tardives la délibération 24 sur la subvention supplémentaire de 40 500 euros à Guitare en Scène... le Maire espère que nous auront perdu un peu d'énergie, qu'il y aura moins de public... et peut être avec un peu de change que les journalistes se seront lassés. D'entrée nous affirmons notre vote en faveur des 8 premières délibérations et proposons d'accélérer le rythme de présentation de ces délibérations d'affaires courantes. Le Maire refuse. Dans les faits et grâce notamment à quelques adjoints constructifs, ces délibérations sont tout de même traitées rapidement.

La 9ième délibération concerne une révision simplifiée du PLU pour l'urbanisation de Norcier. Le texte parle d'urbanisation du hameau qui permettrait de maintenir l'école de Thairy. La justification ne tient pas puisque l'Ecole de Thairy peut être maintenue à tout moment par une nouvelle carte scolaire. Elle accueille d'ailleurs déjà des enfants de Lathoy. A priori nous étions opposés à l'urbanisation d'un nouveau hameau. Les constructions en court sont bien suffisantes pour couvrir les objectifs de constructions de logement fixés. Par ailleurs les nouveaux logements doivent plutôt se faire le long des lignes de transport en commun afin de les viabiliser. Des constructions à Norcier contribueraient à aggraver les problèmes de circulation de Saint Julien et violerait les principes du SCOT de la Communauté de Communes. François Cena précise qu'il s'agit uniquement d'une parcelle et pour assurer la continuité du bâti. Nous verrons cela lors de la présentation du projet. La concertation est prévue pour le mois d'octobre.

La 10ième délibération concerne l'acquisition de terrains gratuits aux Cyclades qui permettra de relier Paisy et les Cyclades.

La 11ième délibération concerne l'instauration d'une taxe sur la cession de terrains devenus constructibles. Lorsque la Mairie classe un terrain constructible ceux ci prennent soudainement beaucoup de valeur. Jusqu'à présent cette plus value revenait entièrement au propriétaire. Depuis 2007, la loi permet aux communes de taxer une petite partie de cette plus value. Nous instaurons cette taxe à Saint Julien. Elle aurait pu être instaurée depuis le 1er janvier 2007 et aurait généré plus de 450 000 euros de recettes pour la commune. Celà aurait permis d'éviter ou de réduire l'augmentation d'impôts de 8,5% de cette année (qui génère 264 000 euros de recettes additionnelles). Nous votons pour l'instauration de cette taxe.

(Suite du compte rendu un peu plus tard dans la journée)