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mardi, 30 juin 2009

Fonctionnaire territorial et élu deux missions différentes

Les élus travaillent quotidiennement avec les fonctionnaires territoriaux de leurs territoires sur les questions de cultures, de sports, d'urbanisme... A force de travailler tous les jours ensemble, il peut y avoir au fur et à mesure du temps une confusion des genres sur le rôle de chacun. Pour les nombreux fonctionnaires territoriaux qui sont aussi élus, il faut autant de vigilance en plus pour éviter cette confusion. Par ailleurs, la technicité croissante de certaines questions noie parfois les questions politiques. L'intérêt des habitants suppose une clarté entre les deux missions.

L'élu est là pour représenter les habitants. Il doit comprendre les attentes des habitants de la ville, être à leur écoute et se faire leur porte parole. Il doit identifier les questions politiques, les mettre en débat et fixer un cap politique pour améliorer la vie des habitants.

Le fonctionnaire est là pour apporter la connaissance technique. Il doit trouver des solutions techniques pour répondre aux objectifs politiques fixés par les élus. Il peut contribuer à identifier les questions politiques et apporter ces questions au débat des élus.

Les uns et les autres, chacun à leur place, sont nécessaires pour que la collectivité évolue efficacement au service des habitants.

Lorsque le duo fonctionnaire-élu fonctionne mal, la collectivité évolue peu. Cela arrive lorsque l'élu est faible, lorsque l'élu se laisse dépasser par les aspects techniques et n'arrive plus à fixer un cap politique. Les initiatives se font strictement dans le champs des facilement possibles. Les réalisations ne correspondent pas vraiment aux besoins des habitants. Les commissions font des états des lieux et des compte rendus de travaux plutôt que d'être des débats sur les orientations d'avenir. Fort de son expertise technique, le fonctionnaire peut alors facilement influencer les orientations politiques au prétexte de contraintes extérieures plus ou moins vérifiées (trop cher, pas réalisable, trop long..). L'avenir de la ville se décide alors en dehors de toute légitimité démocratique. Dans ces cas là, on voit un fonctionnaire couper un ruban lors d'une inauguration ou répondre aux médias, alors qu'il revient à l'élu de rendre des comptes aux habitants.

Dans les pires cas, on observe quelques uns de ces fonctionnaires réaliser un projet de ville pour le compte des élus et faire campagne pour eux. Il s'agit alors de détournement des ressources publiques pour une orientation politique au détriment de la souveraineté des habitants. On se retrouve alors avec des élus qui connaissent mal les attentes des habitants faute d'avoir été suffisamment à leur rencontre. Et un projet qu'ils ne maitrisent pas. D'autres fois, comme à Saint Julien, on voit un ancien fonctionnaire se présenter aux municipales dans une commune pour laquelle il a travaillé.

La caricature de ce type de mauvais fonctionnement a été le duo du Conseil Général entre Roland Pascal, Directeur Général des Services du Conseil Général et Ernest Nycollin lorsqu'il en était Président. Un journaliste caricaturait la situation par ces mots "lorsque je veux savoir ce qu'Ernest Nycollin pense, j'appelle Roland Pascal". Le Gouvernement français actuel fonctionne aussi comme ca avec des ministres impuissants qui se laissent imposer les orientations politiques par les membres du cabinet de l'Elysée qui n'ont aucune légitimité de terrain auprès des Français.

Lorsque le duo fonctionnaire élu fonctionne très bien. Le fonctionnaire apporte les questions qui doivent faire débat lors des commissions. Les élus en débattent librement. Fort de leur connaissance des attentes des habitants, ils fixent une orientation qui permettra de mieux y répondre. Le fonctionnaire trouve ensuite les moyens techniques pour mettre en oeuvre ces orientations avec les contraintes extérieures existantes. C'est sur la base d'un tel duo que le service culture de la Mairie de Saint Julien ou la commission économie à la communauté de communes du Genevois fonctionnent très bien.

09:02 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 26 juin 2009

La Burqa et l’Assemblée nationale

Voila quelques années que les codes vestimentaires disparaissent petit à petit. Peu importe la Burqa. Comme le rappelait très brillamment Barak Obama dans son discours du Caire, le problème n’est pas celui de la tenue vestimentaire mais bien celui de l’égalité entre hommes et femmes.

 

La plupart des religions consacrent des formes d’inégalité entre les sexes. A commencer par la religion catholique qui donne à la femme un rôle différent de celui de l’homme. Un rôle qui exclu les femmes des responsabilités dans la hiérarchie ecclésiastique.

 

Les religions peuvent prôner ce qu’elles veulent. Mais il revient à la société d’établir des principes qui sont et doivent rester supérieurs aux religions. A commencer par l’égalité entre l’homme et la femme. Puisque Dieu n’est pas de se monde, son point de vue et celui de ceux qui le représente, ne peut participer au débat démocratique.

 

Le principe humain d’égalité entre l’homme et la femme est un principe qui est supérieur à celui de liberté de conscience.

 

Dans les affaires de Burqa et de tchador, le problème n’est pas tant dans la tenue vestimentaire elle-même que dans le constat que ce sont les maris et les pères qui sont en première ligne de ce combat et qui s’exprime sur le sujet. Si la Burqa était une forme de libre choix, elle ne poserait pas de problème. Mais cela semble être le cas que de manière marginale.

 

Certaines tenues vestimentaires occidentales sont des symboles de soumission qui n’ont rien à envier à la Burqa. Les tenus vestimentaires qui contraignent les femmes à montrer leurs jambes ou leur corps symbolise aussi des formes de soumission. Ces tenues mettent en avant le corps de la femme plutôt que son intelligence et son esprit. Certains prétendront que les femmes sont libres de s’habiller comme elles le veulent ! Dans la mesure des normes sociales qui leurs sont imposées… qui ne valent pas mieux que les normes paternelles.

 

Le paradoxe de cette affaire c’est que l’initiative anti Burqa vient d’une des institutions les plus sexistes de la République : l’Assemblée nationale. Les femmes y sont quasi exclues. Elles sont reléguées au rang de suppléantes. Les députés qui prétendent lutter pour l’égalité homme-femme sont aussi Maires et Conseillers Généraux. Il n’y a que 10% de femmes maires ou Conseillères Générales.

 

Au Conseil Municipal de Saint Julien on constate chaque mois la valeur ajoutée de la parité. Les femmes sont plus présentes, plus sérieuses et apportent un point de vue complémentaire très utile. L’égalité entre les hommes et les femmes doit progresser : dans la pratique de plusieurs religions en France autant que dans les institutions de la République.

15:53 Publié dans Intégration | Commentaires (6) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 25 juin 2009

Déficits publics de la honte à la fierté

Les déficits publics explosent. Chaque année le Gouvernement français compromet un peu plus l'avenir du pays et de ses habitants. Il le fait avec l'aval de députés et sénateurs soumis, passifs et dont le point de vue est corrompus par leurs intérêts personnels et leurs avantages particuliers.

Le déficit du budget de l'Etat s'élevait à 1100 euros par famille (environ) en 2007. Il s'élève aujourd'hui à 2200 euros par famille. 2200 euros supplémentaires qui viennent aggraver la dette publique.

2000 euros par an et par famille, c'est aussi le montant des intérêts que l'Etat français doit payer sur cette dette.

Soit nous ne remboursons pas cette dette... et nous renonçons pour longtemps à tout emprunts qui pourraient financer des investissments, à tout tout investissement étranger en France, à la stabilité monétaire, à la maîtrise du pouvoir d'achat pour entrer dans les phases troublées qu'on connu l'Argentine et le Brésil il y a quelques années. Soit nous remboursons une telle dette ce qui nous obligera à augmenter considérablement les impôts, à réduire considérablement le périmètre de l'Etat et le niveau des services publics de base. Ces déficits publics condamnent irrémédiablement l'Etat français.

L'Etat devra devenir beaucoup plus efficace. Les dépenses militaires nationales sont excessives et innefficaces tant qu'elles ne seront pas mieux coordonnées au niveau européen. Nous devons renoncer à avoir un réseau de consulats et d'ambassades parmi les plus développés du monde et mieux nous coordonner avec les ambassades des pays de l'Union. La décentralisation doit permettre de réduire certains services de l'Etat qui font doublon avec les collectivités territoriales. Il faudra s'attaquer aussi aux symboles d'un Etat qui vit dans le faste : Sénateurs et Députés doivent montrer l'exemple en réduisant leur nombre de moitié -ils en seront d'autant plus efficaces-. La simplification du mille feuille administratif doit permettre aussi de limiter les doublons d'administration (si cette modification n'est pas détournée à des fins électorales au seul service du Parti présidentiel).

Les niveaux d'impositions doivent évoluer avec la dépense. Il est innacceptable que les nouvelles dépenses - en particulier le plan de relance -ne soient supportées que par les classes moyennes en raison d'un bouclier fiscal qui en prémuni les contribuables les plus fortunés. Les niches fiscales doivent être supprimées pour simplifier la collecte de l'impôt, la rendre plus transparente et plus équitable.

Les taux d'impositions ne devront être réduit qu'après que la dette puis les dépenses soient elles mêmes réduites.

Ainsi seulement nous pourrons regarder les jeunes français dans les yeux avec la fierté de leur offrir un avenir correct.

Pendant la campagne des municipales, l'UMP dénonçait avec force et vigueur les déficits municipaux. Pourtant, rapporte aux nombres de familles ou aux ressources municipales, la dette municipale est dérisoire en comparaison de la dette de l'Etat. En toute logique, l'UMP de Saint Julien devrait dénoncer avec trois fois plus d'énergie les déficits publics nationaux. Ils ne le font pas. Leur vision de la politique d'un camp contre l'autre, leur interdit de dire ce qui est juste pour l'avenir de la France. Pour eux, l'intérêt partisan est supérieur à l'intérêt général du pays.

08:50 Publié dans Dette publique | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 23 juin 2009

L'anti projet d'agglo franco valdo genevois

La présentation de l'équipe DeLaMa sur l'implantation du tram sur la route de base de la plaine de l'Aire était une démonstration par l'absurde.

Cette même démonstration peut être faite pour prouver l'intérêt du projet d'agglo dans son ensemble.

Que serait notre agglomération en 2030 si nous ne mettons pas en place un projet d'agglomération coordonné :

1) Le canton de Genève continue ses politiques économiques qui attirent des entreprises, leurs employés et leurs familles et font augmenter la population de l'agglomération de 2% par an.

2) Les déclassements et les constructions sont toujours soumis aux mêmes obstacles. Le Canton construit seulement 0,6% de logements supplémentaires par an. Plus de 3000 Genevois quitte chaque année le canton pour s'installer dans le Genevois français. Soit l'équivalent d'un nouveau Saint Julien tous les 3 ans.

3) Le Genevois Français continue de se développer au rythme insoutenable de 3% de nouveaux habitants par an. Les espaces ruraux français ont totalement disparus. L'urbanisation est mal pensée. Des villes artificielles se créent.

4) Côté Français la politique économique est faible. Elle porte peu de résultats. Le Canton de Genève continue une politique économique exclusive en faveur du canton. Très peu d'emplois sont créés côtés français. Les entreprises et les administrations qui employaient ont du quitter la zone frontalière pour des lieux d'implantations moins chers. Les frontaliers qui représentaient 30% des actifs de Saint Julien en 2001, puis 55% en 2007, en représentent désormais 95%.

5) Les habitants qui en 2008 habitaient en moyenne à 3km de leur lieu de travaill habitent désormais à 15km. Les besoins en transport qui ont augmenté en raison de l'afflux de population ont aussi augmenté en raison de l'augmentation des distances domiciles travail. Les transports en commun n'ont pas pu absorder cette hausse. L'habitat est diffus ce qui rend impossible de nouvelles lignes de transports. Peu de routes nouvelles ont été construites. Tous les matins et tous les soirs l'agglomération est paralysée. Les champs de la campagne Genevoise sont encadrés de lignes continuent d'automobiles au ralentit. La moindre route secondaire est occupée. Les embouteillages pénalisent la qualité de vie des habitants et l'attractivité du territoire.

Voilà l'évolution de notre agglomération si nous continuons à ne pas l'organiser ensemble. C'est une simple projection sur l'avenir des politiques du passé.

Le projet d'agglo permet d'anticiper cela. De prévoir où il est souhaitable de constuire et où il ne faudra pas le faire. Comment concentrer les habitations pour que des transports en commun soient possibles.

On peut discuter sur les 200 000 habitants supplémentaires. Genève doit repenser sa politique de développement économique. Mais un jour ou l'autre il y aura 200 000 habitants supplémentaire dans l'agglomération Genevoise. Autant s'y préparer dès maintenant.

Compte rendu du Projet d'Agglo PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (3)

La troisième équipe qui présentait sont projet pour le PACA Saint Julien plaine de l'Aire était l'équipe Lieux Dits.

Cette équipe a particulièrement travaillé le pôle de Bardonnex. L'idée est de prévoir sur Saint Julien-Bardonnex un grand pôle multimodal entre le train, le tram et l'autoroute. Ce projet permet un report des déplacements individuels sur le transport collectif. Il fait le choix d'un développement de Saint Julien comme l'un des pôles de l'agglomération.

Il prévoit un grand pôle de développement de Saint Julien autour de la gare de Saint Julien (bâtiment des services techniques, anciennes carrières, zone d'entreprises..). Un peu plus de 500 logements autour d'un pôle multimodal. Voilà qui tranche avec le projet de Chabloux où on construit actuellement plus de 1100 logements autour du Lycée de Saint Julien sans avoir aucune solution de transport pour ces futurs habitants qui devront encombrer le centre ville.

Autre bonne idée, prévoir des constructions de taille intermédiaire sur Perly en limite des cyclades. C'est une aberration profonde que d'avoir des constructions de 6 étages à côté d'une plaine agricole. Les limites de l'urbanisation doivent être des limites intelligentes et pas des limites héritées du marquage de la frontière.

En revanche l'urbanisation de Cervonnex et de la Côte est moins pertinente. Ce serait déconnecté de la ville et sans offre de transport.

Une autre excellente idée de cette équipe c'est la ligne de RER Bachet-Saint-Julien-Archamps qui relierait le site d'Archamps et Saint Julien au réseau du CEVA. Une option beaucoup plus rapide que l'option via Annemasse. Le tram ne relie Saint Julien à Cornavin qu'en 40 minutes. Le gain est faible par rapport à la ligne D actuelle. Il n'est pas sûr que ces temps de trajets soient adaptés aux besoins des habitants de 2030.

 

Compte rendu du Projet d'Agglo PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (2)

La seconde équipe qui présentait ses travaux pour le PACA Saint Julien Plaine de l'Aire était l'équipe Mayor Beusch.

Lors de la première présentation, cette équipe avait assez astucieusement pris le problème à l'envers. Pour définir la ville de demain, commençons par en tracer les limites. Commençons par définir les zones agricoles qui seront préservées de l'urbanisation future.

Le résultat est assez impressionnant... on a jamais vu autant de vert dans un projet d'urbanisme censé accueillir 30 000 habitants supplémentaires. Cela fait un peu penser aux brochures des promoteurs immobiliers sur lesquels on voit des pots de fleurs à tous les balcons.

L'idée de départ est pertinente. L'intégration des habitations nouvelles avec l'existant est aussi bien réfléchie pour une meilleure intégration sociale autant qu'architecturale. Le projet pèche un peu sur les liens entre cette campagne préservée et cette ville. Les champs sont d'abord des lieux de travail avant d'être des lieux de promenade. Les bordures qui délimitent cette campagne doivent être différents si ce sont des bordures avec des espaces naturels ou urbains.

Compte rendu du Projet d'Agglo PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (1)

Samedi avait lieu la seconde présentation du projet d'agglo pour le PACA Saint Julien Plaine de l'Aire (PACA = Périmètre d'Aménagement Coordonnés d'Agglomération).

Lors de la première présentation les trois équipes avait présenté un tracé de tram qui passait par la route de Saint Julien. Une option différente de celle du projet d'agglo initial qui faisait passé le tram sur la route de base de la plaine de l'Aire. L'option de la route de base était préférée par les élus de Plan les Ouates et de Perly. L'interrogation subsistait : pourquoi pas sur la route de base ?

C'était donc la mission de la première équipe (équipe DeLaMa) d'étudier les conséquences d'une implantation du tram sur la route de base. Le résultat est catastrophique. Il transforme toute la plaine agricole de l'Aire en ville nouvelle juxtaposée à côté de Perly, Certoux et Plan les Ouates. On ne pouvait pas mieux écarter l'option de la route de base.

Mais le résultat est un peu trop laid pour être vrai. Il est caricatural. La lecture que j'en fais c'est que Robert Cramer voulait définitivement écarter cette option de la route de base. Il avait besoin d'une démonstration pour les élus de Plan les Ouates et de Perly.

Cette démonstration là est peu convaincante car elle est caricaturale. Le tram pourrait ne passer sur la route de base que sur la section de Plan les Ouates avec pour seul objectif de se relier à Pont Rouge plutôt qu'à Bachet de Pesay. Il ne serait alors plus la peine de créer une ville nouvelle dans toute la zone agricole. A force d'avoir voulu caricaturer le trait on se demande si on a pas manqué la démonstration qu'on voulait faire.

Cette équipe a par ailleurs eu des idées intéressantes sur la mixité entre la verdure et la pierre dans la ville de demain. Il propose de longues bandes de verdure qui rythment la ville et qui sont autant de lieux de passage pour les déplacements en mobilité douce. Les équipements publics sont implanté dans des parcs. Des idées qu'il faudra reprendre.

vendredi, 19 juin 2009

Grippe A : Une pandemie.. maitrisée pour l'instant

Les premiers jours de l'épidémie de grippe A au Mexique étaient très inquiétants. La diffusion était rapide avec 40% de personnes contaminées supplémentaires chaque jour. Cela annonçait une diffusion mondiale en quelques semaines seulement. La mortalité aussi était élevée avec un taux de décès d’environ 2%.

La rapidité de la contamination pouvait laisser craindre que le tiers de la population mondiale puisse être touchée rapidement. Multiplié par 2% de mortalité cela indiquait une augmentation de moitié du nombre de décès sur la planète sur l’année.

Depuis la propagation a continué. Mais à un rythme chaque jour plus lent. On est passé de 40% de nouvelles personnes contagieuses par jour à 12% seulement. L’épidémie continue de se propager mais de manière plus maitrisée. Cela laisse beaucoup plus de temps pour adapter ses comportements, pour informer, pour lancer la production de vaccin ou d’antiviraux avant que la diffusion ne soit globale.

La mortalité aussi est cinq fois plus faible. On est tombé de 2% à 0,4% de mortalité. Dans la norme des épidémies saisonnières.

Les chiffres officiels ne rendent compte que des contaminations prouvées en laboratoire. Ce n’est qu’une petite partie de la réalité. Mais rien ne permet de penser que cette partie évolue différemment de la partie cachée. Les mesures prises et l’information sur l’épidémie ont contribué à réduire la diffusion et la mortalité.

Le virus pourrait muter et devenir plus ou moins contagieux et/ou plus ou moins dangereux. Les pays pauvres une fois de plus risquent d’être plus touchés faute d’hôpitaux, de médecins et d’infirmières.

Mais à ce stade, sa contagiosité et sa dangerosité sont similaires aux épidémies saisonnières habituelles. Comme pour les épidémies saisonnières, il y aura des morts. Mais pas les centaines de milliers que l’on aurait pu craindre initialement.

La concentration de la population dans de grandes villes et la globalisation favorisent l’émergence de nouvelles épidémies.  D’autres viendront, elles nécessiteront aussi que nous adaptions nos comportements pour en réduire la diffusion et la mortalité.

 

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jeudi, 18 juin 2009

Projet d'Agglo : Saint Julien Plaine de l'Aire

Samedi aura lieu la présentation finale du projet du Périmètre d’Aménagement Coordonnée d’Agglomération de Saint Julien Plaine de l’Aire.

 

La question de la croissance de la population de 200 000 habitants en 2030 est présentée comme une donnée initiale et extérieure sur laquelle nous n’aurions aucune maitrise. Pourtant la croissance de la population – et les aménagements nécessaires pour l’accueillir- dépendent directement de la politique économique du canton. Le Canton va-t-il continuer à créer des emplois tous azimuts, attirer des multinationales avec leurs employés par des conditions fiscales défiant toute concurrence au risque d’aggraver les problèmes de logements, de transports et de préservation des espaces ruraux ? Ou le Canton va-t-il imaginer une autre politique économique qui crée les emplois qui correspondent aux compétences des chômeurs actuels et à mettre en place les formations qui permettent à ces chômeurs d’acquérir les compétences nécessaires ? La politique économique va-t-elle servir les intérêts fiscaux du canton ou les aspirations de qualité de vie de ses habitants ? La politique économique du canton s’appuiera-t-elle sur des multinationales infidèles et fiscalement volages ? Ou sur des entreprises locales implantées sur la durée ? Ce sera un des enjeux des élections cantonales de l’automne. Cela ne changera que le rythme de croissance de l’agglomération. Mais tôt ou tard, en 2030 ou en 2040, les 200 000 habitants supplémentaires finiront par être la. Plus l’afflux de population sera maitrisé plus nous pourrons organiser l’agglomération de manière qualitative.

 

Le projet d’agglo a été structuré en étoile. Chaque branche relie le centre ville à un pole d’habitation (Annemasse, Bernex, Pays de Gex, Saint Julien…). Cela a le mérite de structurer le travail. Il y a un risque sur lequel il faut veiller : que tous les déplacements nécessitent de passer par le centre et le paralyse. Au delà de l’étoile, il faut commencer à travailler au lien qui reliera chacune des branches. Pour Saint Julien, il y a un lien évident entre Viry et la branche de Bernex qui lui est proche.

 

Ce type de réunion est utile pour permettre aux élus français et suisses de travailler ensemble. Je suis affligé de constater que les uns et les autres ne se connaissent pas. Des magistrats Genevois ne connaissent pas tous les Maires des villes frontalières. Des maires des villes frontalieres ne connaissent pas tous les Conseillers d’Etat ou les Conseillers Administratifs de Genève. Peu comprennent correctement le fonctionnement institutionnel de l’autre côté de la frontière. Les uns et les autres doivent aller au MIPIM de Cannes pour parler simplement de notre avenir commun. L’une des valeurs ajoutées de ce type de réunion c’est de permettre aux uns et aux autres d’apprendre à se connaître en travaillant ensemble pendant plusieurs heures. L’agglo se construit autant dans ces échanges et ces liens créé que dans les réactions au projet. Malheureusement, lors de la dernière session, les magistrats genevois avaient tendance à se regrouper entre eux et les élus français à faire de même. J’espère qu’il y aura un meilleur mélange samedi.

Omar Bongo : la mort du Gouverneur Général du Gabon

Avant même d’atterrir à Libreville, lorsqu’on constate que la propriété d’Omar Bongo occupe une bonne partie de la ville, on comprend tout de suite de quel sorte de régime il s’agit. En vue aérienne cela ressemble plus à "Bongoville" qu’ à une quelconque « libre ville ».

 

Les Francais ne sont pas les bienvenus au Gabon.

 

Omar Bongo était le Gouverneur Général d’une colonie version moderne. Le Gabon réservait à Elf Aquitaine (Total aujourd’hui) ses ressources pétrolières. La France appuyait un régime dictatorial. La fortune privée du dictateur est soigneusement préservée en France. Le parquet – sous l’autorité hiérarchique du Gouvernement – a encore récemment fait appel d’une enquête pour détournement de fonds ordonnée par un juge d’instruction sur la fortune privée de la famille Bongo en France. (Les Banques suisses pourraient passer pour des autorités morales à coté de ces dérives françaises).

 

La colonisation militaire a été remplacée par une colonisation économique qui condamne les Africains à la misère et à l'émigration. La seule différence c’est que les Gouverneurs Généraux sont maintenant des Africains.

 

Dans ces pays d’Afrique, la France est haït. Les Français aussi.

 

Il serait tout aussi colonial d’estimer que la France seule pourrait influencer des changements de régime dans ces pays Africains. Comme à Bagdad et Téhéran c’est d’abord la responsabilité des habitants eux mêmes de conquérir la démocratie – et de la maintenir. Mais sur le long terme, il est de l’intérêt de la France d’établir des relations d’amitié avec les Africains eux-mêmes plutôt qu’avec leurs dictateurs.

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