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mercredi, 17 novembre 2010

Préservons la qualité de vie du Genevois (Portevoix novembre 2010)

Vous trouverez ci-joint le numéro de novembre du journal Portevoix. Vous y trouverez plusieurs articles qui vous proposent des solutions pour préserver notre qualité de vie alors que la croissance démographique et urbaine est débridée et mal planifiée.

Je vous engage à le lire, à le faire suivre et à y réagir sur ce blog afin de contribuer au débat sur l'avenir de notre territoire.

Si vous souhaitez participer à sa distribution, prenez contact avec moi par mail (antoine.vielliard@sfr.fr). Je me tiens pour ma part à votre disposition pour plus de renseignements.

PORTEVOIX 2010 BDef.pdf

07:23 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 16 novembre 2010

CEVA, trams, logements, emploi : comment payer la facture de l'agglomération binationale ?

Depuis plusieurs semaines la question du financement des infrastructures de notre agglomération binationale vient sur le devant de la scène de diverses manières. Etienne Blanc, Président de l’ARC et avec le mandat des élus du Genevois a mis sur la table la question d’une nouvelle répartition des ressources transfrontalières.

Pierre Hérisson, sénateur Annecien qui s’oppose à la constitution d’un pôle métropolitain du Genevois français, conseiller municipal minoritaire d’Annecy a remis en cause le financement par la France de la tranche française. Un point de vue personnel intéressant mais à relativiser puisque Pierre Hérisson n’a pas plus d’autorité que moi pour s’exprimer au nom du Genevois français.

Mais de toute évidence, après les rêves sur papier glacé du projet d’agglo le temps des factures est arrivé. Il va falloir payer l’addition des infrastructures publiques rendues nécessaires par les dérogations fiscales accordées par Genève aux entreprises qui s’installent.

Pour cela il est nécessaire de comprendre les ressources publiques des partenaires. Vous trouverez ci-dessous un tableau qui récapitule les ressources publiques par habitants d’un habitant de Thônex et d’un habitant de Saint-Julien-en-Genevois.

Premier enseignement, le canton de Genève dispose à lui seul d’une ressource publique par habitant de 16 922 CHF, supérieure à ce que disposent ensemble les communes françaises, communautés de communes, départements, région, état et l’Union Européenne ! C’est frappant ! La charge publique en France est lourde mais  la moitié est dans les comptes sociaux (chomage, retraite, assurance maladie..) pas dans les budgets publics.

L’autre enseignement c’est qu’en France les moyens publiques sont concentrés dans les administrations centrales a hauteur de 71% : on sous estime énormément les coûts de notre appareil d’état monarchique, de nos ministères centraux, de notre parlement pléthorique et de l’exemple qu’il inspire aux administrations. En Suisse, les moyens sont beaucoup plus décentralisés avec 59% des ressources publiques au niveau cantonal. Cette différence explique notamment pourquoi la plupart des communes genevoises ont une piscine alors que l’agglomération d’Annemasse a du mal à financer la sienne et Saint-Julien n’en a pas les moyens.

Enfin le dernier enseignement, c’est que l’habitant de Thônex bénéficie financièrement beaucoup plus de l’agglomération binationale que celui de Saint-Julien. La ressource fiscale transfrontalière est à 80% dans les comptes du canton et pour 20% dans les comptes des communes du Genevois français essentiellement (je simplifie un peu).

Le montant total des impôts à la source prélevé sur les travailleurs frontaliers et conservées par le canton de Genève est d’un ordre de grandeur comparable au budget total et cumulé de la centaine de communes du Genevois français !!!! Il serait illusoire de penser que les communes du Genevois français financent les infrastructures pendant que Genève se met dans la poche l’impôt prélevé sur les pendulaires transfrontaliers.

La répartition des charges publiques transfrontalières doit être strictement identique à la répartition des ressources fiscales transfrontalières. Aujourd’hui les ressources transfrontalières sont reparties à 23% pour les autorités françaises et à 77% pour les autorités cantonales.

Il est surtout illusoire de penser que les autorités françaises disposent des moyens de financer les infrastructures rendues nécessaires par les exonérations fiscales offertes par Geneve a des entreprises parfois françaises. Nous réussirons à préserver notre qualité de vie commune lorsque la répartition des charges et des ressources sera équitables et acceptée par tous.

 

Exemple : La quote-part de dépenses publiques pour un habitant de Saint-Julien est de 11 800 euros au total repartis à 11% au niveau de la commune, 71% au niveau de l’Etat, 9% au niveau du département.. etc…etc..

 Pour un habitant de Thônex, sa quote-part est de 28 667 CHF dont 59% au niveau du canton de Genève.

  EUR CHF  
St Julien en Genevois       1,250        1,688 11%
---- dont fonds frontaliers         188           253 2%
CCG         281           379 2%
Haute-Savoie       1,064        1,437 9%
Rhône-Alpes         404           545 3%
France       8,411       11,355 71%
Europe         283           382 2%
Total     11,880       16,038 100%
       
  EUR CHF  
Thônex       1,934        2,611 9%
Genève     12,535       16,922 59%
--- dont impots frontaliers       1,034        1,396 5%
Suisse       5,732        7,738 27%
Total     21,235       28,667 100%

 * Montant total du budget divise par le nombre d'habitants, chiffre approximatif destiné à avoir une notion des ordres de grandeur

lundi, 15 novembre 2010

Le Centre, phénix du remaniement ministériel

Il y a deux manières de faire de la politique.

 La version idéologique de la droite et de la gauche. On reste dans le combat camp contre camp, idéologie contre idéologie, sectarisme contre sectarisme. « On se profile » sans aucun pragmatisme comme dise nos voisins Suisses : contre les Rom, contre les criminels étrangers, ou contre les logements aux Cherpines. UMP et PS utilisent des modes de scrutins pervers pour que leurs 30% des électeurs, puissent s’arroger une majorité politique dans les institutions. Les décisions sont imposées. Rarement suivi d’effet ou suscitant des oppositions d’une majorité de citoyens qui voit un pouvoir toujours plus éloigné.

Il y a par ailleurs la version centriste qui contribue à des compromis, qui contribue à façonner des majorités réelles. Qui met le holà sur les excès des idéologues. Qui place la nécessité de faire avancer le pays par des décisions consensuelles au dessus de la nécessité de « profiler » un parti par des divisions.

Dans beaucoup de pays européens, nous en sommes actuellement au point culminant d’un mouvement de balancier qui a marginalisé le centre. C’est vrai en France où le centre, éclaté, émietté a pratiquement disparu hier du Gouvernement pour la première fois depuis 9 ans. Divisé, le Centre est dans un tel état de faiblesse que Nouveau Centre et Parti Radical soutiennent un Gouvernement auquel ils ne participent plus pendant que le MODEM a lui quasiment disparu du Parlement. En Suisse, le phénomène est assez similaire sous un aspect très différent. Les votations du 28 novembre avec une initiative de l’UDC et une initiative du Parti Socialiste fait la part belle aux partis de Gouvernement des deux extrêmes qui une fois de plus se font de la pub contre le Gouvernement auquel ils participent.

Ce mouvement extrême de balancier pourrait bien engager une forte dynamique en faveur du centre. En Suisse, l’hypothèse d’un Gouvernement à nouveau majoritairement centriste où UDC et PS devraient choisir entre leurs sièges au Conseil Fédéral et leurs initiatives est désormais une hypothèse de travail. Puisque la solidarité gouvernementale a vécu, la formule magique aussi pourrait bien avoir vécu.

En France, le remaniement d’hier montre l’échec de toutes les divisions centristes. Le Mouvement Démocrate a déjà prouvé son échec. Je l’ai développé ici au lendemain des élections régionales sans concession pour nous memes. Par son indépendance, le Mouvement Démocrate a réussi à préserver une identité centriste comme le montre encore les indices de notoriété, de popularité et d’intentions de vote. Mais, isolé, le Mouvement Démocrate s’est trouvé dans l’impossibilité de fédérer le courant de pensée centriste pour en faire des victoires électorales.

Les centristes ralliés à l’UMP en 2002, mais aussi les centristes du Parti Radical et ceux du Nouveaux Centre ont fait la semaine dernière et hier aussi un constat d’échec que certains énoncent publiquement. Echec à imposer l’une de leur très rare revendication : le scrutin proportionnel aux élections territoriales. Echec à être représentés dignement dans le Gouvernement. Ils font désormais publiquement le constat que le centre ne peut peser dans une coalition Gouvernementale que lorsqu’il est nécessaire à cette coalition.

Affaiblis parce que divisés, les centristes n’influencent plus du tout la politique française : ils ne parviennent pas à imposer une réduction des déficits significatives, à imposer leur pragmatisme et leur humanisme, ils ne parviennent pas à contribuer à l’accélération de la construction européenne, ils ne parviennent plus à contribuer à une réglementation des excès de la financiarisation de l’économie.

Pourtant tous les centristes partagent un même diagnostic. Notre pays a besoin de sortir des faux clivages pour élaborer de vraies solutions majoritaires dans le pays. Notre pays a besoin d’humanisme, de valeurs républicaines, d’Europe aussi.

Ce double constat d’échec tant du Mouvement Démocrate que des autres centristes est un fort signal à l’union des centristes. Désormais chacun arrive à la même conclusion. Le centre ne sera utile au pays qu’uni. Le centre est désormais au pied du mur, il doit désormais choisir entre la disparition ou l’union.

J’ai quelques doutes que quiconque choisisse la disparition.

12:00 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Timide souverain !

Un ami qui a mis un commentaire avec un pseudonyme sur ce blog il y a quelques semaines me disait à quel point il approuvait la note commentée. Il ajoutait... "je ne suis pas toujours d'accord avec toi mais là si !". Je me permettais de lui suggérer de réagir aussi lorsqu'il n'était pas d'accord. Et il m'a fait cette réponse qui ne finit pas de me surprendre : "Je connais moins les sujets que toi, mon point de vue n'est pas forcément pertinent". Une réflexion assez symptomatique de l'infantilisation dans laquelle les instutitons politiques gardent les Français.

Cet ami n'a pas totalement tort dans la mesure où les campagnes de terrain permettent aux élus qui les font sérieusement d'avoir une vue d'ensemble de leur commune et de la société et pas simplement le prisme d'un quartier ou d'un milieu social. Les élus connaissent souvent mieux les contraintes juridiques, réglementaires ou budgétaires... mais enfin, les élus en connaissent forcément moins que chacun des habitants sur leur vie personnelle, leur point de vue. Sur chacun des sujets que nous abordons il y a des gens qui en connaissent plus. Chaque citoyen connait au moins un sujet mieux qu'un élu. C'est dans un échange constant que des solutions nouvelles et meilleures peuvent être abordées.

Les élus ont plus d'information sur les dossiers en cours. Certains considèrent celà comme une source de pouvoir et ne la partage pas. C'est la stratégie de rétention de l'information mise en oeuvre par les cadres moyens dans les années 80. Une stratégie de survie personnelle à court terme qui nuit à l'organisation à laquelle on est censé contribuer. Une stratégie abondamment utilisée par le Maire de Saint-Julien vis à vis de sa propre équipe et qui explique en partie les limites des réalisations collectives. C'est assez peu adapté au monde d'aujourd'hui puisque l'information est de plus en plus disponible et de plus en plus publique.

Cher lecteur, commentez abondamment, réagissez avec passion... votre point de vue ne peut qu'enrichir le débat. Personne d'autre que vous ne pourra donnez VOTRE point de vue.

07:57 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |