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jeudi, 28 janvier 2016

Pour un cinéma de qualité... et abordable pour les Saint Juliennois

Voilà de nombreuses années que la commune finance un cinéma d'art et d'essai à Saint Julien. Ce cinéma est opéré par une association sous la forme d'un contrat de gérance. L'engagement de la commune pour ce cinéma est majeur : 100 000 euros par an, 2000 euros par semaine ou encore 15 euros par contribuable et par an. A ce jour, 50% du coût du ticket de cinéma est pris en charge par les contribuables de la commune, dont 10% d'entre eux disposent de moins de 500 euros par unité de consommation et par mois pour se loger, se vêtir et se nourrir.

La commune tire un bilan très positif de l'activité du cinéma. La municipalité, et je crois pouvoir le dire avant même le vote formel qui aura lieu le 10 février, l'ensemble du conseil municipal souhaite la poursuite de l'activité du cinéma le Rouge et le Noir.

Le contrat arrive à échéance en juillet prochain. Le code des marchés publics prévoit qu'il doit donc faire l'objet d'un nouvel appel d'offre. La procédure sera lancée lors du prochain conseil municipal.

Nous avons tout d'abord du choisir un mode de gestion. Contrairement au premier appel d'offre, nous avons maintenant l'expérience de la fréquentation et des équilibres. Nous ne nous avançons plus en terrain inconnu. L'ensemble des candidats auront accès à l'ensemble des chiffres de recettes, de coûts et de fréquentation. Le risque est donc moindre pour une poursuite d'activité que pour un lancement. Dans le précédent contrat, c'est la commune qui supportait l'intégralité des risques et des opportunités. Suite aux avis de la commission consultative des services publics locaux et de la commission culture(s), nous proposerons au conseil municipal une gestion sous le mode de la régie intéressée. Un mode de gestion qui permettra au prestataire retenu de pouvoir bénéficier du fruit de son travail au travers d'un intéressement. Ce mode de gestion doit inciter les candidats à identifier de nouvelles sources de recettes afin de réduire le coût pour les contribuables : publicité ou ventes sur place par exemple.

Nous établissons le cahier des charges. Il sera globalement très similaire au service actuel du cinéma.

Les candidats auront quelques semaines pour proposer leurs offres. Ils devront répondre au cahier des charges proposé et faire une proposition financière pour financer cette offre. Cette proposition financière comprendra une part fixe qui couvrira une partie des coûts et une part variable qui couvrira l'autre partie des coûts en fonction des recettes générées.

L'objectif étant de maintenir un cinéma de qualité tout en réduisant l'effort demandé aux contribuables de Saint Julien.

Les offres seront jugées par la commission de délégation des services publics du conseil municipal selon un règlement de consultation. Nous évaluerons la capacité des candidats à répondre au cahier des charges de la commune et la proposition financière. Heureusement pour les contribuables de Saint Julien, cette procédure est très encadrée par la loi. L'équité des candidats au regard du règlement de consultation sont les seuls critères possibles. Parce que c'est notre déontologie d'abord et parce que c'est la loi également, nous rejetons de manière ferme et définitive toute forme de copinage ou de favoritisme en faveur d'un candidat plutôt qu'un autre. A charge pour chacun des candidats de répondre le mieux possible au cahier des charges.

Bien sûr, nous nous interrogeons sur ce qui a conduit deux membres du microcosme socialiste de Saint-Julien qui revendiquent leur opposition à la municipalité d'intégrer le conseil d'administration de l'association gérante la semaine dernière. Quand on revendique d'être en opposition à une municipalité, il est curieux de participer à un conseil d'administration dont la tâche essentielle des prochains mois sera au contraire de répondre le mieux possible à un cahier des charges fixé par la municipalité. Est-ce que la programmation du cinéma sera à l'avenir soumis à l'approbation d'un conseil d'administration où le microcosme socialiste sera majoritaire ? Est-ce que la programmation va devenir plus politique ? Pourquoi avoir soudainement lancé une pétition pour demander à la municipalité le maintien d'un cinéma de qualité comme si les personnes qui ont lancé cette pétition ignoraient que la commune lance la consultation pour un cinéma de qualité dans deux semaines ? L'association "Allons au cinéma" n'est malheureusement pas la première association de St Julien à être instrumentalisée comme tribune par des militants et sympathisants socialistes à des fins politiques. Nous le constatons et le regrettons.

La commission de délégation des services publics jugera les offres des candidats tant d'un point de vue qualitatif que d'un point de vue financier.

Que le meilleure gagne !

jeudi, 21 janvier 2016

Mieux vaut travailler qu'être frontalier au chômage

La vie locale nous montre des exemples de personnes qui ont travaillé à Genève, puis ont perdu leur emploi. Bénéficiaires d'allocations chômages calculées sur la base de leur revenu suisse, ils s'installent dans le chômage. Le plus souvent, dans la région frontalière il pourrait y avoir des emplois qui correspondent à leurs qualifications mais payés à un niveau nettement inférieur à leurs indemnités chômages. Lorsqu'ils travaillaient en Suisse, ils avaient adapté leur train de vie à leur niveau élevé de revenus, pris des crédits, ils ont acheté parfois une belle voiture et se sont habitués à choisir de belles destinations de voyage. Pour maintenir ce train de vie et continuer de rembourser leurs crédits, ils continuent de rechercher un emploi en Suisse. Parfois, à l'issue de la période d'indemnisation, ils n'ont toujours pas trouvé d'emploi. Ils se retrouvent alors au RSA. Ils touchent alors 514 euros par mois ! Et là, la vie devient plus compliquée. Au delà du problème de leurs revenus, ils ont aussi des crédits en cours... et le sérieux handicap d'avoir un trou dans leur CV.

Dans les prochaines années, "La Suisse" va beaucoup changer. En particulier, l'économie suisse. Cela a déjà commencé. Pour la première fois depuis bien longtemps, en 2015, la croissance économique a été supérieure en France qu'en Suisse. L'inversion de la courbe du chômage a bien eu lieu... en Suisse ! Les chiffres du mois de décembre sont inquiétants. Même si la proportion de chômeurs est trois fois inférieure en Suisse qu'en France, le nombre de chômeurs en Suisse a augmenté de 10% en un mois seulement.

Mais surtout quatre menaces importantes pèsent sur l'économie suisse :

1) L'augmentation de la valeur du franc a fait perdre 10% à 15% de compétitivité à l'économie suisse. Les entreprises qui vendent des biens et des services ou encore le commerce de détail, sont soumis à cette perte de compétitivité. Les premiers mois, les entreprises ont pu vivre sur leur carnet de commande. Mais celui s'y ne s'est pas regarni. Maintenant, l'activité baisse fortement. Cela se traduit déjà par des pertes d'emplois. D'autres suivront.

2) La disparition du secret bancaire : les banques suisses se sont trop longtemps contentées du seul argument de paradis de la fraude fiscale pour développer leurs affaires. Jusqu'à présent, beaucoup se contentaient de prélever des frais à des clients qui ne voulaient surtout pas entendre parler de leur banquier. Le secret bancaire disparaissant en 2018, il faudra désormais que les banques suisses offrent un service de qualité à des prix compétitifs. Elles auront à supporter de nouvelles charges pour se mettre en conformité avec les lois internationales tout en développant une nouvelle qualité de service. De nombreux emplois ont déjà été supprimés, d'autres suivront.

3) La normalisation de la taxation des multinationales : pour maintenir sa capacité à commercer avec le reste du monde, la Suisse va devoir se plier à quelques règles de concurrence loyale vis-à-vis du reste du monde en matière de fiscalité. Le principe est clair : la concurrence fiscale est saine, la concurrence déloyale ne l'est pas. D'ici à 2018, la Suisse doit supprimer ses lois et règlements qui lui permettent encore aujourd'hui d'offrir des niveaux d'imposition inférieurs aux entreprises multinationales que les taux appliqués aux entreprises suisses. A Genève, certaines multinationales vont voir passer leur taux d'imposition de 1% à 13% et les entreprises locales en revanche vont passer de 24% à 13%. Personnellement, j'estime que ce taux de 13% fera partir très peu d'entreprises, car il restera parmi les plus faibles d'Europe. A terme, il permettra le développement d'une activité économique locale plus pérenne. En revanche, on observe déjà un arrêt des implantations de nouvelles multinationales et une baisse des recrutements des multinationales déjà implantées. L'emploi dans les multinationales et dans les activités économiques induites s'en ressentira.

4) La fin des accords bilatéraux : La mise en œuvre des votations du 9 février 2014 sur la limitation de l'immigration conduira vraisemblablement à la fin des accords bilatéraux entre la Suisse et l'Union Européenne. On voit mal quel compromis le Conseil Fédéral peut trouver entre le principe de libre circulation et le principe de refus des étrangers, tous deux validés par le peuple souverain !?! La fin des accords bilatéraux, si elle se confirme dans les douze prochains mois, plongera inévitablement l'économie suisse dans une période de récession profonde et durable. L'économie suisse a un besoin vital d'intégration européenne alors que les deux tiers de ses exportations vont vers l'Union Européenne. Cela se traduira par une période longue de recul économique et d'incertitudes et donc des pertes massives d'emplois.

On pourrait également ajouter comme menace fondamentale, l'endettement national et en particulier l'endettement hypothécaire. L'endettement national en France est monstrueux, immoral et insoutenable. Relativement au PIB, l'endettement national suisse est à un niveau équivalent à l'endettement national français. C'est un endettement hypothécaire plutôt qu'un endettement public. Il est garantit par les prix de l'immobilier élevés en Suisse. Qui eux mêmes se maintiennent grâce à l'afflux constant de population étrangère. La mise en œuvre de l'initiative du 9 février ne peut qu'avoir des effets néfastes majeurs sur le marché de l'immobilier et donc sur la solvabilité de la dette hypothécaire suisse.

Tout cela est connut depuis longtemps. Rien de neuf dans cette note. En revanche, je suis surpris qu'à ce jour, peu d'institutions, d'entreprises et de collectivités se préparent activement à ce reflux économique majeur et prévisible. Chacun vit dans l'illusion que la Suisse est une sorte de pays en dehors du monde, un peu magique, qui pourrait être épargné des difficultés économiques mondiales. Une sorte de Shangri-La européen.

A Saint Julien, nous informons les promoteurs afin de réduire leurs ardeurs dans un contexte incertain pour éviter d'avoir des bâtiments fantômes invendus dans quelques années - avec peu de succès jusqu'à présent. Nous adaptons nos dépenses pour être en capacité de faire face aux difficultés futures. Nous investissons et incitons les investissements pour pouvoir compenser ce reflux économique suisse par une croissance économique dans le Genevois français.

Mais surtout, nous faisons passer le message aux frontaliers au chômage, que sur le long terme il est largement préférable d'avoir un emploi en France plutôt que pas d'emploi du tout. Les frontaliers seront en première ligne, tout particulièrement alors que les autorités cantonales ont fait leurs les politiques préconisées par le MCG, derrière l'euphémisme de "préférence cantonale".

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samedi, 16 janvier 2016

Bonne année et bonne santé au Centre Hospitalier Annecy-Genevois

(Vous trouverez ci-dessous le texte des vœux prononcés à l'occasion des vœux du CHANGE sur le site de Saint Julien).

Mesdames, Messieurs,

Je vous souhaite à chacun une excellente année 2016. Que la santé soit avec vous. Votre quotidien vous enseigne à quel point la santé est indispensable à tout le reste. Je vous souhaite du succès dans vos projets personnels et professionnels et autant de temps que possible avec les personnes qui vous sont chères. Je souhaite aussi au CHANGE une excellente année 2016.

Il y a de cela quelques années, Monsieur le Directeur, votre prédécesseur de l’époque, tentait d’expliquer au jeune novice que j’étais et suis encore, ce qu’est un hôpital. Il me disait à peu près qu’un hôpital se mesurait à la qualité et à la quantité des soins hospitaliers qui y sont prodigués. Pour qu’un hôpital fonctionne il faut que des patients se tournent vers lui. Pour que des patients choisissent un hôpital il faut qu’il y ait des médecins et des personnels de santé reconnus pour leur expertise technique et leur attention humaine. Pour que les meilleurs professionnels choisissent de venir travailler dans un hôpital il faut des conditions de travail, des perspectives d’évolution, un cadre de travail de qualité et des équipes suffisamment importantes pour que les gardes respectent un équilibre personnel. Sur tous ces sujets, le Centre Hospitalier Annecy Genevois fait des progrès majeurs.

Comme annoncé l’an dernier, l’année 2015 a été pour le site de St Julien l’année de l’inversion des courbes. L’activité a redémarré. Presque trop fortement en début d’année, ce qui a mis les équipes sous pression. La croissance de l’activité est désormais solide, régulière et continue. La croissance de l’activité ce n’est pas qu’un indicateur austère de TAA : c’est le retour de la confiance de tout un bassin de population, ce sont des dizaines de milliers de problèmes de santé qui affectent gravement des êtres humains qui sont résolus grâce à votre travail.

Les travaux de rénovation se poursuivent eux aussi à un rythme soutenu. Petit à petit les conditions de travail s’améliorent. Ils rendent plus attractif le site de Saint Julien tant pour le personnel soignant que pour les patients. De nombreux autres chantiers sont planifiés pour les années à venir.

De jeunes médecins, parmi les plus qualifiés de France, choisissent de commencer leur carrière au CHANGE épaulés par des médecins expérimentés qui ont construit une activité et développé des spécialités. Cette semaine encore, une nouvelle patiente du CHANGE sur le site Saint Julien, habitante de la vallée de l’Arve m’indiquait qu’elle pouvait enfin cesser de se rendre à Chambéry pour ses consultations d’ophtalmologie.

Bien sûr, il reste encore beaucoup à faire. Les rénovations doivent se poursuivre. Les ouvertures de consultations également. L’accroissement de l’activité en consultation et aux urgences doit encore se convertir en accroissement des journées d’hospitalisation.

Bien sûr, comme dans toute gestion du changement, on ne fait pas toujours tout juste dès le premier coup. Il faut l’engagement de chacun pour mettre en œuvre et sans cesse améliorer ces changements.

Pour 2016, je forme le vœu que nous poursuivions notre série d’inaugurations à commencer par celle de la salle des naissances le 2 février. Je forme le vœu que nous puissions accueillir en 2016 de nouveaux internes sur le site de Saint Julien. Des logements pour étudiants sont réservés à cet égard dans la nouvelle résidence étudiante située à proximité de la gare. Je forme le vœu que le dossier de reconstruction de l’EHPAD soit bouclé en 2016 grâce au soutien du Conseil Départemental. Je forme le vœu que la croissance de l’activité se poursuive et s’intensifie et incite l’ARS à accélérer le programme d’investissements prévu pour répondre au besoin de tout un bassin de vie. Ce ne sont là que des vœux très réalistes.

Le CHANGE est aussi fondé sur un trésor. Un trésor foncier au cœur de l’agglomération genevoise. Le programme important de rénovation doit nécessairement veiller à la gestion du foncier hospitalier avec un souci d’efficience et de qualité de l’aménagement. Il ne s’agit pas seulement de faire des plans de bâtiments, mais de penser l’aménagement de tout un quartier qui sera déterminant pour l’attractivité du CHANGE à Saint Julien. Le site de Saint Julien est un peu particulier c’est à la fois un lieu de travail, mais pour de nombreux agents hospitaliers c’est aussi un lieu de vie. Un lieu de vie qui doit lui aussi être attractif.

Sachez que vous pourrez compter sur l’ensemble des élus du secteur pour être à vos côtés pour vanter vos réalisations, vos investissements, vos développements, les ouvertures de nouvelles spécialités. Sachez que nous sommes à vos côtés dans vos projets de reconstruction et d’aménagement.

Permettez-moi de vous souhaiter à nouveau à chacun d’entre vous mesdames et messieurs une excellente année 2016.

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mercredi, 13 janvier 2016

Bonne année 2016 !

(Vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention à l'occasion des vœux aux Saint Juliennois hier soir à l'Arande)

Je vous souhaite à tous une excellente année 2016. Que la force, ou au moins la santé soit avec vous tout au long de cette année. Je vous souhaite toute la réussite possible dans vos projets personnels et professionnels et de passer autant de temps que possible avec ceux qui vous sont chers.

Cependant, comme l’an dernier, j’attire votre attention sur le fait que les vœux ne sont que des vœux. Comme l’année 2015 l’a montré, ces vœux de 2016 ne nous garantissent pas de nous épargner des difficultés de la vie qui mette à l’épreuve notre courage. Le travail et la persévérance me semblent plus efficaces que des vœux pour nous assurer de la meilleure année possible.

L’année 2016 sera importante pour la France. Elle marquera le début du débat national qui déterminera l’avenir de notre pays pour les cinq années suivantes. Si je vous parle aujourd’hui de la France avant de vous parler de Saint-Julien et de vous-mêmes, c’est que la vie m’a donné l’occasion de voyager dans de nombreux pays. Partout dans le monde, j’ai pu observer que le destin des êtres humains est intrinsèquement lié au destin du pays dans lequel ils vivent. L’accès au soin, à l’éducation, à la sécurité et aux loisirs est dépendant de la situation du pays dans lequel on se trouve. Le destin de la France impacte chacun d’entre nous et chacune des 36 000 communes. Les finances communales de Saint-Julien sont directement et fortement impactées par la situation désastreuse des finances nationales.

L’année 2016 donnera quelques soulagements à la France : une énergie moins chère, des emprunts et des exportations moins chers. Pour autant, il faudra beaucoup plus que cela pour renforcer notre compétitivité nationale qui, seule, peut garantir un emploi à chacun d’entre nous. Il faudra beaucoup plus que cela pour restaurer l’équilibre des comptes publics.

Se contenter d’attendre l’arrivée d’un homme ou d’une femme providentiels ne suffit plus. Les hommes providentiels n’existaient que du temps de l’ORTF. Il faut toute l’union de tout un pays pour se redresser. Il nous faudra améliorer l’efficacité des services publics, renforcer la compétitivité de nos entreprises en investissant dans de nouvelles technologies, restaurer l’efficacité de nos systèmes sociaux pour en assurer la pérennité, et surtout, former les jeunes et les moins jeunes et mettre au point des technologies uniques au monde. Cessons de considérer l’élection présidentielle comme une course de petits chevaux dont nous serions de simples spectateurs parieurs, il doit s’agir d’abord d’un débat national sur les solutions à mettre en œuvre tous ensemble. Un débat qui concerne l’avenir de chacun d’entre nous.

L’actualité de 2015 nous a montré que les pompiers, les forces de l’ordre et les personnels de santé ont servi le pays parfois au sacrifice de leur vie. Mais l’actualité de 2015, lors de conflits sociaux par exemple, nous a aussi montré que d’autres , tels que les dockers de Marseille ou les pilotes d’Air France étaient prêtes à sacrifier le pays pour défendre leurs conditions de vie. Il nous revient de nous inspirer plus souvent du courage et de l’abnégation des pompiers, des forces de l’ordre et des personnels de santé en laissant de côté nos intérêts partisans, particuliers et catégoriels. Car encore une fois, personne ne tire son épingle du jeu d’un pays qui sombre.

Localement, si proche de la frontière suisse, il nous arrive parfois de nous croire éloignés des aléas de la France. Mais les frontaliers, majoritaires parmi les actifs de notre commune, seront les premiers à subir le reflux de l’économie suisse qui va probablement se produire dans les années à venir. Alors que les autorités cantonales genevoises mettent déjà en œuvre les principales propositions xénophobes du MCG telles que la préférence cantonale ou encore la fin des cofinancements publics d’agglomération, c’est sur nous-mêmes qu’il nous faudra compter pour construire notre avenir.

Entre une France qui doit assumer ses erreurs passées et une Suisse sur laquelle s’accumulent de sombres perspectives, les Saint-Juliennois disposent de nombreux atouts pour que l’année se passe au mieux.

La commune de Saint-Julien contribuera au travail de rééquilibrage des comptes publics en commençant par elle-même. Grâce à votre participation à tous, ce travail avance de manière satisfaisante. Je remercie ici les habitants, les agents communaux et les élus qui ont largement contribué à ce travail collectif d’amélioration de l’efficacité de la dépense communale. Des dépenses inutiles ont déjà pu être supprimées. Les usagers des services publics ont été responsabilisés. Il sera proposé au Conseil Municipal du mois de mars de réduire des dépenses communales. Notre objectif est de maintenir la capacité de la commune à investir dans son avenir pour former la jeunesse, améliorer le cadre de vie et permettre à nos entreprises de créer des emplois.

La réduction de nos dépenses de fonctionnement communales nous permet d’investir. Cette année verra la poursuite des travaux de l’entrée ouest. Les marchés ont été attribués à des prix très attractifs et les travaux avancent plus rapidement que prévus jusqu’à maintenant. A terme l’ensemble des Saint-Juliennois ainsi que les usagers de la ville retrouveront une plus grande liberté d’aller et de venir.

L’extension de l’école du Puy St Martin a été livrée, une matinée portes ouvertes est d’ailleurs organisée le samedi 23 janvier. En février, le jury et le conseil municipal désigneront l’équipe lauréate pour la construction de deux écoles, d’espaces périscolaires et d’espaces publics dans le nouveau quartier des jardins de l’Europe. Les architectes lauréats présenteront leur projet ici même le 11 février à 19h30. Petit à petit nous rattraperons les 9 classes de retard accumulées au cours des 15 dernières années. La commune se développe et elle investit.

Je ne citerai ici que les investissements. Les nombreux projets dans les domaines de la culture, du sport, de la jeunesse, des activités scolaires et périscolaires se poursuivent parallèlement, nous vous en rendrons compte dans le bulletin municipale.

La commune n’est pas la seule à investir. L’Agence Régionale de Santé s’apprête à valider le plus grand programme d’investissement public jamais réalisé à Saint-Julien avec une rénovation complète de l’ensemble de l’hôpital. Dès aujourd’hui, de jeunes médecins, parmi les mieux formés de France choisissent de venir travailler au Centre Hospitalier Annecy Genevois sur le site de Saint Julien : au-delà des CHU, le CHANGE est le plus important établissement hospitalier du pays. A terme, de nombreux emplois dans le domaine de la santé seront ainsi créés. Avec l’arrivée de jeunes internes, nous pouvons espérer l’installation de nouveaux médecins de ville.

Le Casino de Saint-Julien investit également. Avec la réalisation d’une brasserie et à terme d’un hôtel, ce sont des dizaines d’emplois qui seront créés dans les prochaines années.

Forts de leurs succès spectaculaires dans la recherche en immuno-oncologie, les Laboratoires Pierre Fabre planifient une extension de leur installation à Saint-Julien. Là encore des dizaines d’emplois seront créés à terme, mais surtout des dizaines de milliers de vie sauvées grâce au travail de recherche effectué par les équipes de Saint-Julien.

Les commerces investissent également. Pour la première fois depuis bien longtemps, aucun emplacement commercial vide n’est à remettre dans le cœur de ville. Presque tous les commerçants ont investi dans leurs vitrines et leur offre commerciale. Ils s’organisent pour animer la ville en collaboration avec l’équipe municipale.

Les travaux de construction d’un nouveau centre commercial Biofrais ont commencé à Lathoy. Un permis de construire a été déposé et validé pour la reconstruction du centre commercial Provencia au Puy St Martin. Intermarché à la route des Vignes travaille à un projet important d’agrandissement. Ce développement significatif de l’offre commerciale permettra aux Saint Juliennois ainsi qu’à l’ensemble des habitants du bassin de bénéficier d’une offre plus complète et plus compétitive à des prix plus attractifs. Ce sont là encore des dizaines d’emplois qui seront créés.

Au-delà de l’investissement économique dans la commune, je voudrais souligner l’investissement humain de chacun d’entre vous. L’activité associative est riche et dynamique. Vous avez été nombreux à vous engager dans les comités de quartier et de hameau pour faire vivre la démocratie de proximité. Des plus anciens aux derniers arrivés, vous vous engagez nombreux dans les activités associatives, sportives, sociales et culturelles. Des manifestations d’envergure sont organisées dans la commune : des manifestations sportives et culturelles. J’aimerai pouvoir toutes les citées comme il se doit. Je voudrais citer ce soir une manifestation qui permet à notre commune d’avoir un rayonnement local, régional, national et international en faisant venir à Saint-Julien-en-Genevois des artistes de renommée mondiale. Je veux bien entendu parler de Guitare en Scène et des centaines de bénévoles de la commune qui s’activent d’ores et déjà à l’organisation de la 10ème édition.

En un mot, nous aurons à vivre en 2016 dans des environnements nationaux français et suisses difficiles. Pour que l’année soit bonne, nous devrons compter sur notre détermination, notre travail et notre sens des responsabilités. Nous pourrons d’abord compter les uns sur les autres pour qu’ensemble nous progression avec persévérance malgré les aléas que la vie nous réserve.

Nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité sont les meilleurs de nos atouts. C’est en l’honneur de cette fraternité que nous faisons de la convivialité un axe fort de notre action publique communale. Au nom de cette fraternité, je vous invite à partager une galette et à nous retrouver tout à l’heure dès 20H30 au Concert du Nouvel An.

Bonne année à tous.

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