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Défendre les Français devant le pouvoir plutôt que le pouvoir devant les Français

medium_2007-05-10_Conseil_National_Mutualite_007.jpgNous avons fondé hier le Mouvement démocrate à l'occasion du Conseil National de l'UDF à la Mutualité.

Avec Jean Lassale sur cette photo, je soutiens cette initiative car je revendique que le député doit être au service des gens plutôt que de logiques partisanes. Il y a de multiples raisons pour laquelle on vote pour un candidat aux élections Présidentielles, il y a parfois le rejet de l'autre candidat du second tour, il y a plus souvent l'adhésion à la plupart des idées du programme. En revanche, sur le terrain la plupart des électeurs que j'ai rencontré n'adhéraient pas à toutes les propositions du candidat pour lequel ils ont voté.

En ce qui concerne le Président élu, certains électeurs ne sont pas d'accord d'augmenter de réduire les impôts tant que le budget sera déficitaire, d'autres électeurs ne sont pas d'accord que le Traité Constitutionnel rejeté par Référendum soit adopté par le Parlement. Ces électeurs là auront besoin de Parlementaires indépendants, libre de toute consigne de vote et qui ne disent pas TOUJOURS oui. Seuls les candidats de l'UDF Mouvement Démocrate pourront avoir la liberté de soutenir et de rejeter les projets de loi selon qu'ils servent les intérêts des Français.

D'autres électeurs encore souhaitent s'assurer que les promesses seront tenus. Les promesses ont été nombreuses durant cette campagne. Je pense en particulier à la promesse prise par Nicolas Sakozy sur la proportionnelle afin de s'assurer que tous les grands courants de pensée en France sont représentés.. et pas seulement les 56% de Français qui ont voté pour le PS et l'UMP le 22 avril.

Contrairement aux candidats du PS, les candidats du Mouvement Démocrate ne feront pas d'opposition systématique. Ils soutiendront les aspects économiques du programme et la volonté de réforme.

Contrairement aux candidats de l'UMP, les candidats du Mouvement Démocrate n'accorderons pas un soutien aveugle. nous jugerons sur pièce.

Par notre refus du sectarisme partisan, par nos candidats de renouveau face aux 450 députés sortants présentés par l'UMP et le PS, nous contribuerons au renouvellement des idées et des méthodes et en particulier nous mettrons fin aux pugilats des séances de questions au gouvernement

Nous avons besoin de Députés independant car le pouvoir n'a pas besoin d'être défendu devant les Français, mais nous avons plutôt besoin de défendre les Français devant le pouvoir.

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vendredi, 11 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Le courage de défendre les convictions de 6 820 119 Français

Nombreux sont les militants UDF qui subissent des pressions sur leur emploi. Nombreux sont les sympathisants qui renoncent à adhérer par peur de mesures de rétorsion : tout particulièrement s'ils travaillent dans le secteur public. La Haute-Savoie est moins soumise que d'autres départements à ces pratiques, mais malgré tout, depuis 2 ans, 2 jeunes militants de notre département ont perdu leur emploi dès que leur engagement à l'UDF a été rendu public. Lorsque les parrainages de maires ont été rendus public, rare étaient ceux qui avaient la liberté de revendiquer dans la presse avoir signer pour François Bayrou. Dans les faits a postériori on a constaté qu'il y avait autant de Maires qui avait signé pour Nicolas Sarkozy que pour François Bayrou, mais ces derniers ne se sentaient pas libre de l'exprimer.

La semaine dernière j'ai rencontré une personnalité politique double nationale qui s'est présentée à des élections en Suisse et en France. Elle me décrivait les pressions qu'elle a subit lorsqu'elle a commencé à faire de la politique en France et me décrivait à quel point cela lui semblait surréaliste en venant de Suisse et en arrivant dans un pays qui se prétend être un standard de démocratie. 

A ce sujet, j'ai regardé le détail des résultats des présidentielles par circonscription sur le site du Monde. Ces résultats sont encourageants car ils montrent que l'UDF peu mettre fin au clivage droite gauche dans une centaine de circonscriptions par une première ou seconde place, et en position de se maintenir en triangulaire dans 469 circonscriptions. Cela est d'autant plus encourageant pour nous que les électeurs d'extrême droite et d'extrême gauche se lasseront sans doute du pas de deux entre les extrêmes et le centre entre les deux tours.

Cependant, ce site montre aussi que pour la plupart des Députés actuels, avoir eu le courage de représenter avec sincérité les convictions des 6,8 millions de Français qui ne se reconnaissent pas dans le clivage droite gauche signifie simplement qu'ils renoncent à être réélus : si François Bayrou est premier ou second dans de très nombreuses circonscriptions il ne l'est que rarement dans les circonscriptions actuellement UDF. Ces parlementaires ont en pleine conscience fait le choix d'être battus pour être les porte paroles fidèles de plus de 6,8 millions de Français.  Je rends hommage à leur courage et leur abnégation à représenter les convictions de tant de Français au détriment de leur intérêt personnel.

Bernard Accoyer affirme souvent que ces Députés UDF ont été élus avec des voix de l'UMP - et que donc ils devraient se plier aux points de vue de l'UMP, il oublie de préciser que jusqu'à présent la quasi totalité des Députés UMP n'ont été élus que grâce au soutien des électeurs de l'UDF. En 2002, Bernard Accoyer avait été élu avec 65% des voix au second tour et l'UDF fait habituellement 15% des voix dans sa circonscription (et jusqu'à 24% dimanche dernier). Dans une démocratie il est nécessaire et sain que le point de vue majoritaire ne devienne pas le point de vue unique.

Nous nous battons pour que la pluralité des points de vue soit respectée dans notre démocratie.

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jeudi, 26 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (5)

Débloquer la France

Candidat aux élections législatives je suis conduit à rencontrer énormément d'électeurs. Tous les soirs je vais à des réunions, des assemblées générales d'association ou des cérémonies de voeux. Les matins je vais sur les marchés ou distribuer mon premier journal de proposition « Portevoix ».

Je rencontre quelques électeurs de gauche et de droite qui me regardent droit dans les yeux, désespérés : « il faut absolument battre... » les uns terminent leur phrase en ajoutant « Ségolène Royale » et les autres « Nicolas Sarkozy ». D'un côté comme de l'autre on sent bien que nombreux ont été les ralliements sans enthousiasme « c'est le/la meilleure candidate pour battre la gauche/la droite ». La motivation principale de ces ralliements de circonstance c'est la haine de l'autre camp plus que l'adhésion à une vision d'avenir pour la France.

Pourtant les cinq années qui viennent de s'écouler ont montrées qu'un parti politique qui pourtant contrôle toutes les institutions : Présidence de la République, Gouvernement, Assemblée nationale, Sénat, Conseil Constitutionnel, CSA.. et tout le reste, est si impuissant qu'il ne peut même pas engager avec succès une réforme aussi anodine que la suppression d'un jour férié. Ne parlons donc pas de la réduction de la dette publique, des retraites, de la crise du chômage ou du logement. Les élections proportionnelles montrent que le PS et l'UMP ne fédère chacun guère plus qu'un électeur sur cinq. C'est à dire un Français sur dix. Un Français ne peut pas imposer des réformes aux 9 autres sans les écouter au préalable. La France est bloquée. Elle le restera tant qu'un parti seul tel que l'UMP ou le PS pensera pouvoir seul réformer la France. Une France en panne avec les roues vers la gauche n'est pas bien différente d'une France en panne avec les roues vers la droite. Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal nous conduisent à laisser la France en panne. L'important c'est de débloquer la France. La débloquer en unissant à nouveau les Français de droite et de gauche, en unissant à nouveau les générations et les Français de toutes origines.

Non il ne faut pas battre Ségolène Royale, mais plutôt comprendre pourquoi ce qu'elle affirme sur la nécessité pour les élus d'être plus proche des citoyens ou ce qu'elle affirme sur « la vie chère » trouve un tel écho parmi les Français. Les 33% de Français qui pensent aujourd'hui voter pour elle, sont sincères et de bonne foi. Ils travaillent, se battent durement, mais ne trouvent pas de juste récompense de leurs efforts. Ils ont le droit d'être entendus.

Non il ne faut pas battre Nicolas Sarkozy, mais plutôt comprendre que son engagement vers l'action, sa volonté de remettre à plat certains archaïsmes de notre société, son ambition que l'Etat assume ses missions régaliennes de sécurité suscite l'adhésion de nombreux Français. Ces Français aussi se battent, tentent de créer des emplois, d'innover ou d'entreprendre. Ils sont souvent découragés par la lourdeur de nos administrations. Ils doivent eux aussi être entendus.

Il faut aussi comprendre pourquoi tant de Français soutiennent aussi Jean-Marie Le Pen pour sa capacité à dénoncer un système de protection social dont certains abusent au détriment de ceux qui en ont réellement besoin. Comprendre qu'un électeur inscrit sur dix a peur d'un monde qui change sans doute trop vite à leur goût.

Nous devons comprendre aussi que l'adhésion suscité par Nicolas Hulot souligne à quel point le développement durable est une question centrale de l'avenir de notre société.

Les Français qui soutiennent ces candidats sont sincères et de bonne foi. Ils doivent être entendus eux qui sont les souverains de ce pays.

Cela ne doit pas nous empêcher de constater que Nicolas Sarkozy n'a pas la stabilité de caractère qui sied à un chef des armées, il n'a pas la capacité de fédérer le pays comme doit le faire un chef d'Etat, que Ségolène Royale n'a pas démontré sa capacité à passer de l'écoute à la synthèse puis aux propositions -elle n'a toujours pas d'avis sur une question pourtant aussi triviale que l'amnistie présidentielle-. De toute évidence Jean-Marie Le Pen n'a pas la capacité de fédérer, gouverner ou construire, seulement celle de dénoncer, critiquer et haïr. Nicolas Hulot n'a guère montré de capacité à être crédible sur les questions de chômage pourtant aussi essentielles que le développement durable. Tous ont empilés les propositions contradictoires qui n'ont pas de financement dans un pays au bord de la faillite.

Alors que faire ? Personnellement j'estime que la seule manière de débloquer la France c'est de sortir de ces querelles stériles qui n'ont d'autre utilité que d'alimenter la polémique pour vendre du papier journal. Pour faire avancer la France, nous devrons à nouveau unir les Français. Nous écouter les uns les autres. Nous entendre sur des objectifs et des principes simples. La lutte contre le chômage doit être la première des priorités du quinquennat qui s'ouvre car c'est la source de beaucoup de nos problèmes : retraites, dette publique, insécurité, logement... La réduction des déficits publics, le développement durable et la crise du logement doivent être les autres axes de travail. Faisons peu, mais pour une fois faisons le bien. La politique ne consiste-t-elle pas à définir les priorités d'action ?

François Bayrou est le seul à pouvoir faire travailler ensemble des gens d'horizon divers. L'UDF est le seul parti qui s'est toujours affranchi de cette division artificielle entre la gauche et la droite. Cessons ce théâtre d'ombre dont plus personne n'est dupe. Non il ne faut pas battre la gauche ou battre la droite, mais faire gagner la France en unissant les Français de droite et les Français de gauch, en unissant à nouveau les générations, en unissant à nouveau les Français de toutes origines.

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vendredi, 19 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

Une campagne = un débat

Une campagne ne peut pas se limiter à des images pré-cadrées par des sociétés contrôlées. Une campagne électorale c'est un débat démocratique par une simple mise en scène. Nous devons exiger un débat entre les candidats avant le premier tour pour confronter les choix de société et permettre à la moitié des Français qui n'a pas encore pris de décision de pouvoir faire un choix. Je vous recommande vivement de faire un tour sur la pétition d'Agoravox proposant un débat sur internet.

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lundi, 09 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

De la frontière nationale à la frontière sociale

Dans le Genevois franco suisse la frontière historiquement séparait les habitants français des habitants helvétiques. Cette réalité est de moins en moins correcte. D'une part parce qu'il y a maintenant plusieurs dizaines de milliers de citoyens suisses installés dans le Genevois français, d'autre part il y a environ 40 000 citoyens français installés dans le canton de Genève, mais aussi parce que la proportion de bi-nationaux ne peut qu'augmenter : la binationalité s'acquiert à chaque génération et se perd peu. Elle s'acquiert par les mariages mixtes mais aussi de plus en plus par l'installation pendant 10 ans de l'autre côté de la frontière. Il y a déjà 15% de binationaux dans notre agglomération. Ils seront majoritaires dans deux ou trois générations. La frontière sépare de moins en moins les habitants français des habitants suisses du Genevois.

Elle risque bien en revanche de séparer bientôt ceux qui ont les moyens d'échapper à l'enfer des transports de ceux qui n'en ont pas les moyens. La crise de la mobilité s'aggrave chaque jour. Chaque jour, les files de voitures atteignent des routes de campagne jusque là épargnées. Les obstacles imaginés par les communes pour éviter le traffic de transit sont aussi dérisoires que des digues au milieu de la mer. Les lève-tôt et les lève-tard n'échappent plus aux engorgements des transports.

Cette crise de la mobilité qui s'aggrave va limiter le bassin d'emploi de Genève. Le nombre de travailleurs qualifiés qui sont insallés à 35 minutes du canton se reduit de manière exponentielle à mesure que les engorgements s'aggravent. Cela va commencer à poser de sérieux problèmes de recrutement pour les entreprises genevoises. Dans le Genevois français les chefs d'entreprises ont constaté la fin de l'hémoragie de leurs salariés vers Genève. Ces derniers préfèrent rentrer dans leur région d'origine lorsqu'ils prennent conscience du coût de la vie et qu'ils constatent que le pouvoir d'achat des salaires genevois ne vaut pas le sacrifice de tels temps de transport.

Cela a une seconde conséquence : la ségrégation sociale par le temps de transport. Comme dans de nombreuses villes, les plus aisés achetaient des maisons au vert. C'est ainsi par exemple que dans le Genevois français on constate encore que les Genevois sont beaucoup plus nombreux à acheter des maisons que des appartements.

Au rythme actuel auquel Genève fait venir des salariés et les installent loin des réseaux de transport, dans 5 ans ce sont environ 15 000 voitures supplémentaires qui encombreront les routes du Genevois franco suisse. Avec 15 000 voitures supplémentaires en 2015, l'enfer actuel de la circulation ressemblera au doux paradis des cartes postales en sépia.

Au fur et à mesure que les engorgements s'aggravent le phénomène inverse commence à se produire : les plus fortunés échappent à l'enfer des transports et s'installent au centre ville, à proximité ou juste à côté des transports rapides (CEVA demain). Ils économisent ainsi jusqu'à une heure par jour. Ce faisant ils aggravent la crise du logement au centre de l'agglomération et contraignent les ménages les plus modestes et les jeunes à quitter le centre et subir des temps de transport toujours plus importants. Ce retour vers le centre ville a déjà commencé selon le bilan de l'observatoire statistique transfrontalier. En nombre, il ne compense pas le flux inverse.. et ne le fera jamais faute de nouveaux logements au coeur de l'agglomération.

Si les incohérences entre la politique économique et la politique du logement à Genève se poursuivent, elles aggraveront les problèmes de mobilité et conduiront à faire de la frontière une frontière sociale. Cette ségrégation sociale s'observent dans de nombreuses grandes villes dont les jeunes ménages ont déserté le centre ville.

Ces dérives peuvent être stoppées par une politique économique plus durable qui maitrise la croissance démographique et permette de l'accompagner des infrastructures nécessaires au maintien de la qualité de vie de tous. Il suffit pour celà de mettre un terme à l'incohérence entre la politique économique qui fait venir 10 000 personnes par an et la politique du logement qui n'a permis la construction que de 1230 logements en 2009.

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mercredi, 07 avril 2010 | Lien permanent

Page 'Opinion' dans la Tribune de Genève

La Tribune de Genève a publié ce jour en page 13 un de mes textes intitulé "Genevois, vos enfants ont besoin d'un logement". Je vous invite à le lire.

Genevois vos enfants ont besoin d'un logement.pdf

L'ancienne génération d'élus de France et de Suisse a pour coutume de ne pas intervenir dans le débat politique de l'autre côté de la frontière. Une telle attitude conduit à enfermer le débat d'agglomération dans les réunions privées d'élus. Elle est vouée à l'échec. Tôt ou tard les électeurs français parfois et les électeurs Genevois souvent devront confirmer les décisions sur les transports, le logement et l'emploi. Cela commencera le 29 novembre avec le vote sur le CEVA. Le débat sur l'avenir de l'agglomération doit être un débat entre électeurs par l'intermédiaire de leurs porte paroles. Cela est d'autant plus nécessaire que l'on constate dans cette campagne que certains candidats au Grand Conseil n'ont pas le courage d'expliquer au Genevois qu'il n'est pas possible de continuer d'avoir des enfants sans construire de logements, il n'est pas possible de continuer de divorcer et de vivre seul sans construire plus de logements, il n'est pas possible de faire venir plus d'un millier de cadres internationaux par an à coup d'exonérations fiscales sans construire de logements. Puisque certains de nos interlocuteurs ne tiennent pas leurs engagements nous devons nous adresser directement à leur patron : l'électeur Genevois et tout particulièrement les très nombreux Genevois qui subissent aussi la crise du logement.

L'ancienne génération estime que chacun doit s'occuper de ses affaires de part et d'autre de la frontière - comme on l'a fait depuis 30 ans avec les conséquences qu'on observe aujourd'hui-... ils oublient que les affaires du Genevois français et du Genevois suisse... sont les affaires du Genevois tout court. Ce sont les mêmes. La crise du logement à Genève à des conséquences dramatiques sur la qualité de vie dans le Genevois français. Une majorité des professeurs des collèges de Saint Julien demandent leur mutation chaque année car ils n'ont plus les moyens de vivre dans le Genevois... un tiers l'obtienne ! L'hôpital a du mal à recruter. Les entreprises du Genevois ne peuvent travailler à leur développement, trop occupées à recruter sans cesse des salariés qui n'arrivent pas à se loger correctement. Les caissières, les électriciens, les maçons dont notre communauté a besoin sont contraints soit de travailler en Suisse ou d'aller vivre à 100 km d'ici. Les politiques Genevoises nous concernent. Nous devons y contribuer en participant au débat plutôt que de se contenter d'en gérer les conséquences sur nos vies quotidiennes. Puisque nous vivons aussi dans le Genevois depuis longtemps et pour longtemps, nous avons à ce sujet au moins autant de légitimité qu'un très respectable Glaronais de passage.

Ces anciennes moeurs ont commencé à changer lors des dernières élections municipales : Patrice Mugny, Robert Cramer, François Longchamp et Manuel Tornare ont soutenu des candidats aux municipales à Annemasse, Gaillard et Saint Julien. C'était bien. Certains élus français qui ont été soutenu par des élus Genevois estiment que ces interventions doivent se faire à sens unique. Ils ont tort : elles doivent avoir lieu dans les deux sens. Les élus du Genevois suisse devraient d'ailleurs plus interpeller les élus du Genevois français sur notre incapacité à créer des emplois pour les jeunes et pour les seniors en particulier. Ils devraient nous interpeller sur notre dépendance économique croissante vis à vis du canton.

Il revient aux électeurs français et suisses de s'approprier désormais le débat sur l'avenir de notre agglomération.

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jeudi, 08 octobre 2009 | Lien permanent

Félicitations au nouveau Président de la République

Le peuple souverain a choisi de confier la Présidence de la République à Nicolas Sarkozy. J'adresse mes félicitations au Président de la République. J'ai eu l'occasion d'exprimer dans cette campagne ce qui me semblait positif et négatif dans la candidature de Nicolas Sarkozy.

Je le félicite aujourd'hui pour son discours de rassemblement très proche des positions exprimées dans la campagne par François Bayrou. Il a exprimé la volonté d'être le Président de tous les Français. Je souhaite qu'il le prouve en ne s'appuyant pas seulement sur une majorité de Parlementaires UMP issus des 31% du premier tour, mais en favorisant la représentation à l'Assemblée nationale de la diversité des opinions politiques des Français. Comme il l'affirmait dans son slogan : "ensemble tout devient possible". Mais ce "ensemble" doit aller bien au délà de l'UMP et rassembler toute la diversité politique de la France. Pour celà, nous aurons besoin de sortir du clivage droite gauche qui enferme la France dans le triste spectacle des débats parlementaires stériles du mardi et du mercredi après midi.

De notre côté à l'UDF, qui changera de nom dans les prochains jours pour s'appeler Mouvement Démocrate, nous continuerons notre travail avec humilité et détermination. Nous soutiendrons avec enthousiasme les réformes économiques nécessaires. En revanche nous exercerons toute notre vigilance sur la pluralité politique (proportionnelle), l'indépendance des médias ou les équilibres budgétaires (mis à mal par l'accumulation des promesses de campagne). En celà, nous resterons libres, au service des électeurs.

Libre de nos actes, nous pourrons en conscience sensibiliser l'Etat sur la réalité quotidienne des Français dans chacune de nos circonscriptions : logement, transports, emploi, pouvoir d'achat, préservation des espaces. Libre nous pourrons mieux controler les dépenses de l'Etat.

L'autre enseignement de cette campagne c'est le mensonge du vote utile. Dans la circonscription, Nicolas Sarkozy fait 62% des voix, Ségolène Royal 37% des voix. C'est un fait objectif imparable, sans doute difficile à accepter pour les militants de gauche : les candidatures du PS aux législatives en Haute Savoie sont vouées à l'échec. Le centre, européen, libéral et social, est la seule alternative possible à une droite dure dans notre département.

Seul l'UDF peut porter le renouvellement politique dont notre département en général et notre circonscription en particulier ont tant besoin. Nous y travaillerons avec enthousiasme dans les prochaines semaines.

Je vous invite d'ors et déjà à l'inauguration de ma permanence électorale ce mercredi 9 mai à 19H00 au 5 avenue Jules Ferry à Annemasse. Je vous présenterai à cette occasion ma suppléante.

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lundi, 07 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (7)

Et maintenant la France

Lors d'une campagne électorale les différents candidats et leurs soutiens font état de ce qui les différencient afin de permettre aux électeurs de choisir. Lorsque la campagne est terminée, les institutions doivent être au service des Français, et les mouvements politiques doivent mettre fin à la campagne et agir pour le pays.

Pour moi la campagne présidentielle est terminée. Je voterai avec beaucoup d'hésitation pour la France et sans enthousiasme dimanche prochain. Lundi, nous aurons un nouveau Président ou une nouvelle Présidente avec des qualités et des défauts.

Beaucoup d'électeurs du 22 avril et encore plus d'électeurs du 6 mai voteront avec quelques apréhensions sur leur candidat(e). Rares sont les électeurs qui se reconnaissent à 100% dans une candidature. Tous les électeurs veulent que le ou la Président(e) de la République puisse agir, mais redoute les excès de ces programmes et de ces personnalités.

Dans chaque circonscription de France, les électeurs pourront choisir un candidat UDF qui apportera son soutien aux bonnes lois et aura la vigilance nécessaire pour refuser les dérives des programmes dogmatiques des candidats actuels du second tour.

Une opposition systématique telle que la pratique l'UMP ou le PS lorsqu'ils sont dans l'opposition ne fait pas avancer la France. A l'opposé, une soumission aveugle aux consignes partisanes telles que la pratique l'UMP ou le PS lorsqu'ils sont majoritaires, serai tout à fait inquiétante avec les excès des programmes de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal. Savez vous par exemple que dans le parti majoritaire les questions au Gouvernement doivent au préalable être approuvées par le Ministre avant d'être posées en séance publique ? Savez vous également qu'à l'UMP et au PS, lorsqu'un Député ne se soumet pas aux consignes de vote de son parti il subit des sanctions qui l'excluent du processus législatif ? Le Député, en conscience et avec ses valeurs, doit être au service des Français pas au service d'une machine partisane.

Notre circonscription du Genevois Haut savoyard n'a pas besoin d'un Député qui soit dans le registre de l'opposition systématique ou du soutien aveugle mais plutôt d'un Député qui écoute les électeurs et votent en conscience. Les Français n'ont pas besoin de Députés qui soient des petits soldats aux ordres d'appareils partisans. Les Français ont besoin de Députés qui soient leur avocat dans les institutions pas de Députés qui ne soient que des petits VRP de leur appareil partisan. La France a besoin de faire remonter l'information et l'expérience du terrain grâce à des Députés indépendants, pas de faire redescendre des consignes partisanes et des argumentaires tout faits.

Candidat aux élections législatives, j'apporterai un soutien vigilant au ou à la futur(e) Président(e) de la République. J'apporterai tout mon soutien à une économie plus efficace et plus compétitive, j'apporterai mon soutien à une plus grande démocratisation de nos institutions, j'apporterai mon soutien à la poursuite du renouvellement des idées, des méthodes et du personnel politique, j'apporterai également mon soutien à des politiques de préservation de l'environnement plus ambitieuse. Je le ferai en restant vigilant pour que la France cesse de vivre sur le dos des générations futures. Je resterai enfin vigilant pour que soit préservé la pluralité démocratique notamment au travers de plus de proportionnelles et d'une plus grande indépendance des médias.

L'UDF devenu Mouvement Démocrate continuera de soutenir ce qui a du sens et de s'opposer à ce qui n'en a pas. Loin du clivage droite/gauche stérile, le Mouvement Démocrate continuera à être le parti du bon sens. La France a besoin d'un peu plus de bon sens.

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mardi, 01 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (15)

Envoyer des blagues par email ou envoyer les programmes

Depuis maintenant quelques semaines je reçois plusieurs fois par jour des photos montages sur les candidats à la Présidentielle. Les médias détaillent les blagues téléphoniques, les fautes de français et les fiches des RG.

Parfois celà me fait un peu rire, mais je ris jaune. Si on décide de cette manière de l'avenir de la France pour les 5 prochaines années ce n'est pas demain la veille qu'on va sortir la France du chômage, des déficits, des retraites pas financées, de la crise environnementale ou des délocalisations.

Les personnes que je rencontre me disent qu'ils sont aussi affligés par le niveau du débat. Mais il ne tient qu'à chacun d'entre nous de l'élever : en n'achetant pas les journaux qui l'abaisse ou en éteignant les télés et les radios qui ne parlent pas des propositions.

J'ai lu tous les programmes de tous les partis. Beaucoup ne sont que des attrapes couillons. On dit parfois que les hommes politiques mentent... mais je constate qu'ils ne mentent qu'à ceux qui veulent bien se laisser raconter des histoires.

Comment peut-on croire une minute qu'il est réaliste de baisser les impôts comme le promet le programme de l'UMP alors que 20% du budget de l'Etat n'est pas financé et est déjà à la charge des générations futures ? Avec tout le respect que j'ai pour les Français qui en toute sincérité sont intéressés par les propos de Sarkozy, je les appelle à ouvrir les yeux sur les promesses en trompe l'oeil digne du chiraquisme. Il serait immoral de continuer à vivre sur le dos des jeunes.

Comment peut-on croire une minute à l'opposé qu'on peut augmenter les impôts alors même que notre pays a un des taux de prélèvement obligatoire les plus élevés du monde ? Nos impôts, taxes et charges font déjà fuire les investisseurs qui peuvent créer les emplois dont les Français ont tant besoin. J'ai aussi le plus grand respect pour les français qui en toute sincérité sont attiré par le discours de Ségolène Royal mais ouvrons les yeux nous avons besoin de rassembler la France et de travailler avec les créateurs d'emploi plutôt que de le faire fuire.

Personne n'a lu le programme du Front National : il dénonce avec force les déficits, promet de réduire voir supprimer certains impôts et promets de nombreuses dépenses supplémentaires tels que les rentes familiales pour les femmes qui élèvent leurs enfants ou encore une hausse majeure des dépenses de justice. M. Le Pen prend les gens pour des imbéciles. Je respecte les Français qui en toute sincérité ont peur d'une France qui change ou qui en ont marre des abus à notre système de protection social : mais encore une fois ouvrez les yeux, d'une part sur le programme de haine du Front National et d'autre part comme les autres de l'absence totale de cohérence d'un projet qui ne tient pas la route.

Regardons la France en face : nous ne pourrons ni augmenter ni baisser les impôts. Alors que nous léguons déjà 80 000 euros de dette plublique aux jeunes, qu'on accumule encore 3000 euros de déficit par an, que tout l'impôt sur le revenu n'est consacré qu'à la dette, nous ne pourrons que réduire les dépenses en améliorant l'efficacité de l'organisation de l'Etat. Celà passe nécessairement par le non remplacement de fonctionnaires qui partent en retraite -avec plus de 70 fonctionnaires pour 1000 habitants nous sommes le deuxième pays européen avec le plus de fonctionnaires très loin devant le 3ième qui est l'Italie. Celà passe par une réorganisation des services de l'Etat en réduisant la paperasserie administrative, en renforçant le contrôle du budget de l'Etat par les parlementaires, en rapprochant des administrations dont les fonctions sont proches. En réduisant les effectifs administratifs et d'encadrement mais en laissant les effectifs de proximité et de terrain : contrairement à ce qu'on a observé ces dernières années dans les douanes ou à l'éducation nationale.

Certains hommes et femmes politiques mentent, mais libre à nous de nous laisser avoir par des programmes irréalistes, ou de nous faire passer des blagues à deux balles.

Programme de l'UDF

Programme du PS

Programme de l'UMP

Programme du Front National

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jeudi, 01 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (2)

Question au Gouvernement sur le CEVA

Mardi, notre député Claude Birraux a posé une question au Gouvernement au sujet du projet CEVA de RER transfrontalier qui dans un premier temps reliera Annemasse à la Gare Cornavin.

Qu'il soit ici remercié de s'impliquer sur ce projet de RER transfrontalier si important pour l'avenir de notre cadre de vie. Alors que le quart des transports entre Lausanne et Genève se font en transports en commun. Seulement 4% des transports transfrontaliers se font par bus ou train. Ce projet est déterminant pour ne pas nous enfermer dans des problèmes de circulations insolvables, pour protéger notre environnement et permettre la poursuite des créations d'emplois.

Cette question appel cependant plusieurs remarques. En premier lieu, il faut savoir comment un Député UMP pose une question au Gouvernement. Il doit proposer sa question au Groupe UMP qui lui même la transmet au cabinet du Ministre. Le Ministre donne au groupe l'autorisation de permettre au Député de poser la question. Si elle est trop dérangeante, le Député est prié de soit reformuler sa question soit de la retirer. Bien souvent, sur des questions cruciales les Députés UMP contournent ce système en demandant à des Députés UDF plus libres de poser leur question orale en séance publique.

Les dissensions entre le groupe UMP et le Gouvernement et l'approche de la campagne des législatives semblent avoir un peu relâché ce système. Mais personne n'est dupe des 6 mois qui s'ouvrent par rapport aux 4 ans et demi passés.

En second lieu, sur le fond, ce dossier du CEVA est assez révélateur des problèmes de la France. D'abord le fait que notre pays avec son endettement public (80 000 euros par famille) ses déficits (le pays vit à crédit en novembre et décembre chaque année) nous empêche de financer des projets aussi importants. Je crois que la génération d'élus nationaux qui nous a mis dans une telle situation doit être sanctionnée.

Ensuite, l'enchevêtrement des collectivités territoriales rend les décisions ridiculement complexes et longues. Il a fallu convaincre successivement l'Etat, la Région, le Département, les Communes et Communautés de Communes, RFF de l'intérêt public du projet. Tout le monde est d'accord sur l'intérêt du projet.. mais il a fallu que 5 administrations différentes étudient chacune le dossier. Et maintenant voilà de long mois de perdus à savoir comment on se répartit les coûts. Tout celà fait perdre du temps à la France et de l'argent public aux Français. Notre dépense public doit être plus efficace.

Nous sommes d'autant plus ridiculisés que nous ne devons côté français financer que 10% du coût total du projet et que côté suisse les 90% restants sont déjà financés depuis longtemps et les travaux ont commencés.

Je considère que 1) le projet CEVA doit être financé par l'Etat, 2) que si l'Etat est défaillant alors les fonds frontaliers doivent être utilisés plus qu'ils ne le sont pour ce type de projet, 3) que les Députés doivent poser les questions que souhaitent les Français et pas les questions que le Gouvernement souhaite, 4) que nos finances publiques doivent être remises en ordre par plus de discipline car nous ne pouvons pas continuer comme nous le faisons depuis 30 ans vivre sur le dos des générations futures.

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jeudi, 18 janvier 2007 | Lien permanent

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