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mercredi, 30 juin 2010

De Chabloux aux Cherpines : 24 heures qui détruisent la qualité de vie de tout le Genevois franco suisse

Ce mercredi à 17h aura lieu la pose de la première pierre du quartier de Chabloux à Saint-Julien en Genevois. Environ 1300 logements. Plus de logements dans un seul quartier de Saint Julien qu’il ne s’en est construit dans l’ensemble du canton de Genève au cours de toute l’année 2009.

C’est le dernier Plan Local d’Urbanisme de 2007 qui a rendu ces terrains définitivement constructibles. Il a fallu 4 ans jusqu'à la pose de la première pierre. Il aura fallu au contraire plusieurs décennies pour que les communaux d’Ambilly passent de l’état de projet.. à l’état de projet ! On sait que les délais de construction sont plus longs à Genève, mais il suffirait d’en prévoir 4 fois plus pour que ces délais rallongés ne se traduisent pas par une réduction de la production annuelle de logements.

D’un point de vue architectural le quartier de Chabloux est un projet de qualité. En revanche, la mobilité de ces futurs habitants n’est toujours pas pensée alors que la première pierre s’apprête à être posée. Plus de 2500 habitants iront se loger a proximité du Lycée Mme de Stael de Saint Julien en Genevois. Ils seront éloignés du futur tram d’environ 800m, c'est-à-dire bien au delà des distances généralement acceptables pour les usagers. Ce seront donc 1300 voitures qui devront traverser le centre ville déjà saturé et s’engager sur l’axe de la route de Saint Julien lui aussi saturé. Ces nouveaux habitants seront bien logés certes, et tant mieux car il leur sera difficile de sortir de chez eux.

La construction d’un tel quartier à Saint Julien en Genevois contribue à atténuer un peu la crise du logement, mais faute de planifier en amont la mobilité de ces nouveaux habitants, ce quartier aggravera nos problèmes de mobilité.

A peine quelques heures plus tard, demain jeudi 1er juillet, le Grand Conseil Genevois devra se prononcer sur le déclassement des Cherpines. Le PS, les Verts et l’UDC ont l’intention de s’y opposer. Le Grand Conseil votera vraisemblablement ce déclassement mais ces oppositions pourraient nourrir le refus en vote populaire. Si le déclassement des Cherpines étaient refusées ce serait 3000 logements en moins soit 3000 voitures en plus, soit 12 kilomètres de bouchons supplémentaires. Cela réduirait à néant l’effort de construction fait par Saint-Julien (et bien au delà).

Sur les 1300 logements de Chabloux ont peut déjà estimer sur les chiffres actuels que 400 environs seront occupés par des habitants de Genève qui auraient préféré se loger dans leur commune mais ont été expulsés par l’incapacité structurelle du canton de construire assez de logements. Leur arrivée augmentera un peu plus la pression foncière dans le Genevois français au détriment des salariés en euros et de l’activité économique.

En 24 heures, ce pourrait être un nouveau coup de boutoir à la qualité de vie de tous les habitants du Genevois franco suisse : 3000 logements en moins à proximité des réseaux de transport aux Cherpines... et 1300 logements supplémentaires éloignés des réseaux de bus à Chabloux ! Les embouteillages ont déjà conduit à une réduction moyenne des déplacements. Ils ne nous font pas seulement perdre du temps à polluer notre environnement, ils nous conduisent aussi à renoncer à certaines de nos activités.

Le Genevois franco suisse va dans le mur de la paralysie généralisée des transports, il est temps de changer de direction plutôt que d’accélérer. Il est temps que l’on passe des belles intentions du projet d’agglo aux actes : construire suffisamment de logements dans le canton de Genève et partout construire à proximité des futurs réseaux de transport en commun.

mardi, 18 novembre 2008

la municipalité de Saint Julien en Genevois et le service minimum

 Il y aura une grève jeudi 20 novembre. Selon les premières estimations plus de 300 élèves seront concernés. Il y en aura d'autres.

L'action publique me semble préférable à la grève pour défendre des convictions. Les grèves sont parfois bien utiles pour faire avancer des questions. Mais il n'est pas acceptable que le pouvoir d'influence d'une profession soit proportionnel à sa capacité de nuire. Selon le principe un homme une voix, les camionneurs, les agriculteurs, les professeurs, les cheminots ne doivent pas avoir plus de droits que les autres citoyens simplement parce qu'ils ont des capacités de blocage que n'ont pas les autres Français. La France est parmi les pays d'Europe qui compte le plus de grève mais le moins de Français syndiqués ou membres de partis politiques. Nous devons construire notre pays par la proposition plutôt que par la constestation.

Mais sur le fond le mot d'ordre de la grève est pertinent : les grêvistes appellent à un meilleur dialogue social et critiquent la réforme du lycée qui instaure des cursus "zapping" à la carte. L'avenir de l'éducation nationale se construira avec les professeurs. L'avenir de la France avec tous les Français.

La loi oblige les municipalités à organiser un service minimum en cas de grève des enseignants. Face à cela le Maire de Saint Julien a décidé de limiter ce service minimum au strict minimum :

1) Il exige que l'encadrement des élèves soit fait uniquement par des personnes qualifiées (BAFA, ATSEM..). Ces qualifications sont requises pour un encadrement durable et pour des activités spécifiques. Exiger de telles qualifications pour la surveillance d'élèves d'écoles, de collèges et du lycée Mme de Stael relève de la mauvaise volonté d'appliquer la loi.

2) Le Maire qui habituellement se plaind à juste titre de l'excès de régulation, critique pour l'occasion le fait que la loi ne prévoit aucun taux d'encadrement. Par mauvaise volonté, il applique les taux d'encadrement les plus stricts de 1 personnes pour 15 élèves.

3) Pour le lieu il décide de n'organiser ce service minimum qu'au centre aéré Cervonnex ou la capacité est de 250 élèves. Bien inférieur aux besoins.

Au total, dans un esprit partisan et idéologue, le Maire prend tous les prétextes pour ne pas organiser ce service minimum. Il estime qu'il ne revient pas à la municipalité de pallier aux déficiences de l'éducation nationale et que les délais de 48 heures pour organiser ce service minimum sont insuffisants. Les parents eux n'ont ni les moyens de la municipalité, ni les délais nécessaires pour organiser des solutions de garde. Ils doivent trouver une personne pour un enfant - et pas pour 15.

Un Maire responsable aurait à la fois aidé les parents à faire face en offrant un service d'accueil de qualité ET pris position contre la réforme du lycée en informant les parents des enjeux, en prenant position publiquement contre une réforme dangereuse pour l'avenir des jeunes.

Le Maire de Saint Julien a lui décidé d'aider les parents aussi peu que possible - et ne s'est pas exprimé publiquement sur le mot d'ordre de grève des enseignants.

09:33 Publié dans L'engagement | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 28 octobre 2008

3ième collège dans le canton de Saint Julien

Les deux collèges de Saint Julien ont été conçus pour 1300 élèves (Collège Arthur Rimbaud et Collège Jean Jacques Rousseau). Ils pourraient au maximum de leur capacité acceuillir jusqu'à 1450 collégiens. A la rentrée 2008, ils sont 1260 dans les deux collèges de Saint Julien. Voilà longtemps qu'on se pose la question d'un troisième collège dans le canton.

Le Conseil Général de Haute Savoie a consulté les Maires du canton pour qu'ils donnent leurs estimations du nombre de collégiens dans les années à venir. Les programmes d'aménagements sont nombreux et vont entrainer une hausse importante de la population : 1100 logements à Saint Julien, 600 à Viry... et l'ensemble du canton sur ces mêmes chiffres de croissance. Les Maires ont indiqué des chiffres de croissance de population élevés, mais refusent de s'engager sur une croissance du nombre de collégiens.

C'est le paradoxe de notre région : la population croit au rythme de 2% à 3% l'an et le nombre de lycéens, de collégiens et d'écoliers est quasi stable. L'explication se trouve dans le fait que le coût de la vie est tel que des familles vont vivre un peu plus loin : le nombre de collégiens est en revanche en augmentation à Frangy.

Cependant, et ces dernières semaines le prouvent, les évolutions peuvent être rapides : l'augmentation de la population peut se ralentir du fait de la crise immobilière, elle peut aussi s'accélérer avec un taux de change qui chute de 10% en un mois. Des parents plus nombreux, soumis à la pression du pouvoir d'achat des familles, peuvent décider d'inscrire leurs enfants dans le public plutôt que dans le privé comme ils l'ont fait cette rentrée.

Il ne faut pas charger nos impôts avec un collège qui ne serait pas utilisé, mais il est nécessaire de rester vigilant sur ces évolutions pour éviter la saturation complète des collèges. Actuellement, le Conseil Général de Haute Savoie prévoit un troisième collège dans le canton vers 2020. Mais il estime qu'il peut réagir à un changement de tendance en trois ans au minimum- comptons 4 en cas d'imprévus.

08:57 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 17 juin 2008

contrôler... ou participer

Lors du Conseil Municipal du mois d'avril, les Conseillers de la majorité avaient choisi de ne designer que des représentants de la majorité comme délégués de la communes. La majorité a exclu la minorité de toute co-représentation aux Conseils d'Administration du Lycée Mme de Stael, des Collèges Jean Jacques Rousseau et Arthur Rimbaud ou de l'Hôpital Sud Leman Valserine. A l'époque le Maire avait argumenté en disant qu'il était important de bien faire le relais entre ces Conseils d'Administration et la municipalité.. ce que seuls des Conseillers Municipaux de la majorité pouvaient faire selon lui.

Apres quelques Conseils d'Administration, il est temps de faire un premier bilan de ce choix. Au dernier Conseil d'Administration de l'Hôpital il n'y avait que M. Francois Cena pour représenter la commune, a celui du Lycée il n'y avait que Mme Dominique Schouvey, a celui du Collège Arthur Rimbaud il n'y avait personne lors du dernier C.A. et seulement M. Herve Troussey a celui d'avant, au Syndicat Mixte du Salève il n'y avait aucun représentant de la majorité. Il n'est pas temps de stigmatiser les absents (que j'ai pris soin de ne pas nommer), ils ont chacun de bonnes excuses : vacances méritées (mais il y a des suppléants le plus souvent), ou autres réunions municipales au même moment. Pourtant le résultat reste, à force de cumuler, à force pour le Maire de vouloir tout contrôler par le biais de sa majorité, la majorité elle-même prive la commune d'une représentation effective dans ces Conseils d'Administration. Il n'y a au final personne pour "faire le lien" avec la commune - ce qui selon les dire du Maire au mois d'avril "était si important".

La municipalité renouvelle cette erreur aujourd'hui en ne désignant que des représentants de la majorité à la Commission Technique Paritaire de la Mairie. Ce choix permet au Maire de mieux contrôler... mais la commune ne gagne ni en transparence, ni en diversité de point de vue qui peuvent permettre de trouver des solutions nouvelles, ni en efficacité. Le Maire y gagne mais la commune elle y perd.

Au moins espérons-nous, vivement que les délégués de la commune seront désormais plus présents lors des Conseils d’Administration. On constate d'ailleurs avec satisfaction que depuis le début du mandat la délégation de Saint Julien est au complet aux Conseils Communautaires de la communauté de communes du Genevois. La commune y gagne !