mercredi, 16 mars 2011
Proposition #7 : Obtenir de Genève la construction des 2500 logements/an promis
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mercredi, 24 novembre 2010
Pénurie de logements : la moitié des logements autorisés ne sont pas construits !
La gravissime pénurie de logements qui obligent toujours plus de Genevois à se loger toujours plus loin de leur lieu de travail et à devenir des automobilistes supplémentaires à de nombreuses causes.
L’une des plus débattue est celle des oppositions systématiques : des communes irresponsables qui se préoccupent de leurs équilibres budgétaires à court terme et qui négligent le logement des enfants de la commune, des voisins qui se préoccupent de leur plus value immobilière ou encore des lobbys qui veulent des logements plus denses pour les uns, moins denses pour les autres, plus verts, plus traditionnels ou plus modernes. Les habitants de Troinex voteront ce week-end sur un projet. Les électeurs Genevois bientôt sur les Cherpines.
Pourtant les blocages ne sont plus le seul obstacle. Même si les Genevois décident en toute souveraineté de construire des logements aux Cherpines ou aux Communaux d’Ambilly, leur désir souverain risque de rester lettre morte faute de capacité de production de logements dans le canton.
Depuis 1985, les logements autorisés par les documents d’urbanisme étaient systématiquement mis en chantier, livrés et vendus. Ce n’est plus le cas depuis 2008 : une proportion importante de logements autorisés n’est pas mise en chantier. Mark Muller lors de la campagne des cantonales de 2009 s’était avancé en se félicitant du nombre record d’autorisations qui allait bientôt donner lieu à une accélération de la production de logements. Ces logements n’ont jamais été mis en chantier.
Curieux phénomène : des promoteurs qui passent des années à obtenir des autorisations de construire et qui une fois ces autorisations obtenues renoncent !
Sur les 3 dernières années 25% des logements autorisés ne sont jamais mis en chantier.. et phénomène encore plus curieux… 25% des logements mis en chantier ne sont pas livrés !
Il faut de toute évidence s’attaquer aux blocages multiples (oppositions en tout genre), mais il y a aussi un problème opérationnel dans les mises en chantier et leur aboutissement. Je n’ai trouvé aucune explication d’aucun expert sur ces logements autorisés qui ne se construisent pas.
Mon hypothèse personnelle est que la pénurie de logement est entrée dans un cercle vicieux. Le niveau des loyers est désormais si élevé qu’il ne permet pas de loger assez d’ouvriers des BTP pour construire les logements et les infrastructures rendues nécessaires. Les opposants aux Cherpines peuvent voter en faveur du déclassement puisque de toute façon il n’y a déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment pour construire les logements dont les Genevois ont besoin.
Un problème qui en annonce d’autres car bientôt assistantes maternelles, infirmières et policiers non plus n’auront plus les moyens de vivre dans la Geneve devenue internationale. A moins que Genève ne corrige rapidement les incohérences entre la politique économique exogène expansive et la politique urbaine restrictive.
vendredi, 30 octobre 2009
Logements : le pugilat entre les Verts et les Liberaux Genevois
Pendant que tous les habitants du Genevois franco suisse souffrent chaque jour de la pénurie de logements, les Verts et les Libéraux ont continue leur pugilat lors du débat entre les candidats au Conseil d'Etat. Les Libéraux reprochant aux Verts de ne pas déclasser ou de ne pas valider les Plans Localises de Quartier préalable aux constructions... alors que les Verts reprochent aux Libéraux de protéger les zones de villa.
Pendant que ce pugilat continue, chaque jour 20 familles environ doivent quitter le canton pour aller vivre dans le Genevois français loin des réseaux de transport et utiliser désormais une voiture immatriculée 74 pour se rendre au travail.
L'attaque de Mark Muller (Liberal) qui reproche à Robert Cramer de n'avoir pas sorti les Plans Localisés de Quartier ne manque pas de pertinence. Mais pour autant il faut rendre à césar ce qui est à cesar. C'est un Vert, en l'occurrence le même Cramer, qui prépare les plans de l'agglo qui anticipent et prévoient l'urbanisation de l'axe vers Bernex et de celui vers Saint Julien... et ce sont les Libéraux du coin qui s'y opposent. Les Libéraux feraient bien de balayer devant leur porte.
Mark Muller estime que le déclassement des zones de villa n'augmenterait pas grandement le nombre de construction de logements. Peut être mais le déficit de constructions est tel qu'aucune piste ne doit etre négligée. Et si cela entraine si peu de construction alors les nuisances seront réduites pour les électeurs Libéraux propriétaires de villas. Les villas consomment 6 fois plus d'espaces naturels, coûtent 5 a 6 fois plus de fonds publiques pour l'assainissement, éloignent les habitants des réseaux de transport en commun ce qui les contraint d'utiliser leurs voitures sur des voies déjà engorgées. Il y a du sens à favoriser petit à petit, sur 20 ans, la conversion des zones villas en petit habitat collectif de 2 étages. Cela passe par un déclassement des zones de villa. Les Libéraux dans leur campagne ont affirmé être contre toute forme d'opposition mais sur la question du logement -comme pour le CEVA - les opposants aujourd'hui sont des Libéraux.
A son corps défendant, Mark Muller explique que les constructions sont longues et que nous verrons seulement dans quelques années l'effet des politiques conduites. Je crains que son optimisme soit exagéré puisque ce même Mark Muller se satisfait de seulement 2000 autorisations à construire alors qu'il en faut impérativement 4000 par an conformément aux promesses politiques et aux engagements d'agglo. Les constructions progresseront sans doute.. mais leur nombre insuffisant aggravera la pénurie. Il faut donc une intervention majeure et urgente pour que la situation de la jeunesse Genevoise s'améliore.
Si les chantiers durent trois fois plus longtemps à Genève alors il faut engager 3 fois plus chantiers. Si les lois Genevoises ne permettent pas la construction alors il faut s’inspirer du droit Vaudois.
Le pugilat entre les Verts qui protégeaient la campagne et les Libéraux qui protegaient les villas, a couté assez cher aux habitants du Genevois franco suisse qui en font les frais.
Les Verts ont compris que l'opposition aux déclassements et les contraintes contre l'urbanisation conduisent à un exode des Genevois dans le Genevois français. Cet exode conduit ces Genevois vers un habitat individuel émetteur de 4 à 5 fois plus de CO2. Un habitat diffus qui contraint ses habitants à abandonner les transports en commun et à utiliser leur voiture. Les Verts ont compris que s'opposer à la construction de logement à Genève revient à détruire l'environnement.
A l'opposé les Libéraux n'ont encore pas compris l'enjeu de la question du logement : même pour des Libéraux qui mettent l’économie au centre de la société. Ils n'ont pas encore compris que la pénurie de logement est l'un des principaux handicaps à l'économie de Genève. Ils n'ont pas encore compris que l'habitat diffus va se traduire par une inflation des dépenses publiques de collecte des déchets et d’assainissement... mais surtout infrastructures de transport en commun coûteuses et des embouteillages permanents qui coutent déjà 500 milliards de Francs Suisse par an à l’économie genevoise. Les Libéraux défendent encore l'idée qu'on peut laisser le Genevois français construire les logements des Genevois sans se rendre compte encore de l'impasse dans laquelle cette politique a conduit l'agglomération.
Le projet d'agglo conduit par Robert Cramer montre que les Verts ont évolué dans leur réflexion. Les documents de campagne orduriers distribués par les Libéraux durant la campagne pour le Grand Conseil montre qu'en revanche les Libéraux sont les derniers opposants réels à la construction de logements en nombre suffisant.
Les Verts n'ont pas encore transformé en Plan Locaux de Quartier les intentions du projet d'agglo mais au moins ils ont changé de discours politique... à l’opposé les Libéraux eux, continuent de protéger des zones de villas qui occupent plus de la moitié du territoire urbanisé de Genève et ne logent que 14% des habitants. Le déclassement de seulement un cinquième des zones de villas pourrait pourtant permettre de construire 17% de logements supplémentaires soit 6 années de besoin de la jeunesse Genevoise.
17:46 Publié dans Genevois Franco-Suisse | Commentaires (0) | | Facebook | | Imprimer |