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Logements et emplois : pour résoudre les problèmes de circulation du Genevois

 Saint Julien en Genevois

 

Construire des transports en commun et tout particulièrement des transports en commun transfrontaliers est absolument nécessaire pour régler les problèmes de circulation de la région Genevoise. Les frontaliers français et suisses n’ont aujourd’hui pas d’autre choix que la voiture pour aller travailler ou faire leurs courses. Mais agir seulement sur les transports en commun ne sera pas suffisant.

Nous devons aussi

1) construire des logements près des lieux d’emploi à Genève et

2) faciliter la création d’emplois dans le Genevois Français là où il y a des logements.

Perly et Soral ne peuvent pas s’étonner de vivre avec un tel trafic. Ce trafic est rendu nécessaire par leur incapacité à construire suffisamment de logements pour sa propre population qui est obligée d’aller vivre plus loin et donc de se déplacer. Près de 20% de logements nouveaux ont été construits à Saint Julien en Genevois sur les 6 dernières années. Cette urbanisation à marche forcée du Genevois Français ne permet même pas de rattraper les insuffisances du canton incapable de loger sa propre population et celle qu’elle attire. Combien de logements ont été construits à Soral et Perly durant la même période ? Puplinge a à peine changé en 20 ans. Seulement 1% de logements nouveaux sont construits chaque année dans le canton alors que le besoin est de 2,5% à 3% pour rattraper le retard. Genève est la seule ville au monde qui place sa campagne entre son centre ville et sa banlieue. Construire des logements près des lieux d’emplois réduira le besoin en transport.

Côté Français, nous devons assumer notre responsabilité en matière de création d’emplois. Ce taux de chômage identique des deux côtés de la frontière qui marginalise les seniors et les jeunes du marché de l’emploi est vécu comme une catastrophe cantonale à Genève… mais comme un succès en Haute Savoie. Aucune politique construite de l’emploi de la part du département et des collectivités locales. Nous devons faciliter et encourager la création d’emplois côté français pour que les seniors et les jeunes cessent d’être marginalises socialement. Cela est nécessaire pour nous préserver de tout retournement de conjoncture. Cela réduira aussi le besoin en transports.

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jeudi, 15 novembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (5)

Les jeunes Genevois sont en train de se faire avoir

Les dérapages de la campagne pour le Grand Conseil pourraient faire oublier à quelques électeurs Genevois leurs problèmes de logement. Ils paient une fortune des appartements étriqués. Leurs enfants vivent dans la même chambre. Les parents dorment sur le canapé. Plus de 4000 Genevois doivent quitter chaque année le canton de Genève pour Vaud ou le Genevois français pour se loger décemment.

Des partis voudraient mettre l'insécurité au coeur de la campagne... pour faire un peu oublier leur bilan déplorable sur la crise du logement et leur absence de proposition. Je ne connais pas de Genevois qui déménagent de Genève en raison de l'insécurité.. en revanche ils sont une dizaine chaque jour à quitter le canton de Genève faute de logement.

Les 70 000 électeurs du canton de 18 à 39 ans qui sont concernés par cette crise du logement sont en train de se faire avoir par ce détournement d'attention... il semble que certains partis comptent sur le fait que 51 000 d'entre eux s'abstiennent aux élections cantonales de dimanche comme ils l'avaient fait en 2005.

Pourtant cette question du logement est au coeur de tous les problèmes de Genève : en habitant plus loin ces 4000 Genevois s'éloignent des lignes de bus, utilisent leur voiture et encombrent un peu plus les voies publiques. La hausse des prix pénalise le pouvoir d'achat des jeunes Genevois et des salariés en euros du Genevois français. Elle affaiblit les entreprises du Genevois français et augmente accroit par riccochet le nombre de frontaliers.

Pour l'intérêt général du Genevois franco suisse, seuls  les partis qui ont un bilan et des propositions, et les candidats qui ont du courage et de la détermination pour résoudre la crise du logement doivent être élus au Grand Conseil dimanche.

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mercredi, 07 octobre 2009 | Lien permanent | Commentaires (3)

C'est la faute aux Genevois !

L'excellente note du jour de Guy Mettan, député au Grand Conseil Genevois, ne peut rester sans réponse.

Oui bien sûr la région se porterait mieux si Genève construisait assez de logements pour les Genevois. Je ne suis certainement pas le dernier à affirmer comme le fait Guy Mettan que c'est la faute des décisions prises (ou plutôt pas prises) par les décideurs genevois qui conduit aux déséquilibres actuels. Si la question du logement à Genève est au coeur de toutes les autres (mobilité, sécurité, pouvoir d'achat), nous devons nous aussi reconnaitre et corriger nos propres erreurs.

Mais est-ce la faute des Genevois si nous sommes incapables de penser l'aménagement du Genevois français de manière cohérente au delà des limites des paroisses du XVIIième siècle qui sont devenues nos communes d'aujourd'hui ? Est-ce la faute de Genève si notre territoire se mite ? Est-ce la faute des Genevois si nous construisons les logements de manière si éparpillées un peu partout dans chaque commune que nous sommes ensuite incapables de développer les transports en commun pour ces nouveaux habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes ont largement de quoi financer les projets qui leur tiennent à coeur mais qui ne sont sans doute pas aussi urgents que le développement des transports en commun et qu'à l'opposé nos communautés de communes n'ont pas les moyens de mener à bien les projets qui comptent ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas su utiliser les fonds cantonalisés sur les projets les plus importants pour les habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos mairies sont refaites à neuf, mais nos bus inexistants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes, intercommunalités, départements et régions négocient jusqu'à la dernière minute pour payer le moins possible des projets comme le CEVA que chacun juge essentiel ? Est-ce la faute de Genève si nos élus se bercent encore d'illusion sur la volonté des multinationales de s'implanter dans le Genevois français plutôt que d'accompagner le développement fulgurant des entreprises locales et de cibler des entreprises pour lesquels notre territoires à tous les atouts ? Est-ce la faute de Genève si la Haute-Savoie est le département de France l moins équipé en transports en commun et où le nombre de voiture par habitant est le plus élevé ? Est-ce la faute de Genève si les promoteurs immobiliers font des marges outrageuses de 40% parce que les collectivités n'imposent pas de contraintes assez fortes ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas fait assez de réserves foncières quand il en était encore temps ? Est-ce la faute de Genève si Bernard Accoyer intervient systématiquement pour sappé tout le travail des élus français concernant l'agglomération ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables d'harmoniser les positions françaises ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables de coordonner nos positions avec les Vaudois ? Est-ce la faute de Genève si la France faute d'exporter a l'un des taux de chômage les plus fort d'Europe et que l'on vient de tout le pays pour travailler tout simplement ? Est-ce la faute de Genève si nos documents d'urbanismes ne cadre pas les typologies d'appartements et que nous ne produisons pas assez de logements accessibles pour les salariés en euros ? Est-ce la faute de Genève si nous nous sommes révélés incapables de développer suffisament tôt et suffisament fort le co-voiturage ? Est-ce la faute de Genève dans les rencontres transfrontalières comme dans les médias genevois peu d'élus mettent franchement les problèmes sur la table ? Est-ce la faute de Genève si trop d'élus Français méconnaissent les institutions et les élus genevois, et trop peu d'élus français expliquent le fonctionnement des institutions françaises à leurs homologues ?

Comme Guy Mettan, je pourrai continuer, mais par charité je limite provisoirement ma liste à ces quelques questions. Chères lectrices, Chers Lecteurs, je sais qu’il existe de nombreuses personnes parmi vous pour répondre honnêtement à ces questions et reconnaître que les Genevois français, aussi géniaux soient-ils, ne sont peut-être pas vierges de tous défauts dans la gestion de la région. Mais en attendant, je ne me fais pas d’illusion et je sais que ces propos, dès qu’ils seront sur internet, seront accueillis par des tombereaux d’injures. Certains m’accuseront même de trahir la patrie. C’est sans importance car si nous voulons résoudre nos problèmes il faudra bien, un jour, accepter de les poser sur la table tels qu’il sont et non tels qu’on aimerait qu’ils soient.

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mardi, 13 mars 2012 | Lien permanent | Commentaires (7)

Conseil communautaire du Genevois et projet d'agglo

Hier soir avait lieu le Conseil Communautaire de la Communauté de Communes du Genevois. Un Conseil communautaire remarquable. Trop souvent dans trop de collectivités, les Conseils Communautaires ou les Conseils Municipaux se limitent à l'approbation de délibérations -tout particulièrement à Saint Julien. Neuf fois sur dix, il s'agit de délibérations de gestion courante qui ne donnent pas lieu à débat. Le Conseil Communautaire d'hier soir ne comptait que trois délibérations qui n'ont pris que 10 minutes pour être adoptées. En revanche deux présentations et deux débats : l'un sur l'utilisation par les scolaires de la piscine de VitamParc et la seconde sur le projet d'agglomération avec un compte rendu des PACA de Bernex et de Saint Julien (PACA : plan d'aménagement concerté d'agglomération).

La présentation des PACA est remarquable. Le travail technique impressionant. Tout y est pour que chacun y trouve son compte : la préservation des campagnes, une urbanisation humaine, la transformation de notre agglomération du tout voiture à un réseau performant de transports en commun. Même le fameux barreau sud y est. Enfin, le Genevois franco suisse se donne les moyens de planifier son avenir plutôt que de le subir.

Ce projet est extrêmement motivant. Ce n'est qu'en anticipant les problèmes communs de logements, de transport, d'emploi et de préservation des espaces naturels et agricoles que nous pourrons y apporter des solutions.

Pour autant, il ne faut pas faire preuve de trop de naïveté. Il ne s'agit pour l'instant que de rêve sur papier glacé qui demande à être traduit dans les faits. Or il y a encore beaucoup d'hypocrisie dans ce projet d'agglo. Une hypocrisie qu'il convient de clarifier.

1) Certains élus français et suisses se moquent du projet d'ensemble pour l'agglo et ne se préoccupent que des subventions fédérales. Si le Conseil d'Etat s'est engagé en 2007 à réaliser 1600 logements par an alors qu'il affirme aujourd'hui en être incapable à court terme c'est parce qu'il ne s'est engagé dans le projet d'agglo que sous la contrainte de Berne pour recevoir des subventions fédérales. La même hypocrisie existe côté français. Un ou deux Maires acceptent sans réagir que les engagements pris par Genève aient été violés en 2008 puis à nouveau violés en 2009 tout simplement parce qu'ils sont les heureux destinataires d'une partie des subventions bernoises - 80 millions de Francs suisses destinés à des infrastructures sur sol français, une somme à mettre en relation avec les 700 à 800 millions de Francs des impôts prélevés sur les frontaliers, ou à l'opposé aux montants considérables de TVA perçu par l'Etat Français dans le Genevois français. L'aveuglement est tel que ces Maires sont prêts à nier des évidences en public. Ces stratégies à court terme qui consistent à ne garder du projet d'agglo que les projets subventionnés par Berne (ou par Paris) sont irresponsables. Tous les investissements en transport en commun ne changeraient rien à la qualité de vie des Genevois puisqu'ils ne suffiraient pas à transporter les 200 000 nouveaux habitants qui devraient s'installer loin des réseaux de bus. Il faudrait alors enlever du projet d'agglo tous les P+R, tous les équipements publics décentralisés... et le barreau sud. Cela se traduirait par plusieurs dizaines de milliers de voitures en plus sur les routes du Genevois et une paralysie généralisée. Le projet d'agglo deviendra réellement crédible lorsqu'on aura commencé les discussions lourdes sur le financement local de tous les équipements auxquelles Berne et Paris ne participeront pas.

2) L'hypocrisie de quelques participants. Dans les tables rondes sur le projet d'agglomération on est étonné de la bonne volonté de chacun. Côté français on affiche l'ambition de créer des emplois et de participer aux développements des transports en commun. Côté Genevois on affirme comprendre la nécessité de construire des logements. Et deux semaines plus tard on s'apercoit que ces mêmes personnes qui participent au projet d'agglo et les 50 000 logements prévus sur les 20 prochaines années votent contre le déclassement des Cherpines (Anne Mahrer et les Verts genevois) ou pire encore, soutiennent le recours contre le déclassement (Christina Meissner à l'UDC). Les Cherpines ne sont pourtant qu'un micro pas dans la direction des objectifs communs du projet d'agglo. Un test de la bonne volonté genevoise. Le projet d'agglo a une cohérence d'ensemble. Pour réduire les nuisances du trafic il faudra un tram de Saint Julien à Genève. Pour que ce tram soit possible il faut que Perly accepte de se développer. Rien ne le garantit à ce jour. Sans la bonne volonté de Perly c'est tout le PACA de Saint Julien qui tombe à l'eau. Rien ne garantit la bonne volonté de Perly aujourd'hui. Les mentalités évoluent positivement mais lentement. Au delà du paradis sur papier glacé que décrit le projet d'agglo, il serait utile de décrire l'enfer généralisé que serait notre agglomération avec 200 000 habitants dont on n'aurait pas planifié l'arrivée. En particulier ce que deviendrait le village de Perly traversé en 2030 par 30 000 voitures chaques jours. Nous aurions alors clairement deux options sur la table : un développement urbain certes mais organisé, planifié, maitrisé qui préserve la qualité de vie, ou la poursuite de la désorganisation actuelle qui conduit au sacage de notre qualité de vie à tous.

3) Impliquer les décideurs : De part et d'autres ce sont les habitants qui décideront au final. De manière directe côté genevois avec de probables nombreux référendums et votations. De manière indirecte côté français où seuls les élus qui se feront les porte-paroles de préoccupation des habitants seront réélus. Des campagnes de communication sont prévues. Mais la com' n'y suffira pas. Il faut aussi un débat politique commun en toute transparence - un débat commun auquel je m'efforce de contribuer. Des médias communs pour débattre de nos problèmes communs. Une culture politique commune qui fait gravement défaut. Il faudra tout simplement se connaitre - il y a deux semaines, un Maire me demandait le nom de cette Conseillère d'Etat qu'il ne connaissait pas. Il faut que le débat politique commun ne se limite pas seulement au projet d'agglo mais aussi à la santé, à la formation, à l'accès aux marchés des entreprises...etc...etc... Il est nécessaire d'impliquer le "souverain" dans la définition de l'agglo afin de s'assurer de son engagement durable - et je parle ici du peuple souverain des deux côtés de la frontière et pas de Nicolas Sarkozy.

Enfin, il y aura une grand hypothèque sur le projet d'agglo : la faillite financière de l'Etat français qui en 2010 prévoit des dépenses deux fois plus élevées que les recettes. Une faillite à peine atténuée par la déchéances des moyens des régions et des départements. En Suisse les moyens publics sont très localisés, en France nous concentrons l'essentiel de la ressource publique dans les services d'Etat. Ce sera une difficulté de financement considérable qui nous imposera de piocher dans les recettes propres générées par notre agglomération. Le projet d'agglomération devra en partie se financer dans les recettes fiscales supplémentaires qu'il générera.

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mardi, 20 avril 2010 | Lien permanent

Logements, emplois et transports pour la qualité de vie du Genevois

Du haut du Salève, on peut observer la pression urbaine qui s'étend en dehors du canton de Genève. Parce que les communes du canton ne construisent pas suffisament de logements pour leur croissance démographique, la ville se développe dans le Genevois français et dans le canton de Vaud.

Nous nous retrouvons avec une situation ubuesque dans laquelle la campagne genevoise est située entre le centre ville et la périphérie urbaine du Genevois. Cette situation nous enferme tous dans des problèmes de circulation et d'urbanisation irrésolubles. 

Si les communes frontalières suisses ne veulent plus subir tant de circulation, elles devront s'assurer que leurs propres habitants ne soient plus obligés d'aller se loger toujours plus loin. Elles doivent construire suffisament de logements pour leurs habitants. Le besoin en logements supplémentaires est de l'ordre de 2% par an. Dans le canton de Genève en moyenne seulement 1% de logements supplémentaires ont été construits sur les 20 dernières années.

A l'opposé les communes frontalières françaises subissent une pression immobilière à marche forcée. A Saint Julien en Genevois ce sont 3% de logements supplémentaires par an qui ont été construits en moyenne sur les 6 dernières années. Cette urbanisation accélérée nuit autant à la qualité de vie des Saint Juliennois que les problèmes de circulation nuisent à la qualité de vie des habitants de Perly Certoux.

Pour préserver la qualité de vie dans le Genevois franco-suisse, nous devrons veiller à ce que le besoin de logements soit assumé équitablement dans toutes les communes du Genevois et veiller également à ce que la Haute Savoie crée aussi des emplois. Lorsque des emplois seront créés dans le Genevois français et que des logements seront construits dans le Genevois suisse, alors la pression sur la circulation et l'immobilier ralentira et nous pourrons alors préserver notre qualité de vie.


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mardi, 20 novembre 2007 | Lien permanent | Commentaires (6)

6000 Genevois pris en otage aux Cherpines ce jeudi !

Jeudi ou vendredi, le Grand Conseil genevois devra se prononcer sur le projet de déclassement des Cherpines. Un projet qui pourrait permettre la construction de 3000 logements qui pourraient héberger 6000 Genevois. La pénurie perdure : 10'000 nouveaux habitants (hedge funds, traders) mais seulement 1230 logements en 2009. Chaque semaine des jeunes Genevois émigrent dans le Genevois français faute de logements.

Malgré la gravité de la pénurie, certains députés genevois, bien logés, s'apprètent à voter contre ce déclassement. Ils ne se satisfont pas du projet de loi du Conseil d'Etat et prennent en otage 6000 Genevois en les privant de logements.

Les Verts ont annoncé qu'ils s'opposeraient car ils auraient voulu un éco-quartier. Si les Verts Genevois étaient un peu plus pragmatiques, ils constateraient que la seule conséquence de leur vote sera de contraindre ces 3000 familles à se loger dans le Genevois français loin des bus et donc à se déplacer en voiture. 3000 voitures qui encombreront bientôt un peu plus les routes du Genevois franco suisse. 3000 voitures, cela représente une file de 12 kilomètres qui traverserait le canton du Nord au Sud de Vernier à Thônex !!! Le mieux est parfois l'ennemi du bien : l'écoquartier tant souhaité par les Verts se transformera en file indienne de voiture. S'ils avaient un peu de bon sens et de pragmatisme les Verts Genevois s'abstiendraient plutôt que d'apporter un soutien moral aux opposants en tout genre qui s'inspireront de leur exemple à Troinex ou ailleurs.

Après un vote partagé et ambigü en commission, les Socialistes semblent décidés à clarifier leur position et à ne pas suivre Roger Deneys dans son opposition au projet des Cherpines. L'opposition de Roger Deneys n'est pas sans lien avec sa volonté de se porter candidat au Conseil Administratif de Plan-les-Ouates : il s'oppose donc à un projet porté par l'exécutif municipal... quitte à prendre en otage 3000 familles genevoises, aggraver la pénurie et apporter de l'eau au moulin des spéculateurs. C'est indigne. Il semble que les habitants de Plan-les-Ouates ne sont pas dupes et prennent déjà bonne note sur les "méthodes" de ce futur candidat.

L'UDC atteint le paroxysme de l'incohérence : eux qui ont fait campagne sur le slogan "Genève canton Suisse" s'apprêtent à voter contre le déclassement des Cherpines. Un vote qui aura pour conséquence d'expulser 3000 familles genevoises du canton et de faire un peu plus de "Genève, un canton d'expatriés". Il faut mesurer toute l'incohérence de ce mouvement politique qui a voté contre des déclassements de zones de villa en déut de mois. L'UDC est pour les politiques fiscales qui font venir les traders et les hedges funds par milliers chaque année, mais est contre les constructions de logements tant sur des zones agricoles que sur des zones de villa. En résumé, l'UDC est favorable à l'aggravation de la pénurie et à l'expulsion de la jeunesse genevoise du canton ! Ils le disent d'ailleurs si clairement qu'ils ont même proposé ces dernières semaines d'abord l'annexion puis la colonisation par acquisition foncière du Genevois français. Dans les réunions du projet d'agglo, je constate qu'une député UDC a plus à coeur de défendre l'habitat du blaireau que l'habitat du Genevois. Pour masquer une telle pauvreté de réflection, il faudra que Blocher paie très cher les futures campagnes publicitaires électorales de l'UDC Genevoise. Les Genevois seront-ils dupes ?

Ces opposants ne prennent pas seulement 6000 Genevois en otage. Ils prennent aussi en otage le Genevois français forcé de loger chaque année les Genevois qui émigrent et qui occupent désormais le tiers des maisons. Ils prennent en otage les salariés en euros du privés comme du public qui ne peuvent plus se loger à moins de 30 kilomètres. Ils prennent en otage les entreprises du Genevois français privées de leurs collaborateurs.

Il est temps de cesser de penser de manière si étriquée et que nous pensions à notre avenir régional commun et à notre qualité de vie commune. Cela suppose de construire suffisament de logements au coeur de l'agglomération genevoise à proximité des bus et tram pour que les 200'000 habitants qui s'installeront dans les 20 prochaines années puissent être des usagers des transports en commun plutôt que d'encombrer les routes qui se saturent à vu d'oeil.

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mardi, 21 septembre 2010 | Lien permanent

Rencontre élus et chefs d’entreprises du Genevois

Ce week end avec d’autres membres de la commission économie de la communauté de communes du Genevois, nous organisions une rencontre entre élus et chefs d’entreprises. L’objectif de cette rencontre était pour les élus de mieux comprendre les besoins de chefs d’entreprises afin de définir des politiques qui les aident à créer plus d’emplois.

 

A des années lumières des caricatures véhiculées par les héritiers de la lutte des classes, c’est à dire la droite et la gauche, la première préoccupation des chefs d’entreprise du Genevois était la question du logement de leurs salariés.

 

De manière unanime, les coûts du logement de leur salariés dans le Genevois est ce qui pénalise le plus leurs affaires. Leurs salariés sont mal logés à des prix indécents. Cela pénalise leur pouvoir d’achat, leur qualité de vie et par conséquent leur capacité à contribuer pleinement et sur le long terme au développement de l’entreprise.

 

La question de l’accès à des logements de qualité à des prix abordables est une priorité à la fois sociale et économique.

 

Ce phénomène n’est pas nouveau. En revanche ce qui est beaucoup plus nouveau c’est que les chefs d’entreprises ne décrivent plus un exode de leurs salariés vers la Suisse. Lorsque je discutais avec des chefs d’entreprises jusqu'à présent, il me décrivait un cycle vicieux dans lequel ils recrutaient des jeunes qualifiés d’autres régions de France, les logeaient et les voyait partir 6 mois plus tard lorsque ceux-ci avait réalisé que le coût de la vie dans le Genevois français les contraignaient à aller travailler en Suisse.

 

Les chefs d’entreprises nous ont dit que ce phénomène était terminé. Lorsque leurs salariés comparent la situation totale, ils préfèrent rester en France : 35 heures comparé a 41h ou 42h, 8 semaines de vacances plutôt que 4 seulement, le coût de transport et de parking qui peut atteindre 1500 euros par an, le temps perdu dans les transports… et les conditions sociales qui font de l’emploi à durée indéterminé en Suisse un emploi précaire. Les conditions sociales ne sont pas attractives pour les employeurs mais le sont pour les salariés qualifiés. A cela s’ajoute un rééquilibrage partiel des salaires. D’après nos interlocuteurs, les salaires dans le privé sont entre 15% et 30% plus élevés dans le Genevois français comparé à un emploi similaire dans une autre région française.

 

Les Chefs d’entreprises ont particulièrement souligné le handicap des charges sociales… beaucoup plus que le coût de la fiscalité. Les charges sociales représentent plus de 70% du salaire en France contre moins de 30% en Suisse. Avec une telle différence, il est difficile de créer durablement des emplois en France. Des chefs d’entreprises demandent la création d’une zone franche sur les charges sociales afin de rééquilibrer la création d’emploi entre le Genevois français et le Genevois suisse – à l’image de ce qui se fait dans d’autres zones franche en France.

 

Mais le handicap du logement reste. Seuls des couples dont les deux personnes travaillent – et si possible l’un comme frontalier- peuvent payer les loyers exorbitants du Genevois français. L’insuffisance des capacités d’accueil pour la petite enfance contraint des salariés qualifiés à quitter la région faute de pouvoir payer un loyer avec un seul salaire.

 

Les Chefs d’Entreprises soulignent que l’attrait de la région pour leurs salariés vient de la qualité de vie : les lacs, les montagnes et les loisirs qu’ils offrent. D’après eux, le temps personnel est une dimension clefs de la vie de leurs employés. Ils décrivent notamment le cas de salariés dont le salaire est faible mais qui préfèrent prendre tous leurs jours de RTT plutôt que de toucher des heures supplémentaires. Loin des slogans « travailler plus pour gagner plus » leurs salariés qualifiés mettent leur emploi comme un moyen de vivre et non pas une fin.

L’incapacité de Geneve de construire suffisamment de logements ne nuit pas seulement à la jeunesse Genevoise contrainte à l’exile et aux déplacements pendulaires en voiture, elle pénalise aussi le pouvoir d’achat des salariés en euros et le développement des entreprises du Genevois français.

 

Il faudra de nouveaux efforts de coordination des politiques Genevoises de chaque coté de la frontière pour empêcher que l’atout de notre qualité de vie ne soit détruit par des embouteillages croissants.

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lundi, 26 octobre 2009 | Lien permanent

Embouteillages : le piège se referme sur le Genevois franco suisse

On a l'habitude de voir les embouteillages grandir chaque jour un peu plus. Sur les routes, nous avons chacun nos petits signes : il y a quelques mois encore, à telle heure, la file de voitures n'atteignait que tel immeuble ou tel carrefour, maintenant la file de voiture a pris 50 mètres de plus.... ou le bouchon se forme 15 minutes plus tôt et dure 15 minutes de plus. Il y a quelques années les plus matinaux et les plus tardifs pouvaient encore espérer échapper aux engorgements des routes.

Mais au court de l'année ces changements interviennent petit à petit. Les bouchons s'aggrandissent d'une voiture par semaine environ... on s'y habitue comme la fameuse grenouille qui s'habitue petit à petit à l'eau qui chauffe.

Il n'y a qu'un seul jour par an où on prend tout d'un coup quelques degrés de plus, quelques dizaines de mètres d'embouteillages de plus du jour au lendemain. Le premier lundi de rentrée scolaire. Soudainement on passe du trafic fluide des mois d'été aux bouchons de rentrée, mais en plus ces bouchons sont soudainement plus importants que ceux qu'on avait laissé deux mois plus tôt. Entre temps, il y a eu deux mois durant lesquels de nouveaux habitants sont arrivés, faute de logements supplémentaires à proximité des bus et trams ils se sont installés dans le Genevois français et utilise leur voiture. C'est le seul jour de l'année où l'aggravation de la situation des transports se fait brutalement.

Cette aggravation ne se fait qu'en deux mois... au cours d'une année ce sera 6 fois pire... et 30 fois pire en 5 ans. C'est le seul jour de l'année au cours duquel il est facile de se représenter l'enfer quotidien que sera devenu Genève paralysée dans ses transports. On imagine que plus une entreprises ne viendra s'enfermer dans ce bourbier de transport et ce désert de logements que sera devenu Genève. Mais la qualité de vie des habitants du Genevois franco suisse sera elle durablement péjorée. Les activités économiques et publiques du Genevois français auront été détruites. Nous devons immédiatement changer les politiques du Genevois franco suisse pour cesser de dégrader notre qualité de vie.

Que le canton de Genève construise assez de logements nouveaux à proximité des bus et trams pour les traders et professionels de hedge funds qu'il fait venir - ou renonce à leur accorder des dérogations fiscales qu'il n'accorde pas aux Genevois. Cela suppose que Genève construise assez de logements pour sa jeunesse et cesse de considérer le Genevois français comme un exutoire de ses problèmes de logements. Cela suppose que les lois genevoises qui empêchent de construire assez de logements assez vite soient modifiées.

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mardi, 31 août 2010 | Lien permanent | Commentaires (3)

la municipalité de Saint Julien en Genevois et le service minimum

 Il y aura une grève jeudi 20 novembre. Selon les premières estimations plus de 300 élèves seront concernés. Il y en aura d'autres.

L'action publique me semble préférable à la grève pour défendre des convictions. Les grèves sont parfois bien utiles pour faire avancer des questions. Mais il n'est pas acceptable que le pouvoir d'influence d'une profession soit proportionnel à sa capacité de nuire. Selon le principe un homme une voix, les camionneurs, les agriculteurs, les professeurs, les cheminots ne doivent pas avoir plus de droits que les autres citoyens simplement parce qu'ils ont des capacités de blocage que n'ont pas les autres Français. La France est parmi les pays d'Europe qui compte le plus de grève mais le moins de Français syndiqués ou membres de partis politiques. Nous devons construire notre pays par la proposition plutôt que par la constestation.

Mais sur le fond le mot d'ordre de la grève est pertinent : les grêvistes appellent à un meilleur dialogue social et critiquent la réforme du lycée qui instaure des cursus "zapping" à la carte. L'avenir de l'éducation nationale se construira avec les professeurs. L'avenir de la France avec tous les Français.

La loi oblige les municipalités à organiser un service minimum en cas de grève des enseignants. Face à cela le Maire de Saint Julien a décidé de limiter ce service minimum au strict minimum :

1) Il exige que l'encadrement des élèves soit fait uniquement par des personnes qualifiées (BAFA, ATSEM..). Ces qualifications sont requises pour un encadrement durable et pour des activités spécifiques. Exiger de telles qualifications pour la surveillance d'élèves d'écoles, de collèges et du lycée Mme de Stael relève de la mauvaise volonté d'appliquer la loi.

2) Le Maire qui habituellement se plaind à juste titre de l'excès de régulation, critique pour l'occasion le fait que la loi ne prévoit aucun taux d'encadrement. Par mauvaise volonté, il applique les taux d'encadrement les plus stricts de 1 personnes pour 15 élèves.

3) Pour le lieu il décide de n'organiser ce service minimum qu'au centre aéré Cervonnex ou la capacité est de 250 élèves. Bien inférieur aux besoins.

Au total, dans un esprit partisan et idéologue, le Maire prend tous les prétextes pour ne pas organiser ce service minimum. Il estime qu'il ne revient pas à la municipalité de pallier aux déficiences de l'éducation nationale et que les délais de 48 heures pour organiser ce service minimum sont insuffisants. Les parents eux n'ont ni les moyens de la municipalité, ni les délais nécessaires pour organiser des solutions de garde. Ils doivent trouver une personne pour un enfant - et pas pour 15.

Un Maire responsable aurait à la fois aidé les parents à faire face en offrant un service d'accueil de qualité ET pris position contre la réforme du lycée en informant les parents des enjeux, en prenant position publiquement contre une réforme dangereuse pour l'avenir des jeunes.

Le Maire de Saint Julien a lui décidé d'aider les parents aussi peu que possible - et ne s'est pas exprimé publiquement sur le mot d'ordre de grève des enseignants.

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mardi, 18 novembre 2008 | Lien permanent | Commentaires (2)

Le MCG devrait s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois !

Citoyens genevois et frontaliers.jpgLes dernières statistiques du DFAE indiquent que ce sont 2125 Suisses supplémentaires qui se sont inscrit au consulat de Suisse à Lyon. Portant le nombre total à 95243 Suisses installés dans la région Rhône Alpes.

Les votations du 11 mars prochains vont permettre de mesurer le nombre de citoyens genevois.. qui ont été contraints de s'installer dans le Genevois français en raison des querelles politiciennes qui bloquent les constructions de logements à Genève.

Sur les 10 dernières années le graphe ci-joint montre qu'en moyenne les nouveaux électeurs de l'étrangers représentent plus de la moitié des nouveaux électeurs du canton. En 2009, la croissance du nombre d'électeurs genevois s'expliquait en totalité par la croissance du nombre d'électeurs de l'étranger !?! (cliquez sur le graphe pour l'aggrandir).

Plus le temps passe, plus les citoyens genevois.. deviennent frontaliers ! Il serait temps de construire des logements pour les Genevois, et peut être de suggérer que le MCG change bientôt son nom pour s'appeler Mouvement des Frontaliers Genevois.

PS : Sources : données officielles des élections et votations genevoises

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vendredi, 02 mars 2012 | Lien permanent

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