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jeudi, 28 janvier 2010

Les enfants des retraités aussi ont droit à l’espoir d’une retraite méritée

Les systèmes de retraites vont droit vers l’implosion. Le diagnostic est posé depuis les années 80. Il a été renouvelle à chaque fois qu’une commission d’experts ou une commission d’enquête parlementaire s’est penchée sur le sujet.

 

Le constat est vrai en France ou devra s’ouvrir un n-ième débat sur les retraites. Si ce débat est nécessaire c’est que les réformes précédentes ont été insuffisantes pour assurer l’avenir du système de retraite. Un aveu d’échec pour les prétendues reformes courageuses entreprises précédemment par Fillon. L’enjeu du débat en sera essentiellement l’âge de départ en retraite, l’emploi des seniors et des incitations nouvelles à la maternité – 3 domaines dans lesquels la France fait figure d’exception en Europe.

 

Le problème existe aussi en Suisse avec la votation du 7 mars sur la baisse du taux de redistribution du capital en rente sur le deuxième pilier. Une baisse honteusement retardée par les élus âgés du Conseil des Etats et du Conseil National afin qu’elle ne concerne pas leur propre génération. Une baisse nécessaire que les socialistes suisses et les syndicats veulent refuser. Un refus de cette baisse conduirait à des baisses plus drastiques encore demain dont les actifs actuels seraient les victimes – les frontaliers aussi.

 

L’absence de réformes conduirait les systèmes de retraites dans des situations inextricables qui conduiraient inévitablement à des retraites insuffisantes pour vivre pour les retraités de demain.

 

La solidarité entre les générations exige que nos systèmes de retraite fonctionnent correctement. Elle exige que la génération des papy-boomers assume sa part du coût généré par l’augmentation de l’espérance de vie et la baisse de la natalité. Les rentes de la retraite doivent être adaptées à des données démographiques, sociales et de santé qui ont changé. Le poids démographique croissant et l’influence électorale prépondérante des retraites ne peut être utilisée pour imposer des lois qui seraient si pénalisantes pour les enfants des retraités.

 

Préserver cette solidarité entre les générations est impératif pour pouvoir à terme assurer le financement de la dépendance.

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mercredi, 27 janvier 2010

Ordre du jour du Conseil Communautaire du Genevois du 1er fevrier 2010

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du prochain Conseil Communautaire. Nous nous tenons a votre disposition si vous avez des questions particulieres sur l'ordre du jour.

Ordre du jour du Conseil Communautaire du Genevois du lundi 1er fevrier.pdf

10:28 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 22 janvier 2010

Compte rendu du Débat d'Orientation Budgétaire de Saint Julien en Genevois

Hier soir avait lieu au Conseil Municipal le Débat d'Orientation Budgétaire.

Les données présentées sur le budget 2009 ont montré que les commentaires que nous avions fait lors de la discussion budgétaire se sont tous réalisés :

1) L'augmentation considérable de la population de Saint Julien conduit à une augmentation des recettes d'impôts locaux considérables. Ce n'est que le début puisque les habitants des nouvelles constructions sont temporairement éxonérés d'impôts locaux. L'an dernier lors de la discussion budgétaire on nous avait parlé d'un "effet ciseau" entre les dépenses et les recettes, on constate que l'augmentation des recettes sera considérable et durable. Ce sont environ 230 000 euros d'impôts supplémentaires qui ont été perçus par la commune en raison de ces nouveaux habitants - nous estimions cette hausse entre 150 000 et 300 000 euros lors du débat budgétaire. L'effet sera encore plus important en 2010 et encore plus fort en 2011. Il n'est pas pris en compte dans le document préparatoire au budget.

2) Les fonds frontaliers ont considérablement augmenté eux aussi, puisque la plupart de ces nouveaux habitants sont nécessairement des frontaliers en raison des prix atteints par l'immobilier qui excluent les travailleurs français et en raison de la poursuite de la pénurie à Genève. Le nombre de frontaliers recensés (Permis G ou citoyen suisse) est passé de 3039 à 3286. Près de 10% de frontaliers en plus dans la commune qui représentent désormais un peu moins de 60% des actifs ! La croissance a été encore plus forte à Saint Julien.  L'augmentation des recettes de fonds frontaliers est de 273 000 euros, nous l'estimions à 300 000 euros lors du débat budgétaire. Nous pouvons faire encore mieux par un recensement des frontaliers qui ne se concentre pas seulement sur les familles et parents mais qui recense aussi les célibataires. La pénurie de logements à Genève promet de nouvelles années de croissance. Il est probable que tôt ou tard, l'Etat Français en faillite voudra toucher la part qu'il lui revient de ce bientôt milliard de Françs Suisses prélévés par le canton de Genève sur des résidents français. Mais il devra alors en reverser une somme équivalente aux communes pour éviter une faillite de toutes les communes du Genevois français.

3) Les taux d'intérêts ont baissé. Cela semble se traduire par une baisse des intérêts payés sur la dette de 150 000 euros nous l'estimions à 100 000 euros lors du débat budgétaire. L'économie est encore supérieure aux estimations maximales que je faisais lors du débat budgétaire. Il était paradoxale de prévoir une situation de crise où toutes les recettes fondaient... mais les taux d'intérêts restaient élevés.

Au total ce sont 653 000 euros de recettes supplémentaires qui n'étaient pas prévues au budget, que nous avions nous prévu avec justesse et qui sont tombées dans l'oreille de sourds... elles auraient pourtant rendues inutiles l'augmentation des impôts de 8,5% infligée aux habitants. 264 000 euros d'impôts supplémentaires et inutiles qui ont pénalisé leur pouvoir d'achat.

On pourrait penser qu'il s'agit d'une constitution de réserve prudente. La gestion est effectivement plus prudente avec l'arrivée dans l'équipe de l'adjoint au finance Michel de Smedt. Mais à quoi serviront ces réserves ? A financer de manière excessive et en dehors des procédures le Festival Guitare en Scène, à financer une piscine qui générerait des déficits chroniques pour la commune, à financer un budget fêtes et cérémonies manifestement excessif et en augmentation constante, ou à financer un budget communication lui aussi excessif et croissant ?

La situation aurait pu être plus difficile c'est vrai. Mais la municipalité avait budgeté chacun des risques à 100% sans prendre en compte leur probabilité. Ce faisant elle a constitué des réserves considérables qui ont facilité des dépenses inutiles pour les habitants.

Puisque toutes les prétextes qui ont servi à justifier l'augmentation d'impôts s'avèrent faux, il serait logique de revenir aux taux d'imposition de 2008.

En revanche, nous pouvons exprimé la satisfaction de voir nos priorités reprises presque intégralement par la municipalité : Petite enfance, Transport, Aménagement de la ville et Commerce - pas forcément de la même manière que nous l'aurions fait. La municipalité semble avoir renoncé à quelques unes de ses autres promesses de campagne : piscine, grand parc urbain de 5 hectares, résidence pour jeune près de la Gare, espace culturel etc...etc.. et ils y ajoutent le maintien de la Maison de Justice, du Trésor Public et de la Maison de l'emploi comme grande priorité. (cf document de campagne de la municipalité ici : Profession_de_foi.pdf)

Nous passons ensuite au reste de l'ordre du jour du Conseil Municipal : autorisation de dépenses en attendant le vote du budget en mars, perception de subvention, subvention au foot, réservation de contingentement de logements sociaux -enfin 60 logements sociaux, le plus grand programme mis en oeuvre par le Maire depuis son élection en 2001 -, renouvellement de la convention avec Trait d'Union pour les chantiers d'insertion, création d'un emploi fonctionnel de Directeur des Services Techniques, plateforme de dématérialisation des marchés publics, et demande de classement de Saint Julien en commune touristique. Nous votons sans hésitation toutes ces excellentes délibérations d'affaires courantes. Aucune délibération sur ce qui vient d'être annoncé comme les priorités de la municipalité. Il y a quelques jours un élu du canton me disait "Saint Julien, morne plaine"... Les priorités des habitants de Saint Julien n'ont pas avancées au Conseil Municipal d'hier soir.

 

Je vous recommande de relire ici la note que j'écrivais juste après le débat budgétaire de l'an dernier. 

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jeudi, 21 janvier 2010

Quelques certitudes sur le Mouvement Démocrate

Depuis une vingtaine d'année en France les électeurs tapent un grand coup de poing sur la table par intermittence : cohabitations, dissolution manquée, non au référendum sur le traité constitutionnel européen, élection surprise de Chirac en 1995, Le Pen au second tour en 2002, 20 région sur 22 au Parti Socialiste en 2004, score surprise d'Europe Ecologie en juin dernier... la gauche qui prendra inévitablement la majorité du Sénat en septembre 2011 pour la première fois dans l'histoire du Sénat... après avoir pris une majorité de département pour la première fois dans l'histoire de France. Notre démocratie est tellement malade que les Français s'expriment avec violence par intermittence lorsqu'une élection leur permet de s'exprimer.

Jamais élection française n'aura été aussi étrange que les élections régionales des 14 et 21 mars : Est-ce que le FN recueillera la confiance de 5% ou de 25% des Français dans ce qui pourrait être un vote miroire du vote anti minaret suisse ? Est-ce que l'UMP sera à 30% où dans le trou noir des 10% en raisons du grand écart de plus en plus difficile à tenir entre la droite républicaine et l'extrême droite ? Est-ce que les Verts renouvelleront-ils l'exploit d'Europe Ecologie où est-ce que les contradictions de fondamentales de valeurs entre les positions d'Europe Ecologie et le radicalisme vert deviendront-ils de plus en plus visibles - 20% ou 2% ? Est-ce que le Parti Socialiste saura construire sur le bilan honorable de sortants méconnus qui ont poursuivi les politiques précédentes où sera-t'il incapable de mobiliser un électorat durablement désenchantés par des querelles de personnes qui rendent visibles l'absence de valeurs communes 14% ou 25% ? L'extrême gauche divisée saura t'elle passer le cap des 5% des voix ou perdra t'elle définitivement ses élus régionaux et les financements correspondants ?

Le Mouvement Démocrate aussi est dans un nuage d'incertitude : saurons-nous montrer combien la méthode démocrate est nécessaire pour remettre sur pieds un pays en lambeau, trop divisé pour avancer ? Saurons-nous gagner la confiance de seulement 5% des électeurs ou de 25% ?

Jamais campagne n'a été aussi incertaine. A l'heure qu'il est il n'est d'ailleurs pas certain qu'il y ait campagne du tout. Les listes seront finalisée vers la fin du mois de janvier pour tous les partis; le temps de faire des photos et d'imprimer, le gros des documents n'arrivera que dans les deux semaines qui précéderont le vote.

Il y a en revanche plusieurs choses qui sont certaines au sujet du Mouvement Démocrate :

1) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate continueront à mettre en oeuvre la méthode démocrate qui consiste à écouter les gens, à travailler à l'élaboration de politique d'intérêt général avec tous les autres Conseillers régionaux. Nos positions ne seront jamais dictée ni par une idéologie périmée, ni par des notions de camp, mais bien par la réalité de la vie des Rhône-Alpins. Nous voterons des budgets et des délibérations quand ils seront bons... sans nous soucier de la notion de "camp" qui dictent trop d'attitudes politiques.

2) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate ne se compromettront jamais avec les idées d'extrême droite et d'extrême gauche qui prônent l'exclusion et la haine fondée sur la classe sociale ou les origines.

Voilà deux certitudes décisives alors que la haine et les notions de camps divisent dangereusement notre pays et le conduisent à la paralysie sur les problèmes urgents de déficits publics, de défis environnementaux ou de solidarité entre les générations.

Pour donner cette garantie aux électeurs nous devons pouvoir présenter des listes autonomes et indépendantes. Fondus dans des listes de rassemblement dès le premier tour, les centristes ralliés n'auraient pas plus voix au chapitre que des élus Nouveau Centre dans la majorité. Ils auraient le même succès que le Nouveau Centre qui s'est révélé incapable de faire valoir les deux sujets qui le différencie de l'UMP : la réduction des déficits et la proportionnelle.

Pour contribuer à une coalition les démocrates doivent apporter la confiance d'électeurs supplémentaires en apportant ses idées, sa méthode et ses valeurs à une équipe.

 

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mercredi, 20 janvier 2010

Mettre un terme à la martingale des banques

La martingale est une technique permettant d'augmenter les chances de gain dans les jeux de hasard. La plus classique est la règle selon laquelle il suffit de miser le double à chaque fois qu'on perd.. jusqu'à se qu'on gagne. Tôt ou tard, on finit par gagner.. puisqu'on a miser le double, on gagne d'une part le gain de la partie mais on compense aussi les pertes précédentes. Celà permet d'avoir la certitude de gagner à un jeu de hasard. La martingale n'est possible que si on peut jouer sans cesse toujours plus. Cela n'est habituellement pas possible car il y a toujours une limite fixée à ce que l'on peut jouer : limite posée par le règlement du jeu, ou plus simplement par les moyens du joueurs.

C'est exactement pour cette raison que les banques posent des limites aux transactions de leurs traders. Ce sont ces limites qui ont été contournées à la Société Générale par Jérôme Kerviel. Cela a coûté 4,82 milliards d'euro à sa banque.

De la même manière, il y avait des limites similaires pour les banques dans leur faillite. Barings avait été mis en faillite suite aux pertes réalisées par Nick Leeson.

A force de concentration, les banques sont devenues "trop grosses pour faire faillite". Leur chute pourrait placer des états entiers en faillite comme en Islande. Pourtant, si ces banques ne peuvent plus faire faillite alors la concurrence les contraindra petit à petit à jouer à la martingale. Faute d'avoir la menace d'être mises en faillite elles prendront toujours plus de risques. Les risques ne seront alors plus assumés par les actionnaires mais par les états.

Nous devons mettre fin à cette martingale des banques. Pour celà il faut imposer une taille maximale. Les banques européennes sont trop grandes et menacent la souveraineté même des Etats et des peuples auxquels elles imposent leurs dettes. Il est nécessaire de limiter les risques financiers encourus par les banques en les contraignants à payer les risques par avance grâce à des obligations de fonds propres. Les activités risquées de trading doivent être aussi couteuse en capital qu'elles sont profitables.

Il est dangereux pour le Genevois franco suisse de dépendre trop de l'activité économique des activités de trading par essence volatiles et dangeureuses.

mardi, 19 janvier 2010

Débat d'orientation budgétaire municipal à Saint Julien en Genevois ce jeudi

Vous trouverez ci-dessous en lien un document préparatoire au débat d'orientation budgétaire qui se tiendra jeudi soir au Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois. Comme l'an dernier un excellent document préparé par les services de la Mairie et l'adjoint au finance, Michel de Smedt.

Ce document confirme a posteriori les positions que nous avions défendues l'an dernier. La hausse des impôts extravagante s'est avérée inutile... elle a été dilapidée à 50% par la subvention exceptionnelle accordée à Guitare en Scène en dehors de tous les processus d'attribution de subvention habituels suivi par toutes les autres associations de la commune.

Les recommandations que la minorité avait faite pour un meilleur recensement des frontaliers ont rapporté 70 000 euros supplémentaires à la commune - qui s'ajoute à la croissance observée par ailleurs dans toutes les communes du département. Nous avons fait d'autres recommandations pour un meilleur recensement des frontaliers qui porteront leur fruit l’an prochain. Si vous êtes vous-même frontaliers (Suisse, Français ou Europeen), veillez à être bien recensé en Mairie afin que la commune puisse toucher la rétrocession plus de 800 euros par frontalier.

L'argument clef de la crise avait été utilisé pour justifier une augmentation d'impôt extravagante. De nombreux risques ne se sont pas matérialisés en 2009. Il y a même quelques bonnes surprises comme les fonds frontaliers. Dans le même temps, des dépenses exagérées ont été faites en 2009. Tout indique qu'il serait donc pertinent pour la commune de supprimer l'augmentation des impôts de l'an dernier et revenir a des taux plus modérés. C’est une question de pouvoir d’achat pour les habitants de la commune.

Espérons que contrairement à l’an dernier, cet excellent document conduise à d’excellentes décisions.

Telechargez le document ici :

DOB 2010.doc

 

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Les incohérences politiques genevoises : le stationnement

La Tribune de Genève annonçait hier que deux communes genevoises, Lancy et Chêne-Bourg ont demandé au canton l'introduction d'un macaron de zone bleu permettant d'augmenter l'espace des zones bleus et de le réserver aux résidants. Les obstacles se mutliplient qui empêchent les salariés de se rendre sur leur lieu de travail :

1) le canton incite ou oblige les employeurs à limiter la taille des parkings qu'ils mettent à disposition de leurs employés,

2) le canton incite très fortement les employeurs à facturer le parking aux salariés et leur interdit de le mettre à disposition, je connais une entreprise qui a augmenté les coûts du stationnement de +50% au 1er janvier, et dont plus de 300 salariés sont sur liste d'attente pour obtenir une place de parking !

3) l'extension sans cesse croissante des zones bleues pour interdire aux salariés qui ne peuvent pas venir en bus de s'y garer.

Ces politiques seraient idéales dans un environnement où l'offre de transport en commun serait suffisante. Tout le monde serait alors justement incité à utiliser les bus et les trams. Mais le plus souvent ils n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leur voiture car Genève n'a pas construit de logements près des transports en commun.

Genève continue d'offrir des avantages fiscaux exhorbitants qui attirent des entreprises et leurs salariés à un rythme frénétique. Ce sont 27 personnes de plus par jour qui s'installent dans le Genevois franco suisse. En raison de l'incapacité chronique de Genève de construire suffisament de logements, 18 de ces nouveaux installés doivent se loger dans le Genevois français et le district de Nyon. Loin des réseaux de transport en commun, ils sont contraints de se rendre sur leur lieu de travail en voiture ce qui encombre un peu plus les routes du genevois. Mais maintenant, ils découvrent chaque jour de nouveaux obstacles qui les empêchent de se rendre sur leur lieu de travail. Ils découvrent la quasi absence de transports en commun transfrontalier, leurs coûts deux fois plus élevés que les bus genevois.. ils paient pourtant autant d'impôts que tout le monde au canton de Genève !

Il faudra un jour que les politiques publiques du canton finissent par être cohérentes : que le nombre de logements construit soit cohérent avec le nombre de personnes que l'on fait venir à Genève ! Que le nombre de places de stationnement soit cohérent par rapport au nombre de personne qu'on oblige à venir en voiture sur leur lieu de travail !

Si Lancy et Chêne-Bourg veulent plus de zones bleues.. alors que ces communes construisent les 2% de logements supplémentaires par an qui correspondent aux besoins créés par Genève pour sa croissance économique. Ces communes doivent cesser d'expulser leur propre population loin des réseaux de transport pour ensuite leur interdire de se garer près de leur lieu de travail.

Cette cohérence est nécessaire pour que la jeunesse genevoise cesse d'en faire les frais sur le prix de leur logement. Cette cohérence est nécessaire pour que les embouteillages cessent d'empirer chaque jour !

lundi, 18 janvier 2010

Ordre du jour du Conseil Municipal du 21 janvier 2010

Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en  Genevois du jeudi 21 janvier. Le Conseil Municipal se reunira en reunion publique en Mairie. Vous y etes chaleureusement invite. Vous pouvez par ailleurs nous faire part de vos remarques au sujet de l'ordre du jour - sur ce site au travers d'un commentaire ou par mail ou telephone (section a propos).

 

Ordre du jour du Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois du 21 janvier 2010.pdf

Retrouver la passion dans son travail pour créer plus

La semaine dernière j'ai rencontré une personne passionée par son travail. J'ai soudainement réalisé que cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu quelqu'un parler avec passion et enthousiasme de son travail. Beaucoup sont las. Ils s’y investissent moins et n’y trouvent plus beaucoup d’autre sens que celui de survivre.

Des discussions annuels de performances baclés, des responsables qui ne font même plus semblant de s'intéresser à ce que font leurs équipes... et même des commerçants, eux même patrons, qui finissent par se lasser de se faire engueuler sans cesse par des clients toujours plus exigents et rarement reconnaissant du travail accompli. : même les patrons ont des patrons - leurs clients-.

Il y a de multiples causes à cette désaffection :

1)      Des exigences de rentabilité excessives des marchés ont conduit les dirigeants à produire du cash à court terme plutôt que d’investir dans leur avenir. Au bout de la chaine les salariés constatent le non sens des décisions qu’ils doivent appliquer. Ils constatent que ces décisions reviennent à scier la branche sur laquelle ils sont assis. Il en va par exemple des décisions d’investissement dictées par des normes comptables ou des mesures internes. Les mécanismes qui ont conduit les banques à acheter des subprimes aux taux élevés mais sans solvabilité sont encore à l’œuvre. Pour afficher 15% de croissance des bénéfices par an dans une économie mondiale dont la croissance dépasse rarement les 4%, il faut réduire les investissements, augmenter les prix et réduire la qualité. Exiger 15% de rentabilité c’est tuer la poule aux œufs d’or des entreprises. Les salariés le constatent et n’ont plus de passion pour leur métier.

2)      Des réorganisations constantes qui conduisent à la disparition du management. Un cadre supérieur m’expliquait récemment assez justement : « quand j’ai commencé à travailler un manager avait deux, trois ou quatre personnes qui lui rapportaient. Il savait parfaitement ce qu’elles faisaient. Il pouvait les former, les suivre, les aider et les évaluer. Aujourd’hui non seulement il a une dizaine de personnes qui lui rapportent mais il a aussi un travail à temps plein pour lui. Il ne sait pratiquement pas ce que font ses salariés et n’est plus capable ni de les former ni de les évaluer. » Il continuait en expliquant que les évaluations ne se faisaient plus sur le travail produit mais sur le travail montré. Ce qui conduit aussi à enlever toute passion au travail.

3)      Une relation de confiance qui a été détruite : la nouvelle génération de salariés qui prend de nouvelles responsabilités dans les entreprises ont compris les limites de la relation de confiance entre employeurs et employés. Ils ont vu leurs parents être licenciés à 55 ans. Ils ont vécu la valeur purement vénale du contrat de travail qui se réduit à un échange économique. La destruction de la composante humaine du contrat de travail a conduit à déshumaniser le travail et à lui retirer une partie de la passion nécessaire.

La passion est pourtant nécessaire au travail. Il faut de la passion pour qu’il y ait de la créativité. Il faut de la créativité pour qu’il y ait de l’innovation, de la croissance ou une meilleure efficacité.

Contrairement au slogan simpliste "travailler plus pour gagner plus" qui a berné surtout des électeurs de retraités, gagner plus ne suffira pas pour réintroduire de la passion dans le travail. Il faudra redonner du sens au travail.

Cela passera par une incitation fiscale pour les entreprises à investir dans leur avenir plutôt que de se réduire à l’état de machine à cash. Les salariés devront avoir confiance de travailler à l'avenir de leur entreprise et pas à en faire de simple vache à lait. L’économie sociale et solidaire peut introduire une nouvelle concurrence sur les marchés qui redynamise l’activité économique et lui donne un sens nouveau. Paradoxalement, les carcans du droit du travail en France, considérés jusqu’à présent comme un handicap pour l’économie, pourrait bien devenir un atout pour réinstaurer une meilleure confiance dans les entreprises françaises. Il faudra aussi faire de l’entreprise un lieu de formation continue où l’on apprend constamment les nouveaux métiers qui apparaissent. Alors que les carrières de plusieurs décennies sont de plus en plus l’exception, il faudra imaginer de nouvelles formes de formation continue qui ne soient pas nécessairement organisée par l’employeur mais par la collectivité.

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mercredi, 13 janvier 2010

2500 logements : juste assez pour les traders ?

Pour information, vous trouverez-ci dessous le texte de la tribune libre publiée par la Tribune de Genève hier.

Ce titre résume l’objectif du discours de Saint Pierre de ne construire que 2500 logements par an et de continuer à faire venir des expatriés à Genève.

Les taxes dérogatoires accordées aux multinationales font venir plusieurs milliers de cadres par an. Depuis 2005, ce sont 27 habitants de plus à loger chaque jour. Faute de logements à Genève, 18 de ces nouveaux habitants ont dû se loger dans le Genevois français et le district de Nyon, loin des bus. Ils augmentent le trafic d’une dizaine de voitures chaque jour.

Le bon sens voudrait que ces nouveaux habitants s’installent en ville, route de Chêne ou à la Jonction pour utiliser les bus et trams existants. Dans le Genevois, la croissance de la population a été au contraire « périphérisée ». Le canton impose au Genevois français et à Nyon d’assumer une croissance de leurs habitants deux fois été demi supérieure à celle que Genève assume. Le résultat est là : nous sommes tous paralysés dans des embouteillages qui détruisent ce qu’il reste de notre qualité de vie.

Le modèle économique de Genève est scandaleusement simple : Le canton vend la qualité de vie du Genevois et ne fait pas les investissements qui permettraient de la préserver. Le canton touche les impôts de ces nouveaux habitants et laisse à Nyon et au Genevois français la charge de la construction des logements, des écoles et des crèches. Le CEVA est un rare contre-exemple payé en totalité par la Confédération et quelques semaines d’impôts frontaliers. Il sera saturé le jour de son inauguration si, faute de logements, le canton continue d’expulser 18 jeunes ménages chaque jour.

Le problème du logement ne concerne plus seulement les mal-logés, jeunes, étudiants et ménages modestes – dont certains partis se désintéresseront tant qu’ils voteront aussi peu. La crise du logement concerne maintenant tous ceux qui ne peuvent plus circuler ; les commerçants dont les clients sont paupérisés ; les communes genevoises traversées par un trafic incessant ; les entreprises qui doivent répercuter partiellement ces coûts du logement sur les salaires ; le canton qui se vide de sa jeunesse et de son avenir ; même des multinationales sont consternées par la légèreté des réponses genevoises sur l’insuffisance de logements et les problèmes de circulation.

Alors combien de logements faut-il ? Avec sa politique économique, Genève génère une croissance de +1,2% à +1,6% de la population. Pour réduire les conséquences néfastes sur la mobilité, Genève doit construire +1,5% à +2% de logements par an : soit 3000 à 4000 logements. Et rattraper le retard en construisant chaque année quelques uns des 20 000 logements qui manquent depuis 30 ans. Faut-il aussi ajouter les 500 logements par an qui se perdent à Genève lorsqu’on passe des objectifs politiques à la construction réelle ?

La résolution de la crise du logement suppose donc de construire 5000 à 6000 logements par an à Genève – le double de ce que souhaite le Conseil d’Etat. Cela suppose que Genève, plutôt que d’expulser ses jeunes, construise suffisamment de logements pour les expatriés qu’elle fait venir à coup d’exonérations fiscales. Cela suppose que les communes deviennent parties prenantes de ce défi plutôt que d’avoir une fierté déplacée à s’opposer aux constructions. Cela suppose que les opposants assument les conséquences financières de leurs oppositions abusives plutôt que de les faire subir aux mal-logés. Cela suppose une nouvelle et forte détermination de tous les Genevois.