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mercredi, 01 décembre 2010

L’avenir du Genevois français se décide aussi à Genève… et réciproquement !

Candidat aux élections cantonales en 2004, j’avais pris l’initiative de demander une autorisation pour tenir un stand dans les rues basses de la ville de Genève pour faire campagne auprès des nombreux frontaliers du canton. A l’époque, Andre Hediger, Conseiller Administratif en Ville de Geneve en charge de la voirie l’avait refusé au motif que c’était la porte ouverte à tous les partis français. Devant le tollé suscité par son refus, il avait du céder.

Depuis je tiens un blog sur internet et un autre sur la plateforme de la Tribune de Genève. Ce blog à longtemps suscité de nombreuses réactions violentes de la part de lecteurs Genevois : « restez chez vous ! » ou encore « pourquoi la tribune accepte un tel blog de la part d’un élu français ». Je répondais systématiquement en promettant de suspendre mon blog le jour ou la tectonique des plaques séparerait le Genevois français de Genève. Ces commentateurs ont fini par se lasser.

J’ai aussi eu des commentaires plus insidieux de la part de responsables politiques Genevois : « vos ingérences dans le débat public genevois dérangent et pourraient renforcer les réactions allergiques du type MCG ». Comme s’il fallait céder devant la xénophobie. A vrai dire le succès du MCG m’a incité à être plus incisif : c’est quand même un comble qu’après avoir exporté les nuisances du développement économique de Genève on nous prenne comme bouc émissaire des flux transfrontaliers. Aujourd’hui chacun comprend que nous habitons dans la même région et que nos problèmes sont communs.

Coté Français aussi cela a suscité de nombreuses réactions. On me qualifie de « trop Genevois », ce qui aux yeux de ces responsables politiques annéciens ou de la Vallée de l’Arve signifierait presque étranger (voir criminel façon UDC)... oubliant que le Genevois est effectivement un territoire de Haute-Savoie et que les Haut-Savoyards qui y résident sont effectivement des Genevois. « L’insulte » me plait.

Au départ il s’agissait simplement de tenir compte d’une réalité pratique : une partie importante des électeurs que je dois rencontrer, écouter et auxquels je dois m’adresser passent l’essentiel de leur journée à Genève.

En acceptant la proposition de la Tribune de Genève de tenir un blog sur leur plateforme j’avais un autre objectif en tête. Une part importante de l’avenir du Genevois français se décide à Genève. La pénurie de logements a des conséquences catastrophiques sur le Genevois français : sur le pouvoir d’achat des salariés en euros, sur l’encombrement des routes, sur le développement économique du Genevois français, sur notre capacité à maintenir nos services publics.

Une majorité de Genevois n’a pas conscience que les deux tiers des nouveaux habitants du Genevois français sont des résidents genevois qui fuient la pénurie de logements. La crise du logement se résoudra à Genève ou ne se résoudra pas. Nous devons participer à ce débat sur notre avenir. Nous devons dejà nous adresser au seul véritable décideur final : le souverain genevois. Nous devons participer au débat public Genevois. Nous devons briser ce tabou de la prétendue ingérence car il s’agit bien de NOS problèmes dont nous devons parler chez nos voisins… et réciproquement.

 Affirmer comme je le fais ici que l’avenir du Genevois français se décide en partie à Genève revient à briser un tabou. Une affirmation qui en choquera plus d’un. C’est pourtant d'une banale évidence. Nos problèmes d’aujourd’hui se moquent des souverainetés nationales, de nos frontières du XIXieme siècle, de nos duchés, royaumes et bourgeoisies du moyen âge. Que les souverainistes français, allergiques de la mondialisation se rassurent : une part de plus en plus importante de l’avenir de Genève se décidera aussi dans le Genevois français. Le temps des souverainetés hermétiques cède la place à l’aire de l’interdépendance réciproque. La capacité de Genève à poursuivre son modèle de développement économique, l’engorgement des voies publiques genevoises, les corridors biologiques, l’eau, les ressources fiscales genevoises, la sécurité des Genevois sont des questions qui se décideront de plus en plus aussi dans le Genevois français.

La Tribune de Genève m’a récemment proposé de faire partie à partir du 15 décembre prochain, d’un panel de 25 experts couvrant 5 thèmes décisifs pour Genève. C'est pour cette meme raison que j'ai accepté. Avec 4 autres « experts » je serai appelé à commenter l’actualité relative à la Région du Genevois franco-suisse. Lorsque les Genevois voteront en mai sur les Cherpines, sur les transports, peut être un jour sur la politique économique exogène expansive, il sera utile qu’ils aient conscience des conséquences de leurs choix sur le Genevois français. Il sera utile que dans nos décisions respectives nous agissions comme une seule région et pas seulement comme des voisins qui s’ignorent. Nos intérêts doivent devenir communs, pour cela nos débats publics doivent de plus en plus être communs. D’autres élus français interviendront plus souvent dans le débat public Genevois et des élus Genevois commencent à intervenir dans les médias français.

 

 

 

Dans les pdf ci-joint vous trouverez qq unes de mes interventions dans le debat public genevois au  cours des 12 derniers mois :

Revue de presse TDG 1.pdf

Revue de presse TDG2 .pdf

Revue de presse TDG 3.pdf

Revue de presse tdg4.pdf

Revue de presse du journal Le Temps.doc

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