Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Le centre mérite qu'on se batte à le défendre | Page d'accueil | Le projet d'agglo, le CEVA et les trams suspendus aux résultats des Cherpines »

jeudi, 28 avril 2011

Assises transfrontalières : le choix du pince-fesse plutôt que du futur parlement

L'an dernier, Guy Mettan (PDC) alors président du Grand Conseil avait pris l'initiative intéressante de réunir les premières assises transfrontalières. Une initiative prometteuse pour peu qu'on les utilise pour parler des problèmes de notre agglomération plutôt que de s'y autocongratuler "parmi" comme on peut le faire au CRFG ou au Conseil du Léman selon les participants.

Nous faisons face cette année à l'une des difficultés de la coopération transfrontalière : alors que côté français certains élus sont toujours là après 30 ans de mandat, vidés de toute idée à défendre, remplis de désillusions, ou figés dans des schémas de pensée archaïques, nos interlocuteurs genevois eux, changent chaque année. Cette année c'est le Libéral Renaud Gautier qui a pris la succession du PDC à la tête du Grand Conseil et des Assises transfrontalières.

Une première réunion de travail a eu lieu récemment pour préparer les secondes assises transfrontalières. A la stupeur générale, Renaud Gautier a proposé que l'on parle de culture ! Certes il reste beaucoup à faire sur la question de la culture dans notre agglomération.. mais quand même, on ne peut pas mettre au même plan la question de la culture et celle de la pénurie de logement et de ses conséquences sur la mixité sociale, sur le pouvoir d'achat, sur la solidarité entre les générations et sur la mobilité.

Les représentants de l'Ain comme de la Haute-Savoie et du canton de Vaud ont unanimement et fermement souhaité que ce soit la question du logement qui soit traitée. Refus du Président du Grand Conseil qui craint qu'un débat sur le logement ne soit trop vif : soit on parle de culture, soit le Grand Conseil n'organisera pas d'Assises transfrontalières. La question du logement sera traitée dans des réunions de travail privée. Bref, malheureusement la grande idée de Guy Mettan se transforme inexorablement en un pince-fesse transfrontalier supplémentaire où l'on s'autocongratulera. Est-ce qu'on n'a pas d'autres choses à faire pour notre agglomération que de se rencontrer pour ne rien dire ? Nous n'aurons toujours pas de lieu de débat institutionnels où parler franchement et ouvertement de nos problèmes communs. Ce blog en fera modestement office de manière très dérisoire face à l'ampleur et la gravité de la situation.

Notre région a besoin d'apprendre à parler de ses problèmes de manière concertée pour y apporter des solutions communes. Il n'y a franchement plus aucune raison que la frontière ou nos nationalités nous empêchent de nous parler franchement de nos problèmes communs.

PS : j'aurai sans doute l'occasion de participer à la prochaine réunion de travail des assises transfrontalières au titre du département de la Haute-Savoie.

Commentaires

bonsoir

A force de voir qu'il n'y a que le suisses qui prennent des initiatives, avortant ainsi souvent vu qu'ils imposent les thèmes des débats et même leur autorité sur les relations transfrontalieres, ne serait-il pas plus judicieux que ce soit les élus du genevois français et du pays de Gex décident de prendre des décisions unilatérales (fin des constructions de logement ici vu que le theme récurrent de ce blog est cette thématique) au risque de tendre les relations? Peut etre serait ce le moyen de faire réagir nos compères de l'autre côté de la frontiere?

Écrit par : thibaut | samedi, 30 avril 2011

Bonjour,

Réduire le rythme des constructions de logements se fait petit à petit. Les SCOT et les PLU seront plus restrictifs simplement pour maitriser les excès de ces dernières années et aussi parce que les communes doivent réduire le rythme pour dégager les moyens financiers de développer les infrastructures. Il suffit de voir le retard pris à St Julien pour les aménagements publics du quartier de Chabloux pour comprendre à quel point certaines municipalités mette la charue des constructions de logements 3 km devant les boeufs que sont les infrastructures publiques.

Mais cette réduction de la construction des logements va vite tourner aussi à la catastrophe : provoquant un surenchérissement encore plus important des coûts des logements dans le Genevois français il accélérera l'exode des salariés en euros et achèvera de miner le développement économique et la viabilité des services publics.

Face à l'unilatéralisme Genevois, il faudra malheureusement probablement en venir à une forme d'unilatéralisme. Il faudra alors s'engager à construire et provisionner les investissements dans les infrastructures de transports.. mais ne commencer les travaux que lorsque Genève commencera à régler la question centrale du logement à la source des problèmes de circulation.

Cordialement,

Antoine Vielliard

Écrit par : Antoine Vielliard (Saint Julien en Genevois) | lundi, 02 mai 2011

Les commentaires sont fermés.