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vendredi, 22 juillet 2011
Dette publique, budget européen, rapport média/politique : François Bayrou a raison depuis longtemps
La semaine dernière une personne m'a interpellée : depuis plusieurs mois chaque nouvelle chaque jour donne un peu plus raison au diagnostic et aux propositions de François Bayrou lors des élections présidentielles de 2007, pourquoi ne l'entend-on pas plus revendiquer la pertinence de ses propositions ?
Effectivement, la presse quotidienne montre chaque jour à quel point le diagnostic de François Bayrou est pertinent depuis longtemps. En 2007, François Bayrou alertait déjà sur l'impérieuse nécessité de réduire le train de vie de l'Etat, sur l'immoralité des déficits publiques laissés aux générations futures. Pendant ce temps là, le PS promettait une explosion des déficits publics par une augmentation considérable des dépenses : chacun avait droit à ses promesses. L'UMP promettait et à mis en oeuvre la plus grave explosion des déficits publics au travers de réductions massives d'impôts. Hors effet crise, et avant même la crise, aucun Gouvernement n'avait poussé la dette du pays aussi loin.
François Bayrou proposait de fixer des limites constitutionnelles à l'endettement de l'Etat. L'UMP et le PS le refusait.. et le refusent encore. Si l'UMP a proposé récemment de voter une loi constitutionnelle de limitation des déficits ce n'est pas pour imposer une limite.. mais simplement pour un objectif de communication car elle sait pertinement que depuis les élections sénatoriales de 2008, une telle règle ne peut plus être adopté à la majorité des deux tiers du Congrès (Sénat+ Assemblée nationale).
François Bayrou avait alerté sur les risques pesant sur l'Euro tant que nous n'aurons pas une politique européenne forte et concertée. Cela n'est possible qu'au travers d'eurobonds. Lorsque les Etats empruntent de manière séparée ils paient des taux d'intérêts élevés. Lorsqu'ils emprunteront de manière solidaire au niveau européen, ils paieront des intérêts faibles. La crise de la dette aura alors disparu. Martine Aubry le propose aujourd'hui. François Bayrou le proposait il y a 5 ans.
L'affaire Murdoch en Grande-Bretagne revèle la puissance des groupes de média concentré sur la classe politique qu'elle fait élire. Elle révèle les dérives d'un système où le pouvoir n'a plus de contre pouvoir. Ne soyons pas naïfs, la classe politique française dépend tout autant des groupes Lagardère, Bouygues et Dassault : ces groupes n'investissent certainement pas dans les médias pour la rentabilité financière de ce secteur trop souvent déficitaire, mais bien pour le pouvoir que cela leur confère sur une classe politique soumise. La concentration des médias existe aussi en France. La collusion entre les médias et la classe politique n'est pas qu'une collusion d'actionnariat : presque tous les candidats et ex-candidats ont ou ont eu une relation avec une journaliste politique -Dominique Strauss-Kahn et Anne Sinclair, François Hollande et Valérie Trierweiler, Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar, Nicolas Sarkozy et Laurence Ferrari, Jean-Louis Borloo et Béatrice Schöneberg-. Il est certains que les réseaux personnels de ces journalistes politiques ne sont pas sans rapport avec l'émergence médiatique d'une candidature. Seuls Manuel Valls, Eva Joly, Martine Aubry et François Bayrou n'ont à ma connaissance pas eu à séduire un/une journaliste pour séduire les médias et imposer leur candidature à l'opinion publique. La liaison de François Baroin avec Marie Drucker aura-t-elle été assez longue pour en faire un futur présidentiable ? Il est temps de poser des règles éthiques au pouvoir des médias. Il est temps d'imposer des lois qui interdisent la concentration des médias comme le proposait Français Bayrou déjà en 2007.
Sur tous ces sujets, François Bayrou avait déjà raison en 2007. Mais ce ne sera pas le sujet de la campagne de 2012 qui ne commencera qu'en janvier prochain. L'UMP a repris la limite constitutionnel aux déficits publics, le PS a repris l'idée d'obligations européennes.. mais il faudra pour cela une union nationale des pragmatiques. Toutes ces personnes qui à droite comme à gauche savent faire des additions et savent que les budgets doivent être équilibrés. Toutes ces personnes qui à droite comme à gauche savent que c'est dans le cadre d'une Union Européen forte, démocratique et efficace que nous pourrons construire l'avenir de la France. Toutes ces personnes qui savent que les faux clivages issus de la lutte des classes sont aujourd'hui archaïques et dépassées.
Les attaques entre la gauche et la droite fusent déjà. La course de petits chevaux des sondeurs a déjà commencé. Pas la campagne présidentielle qui ne commencera qu'en janvier 2012.
08:57 Publié dans Dette publique, L'UDF & le mouvement démocrate, Politique nationale | Commentaires (1) | |
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jeudi, 21 juillet 2011
Conseils de voyage pour les amis centristes de l'Alliance des centres
Mes amis centristes du Nouveau Centre et du Parti Radical valoisien ont choisi de travailler ensemble au sein de l'alliance des centres. C'est une excellente nouvelle. Un début d'union de quelques chapelles centristes qui peut permettre l'émergence à nouveau d'un centre indépendant. Un centre autonome qui manque à la vie politique française depuis le milieu des années 80. Un centre pondérateur des débats publics qui s'est laissé galvauder dans ses alliances avec la droite.
Sur la route de leur autonomie ils vont rencontrer de nombreux écueils. Je me permets modestement de les lister à leur attention car avec quelques autres, nous avons réussi à passer ces récifs :
1) Se définir comme "centre" tout court et plus "centre droit" ou "centre gauche" : dès que le centre affirmera son identité, c'est à dire nécessairement ce qui le distingue de la droite, ils se feront insulter. Leurs ex amis les qualifieront de gauchistes, car aux yeux de la droite tout ce qui n'est pas de droite est nécessairement de gauche. La droite a le sectarisme en commun avec la gauche. Elle ne comprend pas que le centre est au centre aussi certainement qu'une tête sur les épaules n'est ni à droite ni à gauche. Au MODEM nous avons eu le droit à ces quolibets. Etre traité de gauchiste n'est certainement pas une insulte, mais simplement une négation du droit du centre à exister de manière autonome. C'est en étant candidat face à des candidats de droite et de gauche que j'ai pu, avec d'autres, élections après élections montrer aux électeurs ce qu'est la démarche centriste. Les candidatures de l'UMP et du PS aux cantonales de mars, même si elles se sont avérés être des candidatures de témoignage, m'ont permis de prouver une fois encore que le centre n'est ni la droite ni la gauche. Mes amis de l'Alliance des Centres devront faire ce long cheminement eux aussi pour l'affirmation d'un centre autonome.
2) Le soutien des députés : Le divorce du Parti Radical et de l'UMP était programmé pour le printemps.. il a été repoussé à la fin de l'année car les députés radicaux faisaient preuve de mauvaise volonté. Depuis deux ont été nommé ministre du gouvernement UMP. Chaque député a été appelé par les responsables de l'UMP et mis en garde par le Président de la République lui même : si vous soutenez un centre indépendant on vous fera battre aux législatives. Il est peu probable que les députés Radicaux soient soudainement téméraires en décembre prochain. Au MODEM nous les connaissons : entre l'affirmation de leurs valeurs et la défense de leur mandat, ils ont toujours fait le même choix. Peut-être changeront ils d'avis ? Je doute que ce soit d'eux qu'il faille attendre des preuves de courage, de détermination et d'indépendance d'esprit. Accessoirement, quelques uns de ceux à qui on avait promis un soutien aux législatives ont été trahis par la suite et ne sont plus présents dans le débat public pour en témoigner. Au MODEM nous les connaissons, en pleine campagne des législatives de 2007 ils ont soutenu les candidats UMP qui se présentaient face à nous, ils ont promis de voter tous les déficits bugétaires les plus absudes en échange du soutien de l'UMP. Jean-Louis Borloo sera autant soutenu par les députés que François Bayrou. On dira alors "il est seul"... en oubliant que la seule proximité qui compte en politique c'est la proximité avec les électeurs... le reste en général et les opportunistes en particulier suivent.
3) Un centre autonome doit avoir un financement autonome : Une campagne présidentielle coûte très cher. Très très cher. Un parti aussi. Le Parti Radical est financé par une subvention de l'UMP. Le Nouveau Centre doit son financement aux soutiens de l'UMP à ses députés aux législatives. Bref, question financement, c'est l'UMP qui a les mains sur le volant du Nouveau Centre comme du Parti Radical. Il faudra trouver un financement autonome. Nous connaissons cela au MODEM, nous avons du présenter des candidats dans 500 circonscriptions pour mériter un financement autonome. Les modestes moyens financiers du MODEM, nous les devons aux électeurs et pas à un autre parti politique. Nos moyens sont certes modestes à côté des dizaines de millions d'euros de fonds publics attribués au PS et à l'UMP mais suffisants pour financer une campagne présidentielle.
J'espère sincèrement que mes amis centristes de l'Alliance des Centres iront jusqu'au bout de leur volonté d'indépendance. Au bout de ce chemin, ils trouveront le MODEM et nous pourront unir tous les centres. Cette union de tous les centristes permettra alors de former une majorité nouvelle en France : la majorité de tous les pragmatiques qui refusent les clivages archaïques et qui veulent travailler tous ensemble au service des Français.
07:28 | Commentaires (1) | |
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mercredi, 20 juillet 2011
Modèle de croissance genevoise : le veau d'or ne mérite pas tant d'idôlatrie
Pour des statisticiens et des économistes la forte croissance du canton de Genève et de l'arc lémanique pourrait sembler un succès fulgurant. Un diagnostic que partage des politiciens qui ont le nez sur les chiffres et ne sortent sans doute pas suffisament de leur bureau pour voir les effets de cette croissance sur la vie quotidienne des Genevois de part et d'autre de la frontière.
Cette croissance économique n'est genevoise que par sa localisation mais certainement pas par la citoyenneté de ceux à qui elle profite... les Genevois sont eux contraints de quitter le canton pour se loger et préserver un peu leur pouvoir d'achat.
La politique économique induit une croissance démographique bien supérieure à la croissance urbaine que la société genevoise est prêt à accepter. Pour les Genevois le résultat est là :
1) Réduction continue du pouvoir d'achat amputé chaque année par la spéculation immobilière nourrie par la pénurie de logements. Mark Muller ne vit pas cet effet pervers de la croissance à titre personnel puisque son loyer à lui est limité. La génération des opposants ne vit pas cet effet pervers puisqu'ils bénéficient comme Mark Muller de loyer dérisoire pour des logements trop grands : ce sont leurs enfants qui sont chassés en masse du canton.
2) Conflit de génération larvé : Genève aura bien du mal à faire cohabiter la génération des bien logés avec celles des expulsés quand les expulsés devront payer les factures d'EMS des bien logés.
3) Chômage stable : la croissance économique genevoise ne produit pas d'emplois pour les Genevois. Genève ne crée pas d'emplois, Genève importe des emplois. Je renouvelle ma proposition aux Conseillers d'Etat pour aller à l'entrée d'une multinationale demander la ville d'origine des collaborateurs qui y entre. Les études publiées sont fausses, car fondées sur des déclarations des employeurs qui connaissent leur intérêt et par ailleurs jouent sur les mots entre contrat local et emploi local ! Les faits sont là, le nombre de chômeurs à Genève augmente de manière strictement proportionnelle au nombre d'emplois importés. Les élus Genevois qui défendent ce modèle de croissance vivent rarement le chômage de l'intérieur.
4) Pénurie de main d'oeuvre dans certains domaines : environ les deux tiers des policiers genevois sont contraints de vivre en France en raison des prix de l'immobilier genevois. Il n'est pas étonnant que dans ces conditions la police genevoise ait des problèmes de recrutement pour faire face aux besoins supplémentaires liés à la croissance démographique. Les infirmières, les enseignants non plus ne peuvent plus se loger dans notre agglomération.
5) Une paralysie généralisée des transports : par l'incohérence de ses politiques économiques et urbaines, chaque année Genève expulse 3500 Genevois qui deviennent 3500 pendulaires supplémentaires et expulsent à leur tour 3500 habitants du Genevois français qui deviennent à leur tour 3500 pendulaires qui viennent chaque jour d'Annecy, Aix et Chambéry ! Résultat tout le monde est bloqué dans des embouteillages qui s'aggravent chaque jour. Au cours des 17 ans du projet CEVA, Genève a créé plus d'usagers supplémentaires que le CEVA ne pourra en transporter.
.. passons sur les effets politiques concernant la montée du populisme ou la franche dégradation des relations avec l'Union Européenne, premier client de la Suisse spoliée par un dumping fiscal qui ne s'applique pas aux entreprises suisses.
Dans une interview ce jour à la Tribune de Genève, Mark Muller renonce à son point de vue critique sur le modèle de croissance genevois. Il prétend qu'il ne faut pas tuer la poule aux oeufs d'or. Je prétend moi au contraire que le veau d'or de la croissance genevoise ne mérite pas tant d'adulation. Seuls les propriétaires fonciers et quelques entrepreneurs de travaux publics bénéficie de ce modèle de croissance -les finances cantonales aussi tant que les investissements ne sont pas fait. Les Genevois expulsés chaque année par générations entières de leur canton ne verront jamais la couleur de l'or de cette prétendue poule.
Il est temps de passer à un autre modèle de croissance : un modèle fondé non plus sur le dumping fiscal et la complicité de fraude fiscale mais plutôt sur la formation, l'innovation et la recherche. Un modèle qui forme les Genevois à créer des emplois et ensuite les aide à le faire.
Un modèle de croissance endogène certes plus humble mais beaucoup plus durable.
Ps : contrairement à ce qu'affirme Mark Muller le plan directeur cantonal n'est certainement pas l'application du projet d'agglomération qui prévoit lui que Genève accueille au moins la moitié des habitants qu'elle fait venir. A ce jour il est prévu 300 000 habitants supplémentaires environ d'ici 2030. Il faudrait donc environ 75000 logements supplémentaire dans le canton, hors le plan directeur cantonal n'en permet que 50 000 environ.. et encore chacun sait qu'il y a beaucoup de perte entre ce qui est autorisé et ce qui est livré !
11:48 | Commentaires (4) | |
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Agglo genevoise : les députés Vaudois veulent une présidence tournante
La Confédération Helvétique exige une structure unique de gouvernance de l'agglomération genevoise pour recueillir les fonds d'agglomération. Cette structure sera de droit suisse et prendra la forme d'un Groupement Local de Coopération Transfrontalière : une structure qui permet à des collectivités locales de s'organiser par delà les frontières. Dans notre région il y a déjà un GLCT qui régit les questions de transport en commun transfrontalier.
La mise en place de ce GLCT pour l'agglo genevoise a fait l'objet d'âpres négociations sur de nombreux points. Dans la version finale soumise aux instances délibératives la répartition des sièges s'est faite de la manière suivante :
- Canton de Genève : 7 sièges
- Canton de Vaud : 1 siège
- District de Nyon : 3 sièges
- Ville de Genève : 1 siège
- Région Rhône-Alpes : 3 sièges
- Conseil Général de l'Ain : 2 sièges
- Conseil Général de Haute-Savoie : 2 sièges
- ARC Syndicat Mixte : 5 sièges
A ce jour la France et la Suisse ne sont pas parties prenantes de ce GLCT car comme son nom l'indique il s'agit de groupement local desquels les Etats ne peuvent pas être membres. Il existera bientôt la possibilité de créer un Groupement Eurorégional de Coopération qui permettra aux Etats de s'associer.
L'une des clauses prévoit que le canton de Genève assure la présidence de ce GLCT. C'est avec cette clause que les statuts ont été adoptés par le Conseil Général de la Haute-Savoie en juin dernier, par l'ARC Syndicat Mixte et sauf erreur de ma part, également par la Région Rhône Alpes et par le département de l'Ain. Dans toute agglomération normale, il semble légitime qu'un coeur d'agglomération qui se comporte de manière responsable vis-à-vis de sa périphérie puisse assurer la Présidence de l'agglomération.
Les Députés vaudois sont en train de refuser de voter les statuts en l'état en raison de la présidence genevoise. Suite à une réunion des assises transfrontalières, ils ont pu constater avec quel mépris et quel dédain les députés genevois au travers de leur Président en particulier, Renaud Gauthier, ont traité le reste des partenaires. Alors que tous les participants voulaient traiter le problème central du logement, le Président du Grand Conseil Genevois a imposé qu'on ne traite que de la question de la culture, menaçant d'annuler tout s'il n'obtenait pas gain de cause - acceptant tout juste qu'on parle de logement dans des réunions à huis clos. Les députés vaudois se sont alors rendu compte qu'une Présidence genevoise de l'agglomération n'était pas forcément pertinente dans une agglomération comme la nôtre où le coeur de l'agglomération exporte les nuisances de son modèle de développement à ses voisins. Ils veulent une Présidence tournante comme c'est habituellement le cas dans les institutions suisses, ou sinon des pouvoirs de contrôle accrus des Vice Présidents sur le Président Genevois.
Les statuts ont déjà été votés par tous les partenaires français... mais la modification souhaitée par le Canton de Vaud seraient bien entendu très facilement acceptée par les parties françaises. Membre de l'ARC et du Conseil Général, j'encourage nos partenaires Vaudois dans leur initiative : seul l'équilibre des pouvoirs garantie l'équilibre des politiques et de l'aménagement de notre agglomération.
La question n'est pas anodine. Lors du dernier comité de pilotage du projet d'agglo du mois de juin, il a été opposé une fin de non recevoir aux présentations des bureaux d'études qui imposaient comme condition de départ que Genève ne construise pas plus de 50 000 logements, passaient par pertes et profits les retards dans les constructions de logements depuis 2007.. et expliquait aux partenaires français et vaudois les politiques d'urbanisme qu'ils devaient conduire pour compenser les insuffisances genevoises. Lors d'une récente réunion technique les cabinets d'études ont représenté aux fonctionnaires la même présentation estimant qu'ils avaient été mal compris par les élus. Manifestement, ces bureaux d'études comblent le vide politique laissé par le Conseil d'Etat en général et Mark Muller en particulier. En France et dans le canton de Vaud ce sont les élus qui dirigent et les bureaux d'études qui exécutent ! L'agglomération n'est pas qu'une question technique pour urbanistes : il y a aussi des enjeux sociaux et politiques que seuls les élus peuvent apporter.. et qu'ils n'apportent pas à Genève.
Ce refus des députés Vaudois de ratifier les statuts du GLCT montre que les problèmes de l'agglomération genevoise n'oppose pas les Français contre les Suisses comme beaucoup aiment à le caricaturer, mais bien le coeur d'agglomération qui refuse d'assumer les conséquences urbaines de son modèle de développement contre sa périphérie qui en subit les nuisances.
07:23 Publié dans Association Régionale de Coopération du Genevois, Projet d'agglomération franco valdo genevois, Saint Julien en Genevois | Commentaires (0) | |
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mardi, 19 juillet 2011
Les PV du Conseil Municipal de St-Julien-en-Genevois façon Leonid Thenardopov
Lors des Conseils Municipaux, des conseillers de la majorité nous reprochent parfois d'intervenir trop. Certains préféreraient des conseils municipaux où l'on voterait directement toutes les délibérations sans aucun débat. Lorsque nous nous faisons les porte paroles des habitants de St Julien-en-Genevois exaspérés par la manière de faire et les choix de la majorité, ces conseillers nous demandent d'abréger. Ils sont pressés de rentrer chez eux. Pourtant nos interventions sont systématiquement effacées des Procès Verbaux des conseils municipaux : un peu comme on effaçait certaines personnes des photos officielles dans l'ex Union Soviétique.
En début de mandat nous nous étions portés volontaires pour que le secrétaire de séance soit de temps à autre choisi au sein de la minorité. Les Procès Verbaux sont préparés par les services. Comme tout bon secrétaire de séance nous faisions des propositions de modifications pour mieux rendre compte des débats. Christophe Levesque, collaborateur personnel du Maire et sous son autorité, refusait d'amender les Procès Verbaux pour rendre compte de nos interventions. Frédéric Sansa avait été contraint de menacer de ne pas signer le Procès Verbal pour que nos interventions y figurent aussi.
Lors du Conseil suivant, nous proposions à nouveau un secrétaire de séance. Aucun candidat du côté de la majorité. Le Maire insiste et demande à ce qu'un conseiller municipal de la majorité se porte candidat. Nous passons au vote : la majorité choisis un candidat issu de ses rangs comme secrétaire. Lors du Conseil Municipal suivant la majorité vote le Procès Verbal qu'elle a rédigé et qui ne rend compte que très partiellement des débats du Conseil.
Puisque nos interventions ne sont pas relatées dans les Procès Verbaux officiels, je redige mes propres comptes rendus des Conseils Municipaux. Je rends essentiellement compte de nos interventions qui manquent dans les comptes rendus officiels... et parce que je ne dispose pas de services contrairement à la municipalité. Mes comptes rendus des conseils municipaux publiés rapidement après le conseil sont lus par plusieurs centaines de St Juliennois contrairement aux comptes rendus officiels.
Nous avons donc laissé ce sujet de côté depuis ce jour. Nous nous attachons aux sujets qui comptent pour la vie des habitants : écoles, crèches, voirie, propreté, urbanisation, commerce..etc..etc.. Le fait que nos interventions figurent dans les Procès Verbaux des Conseils Municipaux n'est pas le sujet le plus important pour les habitants. Nous avons donc été un peu moins vigilants sur ces Procès Verbaux façons Pravda soviétique.
Mais, j'ai eu l'occasion de constater que ces Procès Verbaux peuvent être déterminants pour comprendre après coup les positions des uns et des autres : il est utile de savoir qui a dit quoi au sujet du refus d'admettre les enfants de chômeurs dans les cantines scolaires à Thonon. Et pendant ce temps là, la majorité a aggravé son cas : elle rendait compte de manière très partielle de nos interventions. Aujourd'hui nous n'apparaissont plus dans les Procès Verbaux des conseils. Les habitants pourraient croire que nous sommes aussi passifs et indolents que les béni-oui-oui de la majorités... s'ils ne regardaient pas la liste des présents, les habitants pourraient même croire que nous sommes aussi absentéistes que les élus de la majorité.
Un nouveau cap a été franchi par la majorité. Nos interventions pourtant franches et virulentes sur les diktaat du Maire qui vont nuire aux élèves du Puy St Martin, sur l'absence de communication auprès des commerçants avant le démarrage des travaux dans la Grand Rue ou encore sur la fermeture de lits à la maisons de retraite de St Julien n'y figurent pas. Aucune de nos interventions n'y figure. Celles de la majorité y sont relatées de manière intégrale.. sauf les interventions parfois très critiques de Nicole Roguet.
Le procès verbal se réduit à une inutile liste des délibérations : un travail totalement redondant par rapport au registre des délibérations qui est déjà public. La démocratie commence par là. Notre vigilance aussi. On a du mal à croire que l'autoritarisme d'un Maire d'une commune de 12000 habitants puisse aller au point d'effacer les interventions de la minorité des Procès Verbaux officiels. Dans quel pays est-on ? Faut-il que notre démocratie soit si malade, que les exécutifs soient si incapables d'entendre un avis divergents, se sentent si menacés par le débat public qu'ils l'interdisent ?
Même à La Roche sur Foron les PV rendent compte des débats municipaux.. et pourtant le Maire est si peu démocrate qu'il ne convoque que le minimum légal de 5 Conseils Municipaux par an et ne réunit pratiquement jamais les commissions. Même à Thonon dont le Maire est décrit comme autoritaire par les camarades socialistes de Léonid Thénardopov autant que par des UMP qui pourtant s'y connaissent en matière d'autoritarisme, les PV rendent compte des interventions des minorités.
Nous exigeons formellement que les Procès Verbaux des Conseils Municipaux rendent compte des débats contradictoire à commencer par celui du 7 juillet. Nous invitons les élus de la majorité à rejeter les PV partials et à désigner dorénavant un élu de la minorité comme secrétaire de séance.
Pièces jointes : Proposition de PV du Conseil Municipal du 7 juillet 2011
A titre de comparaison : PV de La Roche sur Foron et PV de Thonon les Bains
10:01 Publié dans Conseil Municipal de Saint Julien en Genevois | Commentaires (1) | |
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