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samedi, 10 mars 2007

François Bayrou à Annecy

Alors que l'hebdomadaire local "le Messager" n'avait pas jugé utile d'annoncer la venue de François Bayrou à Annecy et que le Dauphiné Libéré ne l'a annoncé que le matin même, ce sont près de 6000 personnes qui sont venues jeudi soir à la rencontre de François Bayrou.

C'était sans doute la plus grande réunion politique jamais organisée en Haute Savoie. Je rends hommage aux nombreuses personnes qui n'ont pas compté leur temps pour distribuer bénévolement des invitations, des tracts et coller des affiches - ce sont eux les ouvriers de la démocratie dont notre pays médiacratique à temps besoin. Vous trouverez une vidéo de la réunion d'hier soir ci-dessous.

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mardi, 06 mars 2007

Depart en car de Genève pour le meeting de François Bayrou

L'UDF organise un départ en car a partir du P+R de l'Etoile à la Praille à Genève à 18h30 également. Inscriptions et renseignements :

a.vielliard@jeunes-udf.org

Nous organisons aussi un départ groupé à partir de la MJC du centre à Annemasse. Départ à 18h30.

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La mascarade des parrainages

L'élection présidentielle est l'élection la plus importante de notre démocratie. On pourrait croire que le résultat de cette élection dépend seulement du libre arbitre et de la souveraineté des électeurs. En réalité, l'un des facteurs déterminant de cette élection c'est "qui sera candidat". En 2002, la candidature de Chevènement et de Taubira avaient été déterminantes dans l'élimination de Lionel Jospin du premier tour. Leur absence de candidature aurait pu changé le résultat de l'élection sans qu'aucun électeur ne change d'avis sur ses convictions fondamentales sur l'avenir de la France.

Si tout le monde pouvait se présenter aux Présidentielles, alors l'élection deviendrait un simple tirage au sort pour savoir qui arriverait en tête. Il me semble donc naturel qu'il y ait un premier filtre. Un premier tour avant le premier tour. L'élection présidentielle comme son nom l'indique est une élection pour élire un Président de la République. Ce n'est pas une opération de communication pour les mouvements politiques. Dans notre République, l'institution destinée à permettre à chacun de s'exprimer c'est l'Assemblée nationale. Les mouvements politiques importants doivent tous être représentés à l'Assemblée nationale par la proportionnelle (comme le proposent les programmes de Royal et Bayrou) mais pas forcément tous pouvoir présenter un candidat à l'élection présidentielle.

Ces signatures donnent d'ailleurs lieu à de grandes manipulations : les partis principaux accordant un appui discret mais réels aux concurrents de leurs adversaires. On voit ainsi des élus de gauche parrainer des candidats d'extrême droite et des élus de droite parrainer des candidats d'extrême gauche dans le seul objectif d'affaiblir leur adversaire en divisant le "camp opposé" par des candidatures multiples. Dans notre département un Sénateur UMP connu pour son mépris des questions environnementales avait en 2002 été le fer de lance de la collecte de signatures de Corinne Lepage qui pouvait prendre 1% ou 2% de voix à François Bayrou.

Il n'est pas anodin que Nicolas sarkozy ait proposé le soutien de l'UMP pour les parrainages de Jean-Marie Le Pen. Ce dernier pourrait en contre partie apporter un soutien plus ou moins discret à Nicolas Sarkozy si celui-ci est présent au second tour. Le soutien à Olivier Besancenot affaiblit la candidature de Ségolène Royal. Je doute que l'UMP apporte le même soutien à Nicolas Dupont-Aignan ou à Philippe de Villiers dont les candidatures pourraient elles affaiblir l'UMP... mais ces derniers peuvent compter sur le parrainage de concurrents de Nicolas Sarkozy.

Si certains candidats n'arrivent pas à avoir le soutien de seulement 1% des élus de la République c'est que précisément ils ne peuvent pas prétendre devenir Président de la République. En revanche, ils peuvent et doivent pouvoir exprimer leurs opinions à l'Assemblée nationale grâce à l'introduction d'une dose de proportionnelle.

 

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jeudi, 22 février 2007

Un Gouvernement d'union nationale ? possible ? souhaitable ?

La proposition de François Bayrou de mettre en place un Gouvernement d'union nationale suscite de nombreuses réactions.

Ce Gouvernement est-il possible alors que le PS et l'UMP affirment qu'ils ne le souhaitent pas ? En premier lieu je tiens à rappeler que dans une démocratie le seul souverain c'est le peuple (cf la citation en en-tête de ce blog). Si le peuple exige un Gouvernement d'union nationale lors des législatives de juin le PS et l'UMP devront obéïr qu'ils le veuillent ou non. Pour rappel lors des élections allemande, la droite et la gauche avaient juré pendant toute la campagne qu'ils ne gouverneraient pas ensemble. Les électeurs en ont décidé autrement. Il a fallu seulement trois semaines pour qu'ils s'entendent sur un projet de gouvernement. Le Gouvernement d'union national est donc possible.

Est-il souhaitable ? Au cours des 5 dernières années, un parti seul disposait de TOUS les pouvoirs -cas unique dans l'histoire de la République en France. Malgré celà, l'UMP n'avait pas l'influence suffisante pour ne changer ne serait-ce qu'un jour férié. Un seul parti ne peut donc à plus forte raison pas avoir suffisament d'influence pour lutter efficacement contre le chômage, pour baisser la dette sur le dos des jeunes, pour résoudre la crise du logement, pour préserver notre environnement. Celà n'est pas étonnant : Le PS et l'UMP représentent à eux seuls dans les élections proportionnelles environ 20% des suffrages exprimés. C'est à dire environ 12 à 15% des Français. On ne réforme pas un pays avec le soutien de seulement 15% des Français contre 85%. Une France en panne avec les roues vers la droite n'ira pas plus loin qu'une France en panne avec les roues vers la gauche. Il faut debloquer la France, pour celà il faut une plus grande légitimité démocratique pour permettre les réformes qui permettront à la France de retrouver sa grandeur.

Je crois d'ailleurs que les Français ont déjà pris cette décision du Gouvernement d'union nationale. Les sondages l'affirment - mais celà n'est qu'une simple indication. Les autres candidats reprennent ce thème sous d'autres formes : Sarkozy propose un gouvernement d'ouverture, et Royal appel au rassemblement entre les deux tours. Les niveaux atteint par les différents candidats montrent d'ailleurs que le prochain Parlement ne sera sans doute pas contrôlé par un seul parti.

La question à laquelle il nous reste à répondre c'est de savoir qui est le mieux à même de conduire ce Gouvernement d'union nationale. J'ai la conviction que François Bayrou est le seul qui soit en position de faire travailler ensemble des gens venus d'horizons différents.

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mardi, 20 février 2007

Réduire les dépenses publiques en augmentant l'efficacité de l'Etat

Le montant de la dette publique est intolérable -même Ségolène Royal l'a dit ! 80 000 euros de dettes publiques que chaque ménage devra rembourser par la TVA et tous les impôts et taxes qui pèsent sur le pouvoir d'achat. Celà est d'autant plus innacceptable que ce sont d'abord les plus jeunes d'entre nous qui devrons rembourser cette dette. Eux qui doivent subir la crise du logement, le chômage et eux qui devront trouver les solutions pour protéger notre environnement.

Pour réduire cette dette il n'y a pas 36 solutions possibles. Nous ne pourrons pas augmenter encore les impôts. Ils ont déjà atteint des niveaux records en Europe. La seule solution c'est de réduire la dépense publique. Oui mais laquelle ?

Je crois beaucoup aux effets en chaine d'une conduite exemplaire. Je crois que les Députés, les Sénateurs, le Gouvernement et le Président de la République doivent être exemplaire dans ce domaine. François Bayrou propose un Gouvernement ressérer à 15 ministres. Il propose aussi de réduire de 30% les dépenses de l'Elysée. Je crois que nous devons aussi réduire de moitié le nombre de Parlementaire. Alors que la France est 5 fois moins peuplée que les Etats Unis nous avons 3 fois plus de Sénateurs et plus de Députés ! Est-ce que ca vaut vraiment la peine d'avoir 5 Députés au lieu de 3 en Haute Savoie ?

Mais cette mesure symbolique si elle peut avoir des effets en chaine, ne suffira pas à elle même pour réduire nos déficits. Je crois que François Bayrou a raison d'exiger des administrations un effort de productivité de 2% par an. 2% c'est d'ailleurs le chiffre de la croissance économique annuelle induit en partie par la productivité des entreprises. Les administrations aussi peuvent être plus productives : en supprimant les organismes doublons, en réduisant les tâches administratives centralisées, en responsabilisant les agents administratifs.

Ce qui me semble pertinent dans cet effort annuel de 2% par an, c'est qu'il est régulier et réaliste. Il n'y a rien de pire que les efforts de réduction des coûts faits dans la précipitation. Ainsi la réforme des douanes qui supprime des postes dès 2007 avant même que les logiciels qui permettent ces réductions de poste n'ait été complètement mis en place me semble précipitée par des considérations électorales. Cette précipitation risque de créer d'autres coûts plus tard. De la même manière il me semble que les économies dans l'administration doivent se faire plus particulèrement dans la gestion centralisée plutôt que dans les effectifs de terrain au service du public. Cette dernière remarque vaut pour les douanes mais aussi pour l'éducation nationale où le taux d'encadrement a beaucoup progressé.

Le départ en retraite de très nombreux fonctionnaire est une occasion unique pour améliorer la productivité de l'Etat sans départs forcés. Si nous n'améliorons pas l'efficacité de l'Etat maintenant, ces réformes seront beaucoup plus douloureuses dans quelques années.

Nous sommes nombreux à avoir dans notre entourage des exemples de gâchis administratifs : des professeurs qui n'ont pas d'affectation, des personnes qui font le même travail, d'autre qui n'ont pas de travail effectif... Il faut tout de même relativiser. Ce genre de cas existent aussi dans de grandes entreprises. Mais dans tous les cas, ces gâchis qui pénalisent la France et doivent être limités.

Je crois beaucoup au rôle que pourraient avoir des Députés qui parce qu'ils auraient un mandat unique, aurait le temps et l'indépendance politique d'être beaucoup plus vigilant sur chacune des dépenses de l'Etat.. chacune de ces dépenses qui pénalisent notre pouvoir d'achat à tous.

jeudi, 15 février 2007

L'absentéisme des élus

Dans son livre "un huron à l'Assemblée Nationale" Laurent Wauquiez (député UMP de la Loire) décrit les dysfonctionnements de l'Assemblée Nationale : absentéisme, cumul des mandats, consignes de votes partisanes absurdes, ordre du jour improvisé. Il décrit l'ambiance surréaliste d'un parlement au grand complet lors des séances de questions au gouvernement filmées par les caméras et qui se vide en quelques minutes dès que les caméras s'éteignent.

Il y a quelques semaines l'hebdomadaire "Le Messager" a publié une sorte de publi-rédactionnel sur la journée type de Bernard Accoyer (Député-Maire d'Annecy-le-Vieux). Cette journée type montre que le Député-Maire-Président du groupe UMP passe peu de temps dans sa Mairie. Les cumulars se moquent des gens qui les ont élus.

Francois Bayrou est loin d'etre irréprochable : il défend le principe du non cumul mais est lui meme Président de l'UDF, Député et encore Conseiller Général. Un autre Conseiller Général des Pyrénées Atlantiques me disait qu'il le voyait rarement.

A St-Julien-en-Genevois on observe aussi le même phénomène. L'équipe municipale fait preuve de trop d'absentéisme : voilà plusieurs réunions que le Conseil Municipal n'atteint le quorum légal que grâce à la présence des Conseillers Municipaux d'opposition, ou encore les élus des communes voisines se plaignent de l'absence des élus de St Julien en Genevois à la Communauté de Commune du Genevois. La Communauté de Commune a besoin d'un chef lieu de canton présent et moteur. La longueur d'un mandat prolongé n'est pas une excuse acceptable à cet absentéisme.

A l'opposé le Parlement Européen est exemplaire : les Députés ne recoivent leurs indémnités d'élus qu'en fonction de leur participation aux votes. Les Députés sont tous présents. Voilà une institution européenne qui fonctionne mieux que les institutions équivalentes en France.

Je pense que nous devons impérativement en venir au mandat temps plein unique. Non pas comme un principe à faire figurer dans ses programmes... et en accordant des investitures à des cumulards comme le font le PS et l'UDF. Mais en en faisant un principe d'action politique comme le fond les Verts, qui sont exemplaires.

Je pense aussi que les indémnités des Députés doivent être proportionnelles à leur participation aux travaux comme au Parlement Européen.

Une infographie intéressante du Monde sur le sujet

samedi, 20 janvier 2007

7 jours en une heure sur TV8 Mont Blanc

Vous trouverez ci-dessous une vidéo de l'émission 7 jours en une heure du samedi 13 janvier dont j'étais l'invité.

vendredi, 19 janvier 2007

Débloquer la France

Candidat aux élections législatives je suis conduit à rencontrer énormément d'électeurs. Tous les soirs je vais à des réunions, des assemblées générales d'association ou des cérémonies de voeux. Les matins je vais sur les marchés ou distribuer mon premier journal de proposition « Portevoix ».

Je rencontre quelques électeurs de gauche et de droite qui me regardent droit dans les yeux, désespérés : « il faut absolument battre... » les uns terminent leur phrase en ajoutant « Ségolène Royale » et les autres « Nicolas Sarkozy ». D'un côté comme de l'autre on sent bien que nombreux ont été les ralliements sans enthousiasme « c'est le/la meilleure candidate pour battre la gauche/la droite ». La motivation principale de ces ralliements de circonstance c'est la haine de l'autre camp plus que l'adhésion à une vision d'avenir pour la France.

Pourtant les cinq années qui viennent de s'écouler ont montrées qu'un parti politique qui pourtant contrôle toutes les institutions : Présidence de la République, Gouvernement, Assemblée nationale, Sénat, Conseil Constitutionnel, CSA.. et tout le reste, est si impuissant qu'il ne peut même pas engager avec succès une réforme aussi anodine que la suppression d'un jour férié. Ne parlons donc pas de la réduction de la dette publique, des retraites, de la crise du chômage ou du logement. Les élections proportionnelles montrent que le PS et l'UMP ne fédère chacun guère plus qu'un électeur sur cinq. C'est à dire un Français sur dix. Un Français ne peut pas imposer des réformes aux 9 autres sans les écouter au préalable. La France est bloquée. Elle le restera tant qu'un parti seul tel que l'UMP ou le PS pensera pouvoir seul réformer la France. Une France en panne avec les roues vers la gauche n'est pas bien différente d'une France en panne avec les roues vers la droite. Nicolas Sarkozy comme Ségolène Royal nous conduisent à laisser la France en panne. L'important c'est de débloquer la France. La débloquer en unissant à nouveau les Français de droite et de gauche, en unissant à nouveau les générations et les Français de toutes origines.

Non il ne faut pas battre Ségolène Royale, mais plutôt comprendre pourquoi ce qu'elle affirme sur la nécessité pour les élus d'être plus proche des citoyens ou ce qu'elle affirme sur « la vie chère » trouve un tel écho parmi les Français. Les 33% de Français qui pensent aujourd'hui voter pour elle, sont sincères et de bonne foi. Ils travaillent, se battent durement, mais ne trouvent pas de juste récompense de leurs efforts. Ils ont le droit d'être entendus.

Non il ne faut pas battre Nicolas Sarkozy, mais plutôt comprendre que son engagement vers l'action, sa volonté de remettre à plat certains archaïsmes de notre société, son ambition que l'Etat assume ses missions régaliennes de sécurité suscite l'adhésion de nombreux Français. Ces Français aussi se battent, tentent de créer des emplois, d'innover ou d'entreprendre. Ils sont souvent découragés par la lourdeur de nos administrations. Ils doivent eux aussi être entendus.

Il faut aussi comprendre pourquoi tant de Français soutiennent aussi Jean-Marie Le Pen pour sa capacité à dénoncer un système de protection social dont certains abusent au détriment de ceux qui en ont réellement besoin. Comprendre qu'un électeur inscrit sur dix a peur d'un monde qui change sans doute trop vite à leur goût.

Nous devons comprendre aussi que l'adhésion suscité par Nicolas Hulot souligne à quel point le développement durable est une question centrale de l'avenir de notre société.

Les Français qui soutiennent ces candidats sont sincères et de bonne foi. Ils doivent être entendus eux qui sont les souverains de ce pays.

Cela ne doit pas nous empêcher de constater que Nicolas Sarkozy n'a pas la stabilité de caractère qui sied à un chef des armées, il n'a pas la capacité de fédérer le pays comme doit le faire un chef d'Etat, que Ségolène Royale n'a pas démontré sa capacité à passer de l'écoute à la synthèse puis aux propositions -elle n'a toujours pas d'avis sur une question pourtant aussi triviale que l'amnistie présidentielle-. De toute évidence Jean-Marie Le Pen n'a pas la capacité de fédérer, gouverner ou construire, seulement celle de dénoncer, critiquer et haïr. Nicolas Hulot n'a guère montré de capacité à être crédible sur les questions de chômage pourtant aussi essentielles que le développement durable. Tous ont empilés les propositions contradictoires qui n'ont pas de financement dans un pays au bord de la faillite.

Alors que faire ? Personnellement j'estime que la seule manière de débloquer la France c'est de sortir de ces querelles stériles qui n'ont d'autre utilité que d'alimenter la polémique pour vendre du papier journal. Pour faire avancer la France, nous devrons à nouveau unir les Français. Nous écouter les uns les autres. Nous entendre sur des objectifs et des principes simples. La lutte contre le chômage doit être la première des priorités du quinquennat qui s'ouvre car c'est la source de beaucoup de nos problèmes : retraites, dette publique, insécurité, logement... La réduction des déficits publics, le développement durable et la crise du logement doivent être les autres axes de travail. Faisons peu, mais pour une fois faisons le bien. La politique ne consiste-t-elle pas à définir les priorités d'action ?

François Bayrou est le seul à pouvoir faire travailler ensemble des gens d'horizon divers. L'UDF est le seul parti qui s'est toujours affranchi de cette division artificielle entre la gauche et la droite. Cessons ce théâtre d'ombre dont plus personne n'est dupe. Non il ne faut pas battre la gauche ou battre la droite, mais faire gagner la France en unissant les Français de droite et les Français de gauch, en unissant à nouveau les générations, en unissant à nouveau les Français de toutes origines.

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dimanche, 14 janvier 2007

Déclaration de candidature à la presse

Vous trouverez ci-dessous un enregistrement de ma déclaration de candidature à la presse de vendredi dernier. C'est une version raccourcie à 15 minutes. Vous trouverez des articles sur ce point presse dans les prochaines éditions du Dauphiné Libéré, du Messager et du Faucigny.

lundi, 01 janvier 2007

Faisons en sorte que 2007 soit bonne

medium_portevoix.jpgNous pouvons souhaiter que 2007 soit bonne, mais nous pouvons surtout agir pour que 2007 soit meilleure. Je crois beaucoup plus en l'efficacité de la détermination d'agir plutôt que dans les voeux sans lendemain.

Le plus urgent c'est de réunir la France : Lorsque je vais à la rencontre des habitants sur les marchés, lors des réunions d'associations ou à toute manifestation publique, je suis frappé de voir les gens vivent les uns à côté des autres sans se connaître. Beaucoup ont des idées très précises sur ce qu'il faut faire pour remettre le pays sur les rails, bien souvent ces idées permettent surtout d'améliorer leur sort individuel plutôt que le sort de l'ensemble du pays. Mais bien souvent ceux là même qui pensent tout savoir pour régler les problèmes du pays, ignorent tout des soucis de leurs voisins. Les uns ignorent les problèmes de garde d'enfants des autres, les autres ignorent les problèmes de chômage des seniors, les uns ignorent les abus de nos systèmes de protection sociale, les autres ignorent la difficulté d'insertion d'un jeune d'origine arabe.

Je crois que nous ne pourrons faire avancer le pays qu'en le réunissant à nouveau. Lorsque je lis le programme du PS et de l'UMP je vois combien le programme des uns est fait pour les Français qui ont du mal à s'en sortir et combien le programme des autres est fait pour ceux qui veulent entreprendre et créer. Ce type de programme c'est du lobbying et du syndicalisme ce n'est pas de la politique qui doit travailler à l'intérêt général. Mais pourtant nous avons bien besoin de tous les Français pour remettre la France en marche. Lorsque j'entends les militants du PS et de l'UMP je me rends compte à quel point les uns et les autres ne sont plus motivés que par la volonté de battre l'autre "camp". Le nez dans le guidon de leurs combats électoraux, ils ont perdu de vue que le seul objectif politique c'est de faire gagner la France.

Les 5 dernières années comme les 20 précédentes ont montré que le soutien populaire d'un seul "camp" ne donne pas une légitimité politique suffisante pour changer la France. Allons nous essayer encore une fois ? Une majorité politique pléthorique telle que celle de l'UMP a été incapable de résoudre les problèmes d'endettement et de chômage. Il faut une vrai majorité populaire dans le pays. Celà ne peut se faire qu'avec un gouvernement d'union nationale.

Celà n'est possible qu'avec la victoire de François Bayrou aux Présidentielles et de nombreux Parlementaires UDF pour mettre fin à cette stupide guerre civile droite-gauche qui paralyse notre pays.

J'ai la détermination de faire en sorte que 2007 soit meilleure en étant candidat aux élections législatives dans la 4ième circonscription de Haute Savoie.

Pour que cette année 2007 soit meilleure, vous trouverez ci-dessous l'édition du mois de Janvier 2007 du journal Portevoix.

Portevoix_janvier_2007.2.pdf

 

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dimanche, 17 décembre 2006

Le projet de Jean-Marie Le Pen

medium_Joelle_Regairaz_Front_National.jpg

Aujourd'hui j'ai décidé de faire une note un peu plus longue car il faut plus de 20 lignes pour parler d'un projet pour la France.

Jusqu'à présent la campagne s'est surtout faite par média interposés : les magazines People ou les prime-time des journaux télévisés. La Présidentielle occupe un peu les esprits, mais encore modérément. En avril prochain nous serons en plein débat national, et les élections animeront de nombreuses conversations. Ce n'est que dans la dernière semaine que les derniers 20% d'électeurs se décideront.. et décideront du Président que nous auront.

 Je crois qu'il est souhaitable que cette décision soit fondée sur les projets plutôt que sur les stratégies de communication ou les polémiques médiatiques de la politique spectacle. A chacun d'entre nous de lire les projets et d'en parler.

J'ai lu en détail le projet du Front National... mais je devrai dire plutôt le projet de Jean-Marie Le Pen. C'est en effet le seul projet des partis politiques qui est rédigé comme un discours. C'est plus facile et plus agréable à lire qu'un projet construit à partir de nombreux débats, mais celà montre aussi à quel point le fonctionnement du Front National est dictatorial. C'est Le Pen qui détermine le projet du parti. Qu'est-ce que celà donnerait si un tel fonctionnement dictatorial était appliqué à la France ?

Les valeurs de haine et de peur de Le Pen ne sont pas les miennes, mais il y a tout de même des choses utiles à trouver dans ce programme. En premier lieu, le diagnostic est relativement juste : les déficits publics, le pouvoir d'achat, les coûts du logement. Rien de bien nouveau, tout le monde fait le même diagnostic. Je suis étonné que Le Pen ne parle pas plus du chômage. Pour moi c'est la cause de beaucoup de nos autres problèmes. Le Pen est très fort pour utiliser les émotions : "Fiers et heureux de se cotoyer fraternellement dans la même ville et d'entonner la Marseillaise, d'une même voix sur le même banc des stades, à une action d'éclat de Fontaine ou de Kopa." ... par contre il ne se rend pas compte que ses exemples sont juste.. mais un peu datés !

Dans ses propositions je retiens aussi la propotionnelle. Le FN souhaite une proportionnelle intégrale qui pourtant conduirait inévitablement à la paralysie car celà ne permettrait pas d'avoir une majorité. Moi je suis plutôt favorable à une part de proportionnelle comme en Allemagne. Je pense qu'il est beaucoup plus souhaitable que le FN puisse s'exprimer à l'Assemblée nationale plutôt que de participer à une élection présidentielle pour de simples objectifs de communication.

Je retiens aussi la volonté de faciliter la vie des entrepreneurs qui créent des emplois.

Enfin, sur l'immigration Le Pen souhaite le co-développement. Sur ce point je suis d'accord, nous devons plus mais surtout mieux aider au développement des pays pauvres. Mais ne nous faisons pas d'illusions, nous ne réduirons pas les inégalites mondiales du jour au lendemain et tant qu'il y aura de telles disparités de revenu les hommes tenteront au péril de leur vie de franchir les frontières.

Par contre pour le reste, Le Pen prend vraiment les électeurs pour des imbéciles : En introduction il critique les déficits, il critique la rigueur.. et dans les propositions il ne propose que des réductions d'impôts (suppression de l'imposition du travail, baisse de l'impot sur les sociétés, baisse de l'impot sur la cession des entreprises, baisse de l'impot sur la fortune) et des augmentations de dépenses (augmentation très significative des dépenses de défense, doublement du nombre de magistrats, instauration d'un salaire parental) qui corresponde à une explosion des déficits. Qui devra en payer la facture ? Les plus jeunes une fois encore. Dans ces propositions Le Pen construit ce qu'il critique dans son constat.

Sur l'immigration Le Pen critique l'absence de volonté d'intégration et la politique du regroupement familiale. J'en déduis quil souhaite organiser une intégration seulement de célibataires ? Il prend vraiment les gens pour des cons.

Il critique le supposé mépris des élus pour les petits patrons, pour les commerçants, pour les paysans et ouvriers, pour les fonctionnaires, pour les femmes, pour les jeunes et pour les vieux. Bref, selon lui les élus mépriseraient tout le monde. Moi le constat que je fais c'est que dans la circonscription les élus du Front National ne sont présents que pour être candidats : ils ne participent à aucune réunion du Conseil Municipal d'Annemasse et n'ecrivent pas leur point de vue dans le journal municipal. Le mépris il est là : demander les suffrages des électeurs et ne pas assumer les engagements de son mandat.

Par contre il y a un paragraphe qui m'a franchement fait rire : "Nous peuple de France, qui de Bouvine à Verdun, des terrils du Nord aux plaines de Champagne, avons siècle après siècle, façonné de nos têtes et de nos mains, ce pays de liberté, d'égalité et de fraternité qu'ils s'acharnent à détruire". Il faut avoir du culot pour raconter des choses pareils lorsqu'on est l'héritier d'une famille de pensé qui s'est plutôt illustré de Montoire à Vichy !

Là où je ne rigole plus du tout c'est sur l'Europe : Le Pen propose de sortir de l'Europe. Le Pen est près à renoncer à la liberté de circulation des Français, Le Pen veut renoncer aux normes communes qui permettent à nos entrepreneurs de vendre dans tous les pays de l'Union, il est près à renoncer à la collaboration de Schengen qui nous permet de coordonner nos polices et notre sécurité, il est près à renoncer à l'Euro et à retourner à notre monnaie nationale qui était dévaluée si souvent à notre grande honte. Il affirme qu'il souhaite une Europe de la coopération, et dit sans rire : "que ce sont ces proposition de bon sens que je ferais à nos partenaires européens et qui j'en suis sûr trouvera leur assntiment". M. Le Pen, êtes vous donc si aveugle et sourd pour croire un instant que vous pourrez bénéficier du soutien de toute l'Europe sur vos propositions stupides ?

Le Pen dénonce le libéralisme et le "MEDEF" tout au long de son discours... et écrit tout un paragraphe intitulé "Liberer les forces productives". Il faut vraiment prendre les gens pour des imbéciles !

Il dénonce en introduction l'abandon de la laïcité et en proposition défend plus de liberté de pensée, de conscience et de religion ! Tout le monde est d'accord avec les principes de laïcité et de liberté de religion, mais le débat c'est précisément de savoir où commence la laïcité et où commence la liberté de religion.

Sur l'écologie on trouve encore de grands principes pas très concrets : il est pour les espaces naturels et pour les animaux mais concrètement pas grand chose. Des investissements dans la recherche sur les énergies de substitution (même l'UMP pourtant pas exemplaire dans ce domaine pourrait en dire autant), et une libéralisation de la recherche dans ce domaine (sic). Voila qui est beaucoup moins précis que les propositions sur les différentes tranches d'imposition pour le revenu et les sociétés !!!

Enfin Le Pen dénonce la discrimination positive et défend l'idée de préférence nationale pour l'attibution des emplois en particulier. Je croyais pourtant qu'il souhaitait "libérer les forces productives". Encore une contradiction. Il dénonce avec justesse le fait qu'on ne recoit pas la même instruction à Bobigny qu'à la Trinité sur Mer et souhaite qu'on corrige celà. Il a raison. Mais tout celà est bien contradictoire avec les autres documents que j'ai pu lire du FN. Je suis tombé sur une lettre du FN de Savoie. Ca vaut la peine de lire cette feuille de choux, raciste et xénophobe pour comprendre la réalité de ce parti indépemmant de l'opération de polissage qu'ils entreprennent en ce moment.

Enfin, dernière remarque, sur les élections de 1988, 1995 et 2002, le score de Le Pen a toujours été le même, il a oscillé entre 11,7% et 12% des inscrits. Aucune augmentation. La seule chose qui a changé entre temps c'est le taux de participation : on est passé de 18% d'abstention à 28% d'abstention. Il y a en France 11% des inscrits qui ont peur des autres et qui ont peur du changement. Nous devons les respecter. Les aider à assumer ces peurs. Mais surtout ne pas contribuer par l'abstention à les laisser décider du destin de la France.

Projet_du_FN.2.doc

La réalité du Front National lorsqu'elle n'est pas policée pour les médias :

les_nouvelles_du_Front_Avril_2006.2.pdf

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lundi, 04 décembre 2006

Choisir un Président en lisant les programmes.. plutôt qu'en regardant les couvertures des magazines

Depuis quelques mois nous assistons à une petite course de chevaux présidentiels : Sarkozy en tête, MAM qui accélère, Villepin éliminé, Royal qui dépasse Stauss Kahn, Fabius puis tout le monde. Bayrou qui poursuit sa course de fond. Le Pen aussi d'ailleurs.

Est-ce bien la manière dont on veut se doter d'un Président ? En jugeant par l'image nous risquons d'avoir un joli Président.. mais pas forcément un Président qui règle nos problèmes quotidiens. Pour cela, il faut faire l'effort de lire les programmes. Ils font environ une cinquantaine de pages chacun. Prenons 4 ou 5 heures dans les 6 mois qui viennent pour les lire.

Vous trouverez ci-dessous les projets de quelques partis.

Projet_de_la_Ligue_Communiste_Revolutionnaire.pdf

projet_de_l_UDF.pdf

 Projet_des_Verts.pdf

Projet_de_l_UMP.pdf

Projet_du_PS.pdf

Projet_du_FN.doc

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dimanche, 03 décembre 2006

Signatures, LO, LCR, FN, signatures et démocratie

Les candidats à l'élection Présidentielle doivent recueillir 500 signatures d'élus pour pouvoir se présenter. Ce système a été prévu par la loi pour éviter les candidatures fantaisistes.

Les Maires sont placés face à un dilemne de conscience : permettre à des extrémistes nuisibles à la France d'être candidats ou au contraire, interdire des mouvements qui représentent une partie importante des Français de pouvoir être présent lors de cette élection.

La liberté d'expression est un principe fondamental de toute démocratie. Mais une élection Présidentielle n'est pas une opération de communication mais bien l'élection du premier élu de France. Les extrêmes n'ont aucune capacité à être élu lors de cette élection - le second tour de 2002 nous l'a prouvé. L'enjeu pour ces formations extrémistes n'est donc pas d'élire un des leurs à la Présidence, mais bien de pouvoir s'exprimer. En République c'est au Parlement qu'on s'exprime pas dans une élection Présidentielle.

Personnellement, si j'étais Maire, je me batterai pour que ces mouvements soient représentés au Parlement par l'introduction d'une part de proportionnelle -comme prévu dans le programme de l'UDF- mais je refuserai d'accorder ma signature à des mouvements dont les positions et les actions montrent qu'ils ne souhaitent pas écouter et rassembler une majorité des Français.

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jeudi, 30 novembre 2006

Battre la gauche ? Battre la droite ? ou faire gagner la France ?

Les partis politiques Français ont publiés leurs programmes - je les diffuserai ici dans les prochains jours dès qu'ils seront TOUS disponibles sous un format électronique- et sont en voie de désigner leurs candidats.

Ce qui me frappe à la lecture des programmes et à l'écoute des candidats c'est que chacun s'attache à défendre la moitié de la France contre l'autre. A droite on entend "Sarkozy est le meilleur candidat pour battre la gauche" à gauche on entend "Royal est notre meilleure chance de battre la droite". L'objet d'une candidature n'est pourtant pas de battre la gauche ou battre la droite mais bien de faire gagner la France.

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vendredi, 17 novembre 2006

Les résultats de l'investiture du PS

Il semble que les adhérents du PS aient confié l'investiture à Ségolène Royal dès le premier tour avec 60% des voix environ au niveau national.

Ces dernières semaines j'ai discuté avec beaucoup d'amis qui sont soit proches de l'UMP soit proche du PS. Ce qui m'a frappé dans leurs discours c'est cette réflexion : "elle est en tête dans les sondages, c'est elle qui a le plus de chances de gagner" ou son pendant "c'est lui qui a le plus de chances de gagner". Les uns soutiennent un candidat car il a le soutien des autres.

Les uns et les autres se décidet en fonction du point de vue ambiant du moment. Pourtant l'intelligence collective c'est lorsque chacun se fait un point de vue individuel, et ensuite on s'écoute les uns les autres pour trouver une solution. Ce n'est pas ce qu'on observe dans ces désignations. Au PS comme à l'UMP beaucoup se déterminent faute de mieux. Non pas par conviction personnelle mais en suivant le mouvement.

C'est avec de telle dynamique de groupe, lorsque l'individu perd son sens critique individuel, que l'on arrive à des erreurs collectives. C'est souvent par des mécanismes similaires qu'apparaissent les dictatures en politique, les bulles spéculatives en économie ou les effets modes. Je ne pense pas que le succès de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy ne soit dû qu'à un effet de mode mais je crains que ces choix n'aient pas encore subit une analyse critique exigeante.

Ne choisissons pas notre Président "parce que les autres pensent que c'est le mieux", mais bien par conviction personnelle sur la base d'un choix informé. 

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jeudi, 26 octobre 2006

La démocratie interne au PS

medium_debat_du_PS.jpgLe PS organise des élections internes pour désigner son candidat. Celà est extrêmement courageux. Les dernières pratiques d'élections internes n'ont pas été une grande réussite pour le PS. Elles ont permis aux minoritaires qui étaient opposés à la constitution européenne d'avoir une tribune. A partir du moment où chacun connaissaient le point de vue de Fabius, on pouvait difficilement penser qu'il allait se taire pendant la campagne référendaire.

De la même manière il faudra voir avec quel enthousiasme les candidats battus soutiendront le candidat désigné pour mesurer l'efficacité de ces consultations. Il faudra voir si le vote lui même sera contesté.

Mais le PS avec ses consultations de militants fixe une nouvelle norme qui petit à petit s'impose aux autres partis. L'UDF avait été le premier mouvement politique à élire son Président par le suffrage universel direct il y a bientôt 10 ans.. mais depuis nous nous sommes fait dépassé par le PS dans la démocratie interne.

La démocratie interne dans un parti est souvent brouillonne, elle donne lieu à de multiples manipulations. J'ai été plusieurs fois choqué de constater à quel point les partis sont les moins bien chaussés lorsqu'il s'agit d'appliquer des principes démocratiques de base.

Mais malgré tout, la démocratie interne a le mérite de rappeler à chacun, élus, candidats, adhérents et sympathisants, qu'en démocratie la légimité vient toujours de la base. Ce sont les citoyens et les militants qui donnent à un politique sa légitimité. Ce rappel régulier dans la vie d'un mouvement est sain. Remettre le citoyen au coeur de la République et le militant au centre des partis est une absolue nécessité pour revitaliser notre démocratie et renforcer nos partis mauribonds : avec leur 200 000 adhérents chacun, le PS et l'UMP comptent à peine plus d'adhérents que l'un des plus petit parti politique Suisse (le PDC Suisse compte 110 000 adhérents).

Ces élections au PS ne seront sans doute pas de tout repos. Les partis devront sans doute apprendre à maîtriser à quel point leurs débats internes doivent être rendus publics. Le chemin de la démocratie interne sera sans doute long et tortueux, mais c'est le bon chemin. Mais d'ici là, chapeau au Parti Socialiste d'organiser ces débats et de confier aux militants la responsabilité de désigner leur candidat.

 Pour information voilà quelques liens vers les sites PS locaux sur la campagne interne.

 http://annemasse.avecdsk.net/

http://2007lagauche74.canalblog.com/

http://74pspolitique.parti-socialiste.fr/

 http://mjs74.canalblog.com/

http://psannemasse.canalblog.com/

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mardi, 24 octobre 2006

La scène et la salle

medium_la_scene.jpgIl me semble qu'il y a une déconnection de plus en plus grande entre la scène et la salle en France : la scène c'est tout ce qui est rendu plus visible par les médias, la salle c'est ce que chacun d'entre nous vit dans sa vie de tous les jours.

Il y a toujours eu un décallage important : quelque soit la bonne volonté des journalistes, ils ne pourront jamais synthétiser en quelques secondes la complexité de notre société. Celà est d'autant plus difficile qu'on leur accorde de moins en moins de temps.

Dans les années 60 nous n'avions pas nécessairement conscience de ce décallage. Du temps de de Gaulle, l'information était contrôlée. Les moyens de communication étaient limités. Nous n'avions pas aussi facilement la possibilité de communiquer avec des personnes aux quatres coins du pays qui vivaient des situations personnelles bien différentes des nôtres.

La liberté de l'information, la baisse des coûts des télécommunication et plus maintenant internet ont en quelques sortes allumé les projecteurs dans la salle. Désormais on s'apercoit plus facilement du décallage entre la simplicité des images chocs rapportées par les médias et la complexe réalité de nos vies.

Les élus de la nouvelle génération devront de plus en plus être dans la salle plutôt que sur la scène. Etre à l'écoute des gens plutôt que de proposer des idées toutes faites, préférer se faire insulter en allant à la rencontre des gens plutôt que de se faire flatter par les médias, organiser des réunions thématiques plutôt que d'annoncer dans la presse des permanences auxquelles personnes ne se rend.

S'engager pour ses convictions nécessite de se mettre au service des électeurs.

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dimanche, 22 octobre 2006

La société de confiance

medium_Confiance.jpgLa confiance est un catalysateur du succès de toute équipe. La confiance doit être à la base de toute relation humaine. Dans une société le coût de la méfiance c'est le contrôle, c'est l'absence d'ambition, celà empêche de s'aventurer dans de nouveaux projets ou de nouvelles découvertes.

Comment créer une entreprise si l'on n'a pas confiance en ses associés ? Comment fonder une famille sans la confiance mutuelle du couple ? Comment s'informer si on ne peut plus faire confiance aux médias ? Comment voter si l'on ne fait plus confiance aux candidats ni aux institutions ?

Ne soyons pas naïfs non plus : nous ne sommes que des êtres humains pleins de défauts et d'imperfections. Ne nous accordons pas une confiance aveugle, mais la confiance mesurée que l'on peut confier à des individus qui ont leurs propres motivations et leurs propres faiblesses.

Le terrorisme nous a couté énormément de confiance : celà se traduit par plus de contrôle dans toute la société. Le Chiraquisme et ses dérives (corruptions, faux électeurs, détournements de fonds publics, financement illégaux, contrôle de la justice) a détruit une bonne partie de la confiance que les Français avaient encore dans les institutions.

Depuis maintenant près de 20 ans dans l'ensemble des sociétés du monde occidental, la confiance que les citoyens places dans les institutions chute : on fait moins confiance aux journalistes pour nous informer impartiallement, aux institutions représentatives pour nous représenter, aux élus, aux entreprises et aux dirigeants, aux marques que l'on achète, aux syndicats.

Nous devrons reconstruire la confiance dans les institutions de notre pays pour retrouver la confiance en nous même. Je pense que l'on peut reconstruire la confiance dans nos institutions. Pour celà il faudra plus de transparence, plus de cohérence sur le long terme et plus de proximité. Plus de transparence en politique, c'est afficher plus clairement ses ambitions, assumer le fait que s'engager pour ses convictions et ses valeurs nécessite forcément aussi de conquérir des mandats : il est sain d'être ambitieux pour ses convictions. Plus de cohérence sur le long terme est nécessaire car la confiance s'accorde sur la durée : on ne fait pas confiance au premier venu. Enfin plus de proximité, nous avons besoin d'action politique dans le monde réel, au coin de la rue, pas dans l'irréel des médias.

Tout celà nécessite aussi que les dirigeants et responsables lorsqu'ils trahissent la confiance qui leur est donnée, soit sanctionés de manière exemplaire : lorsqu'un élu viole la loi, il ne fait pas que violer la loi mais il viole aussi l'idée même de loi.

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samedi, 14 octobre 2006

la gauche ET la droite peuvent-elles avoir ensemble raison ?

medium_logo_ps.gifmedium_logo-ump-2.jpgEn politique en France, il est dans les usages de dénoncer le point de vue des partis concurrents. Celà est rendu nécessaire par la difficulté des politiques de faire entendre leur message : dans les propos des élus les médias ne sélectionnent que ce qui est susceptible d'intéresser leurs auditeurs et leurs lecteurs, et bien souvent ces derniers ne s'intéressent qu'à l'aspect polémique du débat politique. Ainsi, des discours politiques ne sont transmis que les polémiques et les élus sont incités par les règles des médias à développer cet aspect là de leur discours.

Pourtant la France ne pourra être réformée que par un accord large de la société. Celà suppose une capacité à s'écouter les uns les autres quelques soit nos points de vue divergents. Non pas pour établir des compromis ni pour retarder des décisions, mais pour trouver de nouvelles solutions.

Oui le Parti Socialiste a raison sur de nombreux points : le but fondamental d'une société c'est son développement humain et pas son développement économique. L'être humain doit toujours être au coeur des politiques. Celà suppose des politiques de solidarité. Je pense aussi que le Parti Socialiste a aussi raison d'avoir intégré la protection de l'environnement dans ses priorités - je pense qu'il doit aller plus loin sur ce sujet. Je crois aussi que le Parti Socialiste a raison sur beaucoup de questions de société. Nos lois d'hier ne sont plus toujours adaptées à nos modes de vie d'aujourd'hui. Le Parti Socialiste a encore raison de considérer que l'intégration ne se fera pas uniquement par des politiques sécuritaires. Mais je pense que le Parti Socialiste ne comprend pas grand chose aux mécanismes de création d'emploi, le PS devrait chercher à comprendre la mondialisation pour la maîtriser plutôt que de la rejeter en bloc. Je pense que l'on peut être humaniste sans être naïf : notre protection sociale nécessite des contrôles étendus et des sanctions exemplaires pour ceux qui en abuse. Il est temps que le Parti Socialiste Français se réforme et comprenne le monde qu'il souhaite changer comme tous les partis socialistes d'europe avant lui.

De son côté la droite a raison de considérer que le développement économique est un outil important du développement humain et que ce développement économique nécessite de mieux comprendre et répondre aux besoins des créateurs d'emplois. La droite a raison de considérer que la priorité c'est le nombre d'emploi total plutôt que la stabilités des emplois individuels. La droite a raison de considérer que la loi et l'ordre sont des conditions nécessaires de l'intégration des immigrés en France. Mais je pense que la droite a tort d'oublier que le développement économique n'est qu'un outil. Je pense que la droite a tort d'être conservatrice, autoritaire et brutale.

Je pense aussi que la gauche et la droite doivent mieux comprendre à quel point l'Europe peut permettre à la France de conserver une voix dans le monde et la maitrise de son destin. Droite et gauche doivent cesser de faire financer la France d'aujourd'hui par les Français de demain comme il le font depuis maintenant 30 ans.

Mais avant tout il est nécessaire que droite et gauche apprennent à s'écouter et à travailler ensemble. Si je suis à l'UDF aujourd'hui c'est parce que c'est le seul parti qui écoute les partis concurrents. C'est le seul parti qui sera capable de faire travailler la droite et la gauche ensemble.

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samedi, 30 septembre 2006

La présidentielle est elle une simple course de petit chevaux ?

Depuis quelques mois les Français s'amusent à observer une gentille course de chevaux : Sarkozy a commencé la course en tête, Royal a fait une embardée et doublé Strauss Kahn et Fabius, Villepin est passé bon dernier, Jospin a essayé mais échoué...

Les candidats utilisent les médias pour faire valoir leur candidature en leur proposant des titres de poids et des photos chocs. Les médias utilisent les candidats pour accroitre leur audience.

 Mais les Français ne sont pas dupes. Alors que les déficits explosent, qu'une personne sur 10 est au chômage, que les jeunes ne peuvent plus se loger, que nos retraites ne sont toujours pas financée... la course de cheval est certes un joli divertissement mais qui n'a pas grand chose à voir avec l'élection présidentielle de l'an prochain.

 Nous avons besoin d'un avenir pas de petits chevaux. Voulons nous continuer à vivre sur le dos des générations futures ? Voulons nous continuer à détruire notre environnement au risque de générer le premier autogénocide mondial ? Voulons nous continuer à défendre un anti modèle social qui produit exclusion et chômage ? Voulons nous continuer à ignorer la triste réalité de nos ghettos ?

A nous d'amplifier ce débat en nous comportant en citoyens souverains au cours des prochains mois.

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