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De la frontière nationale à la frontière sociale

Dans le Genevois franco suisse la frontière historiquement séparait les habitants français des habitants helvétiques. Cette réalité est de moins en moins correcte. D'une part parce qu'il y a maintenant plusieurs dizaines de milliers de citoyens suisses installés dans le Genevois français, d'autre part il y a environ 40 000 citoyens français installés dans le canton de Genève, mais aussi parce que la proportion de bi-nationaux ne peut qu'augmenter : la binationalité s'acquiert à chaque génération et se perd peu. Elle s'acquiert par les mariages mixtes mais aussi de plus en plus par l'installation pendant 10 ans de l'autre côté de la frontière. Il y a déjà 15% de binationaux dans notre agglomération. Ils seront majoritaires dans deux ou trois générations. La frontière sépare de moins en moins les habitants français des habitants suisses du Genevois.

Elle risque bien en revanche de séparer bientôt ceux qui ont les moyens d'échapper à l'enfer des transports de ceux qui n'en ont pas les moyens. La crise de la mobilité s'aggrave chaque jour. Chaque jour, les files de voitures atteignent des routes de campagne jusque là épargnées. Les obstacles imaginés par les communes pour éviter le traffic de transit sont aussi dérisoires que des digues au milieu de la mer. Les lève-tôt et les lève-tard n'échappent plus aux engorgements des transports.

Cette crise de la mobilité qui s'aggrave va limiter le bassin d'emploi de Genève. Le nombre de travailleurs qualifiés qui sont insallés à 35 minutes du canton se reduit de manière exponentielle à mesure que les engorgements s'aggravent. Cela va commencer à poser de sérieux problèmes de recrutement pour les entreprises genevoises. Dans le Genevois français les chefs d'entreprises ont constaté la fin de l'hémoragie de leurs salariés vers Genève. Ces derniers préfèrent rentrer dans leur région d'origine lorsqu'ils prennent conscience du coût de la vie et qu'ils constatent que le pouvoir d'achat des salaires genevois ne vaut pas le sacrifice de tels temps de transport.

Cela a une seconde conséquence : la ségrégation sociale par le temps de transport. Comme dans de nombreuses villes, les plus aisés achetaient des maisons au vert. C'est ainsi par exemple que dans le Genevois français on constate encore que les Genevois sont beaucoup plus nombreux à acheter des maisons que des appartements.

Au rythme actuel auquel Genève fait venir des salariés et les installent loin des réseaux de transport, dans 5 ans ce sont environ 15 000 voitures supplémentaires qui encombreront les routes du Genevois franco suisse. Avec 15 000 voitures supplémentaires en 2015, l'enfer actuel de la circulation ressemblera au doux paradis des cartes postales en sépia.

Au fur et à mesure que les engorgements s'aggravent le phénomène inverse commence à se produire : les plus fortunés échappent à l'enfer des transports et s'installent au centre ville, à proximité ou juste à côté des transports rapides (CEVA demain). Ils économisent ainsi jusqu'à une heure par jour. Ce faisant ils aggravent la crise du logement au centre de l'agglomération et contraignent les ménages les plus modestes et les jeunes à quitter le centre et subir des temps de transport toujours plus importants. Ce retour vers le centre ville a déjà commencé selon le bilan de l'observatoire statistique transfrontalier. En nombre, il ne compense pas le flux inverse.. et ne le fera jamais faute de nouveaux logements au coeur de l'agglomération.

Si les incohérences entre la politique économique et la politique du logement à Genève se poursuivent, elles aggraveront les problèmes de mobilité et conduiront à faire de la frontière une frontière sociale. Cette ségrégation sociale s'observent dans de nombreuses grandes villes dont les jeunes ménages ont déserté le centre ville.

Ces dérives peuvent être stoppées par une politique économique plus durable qui maitrise la croissance démographique et permette de l'accompagner des infrastructures nécessaires au maintien de la qualité de vie de tous. Il suffit pour celà de mettre un terme à l'incohérence entre la politique économique qui fait venir 10 000 personnes par an et la politique du logement qui n'a permis la construction que de 1230 logements en 2009.

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mercredi, 07 avril 2010 | Lien permanent

Page 'Opinion' dans la Tribune de Genève

La Tribune de Genève a publié ce jour en page 13 un de mes textes intitulé "Genevois, vos enfants ont besoin d'un logement". Je vous invite à le lire.

Genevois vos enfants ont besoin d'un logement.pdf

L'ancienne génération d'élus de France et de Suisse a pour coutume de ne pas intervenir dans le débat politique de l'autre côté de la frontière. Une telle attitude conduit à enfermer le débat d'agglomération dans les réunions privées d'élus. Elle est vouée à l'échec. Tôt ou tard les électeurs français parfois et les électeurs Genevois souvent devront confirmer les décisions sur les transports, le logement et l'emploi. Cela commencera le 29 novembre avec le vote sur le CEVA. Le débat sur l'avenir de l'agglomération doit être un débat entre électeurs par l'intermédiaire de leurs porte paroles. Cela est d'autant plus nécessaire que l'on constate dans cette campagne que certains candidats au Grand Conseil n'ont pas le courage d'expliquer au Genevois qu'il n'est pas possible de continuer d'avoir des enfants sans construire de logements, il n'est pas possible de continuer de divorcer et de vivre seul sans construire plus de logements, il n'est pas possible de faire venir plus d'un millier de cadres internationaux par an à coup d'exonérations fiscales sans construire de logements. Puisque certains de nos interlocuteurs ne tiennent pas leurs engagements nous devons nous adresser directement à leur patron : l'électeur Genevois et tout particulièrement les très nombreux Genevois qui subissent aussi la crise du logement.

L'ancienne génération estime que chacun doit s'occuper de ses affaires de part et d'autre de la frontière - comme on l'a fait depuis 30 ans avec les conséquences qu'on observe aujourd'hui-... ils oublient que les affaires du Genevois français et du Genevois suisse... sont les affaires du Genevois tout court. Ce sont les mêmes. La crise du logement à Genève à des conséquences dramatiques sur la qualité de vie dans le Genevois français. Une majorité des professeurs des collèges de Saint Julien demandent leur mutation chaque année car ils n'ont plus les moyens de vivre dans le Genevois... un tiers l'obtienne ! L'hôpital a du mal à recruter. Les entreprises du Genevois ne peuvent travailler à leur développement, trop occupées à recruter sans cesse des salariés qui n'arrivent pas à se loger correctement. Les caissières, les électriciens, les maçons dont notre communauté a besoin sont contraints soit de travailler en Suisse ou d'aller vivre à 100 km d'ici. Les politiques Genevoises nous concernent. Nous devons y contribuer en participant au débat plutôt que de se contenter d'en gérer les conséquences sur nos vies quotidiennes. Puisque nous vivons aussi dans le Genevois depuis longtemps et pour longtemps, nous avons à ce sujet au moins autant de légitimité qu'un très respectable Glaronais de passage.

Ces anciennes moeurs ont commencé à changer lors des dernières élections municipales : Patrice Mugny, Robert Cramer, François Longchamp et Manuel Tornare ont soutenu des candidats aux municipales à Annemasse, Gaillard et Saint Julien. C'était bien. Certains élus français qui ont été soutenu par des élus Genevois estiment que ces interventions doivent se faire à sens unique. Ils ont tort : elles doivent avoir lieu dans les deux sens. Les élus du Genevois suisse devraient d'ailleurs plus interpeller les élus du Genevois français sur notre incapacité à créer des emplois pour les jeunes et pour les seniors en particulier. Ils devraient nous interpeller sur notre dépendance économique croissante vis à vis du canton.

Il revient aux électeurs français et suisses de s'approprier désormais le débat sur l'avenir de notre agglomération.

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jeudi, 08 octobre 2009 | Lien permanent

L'absentéisme des élus

Dans son livre "un huron à l'Assemblée Nationale" Laurent Wauquiez (député UMP de la Loire) décrit les dysfonctionnements de l'Assemblée Nationale : absentéisme, cumul des mandats, consignes de votes partisanes absurdes, ordre du jour improvisé. Il décrit l'ambiance surréaliste d'un parlement au grand complet lors des séances de questions au gouvernement filmées par les caméras et qui se vide en quelques minutes dès que les caméras s'éteignent.

Il y a quelques semaines l'hebdomadaire "Le Messager" a publié une sorte de publi-rédactionnel sur la journée type de Bernard Accoyer (Député-Maire d'Annecy-le-Vieux). Cette journée type montre que le Député-Maire-Président du groupe UMP passe peu de temps dans sa Mairie. Les cumulars se moquent des gens qui les ont élus.

Francois Bayrou est loin d'etre irréprochable : il défend le principe du non cumul mais est lui meme Président de l'UDF, Député et encore Conseiller Général. Un autre Conseiller Général des Pyrénées Atlantiques me disait qu'il le voyait rarement.

A St-Julien-en-Genevois on observe aussi le même phénomène. L'équipe municipale fait preuve de trop d'absentéisme : voilà plusieurs réunions que le Conseil Municipal n'atteint le quorum légal que grâce à la présence des Conseillers Municipaux d'opposition, ou encore les élus des communes voisines se plaignent de l'absence des élus de St Julien en Genevois à la Communauté de Commune du Genevois. La Communauté de Commune a besoin d'un chef lieu de canton présent et moteur. La longueur d'un mandat prolongé n'est pas une excuse acceptable à cet absentéisme.

A l'opposé le Parlement Européen est exemplaire : les Députés ne recoivent leurs indémnités d'élus qu'en fonction de leur participation aux votes. Les Députés sont tous présents. Voilà une institution européenne qui fonctionne mieux que les institutions équivalentes en France.

Je pense que nous devons impérativement en venir au mandat temps plein unique. Non pas comme un principe à faire figurer dans ses programmes... et en accordant des investitures à des cumulards comme le font le PS et l'UDF. Mais en en faisant un principe d'action politique comme le fond les Verts, qui sont exemplaires.

Je pense aussi que les indémnités des Députés doivent être proportionnelles à leur participation aux travaux comme au Parlement Européen.

Une infographie intéressante du Monde sur le sujet

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jeudi, 15 février 2007 | Lien permanent | Commentaires (6)

Le devoir de construire des logements

medium_affichage_et_tractage_au_perrier_016.jpgDormez braves gens.. puisque les SDF occupent l'actualité depuis 3 semaines, Chirac a décidé d'instaurer un droit au logement. Il faut vraiment se moquer des Français pour croire à une telle stupidité.

 En premier lieu il est stupide de constater qu'il faut créer une image médiatique avec des tentes pour que la situation catastrophique du logement deviennent une priorité. Quand cessera-t'on de gérer notre pays dans l'urgence médiatique ? L'action politique doit se faire sur le long terme. Est-ce que la crise du logement qui doit être traité sur la durée sera encore à l'ordre du jour des soucis du Gouvernement dans 3 semaines lorsque les rédacteurs en chef se seront emparé d'un autre sujet pour vendre leurs journaux ? Ces méthodes de travail politique sont choquantes.

Mais ce qu'il y a d'encore plus choquant c'est à quel point on prend les Français pour des imbéciles. Personne ne croit un instant que de décréter le droit au logement aura un impact sur la construction de logements. On peut décréter tous les droits qu'on veut, la réalité c'est que nous ne construisons pas assez de logements par rapport à nos besoins. Nos besoins sont en hausse d'une part à cause de la croissance démographique mais aussi en raison de la séparation des familles. Ils sont particulièrement en hausse dans notre région où viennent travailler de nombreux jeunes couples tels Mathieu et Lucie.

Pour construire des logements il faut des terrains constructibles (en hauteur ou en largeur), il faut densifier les zones déjà urbanisées, il faut accepter que se construise des habitations autour de chez soi, il faut réduire les coûts administratifs de la construction, il faut veiller à réduire chacun des coûts qui entre en ligne de compte dans la construction... tout en veillant aussi à préserver les espaces naturels et agricoles. Il faut aussi des investisseurs. Il faut également mieux gérer le parc HLM : comment peut-on tolérer que tant d'habitations à loyer modéré soit occupées par des gens qui ne remplissent plus les conditions nécessaires à l'obtention d'un logement social. Nous ne pourrons avoir un système de protection social efficace que si nous luttons sévèrement contre les abus.

Résoudre la crise du logement est un travail de longue haleine, bien plus sérieux et bien plus long que la signature d'un décret sur le droit au logement. Personne n'est dupe... même les "clients" des médias qui en font leur gros titres.

 A ce sujet je vous recommande la lecture de l'arcticle d'Eric Le Boucher dans le Monde : "le droit au sérieux opposable"

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jeudi, 04 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Tenir les promesses de campagne

J'avais exprimé la veille du premier tour sur ce blog mes enthousiasmes et mes réticences sur chacun des programmes (cf note du 20 avril). En ce qui concerne Nicolas Sarkozy, élu depuis, j'ai souvent exprimé que je soutenais sa vision de l'économie mais qu'en revanche j'avais quelques inquiétudes sur sa conception de la pluralité politique et de la démocratie.

La semaine qui a précédé le second tour, Nicolas Sarkozy a pris face aux électeurs un engagement solenel : changer la loi électorale pour mettre en place une dose de proportionnelle. Cette dose de proportionnelle doit permettre aux 44% d'électeurs qui ont voté pour François Bayrou, Jean-Marie Le Pen, Olivier Besancenot, Philippe de Villiers, Dominique Voynet ou Marie Georges Buffet de pouvoir être représentés au Parlement - tout comme d'ailleurs quelques candidats qui n'ont pas pu se présenter comme Nicolas Dupont Aignan. La France ce n'est pas seulement Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy mais bien l'addition de toutes les sensibilités politiques qui chacune a quelque chose à apporter au pays.

Cette dose de proportionnelle doit permettre de rassembler le pays et fédérer les Français en rendant possible une représentation équitable des courants de pensée.

Cette logique de représentativité veut que les 6,8 millions de Français qui ont accordé leur confiance à François Bayrou soient représentés par des Parlementaires libres de dire ce qu'ils pensent sans aucun contrat de soumission. Libres de soutenir les projets de loi qui auront du sens et de s'opposer à ceux qui n'en auront pas. L'alliance électorale préalable ne peut être que néfaste puisqu'elle revient à taire les excès sous prétexte de copinage électoral.

C'est la raison de mon engagement et de ma candidature aux élections législatives dans la circonscription d'Annemasse. La France ne peut avancer que si elle se rassemble au delà des divergences politiques. Pour se rassembler les différents courants de pensée devront apprendre à mieux respecter leurs divergences. Nous avons encore des progrès à faire dans notre pays de ce point de vue là.

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mercredi, 09 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (4)

Le courage de défendre les convictions de 6 820 119 Français

Nombreux sont les militants UDF qui subissent des pressions sur leur emploi. Nombreux sont les sympathisants qui renoncent à adhérer par peur de mesures de rétorsion : tout particulièrement s'ils travaillent dans le secteur public. La Haute-Savoie est moins soumise que d'autres départements à ces pratiques, mais malgré tout, depuis 2 ans, 2 jeunes militants de notre département ont perdu leur emploi dès que leur engagement à l'UDF a été rendu public. Lorsque les parrainages de maires ont été rendus public, rare étaient ceux qui avaient la liberté de revendiquer dans la presse avoir signer pour François Bayrou. Dans les faits a postériori on a constaté qu'il y avait autant de Maires qui avait signé pour Nicolas Sarkozy que pour François Bayrou, mais ces derniers ne se sentaient pas libre de l'exprimer.

La semaine dernière j'ai rencontré une personnalité politique double nationale qui s'est présentée à des élections en Suisse et en France. Elle me décrivait les pressions qu'elle a subit lorsqu'elle a commencé à faire de la politique en France et me décrivait à quel point cela lui semblait surréaliste en venant de Suisse et en arrivant dans un pays qui se prétend être un standard de démocratie. 

A ce sujet, j'ai regardé le détail des résultats des présidentielles par circonscription sur le site du Monde. Ces résultats sont encourageants car ils montrent que l'UDF peu mettre fin au clivage droite gauche dans une centaine de circonscriptions par une première ou seconde place, et en position de se maintenir en triangulaire dans 469 circonscriptions. Cela est d'autant plus encourageant pour nous que les électeurs d'extrême droite et d'extrême gauche se lasseront sans doute du pas de deux entre les extrêmes et le centre entre les deux tours.

Cependant, ce site montre aussi que pour la plupart des Députés actuels, avoir eu le courage de représenter avec sincérité les convictions des 6,8 millions de Français qui ne se reconnaissent pas dans le clivage droite gauche signifie simplement qu'ils renoncent à être réélus : si François Bayrou est premier ou second dans de très nombreuses circonscriptions il ne l'est que rarement dans les circonscriptions actuellement UDF. Ces parlementaires ont en pleine conscience fait le choix d'être battus pour être les porte paroles fidèles de plus de 6,8 millions de Français.  Je rends hommage à leur courage et leur abnégation à représenter les convictions de tant de Français au détriment de leur intérêt personnel.

Bernard Accoyer affirme souvent que ces Députés UDF ont été élus avec des voix de l'UMP - et que donc ils devraient se plier aux points de vue de l'UMP, il oublie de préciser que jusqu'à présent la quasi totalité des Députés UMP n'ont été élus que grâce au soutien des électeurs de l'UDF. En 2002, Bernard Accoyer avait été élu avec 65% des voix au second tour et l'UDF fait habituellement 15% des voix dans sa circonscription (et jusqu'à 24% dimanche dernier). Dans une démocratie il est nécessaire et sain que le point de vue majoritaire ne devienne pas le point de vue unique.

Nous nous battons pour que la pluralité des points de vue soit respectée dans notre démocratie.

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jeudi, 26 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (5)

Journal de campagne des législatives 4ième circonscription de Haute Savoie

Je mets à votre disposition ci-dessous notre journal de campagne pour les élections législatives sur la 4ième circonscription de Haute Savoie (Annemasse, La Roche sur Foron, Reignier, St Julien en Genevois). Vous pouvez le faire suivre à des électeurs de notre circonscription.

Journal de campagne.pdf 

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jeudi, 24 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (18)

Déclaration de candidature à la presse

Vous trouverez ci-dessous un enregistrement de ma déclaration de candidature à la presse de vendredi dernier. C'est une version raccourcie à 15 minutes. Vous trouverez des articles sur ce point presse dans les prochaines éditions du Dauphiné Libéré, du Messager et du Faucigny.

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dimanche, 14 janvier 2007 | Lien permanent | Commentaires (3)

Coup de jeune à Genève

Les Genevois ont élu hier leurs conseillers administratifs : l'équivalent de nos Maires et adjoints.

Ils nous donnent une sacrée leçon de démocratie à plusieurs titres.

En premier lieu sur la pluralité politique : le Conseil Administratif de la ville de Genève sera dirigé par un élu d'extrême gauche, un vert, deux socialistes et un radical. Selon la formule habituelle en Suisse dans le respect des différences. Celà n'empêche nullement d'avancer tant qu'il y a du respect mutuel et de l'écoute. Nous sommes fait des mêmes cellules humaines que nos voisins, et mis à part le sectarisme de Bernard Accoyer qui considère que "l'UDF est une secte dirigée par un gourou" (sic), absolument rien ne nous empêche en France de fonctionner de la même manière, de travailler ensemble au service du pays.

La Gauche genevoise avait suffisament de soutien populaire pour emporter les 5 sièges du Conseil Admnistratif. Ils n'ont décidé de ne présenter que 4 candidats afin selon les mots de Manuel Tornare (PS) "de respecter la diversité des opinions".

Ensuite sur le renouvellement, sur les 5 Conseillers administratifs seulement 2 se présentaient pour un nouveau mandat. Celà change de notre Assemblée nationale dont plus de 8 députés sur 10 se représentent. Et deux partis de gouvernement qui soutiennent ce blocage du renouvellement en accordant leur investiture à presque tous les sortants. En moyenne ces candidats sortants se présentent pour un 4ième mandat. Faut-il tenter de s'enfoncer dans le mur dans lequel nous a mené ces élus qui sévissent depuis 30 ans ?

Ensuite sur l'âge des élus. L'âge moyen du Conseil Administratif de la ville de Genève baisse de 11 ans !!! Alors que l'âge moyen des Députés de notre Assemblée nationale avait lui augmenté de 3,5 ans lors du dernier renouvellement de 2002. Pierre Maudet du Parti Radical Genevois est élu alors qu'il a 29 ans, Sandrine Salerno du Parti Socialiste Genevois en a 35 ! Celà détonne avec notre Assemblée nationale dont seulement 2% des Députés ont moins de 40 ans ! Une génération ne peut pas gourverner la France à elle toute seule.

On peut s'interroger sur cette analyse sur la politique Genevoise de la part d'un candidat aux élections législatives française. Mais nous partageons nos problèmes de logement, de transport, de préservation des espaces et d'emploi avec Genève. C'est ensemble que nous devrons appliquer des solutions.

Ensuite, nous avons en commun énormément d'électeurs double nationaux. Dans notre région, beaucoup ont une grand mère ou un grand père qui vient de l'autre côté de la frontière, beaucoup ont aussi l'autre nationalité et votent. Confidence pour confidence, six des huits candidats au Conseil Administratif de la ville de Genève voteront dimanche prochain aux élections présidentielles françaises.

Pour les deux candidats dont je suis proche en tant qu'UDF, je regrette qu'Anne-Marie von Arx Vernon (PDC Genevois) n'ait pas été élue malgré sa brillante campagne de terrain, mais j'adresse mes plus vives félicitations à Pierre Maudet (Parti Radical Genevois).

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lundi, 30 avril 2007 | Lien permanent | Commentaires (1)

Félicitations au nouveau Président de la République

Le peuple souverain a choisi de confier la Présidence de la République à Nicolas Sarkozy. J'adresse mes félicitations au Président de la République. J'ai eu l'occasion d'exprimer dans cette campagne ce qui me semblait positif et négatif dans la candidature de Nicolas Sarkozy.

Je le félicite aujourd'hui pour son discours de rassemblement très proche des positions exprimées dans la campagne par François Bayrou. Il a exprimé la volonté d'être le Président de tous les Français. Je souhaite qu'il le prouve en ne s'appuyant pas seulement sur une majorité de Parlementaires UMP issus des 31% du premier tour, mais en favorisant la représentation à l'Assemblée nationale de la diversité des opinions politiques des Français. Comme il l'affirmait dans son slogan : "ensemble tout devient possible". Mais ce "ensemble" doit aller bien au délà de l'UMP et rassembler toute la diversité politique de la France. Pour celà, nous aurons besoin de sortir du clivage droite gauche qui enferme la France dans le triste spectacle des débats parlementaires stériles du mardi et du mercredi après midi.

De notre côté à l'UDF, qui changera de nom dans les prochains jours pour s'appeler Mouvement Démocrate, nous continuerons notre travail avec humilité et détermination. Nous soutiendrons avec enthousiasme les réformes économiques nécessaires. En revanche nous exercerons toute notre vigilance sur la pluralité politique (proportionnelle), l'indépendance des médias ou les équilibres budgétaires (mis à mal par l'accumulation des promesses de campagne). En celà, nous resterons libres, au service des électeurs.

Libre de nos actes, nous pourrons en conscience sensibiliser l'Etat sur la réalité quotidienne des Français dans chacune de nos circonscriptions : logement, transports, emploi, pouvoir d'achat, préservation des espaces. Libre nous pourrons mieux controler les dépenses de l'Etat.

L'autre enseignement de cette campagne c'est le mensonge du vote utile. Dans la circonscription, Nicolas Sarkozy fait 62% des voix, Ségolène Royal 37% des voix. C'est un fait objectif imparable, sans doute difficile à accepter pour les militants de gauche : les candidatures du PS aux législatives en Haute Savoie sont vouées à l'échec. Le centre, européen, libéral et social, est la seule alternative possible à une droite dure dans notre département.

Seul l'UDF peut porter le renouvellement politique dont notre département en général et notre circonscription en particulier ont tant besoin. Nous y travaillerons avec enthousiasme dans les prochaines semaines.

Je vous invite d'ors et déjà à l'inauguration de ma permanence électorale ce mercredi 9 mai à 19H00 au 5 avenue Jules Ferry à Annemasse. Je vous présenterai à cette occasion ma suppléante.

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lundi, 07 mai 2007 | Lien permanent | Commentaires (7)

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