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mercredi, 13 novembre 2019

Encore une combine PS-LR à St-Julien-en-Genevois

53037A28-CE67-48FD-A92E-C667BC691428.jpegA chaque fois que je le dis, mes interlocuteurs ont du mal à me croire : à St Julien, aux élections de 2008, Daniel Bouchet, la tête de liste UMP avait publiquement et officiellement indiqué voter au second tour pour la liste sortante du Parti Socialiste (enregistrement en lien ici). Une stratégie concertée avec le sortant socialiste (déclaration de Jean Michel Thénard en lien ici). Ils avaient convaincu suffisamment d'électeurs de droite pour qu'à 84 voix près, le premier tour (PS 38%, MODEM 32%, UMP 28%) se transforme en victoire pour le PS grâce au soutien d'électeurs UMP. Le PS et l'UMP avaient ensemble gagné la campagne, même s'ils y avaient perdu tout honneur et toute crédibilité pour plusieurs décennies.

Rebelote en 2014. Cette fois-ci nous nous doutions de leur perversité. Pierre Brunet, tête de liste UMP, soutenu par la député Virginie Duby-Muller, propose à la liste PS une fusion de liste au second tour. Les choses étaient prévues à l'avance, et reconnues publiquement dans la presse entre les deux tours. Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'à 14 voix près c'est la liste UMP qui était devant la liste PS sortante... et que nous avions 25% d'avance. Cette fois là, l'UMP et le PS ont reperdu l'honneur et la crédibilité qu'ils n'avaient déjà plus, sans même gagner les élections.

Depuis le temps, je pensais qu'ils avaient retenu la leçon. Qu'une élection municipale est affaire de projet de ville, d'équipe diverse, compétente et représentative au service de tous. Je pensais qu'ils commenceraient à travailler sur leurs idées au service des habitants pour reconstruire un peu de cette crédibilité perdue, non pas pour des échéances électorales, mais au moins pour contribuer au débat démocratique des idées et prendre date pour l'avenir.

Et pourtant, dans les colonnes du Messager en septembre, Laurent Mivelle, tête de liste de la minorité UMP au conseil municipal, affirme que notre équipe a un excellent bilan mais que je suis tellement insupportable qu'il faut une alliance de la droite et de la gauche pour nous battre... comme si nous battre était un projet au service des habitants, comme si une élection municipale était affaire de personne.

Je dois reconnaître que je suis insupportable : contrairement à mon prédécesseur qui ne m'a jamais reçu j'ai proposé tout au long du mandat aux têtes de listes des minorités de les recevoir dans mon bureau tous les deux mois pour répondre à leurs questions, les consulter ou encore les informer des projets en cours. A vrai dire j'ai fini par renoncer ces derniers mois au vu du nombre de lapins qu'ils m'ont posé : une fois sur deux environ ils ne venaient pas, sans prévenir, aux rendez-vous fixés. Nous les avons associé à toutes les délibérations au travers des commissions alors que, lors du mandat précédent, nous n'étions pas informé même des projets d'augmentation d'impôts : le plus souvent en commission ils s'abstiennent de donner leur point de vue dans l'attente de réfléchir ensemble au coup qu'ils vont pouvoir faire lors de la séance publique du conseil municipal devant la presse. Soit disant, je ne supporte tellement pas les autres points de vue que le mien que nous avons proposé au conseil communautaire la candidature de Michel de Smedt, tête de liste socialiste, à une vice présidence : je ne connais aucune autre commune en France qui en ait fait autant pour une minorité. Je les associe formellement aux cérémonies commémoratives alors qu'ils nous ignoraient. Nous avons disposé les tables au conseil municipal pour leur donner rang égal avec les élus de la majorité alors qu'ils nous tournaient le dos. Nous leur confions la rédaction du procès verbal du conseil municipal alors qu'ils refusaient nos amendements. Certains refusent de me saluer lorsque je leur tends la main, et je continue de leur souhaiter le bonjour oralement. Michel de Smedt, tête de liste de la gauche, a été désigné comme membre du jury sur le quartier gare alors qu'ils nous avaient refusé cela lors du dernier mandat... effectivement, je dois reconnaître que je suis surtout insupportable pour avoir cassé leurs petites alternances de paresse intellectuelle.

Le conseil municipal de novembre a été plus rapide que d'habitude. A l'issue du Conseil nous avons découvert les conseillers municipaux des deux minorités de droite et de gauche entrain de boire un verre ensemble à la Diligence avec d'autres candidats annoncés, et avec le "journaliste d'investigation" autodésigné, Charles Denu, rédacteur en chef du magazine gratuit "Alpes Léman". Autour de la table, sur la photo en lien ci-dessus complotait la coalition des frustrations, « Unis pour St Julien » :

  • Michel de Smedt (tête de liste socialiste au conseil municipal),
  • Laurent Mivelle (tête de liste UMP au conseil municipal, proche de Virginie Duby-Muller),
  • Christophe Bonnamour (conseiller municipal UMP, proche de Virginie Duby-Muller),
  • Julien Bouchet (membre de LR, proche de Virginie Duby-Muller ancien suppléant du député UMP et fils de Daniel Bouchet, ancien candidat UMP à St Julien en 2008 qui avait indiqué publiquement voter pour le candidat socialiste au second tour, il est actuellement maire de Cruseilles).
  • Daniel Juteau, militant socialiste qui refuse de me serrer la main lorsque je la lui tends pour le saluer, conseiller municipal démissionnaire
  • Gérard Oberli, habitant qui ne loue que depuis récemment une place de parking pour sa propre voiture et est toujours vexé de ne pas pouvoir utiliser l'espace public à sa guise au détriment des autres habitants,
  • Charles Denu, "journaliste d'investigation" autodésigné d'Alpes Léman

Pour être complet avec cette équipe aussi "citoyenne" que persévérante, il y aura pu aussi y avoir :

  • Véronique Lecauchois, ancienne candidate PS aux sénatoriales, démissionnaire du conseil municipal comme elle fut démissionnaire de la présidence de la MJC
  • Geneviève Nicoud, ancienne adjointe au sport dans l'équipe socialiste de 2001 à 2008, conseillère municipale démissionnaire
  • Jean-Claude Guillon, ancien adjoint aux travaux dans l'équipe socialiste de 2008 à 2014, conseiller municipal démissionnaire, 
  • Sabine Loyau, élue au conseil municipal en 2014 sur la liste UMP et qui en a démissionné la même année.

Les St Juliennois ont connu des équipes plus sincères dans leur engagement citoyen et plus persévérants.

Les autres conseillers municipaux : Dominique Sublet (liste UMP), Fabien Gonneau (liste PS) et Joël Delépine (liste PS) m'ont indiqué ne pas souhaiter être associés à ces démarches de candidature commune droite-gauche. Eux souhaitent s'engager au service de la ville au travers d'engagements associatifs et citoyens.

Il se confirme donc que les déclarations de Laurent Mivelle, tête de liste UMP, sur une liste commune droite gauche n'étaient pas une élucubration ou une divagation mais un véritable projet soutenue par la député et dans lequel Michel de Smedt, ancien Directeur des Services Techniques de Robert Borel et ancien candidat PS, compromets sa crédibilité et sa réputation. Selon les informations qui nous reviennent "untel est en bonne place sur la liste"... qui pourtant n'a toujours pas de projet, pas de tête de liste et pas d'équipe, tout au plus une frustration "battre le maire", ce qui ne sera jamais un projet d'avenir pour St Julien. L'exact contraire de ce que nous sommes en train de faire : nous travaillons à un projet pour les habitants depuis janvier 2019 et ce n'est qu'en janvier 2020 que nous confierons des responsabilités.

Un habitant me confiait récemment qu'à chaque livraison du bulletin municipal, dans la page réservée aux minorités, il essayait de deviner qui était l’équipe de droite et qui était l’équipe de gauche, mais qu'il était impossible au travers de leurs contributions de deviner leurs valeurs derrière la vacuité des idées énoncées. Connaissant les auteurs c'est une question que je ne m'étais jamais posée. Elle est pourtant profondément révélatrice de la perte d'identité et de valeur dans notre pays. Après 30 ans de paresse de l'alternance, la logique clanique de la gauche et de la droite leur ont fait perdre toute conviction au delà de la défense du clan... mais si désormais il font clan commun droite-gauche, alors ils n'ont plus rien, ils ne SONT plus rien du point de vue politique.

Et pourtant ! Au Conseil Municipal restaient quelques postures : Ainsi, Christophe Bonnamour qui par souvenir des anciennes idées de la droite, s'opposait à toute création de poste et augmentation de dépense, fera désormais liste commune avec Michel de Smedt qui aimeraient que la commune crée des postes d'ATSEM supplémentaires pour +100'000 euros par an. Celui qui a mis en oeuvre les augmentations d’impôts de la municipalité Thénard en tant qu’adjoint aux finances fait liste commune avec ceux qui veulent réduire les impôts. Ceux qui ont défendu l'enseignement privé font liste commune avec ceux qui s'y attaquent dans chacun de leurs votes. Tout au plus sont-ils d’accords pour rénover au frais des contribuables l’église de Thairy afin qu’elle puisse accueillir des messes qu’aucun prêtre ne pourra plus jamais célébrer : alors que de notre côté nous limitons l'engagement communal à l'entretien d'un bâtiment historique sans réouverture au public. Les antibagnoles font cause commune avec le type qui lance une pétition pour pouvoir continuer de garer sa voiture résidentielle devant chez le boucher ! La gauche St Juliennoise est devenue conservatrice et a oublié ses valeurs de laïcité. L’alliance de la carpe et du lapin n’est pas une promesse d’avenir pour St Julien mais bien une insulte faite aux citoyens.

Tout cela me met en colère pour la paresse intellectuelle qu'elle révèle. Les St Juliennois méritent mieux que cela. Les St Juliennois méritent que d'autres équipes travaillent à un projet de ville, défendent des valeurs ou une méthode. Les St Juliennois méritent que des habitants aient pour ambition d'être à leur service plutôt qu'au service d'un clan. Les St Juliennois méritent un vrai débat démocratique. Si notre bilan est applaudi par ceux-là même qui veulent nous battre, il mériterait tout de même des propositions alternatives. Ont-ils conscience que depuis le 21 avril 2001, il est minuit moins 10 avant le fascisme en France ? Ont-ils conscience que comme dans beaucoup d’autres pays en Europe, désormais si alternance il doit y avoir elle sera entre la République et la dictature ?

Depuis maintenant 16 ans que je m'engage dans la vie publique j'ai appris à vivre avec ces coups tordus : menaces de viol et de morts circonstanciées à l'encontre de ma colistière, accusations publiques diffamantes et sans fondement de "vol d'agenda dans le sac à main d'une secrétaire", citation à comparaître au tribunal correctionnel pour avoir, à juste titre, dénoncé des marchés publics faussés (en lien ici), campagne internet de diffamation illégale, alliance PS-UMP aux municipales et cantonales. Tout cela m'incite à redoubler d'efforts : on ne peut pas laisser la gestion publique à ces individus là.

Cela ne nous déviera pas d'un iota : nous poursuivons le travail engagé depuis plusieurs mois sur la conception d'un projet de ville au service de l’intérêt général. Nous continuons de fédérer les bonnes volontés de toute la ville, quelques soient leurs quartiers, leur milieu professionnel et leurs valeurs pour défendre l'intérêt général des habitants plutôt que des intérêts de clans ou des intérêts particuliers. Vous pouvez compter sur nous. Nous comptons sur vous pour dire ce que vous pensez de ces aventures sans lendemain entre la droite et la gauche qui insultent l'intelligence des St Juliennois.

 

 

Le Messager sept 2019

Dauphine dec 2019Le Faucigny dec 2019 page 1

Le Faucigny dec 2019 page 2

 

Alpes Leman Janvier 2020

 

 

 

mercredi, 28 juin 2017

Les moulins à vent s'indignent que l'on vous rende des comptes

A mi-mandat, il nous a semblé important de vous rendre des comptes sur nos engagements. Pour restaurer la confiance des citoyens dans l'action publique et les institutions, les engagements politiques doivent se concrétiser en actes. C'est le sens de nos bilans annuels de mandat et du bilan de mi-mandat qui est actuellement en cours de diffusion. Vous rendre des comptes et pour nous un acte de responsabilité.

Le microcosme local qui ne se revendique plus du Parti Socialiste et que le Parti Socialiste ne revendique plus non plus et qu'on ne sait plus trop comment appeler tant on ignore les valeurs qu'ils défendent. Ces individus qu'on pourrait identifier sous le vocable de Thénardier ou plutôt d'Anti-Vielliard tant il semble que j'ai remplacé la ville et ses habitants comme sujet de toutes leurs postures et préoccupations à lire leurs tristes interventions, ces individus donc, ont trouvé une nouvelle marotte : le bilan de mi-mandat.

Depuis le début de la semaine, ces quelques personnes se montent la tête, s'excitent et s'indignent, bref, brassent du vent comme ils savent si bien le faire. L'objet de leur colère ?

Soit disant, l'utilisation des panneaux électoraux en dehors des campagnes électorales. Plutôt cocasse de la part d'individus qui avaient en janvier apprécié que ces mêmes panneaux soient mis à leur disposition par la commune pour la communication des primaires de la gauche. A ce jour, après que la député ait mobilisé une Sous Préfète pendant toute une journée et tout un service du ministère de l'intérieur, PERSONNE n'a jamais produit aucun texte qui interdise l'utilisation des panneaux électoraux en dehors des campagnes électorales. Que je sache, tout ce qui n'est pas interdit est autorisé. Qu'ils continuent à chercher puisque selon eux c'est le sujet majeur actuellement à Saint-Julien ! Mais au moins qu'ils cessent de mentir en prétendant que c'est interdit. Qu'ils cessent de diffamer en affirmant que je viole la loi, faute de quoi je leur demanderai de répondre de leur diffamation.

Ensuite, ils s'émeuvent qu'une personne y soit représentée sur une affiche à l'épicerie sociale alors qu'elle rencontre des difficultés sociales. Comme il est curieux de constater que pour des anciens "socialistes" le fait de bénéficier d'une aide sociale serait honteux et qu'il faudrait cacher le visage des personnes que la commune aide... quand bien même elles auraient donné leur accord verbalement et par écrit. C'est gentil de la part de ces individus de défendre des personnes qui n'ont jamais demandé à être défendues et qui ont librement consenti à l'utilisation de leur image. Un jour peut être considéreront-ils les personnes en difficulté comme des adultes, libres et responsables. Peut être considéreront-ils l'action sociale comme tout à fait honorable.

Faute d'argument, ils mettent en avant le coût supposé de la campagne... omettant de souligner que ce coût est inférieur aux économies réalisées sur le bulletin municipal dans la baisse de la pagination qui est passée de 36 ou 32 pages auparavant à 28 pages depuis le nouveau contrat (une économie de 1000 à 2000 euros par numéro), sans compter les pages dédiées à la publicité qui génèrent des recettes ou encore sans compter le nouveau marché passé avec la société Ligne Ovale. Une société que ce microcosme là connait bien, puisque déjà en 2012, lorsque ce microcosme là avait la responsabilité de la ville, elle leur avait fait une offre inférieure à l'offre proposée par Sylvie Durovic et Véronique Lecauchois, et retenue par la municipalité. Sylvie Durovic, Véronique Lecauchois et la municipalité se revendiquant du même parti à l'époque. Pour notre part, on préfère utiliser l'argent public à rendre compte de notre bilan aux habitants plutôt que de passer des commandes publics à des amis - même si en l'occurrence, formellement toutes les procédures de marché public ont été respecté contrairement à ce qui se passe au Conseil Général.

Ils affirment qu'il s'agit d'autopromotion alors même que les seules images sont des images de réalisations concrètes. Pourtant, il n'y a aucun visage d'aucun élu sur aucune affiche.

Non, le fond du sujet n'est pas là. Ils sont furieux que nous tenions nos promesses à votre égard. Ils sont furieux que nous travaillons efficacement à votre service. Ils sont furieux que nous vous informions et que nous vous rendions des comptes sur la mise en œuvre de notre projet.

Bref, les moulins à vent continuent de tourner et pour notre part nous continuerons de travailler à votre service. Et vu qu'ils se préoccupent autant de nous et aussi peu de la ville, sans doute leur fureur est-elle un signe que nous avançons dans la bonne direction.

dimanche, 14 février 2016

Pour que les minorités occupent pleinement leur place en toute responsabilité

Dans une démocratie adulte, les minorités politiques sont indispensables. Elles permettent d'apporter un regard complémentaire. Elles permettent des points de vue qu'une majorité trop mono bloc pourrait passer sous silence.

Avec 7 colistiers, nous avons siégé pendant 6 ans sur les bancs de la minorité au conseil municipal. Nous avons observé des erreurs faites par la majorité faute de prendre en compte notre point de vue comme sur les augmentations d'impôts ou sur l'aménagement du pôle gare.

J'observe de la même manière à quel point l'absence de prise en compte des points de vue centriste a conduit la France dans l'impasse économique, sociale et budgétaire dans laquelle elle se trouve aujourd'hui.

C'est la raison pour laquelle depuis les élections municipales nous avons souhaiter valoriser l'implication des minorités et leur donner les moyens d'exercer pleinement leur mandat.

Au delà des caricatures véhiculées par certaines passionaria, voilà ce qui a changé dans la prise en considération des minorités.

D'abord du point de vue symbolique. C'est le moins concret, mais ce qui en dit tellement long sur la considération :

  1. Nous avons réorganisé la disposition de la salle du Conseil, afin que les minorités siègent de manière identique aux conseillers municipaux de la majorité. Les adjoints se placent tout autour de la table. Chacun est libre de se placer là où il le souhaite. Lors du précédent mandat, les conseillers municipaux siégeaient en face de l'exécutif comme si nous venions écouter une leçon. Les conseillers municipaux de la majorité tournaient le dos à ceux de la minorité, montrant ainsi physiquement le peu d'attention qu'ils nous prêtaient. Le placement selon l'ordre du tableau m'imposait de m'asseoir à l'extrémité du groupe, ce qui rendait plus difficile la coordination de l'équipe.
  2. Lors des cérémonies, je dépose la gerbe au nom du conseil municipal avec les représentants des minorités. Nous étions de notre temps, relégués au second rang. La majorité estimait pouvoir représenter seule la totalité de la ville.

Mais au delà des symboles, nous avons pris des mesures concrètes :

  1. Toutes les commissions se réunissent tous les mois avec les minorités, là où dans le passé, certaines commissions se réunissaient deux ou trois fois par an, d'autres pas du tout. Il nous semble important d'informer les minorités de tous les sujets en cours.
  2. Toutes les délibérations font l'objet d'un avis préalable des commissions (sauf en cas d'urgence, ce qui est très rare). Ce n'était pas le cas lors du mandat précédent, en particulier sur les sujets qui étaient couverts par les commissions qui ne se réunissaient pas.
  3. Tous les deux mois, je reçois les chefs de groupe des deux minorités afin de les informer des sujets en cours et de répondre à leurs questions ou préoccupations. De mémoire, je n'ai été reçu qu'une seule fois dans le bureau de mon prédécesseur en 6 ans de mandat.
  4. Nous publions l'ordre du jour du conseil municipal alors que nos prédécesseurs ont essayé de nous interdire de le rendre public malgré la loi.
  5. Nous désignons systématiquement comme secrétaire de séance une élue des minorités responsable de la validation du procès verbal. Lors du dernier mandat, la majorité avait refusé à plusieurs reprises que l'un de nous nous soit secrétaire de séance, ils ne prenaient pas toujours en comptes nos interventions en séance, ils refusaient de prendre en compte nos demandes de modifications du PV en faisant voter leur propre compte rendu avec leur majorité !
  6. Les minorités ont été associées aux comités de quartier. Nous avons même octroyé un siège supplémentaire aux minorités de manière dérogatoire au comité de quartier de Cervonnex à leur demande.
  7. Tous les marchés publics sont présentés aux minorités au delà des exigences légales.
  8. A leur demande nous avons élargi la commission urbanisme afin de permettre une meilleure représentation des minorités.
  9. Un siège supplémentaire a été accordé à la minorité socialiste au CCAS avec l'accord de la majorité
  10. Nous avons délégué des membres des minorités dans diverses instances comme le syndicat mixte du salève ou le collège. Pour rappel, lors du précédent mandat, la majorité avait refusé que Cédric Marx siège au collège et avait désigné des membres de la majorité qui n'y participaient pratiquement jamais. Ils préféraient un siège vacant plutôt qu'un siège occupé par la minorité !?!
  11. Contrairement à ce à quoi, curieusement, elles s'attendaient suite aux élections municipales, nous avons maintenu le marché public sur le bulletin municipal confié à Véronique Le Cauchois et Sylvie Camilleri et nous l'avons même prolongé par avenant avant de lancer une nouvelle procédure. Véronique Le Cauchois se voit toujours confier la mission de conception du bulletin interne. Pour l'avenir nous engageons des appels d'offres, sous le contrôle des minorités afin que chacun puisse s'assurer que les marchés sont confiés aux entreprises qui font les offres les plus attractives.
  12. Les indemnités du Maire et des Adjoints ont été réduites de 15% en début de mandat, mais nous avons créé une indemnité pour les conseillers municipaux en rapport avec le travail que nous attendons de leur part. Ces indemnités sont également versés aux conseillers municipaux des minorités contrairement à Annemasse qui ne verse des indemnités qu'aux conseillers municipaux de la majorité en leur confiant des délégations.
  13. Nous avons facilité la communication directe entre les habitants et les minorités alors que mes coordonnées n'étaient jamais communiqués aux habitants qui en faisaient la demande. Nous regrettons cependant que des proches des minorités détournent cette facilité pour envoyer des mails à l'ensemble du conseil municipal pour faire une pression politique plutôt qu'à leurs élus référents.
  14. Nous avons ouvert une page pour les minorités sur le site internet de la commune.
  15. Nous avons soutenu l'élection de Michel de Smedt à la Vice Présidence de la communauté de communes du Genevois. Je n'ai pas connaissance d'une autre municipalité élue au scrutin de liste qui en ait fait autant en France. Lors du précédent mandat, on nous avait refusé un troisième siège pourtant garantit par une représentation simplement proportionnelle. Des sièges de St Julien étaient régulièrement vacants, alors que Cédric Marx et Frédéric Sansa devaient se contenter de siéger dans le public !?!
  16. Nous avons organisé déjà quatre séances privées ouvertes aux minorités sur le budget, la représentation communautaire et la vente d'une parcelle communale aux associations musulmanes de la commune. Il n'y en avait jamais eu lors du précédent mandat.
  17. Nous avons organisé une séance de formation sur le PLU pour tous les conseillers municipaux (majorité et minorité), ce qui est une première à Saint Julien !

En résumé, nous avons confié des responsabilités aux minorités. Nous n'avons rien demandé en échange : il est sain qu'ils gardent leur indépendance, leurs convictions et leurs valeurs. En revanche, après leur avoir confié tant de responsabilités, nous attendons de leur part une attitude responsable.

Nous attendons qu'ils se tiennent aux positions qu'ils ont indiqué dans la phase de consultation et qu'ils assument publiquement leurs décisions.

  • Lorsque des conseillers municipaux des minorités défendent une position en commission et une autre commission au conseil municipal (comme cela a été le cas sur les écoles des jardins de l'Europe), ils rendent très compliqué la prise en compte de leur avis.
  • Lorsqu'une conseillère municipale vote pour la destruction regrettable mais nécessaire du Pont Manera à deux reprises au conseil municipal et se lance dans la diffusion de pétition et l'organisation de conférences de presse pour dénoncer la décision qu'elle a prise, elle tend à discréditer l'ensemble de ses prises de position.
  • Lorsqu'une conseillère municipale vote pour le tram à plusieurs reprises au conseil municipal de Saint Julien et contre à la communauté de communes, elle discrédite Saint Julien au Conseil Communautaire.
  • Lorsque les minorités s'opposent au programme de construction de deux écoles aux Jardins de l'Europe, nous nous attendons à ce qu'ils assument jusqu'au bout leur position ou expliquent le changement le cas échéant.
  • Leur ayant confié des responsabilités, nous estimons pouvoir les en tenir responsable : et donc, selon les cas, nous revendiquer de leur soutien sur certains projet, ou souligner leur opposition sur d'autres.
  • Lorsqu'une minorité commence par dénoncer l'ampleur des mesures d'économies nécessaires avant de s'y rallier après avoir vu les chiffres en détail, nous nous attendons à ce qu'elle fasse des propositions d'économie.
  • Lorsqu'une minorité estime, comme nous, qu'il serait préférable de ne pas réduire les subventions aux associations, nous attendons de sa part des contre-propositions d'économies : quels choix difficiles feraient-ils ?
  • Nous nous attendons à voir les conseillères municipales de la minorité penser par elles-mêmes et ne pas passer l'après midi avant les conseils municipaux à préparer leur intervention du soir en compagnie l'ancien maire sur la terrasse de la Diligence.
  • Lorsqu'il y a désaccord, nous nous attendons à débattre et pas à ce que des membres des minorités démissionnent, cela s'appelle le débat démocratique.
  • Lorsqu'ils ont autant de responsabilité, participent autant aux décisions, nous nous attendons à ce qu'ils n'instrumentalisent pas les associations pour faire valoir leur point de vue qu'ils peuvent exprimer dans les instances existantes.
  • Nous nous attendons aussi qu'ils acceptent aussi d'être minoritaires. Car si nous les écoutons volontiers, si nous prenons en compte leurs points de vue et leurs avis, il revient à la majorité de prendre les décisions et d'en rendre compte.

Nous sommes convaincus que le conseil municipal peut être un lieu d'échange serein et constructif et pas nécessairement un théâtre de postures politiques. Nous sommes convaincus qu'il est possible d'être aussi constructif au conseil municipal qu'en commission, même en présence du public et de la presse : tellement convaincus de cela que c'est notre attitude au Conseil Communautaire lorsque Michel de Smedt présente le budget !

La minorité UMP se montre constructive et exigeante. Lors des débats budgétaires, par leurs questions, ils nous poussent dans nos retranchements et nous obligent à être plus exigeants vis-à-vis de nous mêmes. Ils apportent ainsi une valeur ajoutée à la ville sans se donner en spectacle. Ils défendent leurs convictions qui ne sont pas toujours les nôtres. Ils ne contestent pas la situation financière de la commune et admettent que les efforts devront être partagés.

A vrai dire, nous pensons que les minorités constructives sont nécessaires non seulement pour la pertinence des décisions municipales, mais aussi pour elles mêmes. Car les Saint Juliennois ne sont pas dupes des postures, des cris et des mises en scène. Pour notre part, si nous avons su gagner la confiance des Saint Juliennois, c'est pas notre attitude constructive et nos propositions, pas par des postures théâtrales.

jeudi, 28 janvier 2016

Pour un cinéma de qualité... et abordable pour les Saint Juliennois

Voilà de nombreuses années que la commune finance un cinéma d'art et d'essai à Saint Julien. Ce cinéma est opéré par une association sous la forme d'un contrat de gérance. L'engagement de la commune pour ce cinéma est majeur : 100 000 euros par an, 2000 euros par semaine ou encore 15 euros par contribuable et par an. A ce jour, 50% du coût du ticket de cinéma est pris en charge par les contribuables de la commune, dont 10% d'entre eux disposent de moins de 500 euros par unité de consommation et par mois pour se loger, se vêtir et se nourrir.

La commune tire un bilan très positif de l'activité du cinéma. La municipalité, et je crois pouvoir le dire avant même le vote formel qui aura lieu le 10 février, l'ensemble du conseil municipal souhaite la poursuite de l'activité du cinéma le Rouge et le Noir.

Le contrat arrive à échéance en juillet prochain. Le code des marchés publics prévoit qu'il doit donc faire l'objet d'un nouvel appel d'offre. La procédure sera lancée lors du prochain conseil municipal.

Nous avons tout d'abord du choisir un mode de gestion. Contrairement au premier appel d'offre, nous avons maintenant l'expérience de la fréquentation et des équilibres. Nous ne nous avançons plus en terrain inconnu. L'ensemble des candidats auront accès à l'ensemble des chiffres de recettes, de coûts et de fréquentation. Le risque est donc moindre pour une poursuite d'activité que pour un lancement. Dans le précédent contrat, c'est la commune qui supportait l'intégralité des risques et des opportunités. Suite aux avis de la commission consultative des services publics locaux et de la commission culture(s), nous proposerons au conseil municipal une gestion sous le mode de la régie intéressée. Un mode de gestion qui permettra au prestataire retenu de pouvoir bénéficier du fruit de son travail au travers d'un intéressement. Ce mode de gestion doit inciter les candidats à identifier de nouvelles sources de recettes afin de réduire le coût pour les contribuables : publicité ou ventes sur place par exemple.

Nous établissons le cahier des charges. Il sera globalement très similaire au service actuel du cinéma.

Les candidats auront quelques semaines pour proposer leurs offres. Ils devront répondre au cahier des charges proposé et faire une proposition financière pour financer cette offre. Cette proposition financière comprendra une part fixe qui couvrira une partie des coûts et une part variable qui couvrira l'autre partie des coûts en fonction des recettes générées.

L'objectif étant de maintenir un cinéma de qualité tout en réduisant l'effort demandé aux contribuables de Saint Julien.

Les offres seront jugées par la commission de délégation des services publics du conseil municipal selon un règlement de consultation. Nous évaluerons la capacité des candidats à répondre au cahier des charges de la commune et la proposition financière. Heureusement pour les contribuables de Saint Julien, cette procédure est très encadrée par la loi. L'équité des candidats au regard du règlement de consultation sont les seuls critères possibles. Parce que c'est notre déontologie d'abord et parce que c'est la loi également, nous rejetons de manière ferme et définitive toute forme de copinage ou de favoritisme en faveur d'un candidat plutôt qu'un autre. A charge pour chacun des candidats de répondre le mieux possible au cahier des charges.

Bien sûr, nous nous interrogeons sur ce qui a conduit deux membres du microcosme socialiste de Saint-Julien qui revendiquent leur opposition à la municipalité d'intégrer le conseil d'administration de l'association gérante la semaine dernière. Quand on revendique d'être en opposition à une municipalité, il est curieux de participer à un conseil d'administration dont la tâche essentielle des prochains mois sera au contraire de répondre le mieux possible à un cahier des charges fixé par la municipalité. Est-ce que la programmation du cinéma sera à l'avenir soumis à l'approbation d'un conseil d'administration où le microcosme socialiste sera majoritaire ? Est-ce que la programmation va devenir plus politique ? Pourquoi avoir soudainement lancé une pétition pour demander à la municipalité le maintien d'un cinéma de qualité comme si les personnes qui ont lancé cette pétition ignoraient que la commune lance la consultation pour un cinéma de qualité dans deux semaines ? L'association "Allons au cinéma" n'est malheureusement pas la première association de St Julien à être instrumentalisée comme tribune par des militants et sympathisants socialistes à des fins politiques. Nous le constatons et le regrettons.

La commission de délégation des services publics jugera les offres des candidats tant d'un point de vue qualitatif que d'un point de vue financier.

Que le meilleure gagne !