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mercredi, 29 février 2012

François Bayrou, tel que je le connais

Photo Bayrou aix les bains.jpgLa fameuse rencontre entre une personne et le peuple est une réalité incontournable des institutions françaises : leur point faible qui conduit à une personnalisation excessive de la vie publique, mais aussi leur point fort par lequel les Français ont le pouvoir de renverser la table lorsque le régime des partis tente de s’imposer à nouveau, comme c'est le cas actuellement.

Contrairement aux autres candidats, François Bayrou n’étale pas son intimité personnelle à pleines pages d’hebdomadaires en papier glacé. A quoi bon, puisque 2007 avait montré à quel point ces intimités étalées n’étaient que des mascarades : Royal et Hollande aussi bien que Cécilia et Nicolas étaient en réalité séparés lorsque les journaux racontaient leurs prétendus contes de fée.

Pour connaitre François Bayrou, on ne peut pas se fier à des confidences intimes qui n’existent pas, ni à des photos faussement volées. Il faut faire sa connaissance dans ses choix et son parcours. Je peux peut-être vous apporter quelques compléments de ce que j’en connais.

J’ai rencontré François Bayrou au début des années 90. Etudiant à Paris après un bac à Annemasse, je venais d’adhérer au Centre des Démocrates Sociaux (CDS) composante de l’UDF. Je ne mesurai pas encore que l’échec ou le rétablissement de la souveraineté budgétaire de la France allait un jour dépendre de l’élection de cet homme à la Présidence de la République.

J’ai commencé à le côtoyer lors des européennes de 99 alors qu’il était tête de liste nationale face à Hollande et Sarkozy déjà. Premier choix, premier élément de personnalité : Sarkozy et Hollande démissionnent de leur mandat de député européen le lendemain de l’élection. François Bayrou au contraire s’engage dans ce mandat décisif. Il y noue des relations d’amitié forte avec de nombreux dirigeants européens. Ce choix de Bayrou révèle déjà l’honnêteté et la cohérence d’un homme par rapport aux engagements de campagne. Il faut le choix de l’efficacité politique en agissant à Bruxelles où les décisions se prennent plutôt qu’à Paris où les caméras s’agglutinent.

L’histoire du fils d’agriculteur agrégé de lettre devenu chef de famille à 23 ans est connue de tous. Le bègue qui travaille à surmonter son handicap aussi. Tout comme le père de famille nombreuse. Chacun de ces éléments là contribuent à montrer la force de la volonté d’un homme qui surmonte les épreuves.

Tout en partageant ses convictions, j’ai longtemps été énervé par un aspect de sa personnalité : son incapacité à remercier ceux qui s’engagent. C’est l’une des raisons essentielles qui expliquent pourquoi il a parfois été abandonné par certains de ses proches. Au-delà du fait qu’en politique, contrairement à Facebook, le nombre d’amis est proportionnel au nombre d’électeurs. En le côtoyant j’ai compris qu’il juge que tout engagement politique se fait au service d’idées communes et pas au service de ceux qui les portent : pourquoi remercierait-il ceux qui ne font que défendre leurs convictions. Il déteste les courtisans et ne cajole pas ceux qui le flattent. Il attend de chacun franchise, honnêteté et un engagement désintéressé. Il n’est pas du genre à promettre des ministères et des nominations à qui que ce soit contrairement à Sarkozy et Hollande. Il estime que chacun doit s’engager librement en adulte, comme lui-même le fait. S’il garde encore aujourd’hui cette ligne de conduite, il a évolué sur un point : il ne remercie toujours pas mais au moins il encourage les efforts.

On lui reproche d’avoir tout sacrifié à son destin personnel. A juste titre semble-t-il. Ce que peu de gens comprenaient jusqu’alors c’est qu’il a fait le diagnostic que dans les institutions françaises seule l’élection du Président de la République peut permettre de changer les bases du régime. 25 députés centristes dans une assemblée nationale de 577 députés n’ont pas le moindre début d’influence : pas plus sur l’équilibre des comptes publics que sur la proportionnelle – ils ne servent que de faire valoir. Seule sa victoire peut permettre de mettre un terme aux archaïsmes institutionnels français. C’est son indépendance politique et financière, durement acquise, qui lui permettent aujourd’hui d’être le seul candidat à porter les valeurs du centre dans cette élection.

François Bayrou vit la semaine dans un petit studio de 50m2 à Paris et le week end en Béarn. Son train de vie n'a rien de flamboyant. Pour moi c’est une preuve d’indépendance supplémentaire face aux pouvoirs économiques. Les candidats qui aiment l’argent et le matérialisme sont de fait sous son influence. Ce n’est clairement pas le cas de François Bayrou.

Ce qui me frappe surtout dans son parcours c’est la force des convictions. Rare sont les élus de son niveau qui renoncerait pendant 10 ans à devenir ministre pour défendre leurs valeurs. Depuis 10 ans, François Bayrou n’a jamais songé une seconde à composer les 10 chiffres d’un clavier de téléphone pour devenir ministre. Il a préféré son autonomie politique et ses convictions au prix de la solitude. Il aime citer la fable du chien et du loup pour décrire à quel point il préfère la liberté et la faim du loup plutôt que la laisse et la gamelle du chien.

Il y a de profonds intangibles dans la personnalité de François Bayrou. Il y a aussi des éléments qui changent. Longtemps il a été offensif dans sa manière de défendre ses idées. Son diagnostic de la France était aussi réaliste qu’inquiétant. Son attitude dénotait de profonds doutes sur notre capacité à le porter au pouvoir et à mettre en œuvre les mesures nécessaires. Aujourd’hui je suis frappé par sa sérénité déterminée. J’ai du mal à dormir quand je vois la situation de la France et les promesses toujours aussi absurdes du PS et de l’UMP fondées sur des hypothèses de croissance totalement illusoires et des promesses clientélistes. Lui est serein et déterminé. Confiant dans la capacité des Français à voir l’état du pays et à y remédier en choisissant ses propositions et sa majorité de rassemblement.

Par sa personnalité, François Bayrou a la culture, l’authenticité, les valeurs, la sérénité, l’équilibre personnel et l’expérience indispensable pour présider la République française.

08:24 Publié dans Politique nationale | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 28 février 2012

Malgré son essor économique, Genève est en déliquescence

(tribune libre publiée dans le journal LE TEMPS du 27 février 2012)

« Genève, c’est le déclin ! ». Voilà 6 mois que je m’interroge sur cette idée iconoclaste d’un banquier genevois de retour après 5 ans à Zurich. Il poursuit : à Zurich, il y a des débats, puis des décisions et des réalisations. On aime ou on n’aime pas, mais on inaugure. 5 ans plus tard, rien n’a avancé à Genève. On s’offre le luxe d’une trentième année de débat sur les communaux d’Ambilly, la traversée de la rade et la pénurie de logements.

Quel choc ! Voilà qui détonne du discours habituel des élus genevois qui se gargarisent de l’attractivité de Genève. Le monde entier souhaite vivre ici, disent-ils au contraire. Ils mesurent leur succès au nombre d’expatriés qui viennent. Ils seraient sans doute plus humbles s’ils accordaient autant d’attention au nombre de Genevois qui partent.

Pourtant, un grand médecin genevois confirme le diagnostic. Il me raconte les observations de patientes étrangères qui reviennent une fois par an à Genève pour des examens médicaux. Leur bilan est sévère : on circule moins bien, la police est absente, les dealers plus nombreux, la crise du logement plus sévère… et l’humeur des Genevois proportionnelle à leur angoisse de l’avenir.

D’un point de vue économique et budgétaire, Genève n’est pas en déclin -contrairement à la France-. Ici le déclin est un déclin de qualité de vie, de mobilité, de sécurité, de pouvoir d’achat, de logements et de cohésion sociale. Le déclin se mesure à l’indécision politique. Où est l’autorité politique qui impose avec fermeté la volonté du souverain cantonal sur les logements face aux intérêts particuliers? Le déclin se mesure à cette constatation que chaque année plus de la moitié des électeurs supplémentaires du canton sont des « Genevois de l’étranger ».

Le déclin transforme Genève en un Monaco sur Léman où cohabitent des forfaits fiscaux, des expatriés et des Genevois âgés. Les familles, les jeunes et la classe moyenne sont condamnés à l’exode. Si Genève était une PME, on la dirait en plein essor, mais Genève est une société humaine qui se délite faute de sens. L’agglomération s’étend désormais à 200km à la ronde créant chaque année plus de pendulaires. Générant des problèmes de mobilité insurmontables. Interdisant l’installation dans l’agglomération des policiers et des enseignants dont elle a besoin pour sa croissance. Genève est dépendante d’une activité économique étrangère volatile qui concurrence de manière déloyale l’activité économique locale pourtant plus enracinée.

Ce déclin est politique. Les intérêts croisés empêchent d’aborder les sujets qui fâchent. Influencée par la politique française, la politique genevoise en reprend les caricatures d’un débat stérile. Les corps constitués s’y affrontent dans des jeux de rôles factices.

Le microcosme politique genevois vire au « nanocosme ». Le Grand Conseil est un parlement de lobbyistes plutôt que de milice : il y a les députés des locataires, ceux des policiers, ceux des avocats et des régies, ceux des associations environnementales… et des agriculteurs un peu partout. L’intérêt général n’émerge pas de la somme des intérêts catégoriels. A en juger par les réseaux sociaux, les députés interagissent plus entre eux qu’avec les Genevois. Ils se retrouvent les samedi matin place du molard, pendant que les habitants font leurs commissions en France depuis 30 ans.

Malgré cette connivence, pas de dialogue pour construire les consensus nécessaires. Il n’y a aucun compromis entre la croissance économique folle imposée par le canton et le refus de croissance urbaine des communes. Faute de choix politique, voitures et bus sont bloqués en file indienne. Aucun compromis constructif non plus entre les milieux des locataires et les régies.

Pour stopper son déclin, Genève doit se projeter dans l’avenir. Genève veut-elle poursuivre sa croissance économique effrénée ? Auquel cas elle devra accepter son développement urbain, intégrer ses voisins aux prises de décisions qui les concernent, développer et financer un réseau adapté de transports en commun, densifier sa ville ! Ou Genève veut-elle rester une ville européenne moyenne ? Auquel cas elle devra stopper sa croissance, réduire ses ambitions culturelles et sociales ! Le juste milieu qui passe par plus de logements et une fiscalité équitable pour les entreprises locales reste à construire. Genève a besoin d’hommes et de femmes d’état capables de construire ce consensus, d’y fédérer une majorité et de l’imposer démocratiquement à la minorité. Comme Zurich.

Côté français, l’irresponsabilité politique genevoise devient insupportable. Les Genevois qui fuient Genève contribuent à plus de la moitié de la croissance démographique de nos communes. L’immobilier monte en flèche et fait fuir les collaborateurs des entreprises et des services publics. Les pendulaires frontaliers se logent chaque année plus loin dégradant notre mobilité et notre environnement. La cohésion sociale de notre région est menacée.

L’agglomération genevoise a besoin que Genève se montre désormais à la hauteur de ses responsabilités de capitale régionale.

dimanche, 26 février 2012

Dans 104 jours : abolition du cumul des mandats, de l'absentéisme, des assemblées pléthoriques et des micropartis

François Bayrou s'est engagé hier à mettre en place le 10 juin prochain, lors du premier tour des législatives, un référendum de moralisation de la vie publique. 12 mesures simples et de bon sens. 12 mesures que TOUS les Français exigent depuis des décennies.. et que l'UMP et le PS refusent de mettre en place parce que l'un comme l'autre bénéficient bien trop de toutes ces dérives de la vie politique française.

Le cumul des mandats est une exception française. Il a toujours existé en France, mais il était l'exception, il est devenu la règle. Il garantie un absentéisme parlementaire affligeant qui font que nos lois, rédigées dans des cabinets ministérielles, sont instables, mal rédigées et coûtent une fortune en litiges judiciaires à nos entreprises et nos collectivités. Ce sont des emplois qui se perdent. Nos députés et sénateurs doivent plus et mieux faire le travail premier qui est le leur : rédiger de bonnes lois.

Si VOUS le souhaitez, que l'UMP et le PS le veuillent ou non, l'interdiction du cumul des mandats peut être mise en place dans 104 jours seulement.

Notre gouvernement est pléthorique.. alors que les ministres ne décident plus de rien. Nous sommes ridicules avec nos gouvernements à ralonge.. comparé à la Suisse et ses 7 conseillers fédéraux. A chaque fois c'est la même sérénade de la promesse d'un gouvernement resseré.. qui se dessert au fur et à mesure que le PS et l'UMP doivent satisfaire les ambitions de leurs courants et de leurs clients.

Nos assemblées sont innefficace autant que pléthoriques. Plus il y a de parlementaires, plus les débats parlementaires sont lourds et complexes.. moins ils sont efficaces. Nous avons plus de députés et sénateurs que les Etats Unis.. pour 7 fois moins d'habitants.

Voilà quelques uns des 12 mesures que François Bayrou mettra en place dans 104 jours si vous lui permettez de mettre un terme au duopole partisan et que vous exigez une majorité de rassemblement large et central.

1/ Fixation des règles de composition d'un gouvernement resserré de moins de 20 ministres.

2/ Cumul des mandats "interdit" pour les députés dès les législatives de juin, "limité" pour les sénateurs.

3/ Délégation de vote supprimée et donc présence obligatoire des députés pour voter les lois; tous les votes seront publics.

4/ Fixation des principes d'une nouvelle loi électorale et d'une nouvelle composition de l'Assemblée nationale: nombre des députés diminué d'un tiers, "de l'ordre de 400" au lieu de 577 aujourd'hui. Elus pour trois-quarts au scrutin majoritaire actuel et pour le quart restant à la proportionnelle. Réduction du nombre de sièges applicable au Sénat.

5/ Reconnaissance du vote blanc à toutes les élections.

6/ Obligation effective de parité hommes-femmes.

7/ Suppression de "la myriade de micro-partis individuels ou de complaisance".

8/ Définition du conflit d'intérêts pour les responsables politiques, pour les hauts fonctionnaires (obligation de déclaration publique des intérêts privés avant l'entrée dans la fonction et lors de toute modification, fixation des incompatibilités), création d'une Autorité de déontologie de la vie publique pouvant être saisie par les citoyens.

9/ Interdiction du retour dans la vie publique des élus condamnés pour corruption.

10/ Indépendance de la justice. Le ministre de la Justice aura un statut particulier. Sa nomination, proposée par le duo exécutif, devra être soumise à l'approbation d'une majorité qualifiée du Parlement, devant qui il sera individuellement responsable et par qui il pourra être censuré. C'est lui qui conduira au nom du gouvernement la politique pénale de la nation.

11/ Indépendance des médias. Abrogation de la procédure "scandaleuse" qui fait de la nomination des présidents de l'audiovisuel public l'apanage personnel du chef de l'Etat.

12/ Procédure nouvelle pour éviter les nominations de complaisance et les soumettre à une approbation du Parlement et non pas à la "pseudo-approbation" actuelle.

 

Je vous recommande vivement de suivre le discours de François Bayrou annonçant ces mesures :


AGENDA 2012/2020, 4ème Forum, Démocratie... par bayrou

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samedi, 25 février 2012

Comment travailler avec Genève à construire notre avenir commun ?

Voilà bientôt 10 ans que les collectivités françaises se sont engagées dans un partenariat constructif avec Genève. Des centaines de millier d'heures de travail. Depuis que je suis élu au conseil général, il n'y a pas une seule semaine sans réunion avec des conseillers d'état, des maires ou des responsables politiques genevois. C'est même plutôt 2 ou 3 réunions par semaines. Des milliers d'heures sur des réunions de concertations avec les communes genevoises sur des plan d'aménagement concerté d'agglomération (les fameux PACA). Ce travail de concertation s'est traduit en 2007 par une charte d'agglomération fixant une feuille de route, des engagements réciproques.

A la base de ce travail il y avait un intérêt commun : pour Genève un financement de la confédération à hauteur de 40% sur des projets comme le tram de Bernex, dont le moins qu'on puisse dire c'est qu'il est du ressort du canton bien plus que de la confédération. Pour Genève encore, l'avancée sur des projets de transports en commun transfrontaliers qui améliorent la situation de la mobilité à Genève. Pour les partenaires français il y avait l'espoir d'arriver à un rééquilibrage de la production de logements. 10 ans plus tard, la méthode de la concertation, du travail collectif est un échec manifeste. Genève a bien touché ses subventions de la confédération mais pour les partenaires français la production de logements à Genève, loin de s'être améliorée c'est encore dégradée.. (on pensait cela impossible).

La concertation avec Genève se traduit par un échec : pur, simple et incontestable.

Il y a deux ans, lorsque les chiffres de production de logements 2009 sont sortis, j'ai fait le diagnostic que nous nous étions trompé d'interlocuteurs. Manifestement, les Conseillers d'Etat avec lesquels nous dialoguons sont plein de bonne volonté.. mais pas à la hauteur des enjeux, et n'ont pas la capacité politique de construire les logements dont les Genevois ont besoin. En démocratie directe les élus ne sont pas les décideurs. J'ai donc décidé d'intervenir directement dans le débat politique genevois pour contribuer à expliquer aux Genevois directement à quel point ILS ONT EUX AUSSI besoin de logements pour cesser de dégrader les conditions de mobilités, pour loger les infirmières et les policiers dont ils ont besoin, pour cesser d'exiler leurs jeunes ménages. J'ai du utiliser la provocation. J'ai du interpeller. J'ai du parfois même caricaturer pour que les faits émergent dans le débat genevois. J'ai veiller à ne jamais m'en prendre aux Genevois contraints de quitter Genève, et à toujours au contraire défendre dans mes notes les intérêts des habitants de notre région car je suis convaincu que notre avenir est commun comme l'est notre passé. J'ai veillé à concentrer mes notes sur les responsables plutôt que sur les victimes -j'aurai aimé que certains élus Genevois aient la responsabilité d'en faire autant-. Les faits ont émergé dans le débat public genevois. Des progrès ont été faits : plus personne n'ignore désormais que la catastrophique croissance de pendulaires est alimentée principalement par l'exode des genevois du coeur de l'agglomération faute de logements. Mais cela n'a pas suffit pour que les partis et responsables politiques assument leurs responsabilités et expliquent aux Genevois les enjeux. Les statistiques de production de logements pour 2012 se traduisent également par un échec.

Le débat public commun avec Genève a permis des avancées.. mais dans les faits, dans la production de logements, dans les votations, c'est un échec aussi : Les habitants des petites impasses privées des communes de Chêne-Bougeries, Veyrier ou Thônex continue de s'opposer aux logements parce que faute de s'informer, ils ne comprennent pas ce qui est en train de se passer et à quel point ils ont intérêt de permettre la construction de logements pour leurs enfants.

Il faut une autre méthode de travail avec Genève. Une méthode de travail efficace malgé des élus paralysés par la démocratie directe : des suiveurs plutôt que des leaders. Les Etats Unis nous montrent sans doute la voie. Le rapport de force. Seul le rapport de force peut conduire à un diagnostic partagé largement par le corps électoral qui décidera au final. L'Union Européenne utilise la méthode diplomatique pour négocier avec la Suisse sur le dumping fiscal comme sur la complicité de fraude fiscale sans le moinde succès. Des discussions de sourds puisque l'oreille du peuple qui décide n'est pas à la table des négociations. La seule méthode efficace de dialogue avec un pays de démocratie directe c'est le rapport de force. Les seules avancées obtenues sur la question de la complicité de fraude fiscale ont été obtenues par les Etats Unis en menaçant de faillite les banques suisses, et de prison les banquiers complices de fraude fiscale. Manifestement c'est la seule méthode. Pour qu'une démocratie directe ne change de direction il faut qu'elle touche le mur.

Comment appliquer une telle méthode à l'échelle de l'agglomération. Il va falloit s'accrocher : comme l'ont fait les Etats Unis pour lesquelles la mise en faillite des banques suisses n'était pas une menace anodine pour eux mêmes. Le rapport de force peut s'instaurer sur les transports en commun par exemple : si la construction de logements au coeur de l'agglomération ne progresse pas d'ici 18 mois, nous pouvons supprimer toutes les lignes de transport transfrontalières : condamner Genève à la paralysie totale comme Genève nous condamne à la colonisation. Nous pouvons aussi construire des barres d'immeubles pour Genevois aux limites des petites douanes. Nous pouvons construire des doubles voies arrivant à chaque douane villageoise. Nous pouvons mettre en oeuvre le contre-projet d'agglomération. Evidemment, il ne s'agit là que d'un moyen. L'objectif c'est au contraire d'augmenter les transports en commun, d'aménager comme nous l'avons décidé dans le projet d'agglomération, de créer des emplois en France lorsqu'il y aura des logements accessibles pour les personnes qui ont des revenus en euros. Parfois il faut reculer pour mieux sauter. Je pense qu'avec le projet d'agglomération nous en sommes malheureusement arrivés là. Les frontaliers seront pénalisés dans leur mobilité, mais il s'agira là de solidarité vis à vis des enseignants, des infirmières, des maçons et des caissières qui eux ne peuvent plus vivre ou se loger. Les jeunes devront pendant quelques années s'installer plus loin : mais c'est déjà le cas. Genève saccage nos espaces naturels et agricoles en refusant de construire, menace notre cohésion sociale, détruit nos activités économiques et publiques en empêchant les salariés en euros de se loger dans le genevois français. Derrière son apparente richesse, le Genevois français se désintègre.. mais il ne se désintégrera pas seul. Manifestement, il faut que notre destin commun soit la chute commune avant de reconstruire ensemble.

Evidemment il aurait été préférable que nos interlocuteurs respectent leurs engagements, que les élus et les partis genevois soient des leaders plutôt que des suiveurs. Mais manifestement ce n'est pas le cas et nous sommes obligé de changer de méthode.

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vendredi, 24 février 2012

Socialisme et spéculation immobilière : le mythe socialiste s'effondre à Ambilly

Dans la mythologie socialiste il y a les gentils et les méchants : les gentils salariés et les méchants patrons, les gentils locataires et les méchants propriétaires. Une mythologie d'ailleurs tout aussi absurde que la mythologie de droite pour laquelle il y a les gentils entrepreneurs et les fainéants syndicalistes, les gentilles fortunes qui paient trop d'impôts et les méchants exploiteurs qui abusent des systèmes sociaux. En réalité chacun agit selon ses intérêts particuliers, et la politique, la loi doivent fixer des règles, des sanctions et des pénalités pour que l'intérêt particulier ne s'oppose pas à l'intérêt général : et de ce point de vue là il y a beaucoup de boulot.

Dans notre région, les socialistes sont les premiers à dénoncer à juste titre la spéculation immobilière, les prix hallucinants. L'exploitation des régies. Les hausses de loyer des anciens locataires.. pourtant dérisoires comparées aux loyers des jeunes ménages.

Mais cette semaine un mythe s'est effondré. Un maire socialiste dont la commune était propriétaire de terrain à Thônex s'est vanté dans tous les journaux nationaux d'avoir vendu pour des terrains pour 110 millions d'euros à 2300 familles. Une petite division plus tard et on s'apercoit que le gentil socialiste a, selon la mythologie traditionnelle, "extorqué" 47 826 euros à chaque famille. 47 826 euros qui viendront s'ajouter au loyer, et amputer le pouvoir d'achat de familles modestes pendant plusieurs décennies. On pourrait s'attendre à ce que le banc et l'arrière banc socialiste montent sur leurs grands chevaux pour dénoncer cette "spéculation, ce profiteur qui exploite la pénurie. La spéculation éhontée d'un propriétaire qui profite du malheur des gens".

Et bien, non parce que le Maire d'Ambilly a pris une décision qui est conforme aux intérêts de la commune : vendre au plus offrant. C'est ce qu'avait fait son prédécesseur, c'est la décision qu'a confirmé le Maire actuel en changeant juste les modalités de paiement pour s'arroger la paternité de la décision. On aurait pu s'attendre à un peu plus d'humilité : faire une vente jackpot dans un contexte de pénurie absolue n'est pas plus honorable que faire des affaires au marché noir pendant la guerre.

Peut être que par cette expérience personnelle, les socialistes de notre agglomération comprendront que les décisions des régies, aussi regrettables et néfastes qu'elles soient ne sont que la conséquence logique d'une pénurie de logements qu'ils entretiennent en s'opposant aux constructions dans toutes les communes qu'ils dirigent. Peut être que les socialistes de notre belle région comprendront qu'il est plus raisonnable de construire l'avenir sur la réalité que sur des mythes. Peut être que les socialistes commenceront à chercher à comprendre le monde autant qu'ils aspirent, comme tout le monde, à le changer.

Peut-être.. ou peut-être pas ! C'est dur de renoncer à ses illusions.

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Jean-Luc Bennahmias appelle au rassemblement au service du pays

Photo Bennahmias Bosson Billet Vielliard cornier 23 février.jpgHier soir, les membres du Parti Radical, du Mouvement Démocrate, du Nouveau Centre et des écologistes organisaient une réunion publique autour de Jean-Luc Bennahmias, député européen, et Bernard Bosson, ancien ministre, dans le cadre de la campagne de François Bayrou.

Jean-Luc Bennahmias a rappelé les crises multiples auxquelles la France doit faire face : crise institutionnelles, crise économique, crise budgétaire, crise sociale, crise européenne, crise environnementale. Voilà longtemps que la France n'a pas eu à faire face à autant de défis. Des défis qui se rapprochent de ceux que le Conseil National de la Résistance a relevé après la guerre. Pour relever ces défis, il y a deux options : l'option de diviser le pays en deux et de confier tous les pouvoirs à l'une des deux moitiés au détriment de l'autre. C'est l'option que propose l'UMP et le PS chacun à leur manière. Face à cette proposition de fracture du pays, François Bayrou est le seul a proposer au contraire un rassemblement de toutes les forces vives, de tous les républicains pragmatiques et réformateurs. Jean-Luc Bennahmias a rappelé que l'ampleur des défis interdisait le choix de la division. Il a appelé chacun à prendre ses responsabilités pour contribuer au rassemblement national au service du pays. Ce sont lors des deux dernières semaines, lorsque les temps de parole seront à l'équité stricte que l'évidence s'imposera aux Français.

barometre-ifop-parismatch-20120223.jpgBernard Bosson a ensuite pris la parole pour rappeler l'essence des institutions de la Vème république qui permettent la rencontre d'un homme et d'un peuple. Les institutions ont été concues pour éviter le régime des partis. Et pourtant c'est la duopole de deux partis que cherche à nous imposer l'UMP et le PS. L'élection du président de la république au suffrage universelle donne précisément aux Français le pouvoir de renverser la table et de s'affranchir des partis lorsqu'ils s'arrogent trop de pouvoirs. Il a ensuite rappelé que jamais en un demi siècle d'élection présidentielle un président en situation de pouvoir n'a été réélu par le peuple. Il serait invraisemblable que le plus impopulaire d'entre eux dans la pire crise qu'ait connu la France en 50 ans soit le premier à l'être. Tout indique que le choix des Français ne peut se faire qu'entre l'union de la gauche prônée par François Hollande ou la majorité centrale proposée par François Bayrou, comme le prouve l'édition du jour de l'hebdomadaire Paris Match.

Il a rappelé les propositions simples de François Bayrou. Dans un premier temps rééquilibrer les comptes de l'Etat pour ensuite épurer la dette année après année sans faire effondrer la croissance. Le faire vite avant que les décisions plus douloureuses ne s'impose comme en Grèce. Cela nécessite de trouver 100 milliards : 50 milliards par réduction des dépenses, 50 milliards par des recettes supplémentaires. La réduction des dépenses de 50 milliards se fera en deux ans en stabilisant les dépenses nominale : avec une inflation à 2,5% environ cela fait 25 milliards d'économies par an. C'est un effort très important à faire, mais réaliste : toutes les familles sont capable de stabiliser leurs dépenses d'une année sur l'autre. 50 milliards de recettes en ajoutant deux tranches à l'impôt sur le revenu, en conservant l'augmentation de TVA décidée par le gouvernement suite à nos propositions, et en rabottant toutes les niches fiscales. Une économie importante qui permet de redresser la France.

Pour rappel, le programme de François Hollande est fondé sur des hypothèses de croissance 10 fois supérieures à la croissance 2012. Des hypthèses irréalistes qui permettent au candidat de faire croire à 40 milliards de recettes supplémentaires illusoires. Le programme de François Hollande ne conduit pas à une réduction des déficits... et donc de la dette. En faisant appel aux marchés pour financer le pays, il conduit au contraire à un renoncement de souveraineté du pays au service des marchés et des agences de notations.

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jeudi, 23 février 2012

Bilan 2011 : jamais Genève n'avait construit aussi peu de logements depuis la 2ième guerre mondiale !

Les statistiques de production de logements sont enfin sorties. On s'attendait à un désastre vu les chiffres des trois premiers trimestres de 2011. On savait qu'il y avait un problème vu le retard de la publication des résultats annuels... mais à ce point là ce n'était pas pensable : seulement 1018 logements neufs ont été construits en 2011 dans tout le canton de Genève. A titre de comparaison il s'en construira 550 sur la seule commune de St Julien en 2012.. et pourtant des milliers d'habitants de notre agglo vont se loger à Cruseilles, Rumilly, Alby sur Chéran et Annecy faute de logements.

Selon les décomptes unanimes des collectivités françaises partenaires du projet d'agglomération, il en faudrait 3700 dans les frontières cantonales pour répondre seulement à la moitié des besoins des habitants actuels et nouveaux. Genève en produisait moins de la moitié ces dernières années... et maintenant à peine le quart !

Les mots manquent pour décrire l'ampleur de l'irresponsabilité des élus et responsables genevois : faute de logements, ils chassent 80% d'une classe d'âge par an hors du canton (dont 52% des nouveaux électeurs qui vont en France). Ils éloignent les actifs de leur lieu de travail et des réseaux de transport. Ils créent des milliers de pendulaires supplémentaires par an. Ils augmentent de 10% les émissions de Co2 dues au traffic automobile. Ils sacagent des milliers d'hectares de terres agricoles par an : parce qu'à chaque fois que Genève préserve 1ha de son agriculture.. elle en saccage 3ha hors des frontières actuelles de l'agglo. Ils créent des ségrégations sociales. Ils chassent les infirmières et les policiers dont notre agglo a besoin mais qui ne peuvent plus se loger. Ils ont une "excellente" raison de le faire : "pas dans mon jardin, pas dans ma commune" !

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des Verts Genevois qui en s'opposant à 3000 logements aux Cherpines ou à Chalendin créent des pendulaires supplémentaires, saccagent 3 fois plus d'espaces agricoles et naturels que ceux qu'ils prétendent préserver, et accroissent la consommation d'énergie de chauffage en augmentant la proportion de logements individuels plutôt que collectifs. Les Verts Genevois ne préservent l'environnement que dans l'espace limité de leur champ de vision de myopes.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des Socialistes genevois qui en s'opposant aux constructions de logements dans les villes urbaines qu'ils dirigent contribuent à alimenter la pénurie de logements, et la spéculation qu'ils dénoncent à grand renfort de communiqués et d'initiatives. Les socialistes genevois vivent du business de la pénurie de logements.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des UDC qui eux aussi se sont opposé aux constructions de logements aux Cherpines : sans doute voulaient ils alimenter l'émigration massive en forçant 3000 familles genevoises supplémentaires à quitter le canton.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des courants Libéraux qui s'opposent aux constructions de logements dans les communes de villas (Thônex, Veyrier, Troinex...) : ils sont trop myopes pour comprendre que la croissance économiques qu'ils soutiennent exige une croissance urbaine. Le Parti Libéral commence tout juste à évoluer, mais qu'attend-il pour exclure avec force ceux de ses élus qui s'opposent encore aux logements dans leur commune ?

On ne soulignera jamais assez l'absence des radicaux et des démocrates chrétiens gardent un silence complice plutôt que de se révolter et de s'insurger, plutôt que de placer chacun face à ses responsabilités. Peut être sont ils trop faibles pour dénoncer leurs partenaires de gouvernement, mais il est temps qu'ils réagissent ou qu'ils disparaissent.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE de tous ces élus municipaux rivés sur leur budget plutôt que sur un projet communal. Ces élus plus attachés à gonfler les budgets communaux en ne construisant pas de logements, plutôt que de trouver des solutions de logements pour leurs habitants. Aujourd'hui déjà 10% de leurs anciens résidants vivent en France dont 5% sont encore officiellement inscrits sur les listes électorales communales.

On ne soulignera jamais assez l'IRRESPONSABILITE des Genevois mal logés : ces Genevois de moins de 40 ans, qui majoritairement s'abstiennent quand leur destin est en jeu. Ces Genevois dont les enfants s'entassent à plusieurs par chambre. Ces Genevois dont toutes les pièces sont transformées en chambres à coucher. Ces Genevois qui n'ont plus les moyens de vivre lorsqu'ils ont payé leur loyer. Ces Genevois contraint d'aller vivre toujours plus loin, dans toujours moins de pièces, toujours plus cher... mais qui se taisent, plutôt que de se révolter et de se mobiliser, de voter. Genevois mal logés révoltez-vous bon dieu ! Montrez qu'un citoyen électeur peut savoir se faire entendre au moins aussi fortement qu'un contribuable fortuné !

Quand au MCG, il n'a même pas vu qu'il y avait un problème de logements à Genève et que le "citoyen genevois"... est de plus en plus obligé d'être "frontalier" !

Les statistiques 2011 révèlent la cynisme de nos interlocuteurs qui prétendent ne pas construire de logements pour préserver la "campagne genevoise" : mais ils ont construit 5% de logements individuels supplémentaires... et -41% de logements collectifs en moins. Ils gaspillent l'espace pour des villas de luxe plutôt que des logements pour les Genevois. Savez-vous qu'en terme de surface habitable, les objectifs sont tenus, mais il y a tellement d'appartement de luxe pour contribuables fortunés qu'il n'y a pas assez de logements pour les Genevois.

Ce nouveau record de faiblesse de production de logements 5 années après la signature du premier projet d'agglomération est un signal d'alarme strident : années après années, faute de logement dans son coeur urbain, le projet d'agglomération se transforme en projet de désagglomération. Une "Losangelesisation" de la région genevoise.

Dans trois mois au plus nous devrons décider de poursuivre la démarche commune d'agglomération ou d'y mettre un terme. Elle doit se poursvuire, mais elle ne peut se poursvuire qu'à la condition d'une confiance retrouvée. Pour cela il faudra des engagements de production de logements chiffrés, datés.. et des pénalités dissuasives en cas de non respect de ces engagements... comme il y a des sanctions financières pour la non réalisation d'un pont corridor biologique sur l'autoroute A40 !

10:43 | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 19 février 2012

Votre emploi, votre logement, votre mobilité : prenez votre avenir en main

Habituellement, les élections présidentielles étaient une sorte de course de chevaux. Les Français les regardaient en spectateurs comme si cela ne les concernait pas. Pourtant l’enjeu des présidentielles n’est pas de miser sur un cheval ou de mieux connaitre la vie du jockey en lisant Paris Match… mais bien nos emplois, notre retraite, l’éducation, la santé, l’environnement, le pouvoir d’achat ou la sécurité.

Il était affligeant de constater en 2007, la passivité des Français : « on confie tous les pouvoirs à un type et on verra bien ce qu’il a fait 5 ans plus tard. » Quel asservissement ! Quel asservissement encore plus insupportable lorsque ces mêmes électeurs ne se donnent même pas la peine de tirer le bilan de l’explosion des déficits commerciaux et budgétaires, de la dégradation de l’autorité de la France et de la perte de crédibilité de ses institutions.

Mais la France est en train de changer. L’actualité de la Grèce prouve à chacun que nous sommes ceux qui devraient subir les conséquences d'un mauvais choix le 22 avril. Nous sommes ceux qui devons choisir soit de poursuivre avec la divisions du clientélisme de droite contre le clientélisme de gauche, ou de nous engager dans le rassemblement de tout le pays pour redresser la France en soutenant la candidature de François Bayrou.

Il nous revient de nous mobiliser pour redresser la compétitive de nos entreprises, créer des emplois, reconstruire le meilleur système éducatif au monde pour restaurer le pouvoir d’achat des Français pour les générations futures.

Les Français ont choisi de ne plus observer le pays comme d’autre regardent un reality show. Les Français se mettent en campagne pour décider de leur avenir.

Vous aussi vous pouvez participer à la reconstruction de la France. Y apporter votre pierre en convainquant 2, 3, 4 ou 5 personnes pour construire la majorité de demain.

1) Inscrivez vous sur le site des Volontaires en cliquant ici.

2) et faites venir vos proches et vos amis à la réunion de soutien à la campagne de François Bayrou ce jeudi 23 février à 20h à la salle polyvalente de Cornier près de La Roche sur Foron en présence de Jean-Luc Bennahmias, député européen et de Bernard Bosson, ancien ministre.

L’avenir de la France commence aujourd’hui.

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samedi, 18 février 2012

Les chiffres cachés des sondages

Les sondages sont comme les contrats d'assurance.. il y a des étoiles et des phrases en petits caractères... c'est là qu'est l'essentiel.

Concernant les sondages les phrases en tout petit indique que :

  1. les calculs sont effectué sur la base des personnes certaines d'aller voter.. mais ignore les personnes qui disent qu'elles iront probablement voter.
  2. les calculs ignorent aussi les personnes qui n'ont pas encore fait leur choix.. et qui sont encore très nombreuses

En exclusivité pour les lecteurs de Portevoix aujourd'hui, je vous informe des vrais pourcentages. J'ai pris pour exemple le sondage de l'institut LH2 pour Yahoo! des 3 et 4 février. Un sondage qui annonce à pleine page dans les médias : 34% d'intention de vote pour François Hollande, 25,5% pour Nicolas Sarkozy, 15% pour Marine Le Pen, 12% pour François Bayrou, 7,5% pour Jean Luc Mélenchon. Regardons d'un peu plus près :

Il y a en réalité 9% des personnes interrogées qui iront voter probablement mais dont on ne connait pas les intentions (source LH2 en direct). L'institut les ignore alors qu'il est probable que la moitié d'entre eux iront voter le 22 avril. 18.7% de personnes à la fois sûres d'aller voter qui n'ont pas fait leur choix.. l'institut les ignore.. ils iront pourtant voter et manifestement ils n'ont pas le même comportement que ceux qui ont déjà fait leur choix.

Il y a plus de personnes sûr d'aller voter mais qui n'ont pas encore fait leur choix que de personnes sûr d'aller voter pour Nicolas Sarkozy.. de quoi tout changer aux "intentions de vote".

Au total voilà la répartition réelle des réponses recueillies par l'institut, c'est beaucoup moins sexy pour vendre du journal.. et pourtant beaucoup plus conforme à l'information réelle :

J'irai certainement pas voter 3,6%
J'irai probablement pas voter 2,1%
J'irai probablement voter 9,0%
J'irai certainement voter mais je sais pas pour qui 18,7%
J'irai certainement voter et certainement pour Mélenchon 5,0%
J'irai certainement voter et peut être pour Mélenchon 1,4%
J'irai certainement voter et certainement pour Bayrou 5,0%
J'irai certainement voter et peut être pour Bayrou 5,2%
J'irai certainement voter et certainement pour Sarkozy 16,5%
J'irai certainement voter et peut être pour Sarkozy 5,2%
J'irai certainement voter et certainement pour Hollande 20,8%
J'irai certainement voter et peut être pour Hollande 8,1%
J'irai certainement voter et certainement pour Le Pen 8,5%
J'irai certainement voter et peut être pour Le Pen 4,2%

Evidemment, imaginez un journal qui aurait pour titre "20,8% des Français sûr d'aller voter pour François Hollande, 18,7% sûr d'aller voter mais qui ne savent pas encore pour qui, et 16,5% sûr d'aller voter pour Sarkozy" ou encore "Les Français n'ont pas encore choisi leur vote pour le 22 avril"... un tel journal aurait le prix nobel de l'honnêteté.. mais ne gagnerait pas beaucoup d'argent.

Par ailleurs, pour forcer la réponse, les instituts de sondage demande l'intention de vote "si les élections avaient lieu ce dimanche".. si la question posée était "quelle est votre intention de vote pour le 22 avril".. la part des personnes qui répondraient n'avoir pas fait encore leur choix ne serait pas de 22% mais plutôt de 40% à 50%. Bref, le processus de décision commence seulement à s'enclencher. Election après élection on observe que la part des électeurs qui se décident dans les dernières 24 heures augmente.

Enfin, on s'apercoit que plus la date de l'élection approche moins les gens sont sûrs de leur choix. Un paradoxe qui montre que des personnes qui se disent aujourd'hui sûres de leur choix.. vont en changer dans les prochaines semaines.

Même sur le second tour, les intentions de vote sont assez aléatoires.. la seule chose que confirment les études sur le second tour c'est le rejet profond que suscite le président actuel même chez les électeurs de Marine Le Pen, de Dominique de Villepin et de Nicolas Dupont Aignan. Selon LH2, 59% des électeurs de Marine Le Pen voteraient pour François Hollande s'il était opposé à Nicolas Sarkozy au second tour. Selon d'autres instituts, même sur les 3% d'intentions de vote de Nicolas Dupont Aignan et de Dominique de Villepin, il y en aurai les deux tiers en faveur de François Hollande au second tour si celui-ci l'opposait à Nicolas Sarkozy. Dans l'hypothèse d'un second tour Hollande-Sarkozy, François Hollande serait favorisé dans les reports de tous les autres candidats.. un peu comme lors du second tour Chirac-Le Pen de 2002.

Toutes ces analyses indiquent qu'il y a beaucoup de choses très incertaines dans cette élection déterminante pour l'avenir de la France à commencer par le premier tour.. mais qu'il y a en revanche une chose d'absolument certaine, c'est que Nicolas Sarkozy n'a pas la moindre chance de remporter cette élection.

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vendredi, 17 février 2012

Réunion de soutien à François Bayrou en Haute-Savoie Jeudi 23 février

Grande réunion de soutien à François Bayrou en Haute-Savoie jeudi 23 février à 20H à Cornier (Pays Rochois) autour de Jean-Luc Bennahmias, député européen, et de Bernard Bosson, ancien ministre, ancien député-maire d'Annecy.

Une invitation à adresser à toutes les personnes de votre entourage qui veulent remettre la France debout.

meeting-soutien-bayrou2.jpg

14:29 | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |