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mercredi, 28 mars 2012

1 an de mandat : l'heure de vous rendre compte

Portevoix bilan de mandat.jpgVoilà un an jour pour jour que vous m'avez élu Conseiller Général de Haute-Savoie dans le canton de St Julien-en-Genevois. Le moment est venu de vous rendre compte de mon travail à votre service.

Si vous êtes satisfaits et que vous souhaitez manifester votre soutien à mes initiatives, ou au contraire si vous êtes insatisfaits et que vous souhaitez m'engueuler, je vous invite à trois réunions publiques de compte rendu de mandat et un verre de l'amitié :

  1. le lundi 2 avril à 19H00 à l'Espace Jules Ferry à St Julien en Genevois
  2. le mercredi 4 avril à 19H00 à la salle Marius Jolivet à Collonges-Sous-Salève
  3. le jeudi 12 avril à 19H00 à la salle municipale en face de l'espace Albert Fol à Valleiry.

Devant vous, je ferai le point sur les avancées sur les 31 propositions : sur 28 il y a déjà des progrès, sur 3 d'entre elles en revanche, tout reste à faire durant les prochaines années du mandat. Je vous exposerai les avacnées et les difficultés rencontrées. Vous trouverez ici un compte rendu écrit complet :

PORTEVOIX Compte rendu de 1 an de mandat.pdf

Bien sûr, tout cela n'est possible que par un travail d'équipe avec tous les autres conseillers généraux, les élus municipaux et régionaux, avec les fonctionnaires et les associations : travail d'équipe fait de désaccords et de concertation.

Sur l'année écoulée, l'avancée majeure c'est la prise en compte par le département des enjeux liés à la proximité de Genève. Le département est plus présent, prend des positions fortes et affirme ses responsabilités : beaucoup de choses restent à faire. La collaboration avec l'ARC s'est considérablement améliorée notamment avec le vote à l'unanimité du Conseil Général d'une motion commune avec l'ARC, l'Ain et Rhône-Alpes listant les points essentiels de la négociation en cours avec Genève et soulignant l'enjeu décisif de la question du logement. Le département de la Haute-Savoie a désormais conscience qu'il y a deux fois plus d'actifs frontaliers qu'il y a d'actifs dans le décolletage et que donc les questions frontalières doivent aussi être traitées. Plus personne n'ignore que le fait genevois prend de l'ampleur et que les effets s'étendent à mesure que les actifs frontaliers de Haute-Savoie s'installent désormais majoritairement au delà du Genevois.

Cela s'est traduit notamment par la constitution d'un fond d'infrastructure qui va permettre d'avancer sur des projets essentiels pour notre département et notre agglomération : couloirs de bus dans le bas Chablais, RD2 entre Reignier et Etrembières, P+R dans le bassin annécien, couloir de bus à l'accès d'Annecy, couloirs de bus à Annemasse, CEVA, tram à Annemasse et St Julien, et plus particulièrement sur notre canton : rond point du pont de combe à Archamps qui va permettre une desserte en transport en commun de la technopôle, carrefour des Mouilles pour la mobilité douce et les arrêts de bus, entrées sud et ouest de St Julien en Genevois qui va améliorer l'accès à la gare, échangeur de Viry qui va désengorger l'accès à la gare de St Julien. Des projets dont on a longtemps parlé faute d'avoir les moyens de les financer et auxquels le département va désormais pouvoir contribuer.

Ce n'est qu'un début. Je vous remercie à nouveau de la confiance que vous avez bien voulu m'accorder. Si ce premier bilan intermédiaire vous satisfait, vous pouvez m'aider téléchargeant et en faisant suivre le bilan complet que vous trouverez ici à quelques personnes de votre entourage.

A votre service,

Antoine Vielliard

mardi, 27 mars 2012

Compétence EAU : le fossé entre les préoccupations des habitants et les débats des élus

Voilà des années que de campagne en élection et entre les deux, je rencontre des habitants de tout le canton.. voir même un peu plus loin. Des milliers et des milliers de rencontres d'habitants, des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes, des nouveaux venus, des habitants de toujours. De ces milliers et milliers d'heures d'écoute il est clair que les préoccupations majeures des habitants de notre canton ce sont les conditions de logements et les coûts des logements, la dégradation continue des conditions de circulation et la dégradation de notre qualité de vie causée par une urbanisation mal maitrisée qui détruit les espaces naturels et agricoles. Pour apporter des solutions concrètes à ces enjeux les élus devraient se concentrer sur ces préoccupations majeures.

Absolument PERSONNE, ne m'a JAMAIS parlé de l'approvisionnement en eau potable et de son attachement à ce qu'elle soit gérée par la commune... Ah si, peut être, le Sous Préfet, extrêmement inquiet de la capacité des communes à assurer une eau de qualité à tous les habitants vue la construction frénétique de logements.

Ce soir à la Communauté de Communes du Genevois nous avons passé la soirée à parler d'un sujet qui n'intéresse pas les habitants : la compétence EAU. Nous avons eu un très long débat pour savoir si l'approvisionnement en eau potable du canton devait être de la responsabilité des communes ou de la communauté de communes. C'est à dire gérée ensemble par les élus des communes, ou géré séparément par les élus des communes : bref, le cadet des soucis des habitants.

La question est simple : vu les constructions de logements, vu les normes toujours plus exigeantes sur la qualité de l'eau et vue les sécheresses à répétition, on ne peut plus assurer un approvisionnement pérenne en eau potable avec des sources communales et des dizaines de forages communaux. Les périmètres de protection des sources vont devenir toujours plus grands et peu de communes auront les moyens de les préserver. Nous captons dans la nappe du Genevois plus que notre quote part. Ni le département ni l'agence de l'eau n'aideront les communes qui n'auront pas délégué cette compétence à une communauté. Pour l'avenir nous devons au contraire construire un forage commun dans un bras mort du Rhône qui assure la sécurité de notre approvisionnement en eau pour les décennies à venir malgré la croissance ahurissante de notre démographie. Un investissement important qui nécessite que la compétence d'approvisionnement en eau soit déléguée à la communauté de communes. Toutes les communautés de communes et d'agglo du Genevois ont fait ce pas depuis longtemps. Mais à la communauté de communes du Genevois cela fait 3 ans qu'on débat : rien que ce soir 1H30 à 60 personnes cela fait 90 heures de temps d'élu ! Voilà plusieurs soirées entières consacrées à ce sujet.

Il y a des réserves légitimes sur les surcoûts, sur la gestion de la sécurité incendie, sur la pérénité de sources dans certaines communes du Vuache, sur le prix de l'eau pour les agriculteurs, sur le prix tout court pour tout le monde... à mon avis ces réserves ont été traitées une à une par un groupe de travail. Nous devrons en traiter quelques autres ensemble.

Il y a d'autres réserves moins légitimes : "est-ce que je vais payer 10 centimes de plus durant les 3 prochaines années ?" alors qu'on va surtout pouvoir maitriser la hausse pendant des décennies malgré les normes plus strictes et les exigeances plus fortes des habitants. "Il ne restera rien aux communes" alors qu'il y a souvent tout à faire pour réinventer la vie sociale dans les communes rurales qui s'urbanise, pour accueillir ces centaines de nouveaux résidants, pour aménager, changer les habitudes des habitants d'une agglomération qui change.

Finalement la compétence eau est confiée à la Communauté de Communes par 44 voix POUR, 13 CONTRE et 3 abstentions. Mon point de vue c'est que les habitants vivent déjà dans les limites intercommunales, ils travaillent dans une commune, vivent dans une autre, font du sport dans une troisième et se promènent dans une quatrième. Les habitants de nos communes forment déjà une communauté. La communauté de communes devrait se charger de tous les sujets que les habitants vivent au niveau intercommunal : l'urbanisme parce que les habitants déménagent et vivent d'une commune à l'autre, le sport et la culture parce qu'ils font du sport d'une commune à l'autre, la voirie parce qu'il y a peu d'habitants qui circulent au quotidien exclusivement sur la voirie de sa commune.

Manifestement, il faudra consacrer les premières années du prochain mandat à construire un projet intercommunal qui permette aux communes de gérer ensemble la vie communautaire des habitants. Il faudra surtout renforcer l'esprit communautaire pour que les communes se sentent toutes parties prenantes de notre communauté.

lundi, 26 mars 2012

Choisissez le nom de notre agglomération genevoise

L'agglomération genevoise est une réalité quotidienne de ces habitants. Comme dans toutes les agglomérations au monde, les "Genevois" qu'ils soient Français ou Suisse, Haut-savoyards, Gessiens ou Vaudois vivent indépendamment des frontières administratives et politiques.

Comme dans toutes les autres agglomération du monde, les habitants vont se promener là où il y a de beaux paysages que ce soit en France ou en Suisse. Ils travaillent là où ils ont des opportunités professionnelles intéressantes. Ils font leurs achats là où c'est moins cher. Ils se marient là où ils veulent avec la personne qu'ils aiment quelque soit sa nationalité. Ils se logent là où ils peuvent ! Peu leur importe que ce soit dans un pays ou dans un autre. Notre agglomération binationale existe depuis longtemps dans le quotidien de ses habitants. Dans deux générations, nos descendants seront majoritairement double nationaux : ils éclateront de rire lorsqu'ils tomberont par hasard sur les interventions d'Eric Stauffer comme on regarde ces photos périmées ou ces débats surréalistes sur le sexe des anges des conciles du moyen âge.

L'agglomération est dans la vie des gens.. mais la politique a plusieurs décennies de retard. Nos problèmes dépasse les frontières, à nous d'envisager des solutions qui les dépasse aussi allègrement. C'est le sens de la constitution du Groupement Local de Coopération Transfrontalière, approuvée par le Grand Conseil Genevois en décembre dernier, les départements de la Haute-Savoie et de l'Ain, la région Rhône-Alpes, l'ARC. Ce groupement doit avoir un nom.

Il est temps aussi que le "Projet d'Agglomération Franco-Valdo-Genevois" sorte de l'état de projet pour passer à la réalité... il faudra plus qu'un changement de nom, mais il est probable que de supprimer le nom commun de "Projet" aidera à faire accoucher les esprits d'une réalité politique qui prend forme. La complexité du nom actuel est une preuve supplémentaire de son absence de portage politique : si l'on veut que les habitants comprennent que l'agglomération existe, la première chose à faire c'est de lui donner un nom.

Le comité de pilotage propose aux habitants de notre agglomération de choisir parmi trois noms : GenevAgglo, Grand Genève et Le Genevois. Vous pouvez voter en ligne à l'adresse suivante :

http://www.choisirnotrenom.com/

Personnellement, je pense que Le Genevois est le terme à la fois le plus simple et le plus fidèle à l'histoire. Ce terme historique me semble essentiel pour que tous les habitants de notre agglomération se souviennent que voilà des siècles que Genève vit étroitement avec sa région malgré les frontières des duchés, des états et des cantons. Evidemment, le Genevois désignait surtout la partie sud de l'agglomération. Mais voilà maintenant plusieurs décennies que les lois françaises désignent du terme "Genevois français" tous les territoires français qui sont dans l'agglomération genevoise notamment dans les lois liées au logement. De fait, le district de Nyon est aujourd'hui aussi pleinement dans l'agglomération genevoise comme le sont Ferney ou Divonne.

Le choix vous revient. A vous de voter.

jeudi, 22 mars 2012

Le financement de la partie française du CEVA

Lors du lancement des travaux du CEVA à l'automne dernier, Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes avait re-re-re-re-re-confirmé, au nom des collectivités locales et de l'Etat, que la partie française financerait ses engagements y compris les augmentations de prix.

Tous les cofinanceurs ont confirmé qu'ils augmenteraient leurs contributions proportionnellement à l'actualisation des prix de la construction : cela représente plus des deux tiers de l'augmentation de prix et 85% du coût total. Il y a encore quelques surcoûts liés à des aménagements supplémentaires dans les gares, sur les aiguillages et sur les quais. La répartition de ces surcoûts est en cours de discussion entre les collectivités locales. Un travail de vérification sur l'origine de ces coûts supplémentaires est en cours pour déterminer la répartition des financements : s'il s'agit de mauvaises évaluations techniques alors les responsables techniques devront en répondre et les collectivités qui les emploient l'assumer, s'il s'agit de demandes supplémentaires de l'un des partenaires alors les demandeurs devront être les payeurs. Le tour de table financier sera bouclé lorsque l'origine des surcoûts sera clarifiée. L'Etat français qui devrait être moteur dans le tour de table y met à peu près autant de bonne volonté que Genève à construire des logements, mais peu importe si l'Etat se marginalise, la région Rhône-Alpes et le département de la Haute-Savoie avancent. Notamment avec les efforts de Christian Dupessey et Jean Jack Queyranne à la région et de Christian Monteil au département.

A titre personnel, j'ai honte des délais que mettent les partenaires français à clarifier comment ils vont se répartir leur engagement commun : encore une preuve de l'utilité la simplification administrative. Le dossier n'a pas beaucoup avancé depuis un an. Mais pour autant, l'engagement est rappelé à chaque occasion... et les travaux sur la partie française du tracé ne doivent de toute façon pas démarrer avant plusieurs années. On ne peut pas mettre sur un même plan l'absence de construction de 7000 logements depuis 5 ans et l'absence de clarté sur les modalités du tour de table pour un financement de travaux qui commenceront dans plusieurs années. Dans un cas on parle de 14 000 Genevois chassés du canton et autant d'habitants du Genevois français chassés de leurs communes, soit 28000 pendulaires supplémentaires et dans l'autre on parle de l'inconfort insupportable de ne pas connaitre déjà dans le nanocosme politique genevois le tour de table de la partie française pour des travaux qui commenceront dans 2 ou 3 ans !?!  Dans un cas on parle de nuisances massives pour des milliers d'habitants depuis plusieurs années et pour plusieurs décennies, dans l'autre on parle d'un inconfort intellectuel théorique pour les populistes genevois qui se sont opposés au CEVA voulu par la majorité des habitants. Dans un cas on parle d'un aménagement absurde qui réduit à néant l'impact d'amélioration de la qualité de vie et de la mobilité des habitants apporté par le CEVA, dans l'autre on parle de rien. Dans un cas on parle d'un aménagement absurde de notre région qui réduit à néant l'utilité publique des 2 milliards de CHF investit sur le CEVA par les partenaires français et suisses, un aménagement qui crée plus de pendulaires supplémentaires que le CEVA ne pourra en transporter, de l'autre on parle de modalités pratiques entre partenaires français.

Les engagements financiers sur le CEVA ont été pris par les partenaires français. Les engagements pris seront tenus comme doivent l'être les engagements de construction de logements au coeur de notre agglomération. En revanche, pour l'avenir, la collaboration sur les transports en commun transfrontaliers ne peut se poursuivre que si la construction de logements au coeur de notre agglomération rattrape son retard en passant la seconde vitesse, la troisième, la quatrième puis la cinquième. Cela suppose que les communes genevoises commencent à se montrer corresponsables de notre avenir commun, que les partis politiques genevois assument leurs responsabilités et expliquent publiquement à leurs électeurs respectifs l'urgence qu'il y a à construire des logements pour les Genevois, pour l'environnement, pour l'économie comme pour mettre fin à la spéculation immobilière. Que les élus genevois attachent autant d'importance à la date de livraison des logements qu'à leurs caractéristiques.

Sur les logements à Genève on a accumulé 30 ans de retard et les habitants en subissent les conséquences, sur le financement français du CEVA on est en train de perdre 2 ans d'avance et il n'y a aucune incidence sur la vie des habitants !

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mardi, 20 mars 2012

Le discours de Grenoble de François Bayrou : de la discorde à l'union

Après les tueries d'hier matin et de la semaine dernière, François Bayrou a prononcé un discours court et historique. Un discours de réflexion sur la tragédie du jour et sur l'atmopshère du pays. Nous étions une centaine de Haut-Savoyards à avoir fait le déplacement jusqu'à Grenoble. Un discours qu'on appelera le discours de Grenoble et qui fait un écho dissonnant au malheureusement fameux discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy.

Il a souligné à quel point le climat du pays est mal sain. A quel point les divisions et les clivages nous affaiblissent. A quel point le débat public ambiant conduit à accentuer ces divisions, ces haines et ces ressentiment, là où il y a au contraire besoin d'unité et de rassemblement. Un discous sans note qui m'a rappelé la prière de François d'Assise dans une version qui serait laïc.

Les défis qui attendent la France dans les prochains mois ne permettent plus de continuer de la même manière que durant les 30 dernières années en opposant une moitié de la France contre l'autre ou en s'en prenant à une partie des habitans selon leur confession, leur intégration professionnel ou leur niveau social.

Seulement unis nous pourrons redresser le pays.

Je vous recommande de l'écouter ici : 


François Bayrou, discours de Grenoble - 190312 par bayrou

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samedi, 17 mars 2012

Frontaliers : les revendications justes et celles qui ne le sont pas

Hier soir avait lieu l’assemblée générale du Groupement des frontaliers au cours de laquelle de nombreuses motions ont été votées à l’unanimité des frontaliers présents. Beaucoup d’élus ou de candidats pourraient se laisser impressionner par une telle unanimité et en oublier les 60% d’habitants qui ne sont pas frontaliers (salariés en euros, inactifs, étudiants, retraités). Dans les revendications du groupement des frontaliers il y a des revendications totalement légitimes qu’il faut appuyer, soutenir et sur lequel nous devons prendre des initiatives aussi fortes que vigoureuses. En revanche il y a d’autres revendications qui ne sont pas légitimes et qui minent la crédibilité du Groupement et l’efficacité des élus qui veulent appuyer les revendications.

Commençons par les revendications totalement légitimes :

1)      La lutte contre les discriminations : Les accords de libres circulations sont extrêmement clairs. Les discriminations contre les frontaliers, quelques soient leurs nationalités sont illégales. Ces accords de libre circulation sont pour l’Union Européenne une condition sine-qua-non de la voie bilatérale choisie par la Suisse à l’initiative de l’UDC. Si les accords de libre circulation ne sont pas respectés c’est l’ensemble des accords bilatéraux qui doivent être remis en question. Les discriminations en vigueur de manière visible aux HUG doivent cesser. Ils doivent cesser aussi dans toutes les autres institutions dépendantes du canton de Genève à commencer par exemple par les SIG qui comptent plus de frontaliers de nationalité suisse que de frontaliers de toutes les autres nationalités.

2)      Le droit de pouvoir compléter ses cotisations AVS de manière volontaire. Les frontaliers, suisses et français, qui perdent leur emploi avant l’âge de la retraite se voient interdit de cotiser de manière volontaire à l’AVS pour compléter leur carrière. Un droit qui est pourtant ouvert aux travailleurs résidant. Ils se retrouvent avec des carrières incomplètes qui donne lieu à des pénalités injustifiées alors qu’ils se portent volontaires pour cotiser les années manquantes. Cette revendication est totalement légitime et doit être portée aussi par les Conseiller nationaux du canton de Genève dont 15% des électeurs résident en France.

3)      Cotisation chômage et indemnités chômage doivent être porté par la même assurance chômage : nous sommes actuellement dans une situation ubuesque par laquelle les cotisations chômages des frontaliers sont perçues par l’assurance chômage suisse alors que le risque est supporté par l’assurance chômage française. Comme si vous payiez vos primes d’assurance à Axa.. mais que ce soit Allianz qui vous indemnise lorsque vous avez un accident !?! Le montant total est considérable : environ 200 millions d’euros annuels qui viennent en déduction des cotisations chômages payées par les entreprises suisses et en plus des indemnités chômages payées par les entreprises françaises. Ce scandale doit cesser par une renégociation en cours entre la Suisse et la France. Ces négociations doivent être appuyée par les élus de notre agglomération tant pour des raisons éthiques, de solidarité que de rééquilibrage de l’activité économique. Cela doit intervenir au plus vite pour que les frontaliers ne soient plus la main d’œuvre d’ajustement de l’économie genevoise, mais comme des contributeurs à part entière de la production de richesse genevoise.

4)      Le développement des infrastructures de transport et en particulier le bouclage du financement du CEVA. Nous avons pris 30 ans de retard et nous mettrons sans doute 30 ans à rattraper ce retard.

 

Certaines revendications sont en revanche illégitimes :

1)      Le deuxième pilier relève de l’assurance retraite obligatoire et n’est pas une complémentaire retraite. Les retraits ne doivent se faire que sous la forme de rente. Les retraits en capital doivent être interdits. Ce n’est pas rendre service aux frontaliers que de défendre une fiscalité moindre sur les retraits en capital qui permettrait aux frontaliers qui vivraient le plus longtemps de dépenser l’intégralité de leur capital avant leur décès. Il ne s’agit  pas seulement d’imprévoyance de la part de certains frontaliers, mais simplement de solidarité entre ceux qui vivraient moins longtemps que l’espérance de vie et ceux qui vivraient plus longtemps. Il s’agit aussi de solidarité vis-à-vis de la  communauté nationale qui a déjà la charge des retraites des salariés en euros. Le Groupement des Frontaliers devrait au contraire défendre l’idée que la capital puisse être rapatrié afin de limiter les risques de changes tout en incitant à des innovations législatives pour obliger au retrait sous forme de rente.

2)      L’assurance maladie privée est aussi indéfendable à long terme. Le gros du coût des assurances maladies ce sont nos vieux jours ou notre fin de vie. Soit dans le cas d’une maladie grave soit en raison des frais de santé durant la retraite. Par définition les frontaliers sont des actifs. La proportion de personnes âgées et de malades graves est donc par définition faible parmi les frontaliers. C’est ainsi que les cotisations d’assurance maladie des frontaliers sont particulièrement faibles : ça ne coute pas cher d’assurer des frontaliers jeunes et en bonne santé que des retraités pauvres et malades. Un élu de la république ne peut certainement pas reprendre à son compte l’idée extravagante que les actifs français et suisse participent chacun à la solidarité nationale envers les plus âgés et les malades graves alors que les frontaliers s’en affranchiraient. Oui cela coutera très cher aux frontaliers – entre 0% et 7,5% de son revenu imposable : bienvenue au club, l’assurance maladie coûte très cher aux salariés en euros et très cher aussi aux résidants suisses. L’exemple cité hier soir à l’assemblée générale des frontaliers citant le cas d’une personne à temps partiel n’est pas correct puisque le calcul de la cotisation permet une progressivité du taux de cotisation qui réduit les montants pour les plus faibles salaires. Soyons clairs, cette revendication n’aboutira pas de manière durable. Il serait d’ailleurs préférable pour les frontaliers que la transition se fasse à un moment où les taux de changes sont élevés. Il serait plus efficace pour le Groupement de prendre acte de l’impossibilité de défendre un régime aussi dérogatoire vis-à-vis de tous les autres habitants et de préparer cette transition. Je suis effaré de voir l’impréparation de l’ARS, des hôpitaux du Genevois français et des responsables politiques au choc qui va se produire le 31 mai 2014 lorsque plus de 60 000 personnes devront du jour au lendemain se faire soigner en France plutôt qu’en Suisse. Lorsque tous les frontaliers perdront du jour au lendemain environ 5% de leur pouvoir d’achat et que les plus fortunés iront s’installer à Genève pour choisir la LAMAL. Le Groupement devrait au contraire être moteur pour que cette transition se passe bien : négocier une plus grande flexibilité dans le choix du praticien de part et d’autre de la frontière. Une autre possibilité serait de négocier une réouverture du droit d’option en 2014 qui permettrait aux frontaliers de choisir entre la LAMAL et la CMU. Cette revendication du Groupement des frontaliers manque de solidarité vis-à-vis des deux communautés nationales. Elle empêche une préparation saine de la transition.

 

Pour les élus qui ont à cœur de défendre efficacement les frontaliers et la cohésion nationale, il est capital de faire la part des choses entre les revendications légitimes et celles qui ne le sont pas : c’est une question de justice et de solidarité vis-à-vis des habitants qui ne sont pas frontaliers et de la communauté nationale qui paient des assurances maladies et paient leur retraite. C’est accessoirement aussi une question d’efficacité, si les élus commencent à reprendre à leur compte même les revendications illégitimes des frontaliers ils ne seront simplement plus entendus lorsqu’il s’agira de porter les revendications essentielles.

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mercredi, 14 mars 2012

Rassemblons-nous pour reconstruire plutôt que de jouer la France à pile-Guéant ou face-Mélenchon

Nous connaissons déjà le Gouvernement de la France en juin prochain si Nicolas Sarkozy était élu : Claude Guéant et ses idées de haine, de ségrégation, de division et de sectarisme qui sont plus extrêmes que celles du Front National, Nadine Morano et ses invectives, Frédéric Lefebvre et ses conflits d'intérêts... la liste est longue. L'Etat RPR devenu Etat UMP où les nominations sont des contreparties d'allégeance plutôt que de compétence : un reste de monarchie où les suzerains confiaient des comtés à leurs vassaux.

Nous connaissons tout aussi bien le Gouvernement d'Union de la Gauche de François Hollande : Jean-Luc Mélenchon et ses illusions d'un grand soir, Pierre Laurent du Parti Communiste, Martine Aubry, Laurent Fabius, Henri Emmanuelli, Benoit Hamon, Marie-Noelle Lienemann.. et Ségolène Royal à la Présidence de l'Assemblée nationale... sans parler des nominations de complaisance pour les vassaux : l'Etat PS ne vaut pas mieux que l'Etat UMP. L'un comme l'autre sont fondés sur les allégeances plutôt que sur les compétences.

Beaucoup aimeraient jouer l'avenir de la France à pile ou face au second tour. Comme s'il ne s'agissait pas de VOTRE avenir. Nous devons au contraire nous rassembler et reconstruire le pays. Nous devons équilibrer nos comptes publics, permettre à nouveau à nos entreprises d'exporter pour créer des emplois, rénover notre démocratie et rebâtir le système de formation parmi les meilleurs au monde : c'est le projet de François Bayrou. Mettre un terme aux divisions proposées par la droite et aux promesses illusoires proposées par la gauche.

Dans cette élection, François Bayrou rassemble. C'est non seulement le candidat le plus populaire à ce jour mais c'est aussi le seul qui gagne au second tour dans toutes les configurations.

Sans doute sous la pression de l'un de leur principaux clients (l'Elysée), les instituts de sondage français se sont engagés à ne publier de résultat de second tour que sur les candidats qui arriveraient en tête au premier tour. Une clause contraire à l'éthique scientifique puisque les sondages ne sont que des photographies et pas des prédictions. Mais une clause qui permet de limiter le nombre de Français qui savent que François Bayrou est le seul candidat qui garantit aux uns comme aux autres de ne pas avoir ni Guéant ni Mélenchon au gouvernement en juin prochain. Beaucoup de Français ignorent que notre pays en est là sur le fonctionnement de sa démocratie.

Pour contourner cette règle imposée, l'IFOP a publié des enquêtes sur la préférence des Français. Une enquête qui montre clairement une préférence pour François Bayrou dans tous les cas de figure.

barometre-ifop-parismatch-20120223.jpg

Faute de sondage il faut en venir à la raison : si Bayrou n'est pas au second tour, les électeurs qui lui auront apporté leur confiance se répartiront entre les deux candidats sans changer l'ordre du premier tour. Si Bayrou est au second tour le rassemblement national s'opérera en rassemblant à la fois les électeurs de François Bayrou et ceux du candidat éliminé. Il est le seul à être en situation de rassembler assez de Français pour gagner dans toutes les configurations.

La situation actuelle de la France interdit de jouer à pile-Guéant, face-Mélenchon et oblige au contraire à nous rassembler pour reconstruire un état impartial qui travaille au service de tous plutôt qu'au service d'un parti ou d'une moitié de la France. 


Sondages second tour : Bayrou vainqueur dans... par buildfreedom

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mardi, 13 mars 2012

C'est la faute aux Genevois !

L'excellente note du jour de Guy Mettan, député au Grand Conseil Genevois, ne peut rester sans réponse.

Oui bien sûr la région se porterait mieux si Genève construisait assez de logements pour les Genevois. Je ne suis certainement pas le dernier à affirmer comme le fait Guy Mettan que c'est la faute des décisions prises (ou plutôt pas prises) par les décideurs genevois qui conduit aux déséquilibres actuels. Si la question du logement à Genève est au coeur de toutes les autres (mobilité, sécurité, pouvoir d'achat), nous devons nous aussi reconnaitre et corriger nos propres erreurs.

Mais est-ce la faute des Genevois si nous sommes incapables de penser l'aménagement du Genevois français de manière cohérente au delà des limites des paroisses du XVIIième siècle qui sont devenues nos communes d'aujourd'hui ? Est-ce la faute de Genève si notre territoire se mite ? Est-ce la faute des Genevois si nous construisons les logements de manière si éparpillées un peu partout dans chaque commune que nous sommes ensuite incapables de développer les transports en commun pour ces nouveaux habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes ont largement de quoi financer les projets qui leur tiennent à coeur mais qui ne sont sans doute pas aussi urgents que le développement des transports en commun et qu'à l'opposé nos communautés de communes n'ont pas les moyens de mener à bien les projets qui comptent ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas su utiliser les fonds cantonalisés sur les projets les plus importants pour les habitants ? Est-ce la faute de Genève si nos mairies sont refaites à neuf, mais nos bus inexistants ? Est-ce la faute de Genève si nos communes, intercommunalités, départements et régions négocient jusqu'à la dernière minute pour payer le moins possible des projets comme le CEVA que chacun juge essentiel ? Est-ce la faute de Genève si nos élus se bercent encore d'illusion sur la volonté des multinationales de s'implanter dans le Genevois français plutôt que d'accompagner le développement fulgurant des entreprises locales et de cibler des entreprises pour lesquels notre territoires à tous les atouts ? Est-ce la faute de Genève si la Haute-Savoie est le département de France l moins équipé en transports en commun et où le nombre de voiture par habitant est le plus élevé ? Est-ce la faute de Genève si les promoteurs immobiliers font des marges outrageuses de 40% parce que les collectivités n'imposent pas de contraintes assez fortes ? Est-ce la faute de Genève si nous n'avons pas fait assez de réserves foncières quand il en était encore temps ? Est-ce la faute de Genève si Bernard Accoyer intervient systématiquement pour sappé tout le travail des élus français concernant l'agglomération ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables d'harmoniser les positions françaises ? Est-ce la faute de Genève si nous sommes incapables de coordonner nos positions avec les Vaudois ? Est-ce la faute de Genève si la France faute d'exporter a l'un des taux de chômage les plus fort d'Europe et que l'on vient de tout le pays pour travailler tout simplement ? Est-ce la faute de Genève si nos documents d'urbanismes ne cadre pas les typologies d'appartements et que nous ne produisons pas assez de logements accessibles pour les salariés en euros ? Est-ce la faute de Genève si nous nous sommes révélés incapables de développer suffisament tôt et suffisament fort le co-voiturage ? Est-ce la faute de Genève dans les rencontres transfrontalières comme dans les médias genevois peu d'élus mettent franchement les problèmes sur la table ? Est-ce la faute de Genève si trop d'élus Français méconnaissent les institutions et les élus genevois, et trop peu d'élus français expliquent le fonctionnement des institutions françaises à leurs homologues ?

Comme Guy Mettan, je pourrai continuer, mais par charité je limite provisoirement ma liste à ces quelques questions. Chères lectrices, Chers Lecteurs, je sais qu’il existe de nombreuses personnes parmi vous pour répondre honnêtement à ces questions et reconnaître que les Genevois français, aussi géniaux soient-ils, ne sont peut-être pas vierges de tous défauts dans la gestion de la région. Mais en attendant, je ne me fais pas d’illusion et je sais que ces propos, dès qu’ils seront sur internet, seront accueillis par des tombereaux d’injures. Certains m’accuseront même de trahir la patrie. C’est sans importance car si nous voulons résoudre nos problèmes il faudra bien, un jour, accepter de les poser sur la table tels qu’il sont et non tels qu’on aimerait qu’ils soient.

lundi, 12 mars 2012

L'Europe : une crise institutionnelle et pas financière

L'Europe est en crise. Beaucoup pensent à tort que c'est une crise financière. C'est faux, nos ratios d'endettement sont meilleurs que ceux des Etats-Unis et du Japon. Comparables à ceux de la Suisse lorsqu'on regarde le seul ratio pertinent qui est celui de l'endettement total et pas seulement l'endettement public. Alors pourquoi cette crise qui depuis plus d'un an fait la une de la presse mondiale et décrédibilise notre continent aux yeux du reste du monde. Pourquoi cette crise alors qui détruit tant d'emplois et de pouvoir d'achat ? Cette crise n'est qu'une crise de la décision européenne.

Nous aurions pu en venir à bout en quelques jours si nous avions des institutions européennes qui fonctionnent de manière démocratique. Où est le Président de la Commission ? Ce successeur de Jacques Delors, ce représentant démocratiquement élu par le Parlement Européen, qui devrait impulser les décisions nécessaires. Il n'est nulle part. Il a été choisi par les gouvernements européens précisément pour cela : sa capacité à ne jamais leur faire de l'ombre.

Nous payons cher cette décision commune des pays européens de refuser un leader pour l'esprit communautaire. Cela se paient en investissement manqués, en taux d'intérêts qui se paient en monnaie sonnante et trébuchante.

Nous avons au contraire besoin d'une Europe forte qui coordonne et harmonise nos politiques pour ensuite négocier d'égal à égal avec les autres puissances du monde. Lorsque des multinationales acquierrent la puissance que leur confère la mondialisation, les pays doivent s'organiser au minimum au niveau des continents pour imposer la souveraineté populaire sur les intérêts privés.

Dans l'élection présidentielle actuelle en France, les Français n'ont pas beaucoup de choix : il n'y a qu'un seul candidat qui comprenne l'importance de l'Europe. François Hollande refuse de ratifié un traité de bon sens, signé par des chefs de gouvernement socialiste pour rétablir les équilibres publics dans les pays de l'Union. Nicolas Sarkozy menace de quitter Schengen. Hollande ignore que c'est dans l'intérêt de la France que ses voisins cesse de dépenser comme la Grèce, Sarkozy ignore que les échanges automatiques de données sont bien plus efficaces que des douaniers aux frontières qui regardent passer des millions de voitures, et ne peuvent surveiller les frontières naturelles.

Seul François Bayrou a compris que le problème de l'Europe est un problème de gouvernance. L'Europe a besoin d'institutions plus fonctionnelles, plus démocratiques, plus efficaces, plus visibles. L'Europe a surtout besoin que la France cesse de vouloir imposer sa loi, mais contribue plutôt à des solutions communes.

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dimanche, 11 mars 2012

Ordre du jour du Conseil Général de Haute-Savoie du 19 mars 2012

Pour information vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Général de Haute-Savoie du 19 mars qui se réunira en séance publique à l'hôtel du département à 10H00. Je suis à votre disposition pour toute question ou remarque relative à l'ordre du jour.

Doc_seance_cg_19-03-2012.pdf

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