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mercredi, 31 mai 2017

Contre les occupations illicites des voyous du voyage, un député c'est important

Les Français se passionnent pour les élections présidentielles. Ils sont habituellement beaucoup moins intéressés par les élections législatives. Ils ont tort. En France, comme aux Etats-Unis, c'est bien le parlement qui vote les lois.

S'agissant des occupations illicites des voyous du voyage, il nous faut un parlementaire compétent, pour travailler avec les élus locaux, les juges, le parquet et les gendarmes afin d'identifier tous les points de blocages qui empêchent d'appliquer des sanctions suffisamment dissuasives pour que ces infractions cessent une bonne fois pour toute.

Il nous faut un bon député pour veiller à ce que le tribunal de Thonon soit enfin doté des moyens adéquats pour poursuivre les crimes et délits qui ont lieu dans le Genevois. A ce jour, les moyens de la justice ne lui permettent de ne poursuivre que moins du quarts des auteurs lorsqu'ils sont identifiés !?!

Il nous faut un bon député pour s'assurer que le code pénal évolue et délègue aux tribunaux de police le jugement des infractions les moins graves afin de concentrer les tribunaux correctionnels sur les fautes les plus lourdes.

Il nous faut un bon député pour s'assurer que les occupations illicites et surtout les récidives soient sanctionnés par des peines à la mesure de la répétition des troubles.

C'est précisément le rôle d'un parlementaire que d'aller à la rencontre des forces vives du pays pour bien diagnostiquer les problèmes, imaginer des solutions, les proposer et ensuite s'assurer qu'elles sont transcrites dans la loi. Se montrer à des manifestations officielles ne suffit pas à comprendre les problèmes de terrain. Déposer des proposition de loi sans lendemain ne suffit pas à changer la loi. Il faut obtenir le soutien du gouvernement et convaincre une majorité de collègues.

Pour mettre un terme aux occupations illicites à répétition, un député c'est important.

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mercredi, 10 mai 2017

Des tickets de bus pour payer des bus supplémentaires

Les citoyens Genevois, résidant à Genève ou dans le Genevois français, décideront le 21 mai prochain de valider ou non une légère augmentation des tarifs. Ce débat est important pour la mobilité dans le Grand Genève. Nous avons les mêmes questions dans le Genevois français.

Les transports en commun sont financés partiellement par les tickets de bus et partiellement par les impôts. Depuis de nombreuses années tant côté français que côté suisse, les subventions publiques consacrées aux transports en commun n'ont fait qu'augmenter. Cela a permis d'augmenter le nombre de lignes, les cadences et les amplitudes horaires. L'augmentation continuera probablement vu le retard accumulé et le besoin croissant. Cependant, la question des recettes est aussi décisive dans l'augmentation de l'offre. Plus les recettes sont importantes, plus il y a de moyens pour augmenter les cadences de bus.

C'est la raison pour laquelle, côté français nous avons nettement intensifié les contrôles, augmenté les amendes et que nous mettons en place la montée par l'avant sur la N et la M. La baisse de la fraude a eu un effet sur les recettes qui nous a permis de financer l'augmentation des fréquences. C'est la raison pour laquelle j'engage chacun d'entre vous à contribuer à cette lutte contre la fraude dans les transports en commun. Ou encore à inciter vos amis, voisins et collègues à emprunter également les transports en commun.

Par ailleurs, nous n'avons pas suivi le canton de Genève dans la dramatique décision de baisse des tarifs prise en votation il y a deux ans. Cette baisse a été catastrophique pour notre mobilité à tous. AUCUN usager supplémentaire sur le réseau genevois et au contraire une croissance importante des usagers sur la partie française qui n'avait pas eu de baisse de tarif. Faute d'usagers supplémentaires la baisse des tarifs s'est traduite par une baisse de recette de 12 millions de francs qui s'est traduite par des baisses d'offre de transport. Le tarif n'est JAMAIS un critère pour prendre les transports en commun : car c'est toujours déjà le plus compétitif des modes de transport. Les critères principaux sont la fréquence, la vitesse et la régularité. Or pour améliorer la fréquence, la vitesse et la régularité il faut plus de recettes.

Les votations sur les tarifs le 21 mai auront une influence importante sur notre mobilité à TOUS :

 Plus de recettes = Plus de bus = Moins de voitures = Moins de bouchons

Parce que ces votations sont importantes aussi pour le Genevois français, parce que 15% des habitants originaires de St Julien sont doubles nationaux et que des milliers d'autres sont citoyens suisses, parce que des milliers de Genevois viennent chaque semaine à St Julien et parce que ces débats publics sont les mêmes des deux côtés de la frontière nous avons proposé aux partis genevois d'utiliser les panneaux d'affichage de St Julien pour expliquer leur position.

Il y a une autre raison également. Les votations dites sur l'immigration de masse ou sur le cofinancement des P+R en France ont été adoptées de justesse. Les citoyens genevois et double nationaux qui vivent en France s'étaient peu mobilisés. Leur participation aurait pu faire basculer le résultat. Nous souhaitons contribuer à une mobilisation massive et systématique des genevois vivant en France afin que le souverain Genevois puisse mieux prendre en compte la réalité binationale de notre agglomération.

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lundi, 08 mai 2017

8 mai 1945 : La France est grande quand elle est unie

Cérémonie du 8 mai 2017 à Saint Julien en Genevois.JPG(Vous trouverez ci-dessous le texte de mon allocution à l'occasion de la cérémonie de commémoration de l'armistice du 8 mai 1945)

Mesdames, Messieurs,

Nous sommes rassemblés ici aujourd’hui autour du monument aux morts pour commémorer l’armistice du 8 mai 1945 qui mit fin non seulement aux combats meurtriers de la seconde guerre mondiale, mais également au plus grand génocide de l’histoire de l’humanité et qui consacra la victoire des forces démocratiques sur les mouvements nazis et pétainistes.

Depuis quelques années maintenant, nous commémorons en ce jour l’ensemble des événements de la seconde guerre mondiale de l’appel du 18 juin 1940 jusqu’à l’armistice du 8 mai 1945. Nous honorons également la mémoire des déportés. Janine Chaléat, Conseillère Municipale dont la famille a été décimée par la déportation lira dans quelques instants le message des associations de déportés.

L’actualité du moment nous rappelle que la victoire du 8 mai 1945 ne fut une victoire définitive que pour la seconde guerre mondiale. Les idées qui avaient conduit à l’émergence du nazisme et du pétainisme sont toujours présentent et exigent que le combat des idées se poursuive. En particulier la haine de l’étranger ou de celui qui a une autre foi, la haine de ceux qui sont différent, le repli d’une nation sur elle-même, l’illusion des boucs émissaires dans la résolution des problèmes socio-économiques. Tout cela existe encore aujourd’hui. Tout cela nécessite d’y opposer l’espoir, la détermination, l’unité nationale.

La seconde guerre mondiale nous donne les clefs de ce combat qui se poursuit contre des idées si éloignées de l’idéal républicain de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Lorsque le 18 juin, en pleine débâcle, le Général de Gaulle en appel à l’espérance de chacun, il en appelle autant aux officiers qu’aux soldats, autant aux ingénieurs qu’aux ouvriers.

C’est ainsi que grâce à la cohésion nationale, la victoire s’est construite. Les gaullistes, les démocrates-chrétiens et les communistes se sont alliés dans les ombres de la résistance. Ils ont souffert et sont morts côte à côtes, parfois pour se protéger les uns les autres. Car lorsque l’idéal de la République française est menacée, il n’y a plus de divergences, plus d’hésitations, plus de divisions possible, seule l’unité nationale au service du pays compte.

C’est ainsi que furent jetées les bases de la reconstruction française grâce au programme établi par le Conseil National de la Résistance. Des bases qui doivent sans doute être actualisées aux temps d’aujourd’hui mais qui assurent le fondement de ce qu’est la France moderne.

Cet exemple que nous ont légué les combattants des Forces Françaises de l’Intérieure comme ceux des Forces Françaises Libres est toujours d’actualité : lorsque la France est menacée, cette France, d’ordinaire si prompte à la révolte, est aussi capable de communion nationale au service du pays.

Parce qu’ils ont libéré les camps de concentration, parce qu’ils ont libéré la France et l’Europe, parce qu’ils ont vaincu les nazis, mais aussi parce qu’ils nous ont donné cet exemple si fort d’unité nationale, il est juste d’honorer aujourd’hui la mémoire de tous ceux qui ont combattu.

 

 

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mercredi, 03 mai 2017

Le front républicain : l'unique espoir de la droite conservatrice et de l'extrême gauche

Il peut se passer encore beaucoup de choses d'ici dimanche et les faits me donneront peut être tort, mais je pense irréaliste une victoire de Marine Le Pen cette fois-ci. Rien n'est gagné, les électeurs décideront. Cependant, il est à mes yeux irrespectueux des Français de prétendre qu'il y aurait une majorité d'électeurs ce dimanche pour soutenir un parti xénophobe et héritier des fascistes et des pétainistes. Je pense que l'enjeu va bien au delà des seules élections de ce dimanche.

Si on commence à admettre collectivement que le Front National est une hypothèse envisageable qui ne mérite pas notre mobilisation collective, alors comment se passeront à l'avenir les seconds tours qui opposeront ici ou là le FN à l'extrême gauche ou à la droite conservatrice ? Sans front républicain, comment la droite conservatrice pourrait elle un jour remporter un second tour face à Marine Le Pen ? Sans front républicain, comment l'extrême gauche pourrait elle opposer un barrage à l'élection de Marine Le Pen ? Sans front républicain, le FN gagnera ses seconds tours face à Wauquiez, Baroin et à Mélenchon. Quand je vois toutes les questions que posent cet entre deux tours avec un centriste, je frissonne à l'idée de ce qu'aurait pu être un second tour avec Fillon ou Mélenchon auquel nous avons échappé de peu... et ce qu'un tel second tour serait à l'avenir.

L'enjeu de l'élection de dimanche, à mes yeux n'est que partiellement l'élection du Président de la République des 5 prochaines années, mais surtout la consolidation des fondations de la République pour les prochaines élections à venir.

Il y a un autre enjeu. C'est un message clair, unanime, fort et massif à tous ceux qui ont voté pour Marine Le Pen et la soutiennent : la haine, l'exclusion, le populisme ne passera pas par la France. Avec un score de plus de 40%, l'espoir leur serait permis de victoires futures et nourrirait leur détermination. Seul un soutien massif à la République peut clairement exprimer l'idée que l'extrême droite n'aura jamais d'avenir en France. Par un rejet massif, faisons en sorte que les opportunistes ne rejoignent pas les rangs des pétainistes.

Il suffit de 50% des voix pour assurer l'élection du prochain Président de la République, mais il faut plus de 60% des voix pour consolider les fondations de la République et des valeurs de Liberté, d'Egalité et de Fraternité qui font la France plutôt que celles de Travail, Famille, Patrie des pétainistes.

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mardi, 02 mai 2017

A mes amis qui ont du mal avec le second tour

Je compatis. En tant que centriste, depuis que j'ai le droit de vote, à chaque élection (à part les municipales et une cantonale), je me suis retrouvé dans la situation dans laquelle vous êtes : mes idées sont exclues du second tour. Comme si j'étais privé de mon droit de vote et de ma citoyenneté.

En fait, pour moi, cela n'a pas duré que lors des seconds tours, mais durant toutes les législatures : aucun député ou presque pour représenter les idées qui me tiennent à cœur : pas des idées extrêmes ni marginales, celle d'un centre constructif et indépendant. Passionné par le débat public, j'en étais réduit à devoir éteindre toute émission de radio ou de télé française dès qu'il y avait un débat politique, tant il se limitait à des invectives attendues et stériles entre opposition et majorité. Mes convictions n'était pas seulement exclues du second tour, mais du débat public. Depuis 30 ans j'appartiens à une famille politique traitée comme des citoyens de seconde zone.

Aux dernières élections cantonales, alors qu'il me revenait la responsabilité de proclamer les résultats du premier tour qui nous éliminaient, les soutiens de Duby-Muller et Monteil se sont même permis de nous siffler et de nous huer : il nous restait alors le choix entre une extrême droite xénophobe et des saupoudreurs clientélistes qui avaient méprisé les 20% des habitants que nous représentions ! Depuis, ils saupoudrent leurs clientèles à coup de fonds publics.

Je n'ai jamais entendu ni l'extrême gauche, ni la droite républicaine, exprimer des regrets sur l'absence du centre indépendant de toute représentation politique. Et à ma connaissance, si Fillon ou Mélenchon avait été désignés pour le second tour, je doute qu'ils se seraient alors révoltés contre la violence des seconds tours et contre l'absence de l'un des deux candidats actuellement désignés. Ils connaissaient les règles lorsqu'ils ont présenté leur candidature... ce sont eux qui les ont voté.

Si les élections fonctionnent ainsi en France, un pays, lui ne peut pas fonctionner de cette manière. En France, depuis 15 ans, les lois sont adoptées par des mouvements politiques qui ne représentent qu'un quart des Français, il faut une légitimité beaucoup plus large pour changer en profondeur un pays. L'absence de représentativité populaire de nos institutions est l'une des causes du blocage de la France.

Pour autant, comment pourrions-nous nous priver d'un système majoritaire lorsque toute idée de compromis est si étrangère au débat public français. Sans scrutin majoritaire, avec un Mélenchon qui souhaite imposer la vision  de 19% des électeurs sur le droit du travail aux 81% restants, et avec une droite qui préfère voter contre la loi El Khomri car elle n'irait pas assez loin, comment pourrions nous adopter des lois ? A ce stade de notre incapacité à dialoguer pour parvenir à des consensus nationaux comme le conseil national de la résistance, le scrutin majoritaire à deux tours est nécessaire pour gouverner le pays.

Pendant ce temps là, dimanche dernier, à Lausanne, à l'occasion de l'élection de l'exécutif au suffrage majoritaire, un candidat de droite à obtenu près de 60% des suffrages et un candidat de gauche autant : preuve que la droite et la gauche peuvent se soutenir et travailler ensemble au service de tous.

Je pense qu'un jour nous devrons abandonner la violence et l'injustice du scrutin majoritaire, mais il faudra au préalable montrer que nous sommes capables de nous écouter les uns les autres pour échafauder des solutions de compromis collectif. Parce que quelques soient nos convictions, elles sont moins importante que le pays et la république.

Il y a cependant une grande différence entre tous les seconds tours auxquels j'ai du voter à contre cœur et celui-là. Celui-ci est pour toute la France. Il ne s'agit pas d'une simple représentation du Front National dans une instance délibérative. Une représentation dont les effets seraient limités par la diversité d'une instance délibérative. Non, cette fois ci, il s'agit d'élire un seul Président de la République Française, pour TOUT le pays et pour 5 ans.

Que vous soyez de gauche ou que vous soyez de droite, ayez conscience que des millions de Français au cours des 30 dernières années ont du voter pour VOS candidats aux seconds tours. Et qu'ils pourraient devoir le faire à nouveau au cours des prochaines semaines, des prochains mois et des prochaines années... si la République prévaut dimanche.

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