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jeudi, 22 avril 2010

Trop de logements dans les communes françaises ?

Nombreux sont les élus genevois qui critiquent un rythme effréné de construction de logements coté français. Ils dénoncent le nombre élevé de construction de logements mais surtout le mitage du territoire qui conduit à ce que tant d’habitants vivent loin des réseaux de transports et soient contraints à l’utilisation de la voiture.

 

D’abord sur le nombre de logements. Beaucoup d’habitants des communes françaises partagent ce même diagnostic. A Saint Julien en Genevois la préservation du cadre de vie face à une urbanisation jugée excessive est l’une des principales préoccupations des habitants. Nombreux sont ceux qui se plaignent d’une urbanisation mal maitrisée, mal planifiée et qui n’est pas accompagnée des équipements publics correspondants (crèches et école en particulier) ou des routes comme dans le projet de Chabloux. Mais surtout une urbanisation qui ne préserve pas d’espaces de respiration naturels.

 

Mais dans le même temps, ils constatent que les prix de l’immobilier continuent de grimper, ce qui pénalise leur pouvoir d’achat. Les jeunes et tous les actifs qui ont des revenus en euros ne parviennent pas à se loger. Le tiers des nouveaux logements sont occupés par des Genevois désespérés de pouvoir se loger dans le Canton de Genève. Cela contraint les Maires à une surenchère d’urbanisation trop éloignée des réseaux de transports. Ville-la-Grand a du construire des logements pour les Villa-magnins aussi bien que pour les habitants de Puplinge. Challex (01) a du construire ceux qu’Avully n’a pas construit.

 

Beaucoup de communes françaises aimeraient pouvoir moins construire, mais toute veulent qu’il y ait des logements abordables pour leurs enfants ce qui suppose qu’il y ait assez de logements pour tous. Même avec le rythme effréné d’urbanisation du Genevois français, les prix continuent de monter sous l’effet des 10 000 nouveaux arrivants par an. Plus les communes genevoises construiront de logements, plus les communes françaises pourront éviter de contribuer au mitage.

 

En revanche, il y a un reproche qui est particulièrement valide c’est la répartition de cette urbanisation. Le Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) de la Communauté de Communes du Genevois prévoyait une urbanisation proportionnelle dans chaque commune. On prolongeait le mitage existant du territoire pour l’avenir au lieu de le concentrer à proximité des futurs réseaux de transport. Ce résultat était l’issue d’une négociation entre communes, car les habitants sont aussi affaires de recettes fiscales. Comme le souligne justement CEDH souvent dans les commentaires, un habitant frontalier c’est un habitant qui contribue deux fois à la commune (en taxe locale comme les autres et en fonds frontaliers en plus). Les communes françaises sont donc incitées fiscalement à construire le plus possible. A Genève comme dans le Genevois français, la fiscalité locale et la péréquation intercommunale sont des déterminants essentiels des choix d’urbanisation… et de leurs incohérences.

 

La révision prochaine du SCOT dans le Genevois doit penser l’urbanisation future en fonction des axes de transport en commun. Puisqu’on prévoit 32 000 habitants de plus dans le canton de Saint Julien en Genevois, autant penser l’urbanisation pour que ces habitants ne soient pas 32 000 automobilistes supplémentaires. Cela suppose de concentrer l’urbanisation à proximité des futurs axes de transport en commun d’une part pour les rendre viables et d’autre part pour éviter d’engorger encore plus les routes.

 

Les conséquences de cette urbanisation recentrée sur les budgets municipaux des petites communes ne seront pas anodines. Autant coté Genevois il est nécessaire d’améliorer la péréquation en faveur des communes qui construisent, autant coté français il va devenir nécessaire d’ameliorer la péréquation intercommunale en faveur des communes qui renoncent à construire.

vendredi, 26 février 2010

Pour Jean-Michel Thénard (PS) : "Tout va bien Mme la Marquise"

Décidément le ban et l'arrière ban socialiste se mobilise pour féliciter le canton de Genève de ne pas construire assez de logements. Hier soir Jean-Michel Thénard, Maire socialiste de Saint Julien et candidat à sa réélection au Conseil Régional est intervenu sur le plateau de Léman Bleu pour dire que les efforts de construction de logements à Genève avançaient. Guillaume Mathelier intervenait ce matin aussi sur Radio Cité pour se féliciter de l'absence de construction de logements à Genève.. il peut difficilement dire autre chose puisque c'est lui qui bloque l'un des principaux projets : les communaux d'Ambilly.

En résumé, "tout va bien Mme la Marquise" selon Jean-Michel Thénard (PS) et Guillaume Mathelier (PS). Pas de chance, juste après lui, intervient une députée MCG du Grand Conseil, qui informe que la commission logement du Grand Conseil ne s'est pas réunie depuis fin novembre. Pour certains députés du Grand Conseil comme pour Jean Michel Thénard et Guillaume Mathelier, il n'y a pas de problème de logement à Geneve. Circulez il n'y a rien à voir.

Cette semaine, ce sont quatre habitants de la commune qui m'ont contacté : "Ca fait 3 ans que j'essaie d'obtenir un RDV avec le Maire" me dit l'un. Le Maire refuse de nous recevoir me disent des habitants de Cervonnex ou d'autre de la rue des Chênes. Si le Maire refuse de recevoir les habitants, il n'est pas étonnant que le Maire ignore leur détresse sur la question des coûts des logements.

Je débattrai avec Jean-Michel Thenard, Maire de Saint Julien et candidat PS aux élections régionales lundi matin à 7h10 sur Radio Cité sur 92.2.

mercredi, 02 décembre 2009

Un tournant dans la crise du logement à Geneve et dans le Genevois

Nous sommes à un tournant dans la crise du logement à Genève. Non pas que les belles intentions de Mark Muller soient suffisantes. 1500 constructions en 2008, 2000 autorisations ou même son objectif de 2500 logements restent des chiffres dérisoires qui ne réduiront en rien les tensions inflationnistes sur l’immobilier. Nous sommes à un tournant car la crise du logement ne va bientôt plus concerner seulement les jeunes abstentionnistes dont les Liberaux se moquent mais aussi les multinationales, les commerçants et les retraités pour lesquels les Liberaux travaillent.

 

D’abord pourquoi 2500 logements resteraient insuffisants ? Simplement parce que cela suffirait à peine à couvrir les besoins supplémentaires issus de la fragmentation des ménages. Chaque année la proportion de célibataires, veufs et divorces augmente dans la population. Cela augmente le besoin en logements pour une population qui resterait stable, au rythme de 1% par an.. soit pour Genève environ 2000 logements par an rien que pour les nouveaux ménages d’une seule personne. Il en faut environ 2000 de plus pour les jeunes Genevois et encore 2000 supplémentaires pour les cadres des entreprises que Genève attire à coup d’exonérations fiscales dérogatoires. Les rêves les plus fous de Mark Muller de 2500 logements par an correspondent donc à un déficit qui aggraverait la pénurie de 3500 logements par an ! Loin d’apporter une solution au problème.

 

Mais nous sommes tout de même à un tournant. Jusqu’a présent, les jeunes étaient les premiers si ce n’est les seuls concernés par la crise du logement. La classe politique affichait une préoccupation sur le logement qui ne se traduisait par aucune construction supplémentaire… parce que la préoccupation des jeunes elle non plus ne se traduisait pas dans les urnes. Tant que les jeunes s’abstiennent les politiques se sont abstenu de répondre à leur préoccupation sur le logement.

 

Mais la question du logement devient une question générale :

 

La crise du logement devient un handicap incontournable pour les multinationales que Genève cherche encore à attirer. La semaine dernière David Hiller et Pierre Francois Unger sont allés rencontrer les membres du Groupement des Entreprises Multinationales. Au delà des menaces sur les systèmes dérogatoires de taxations ils ont été interrogés sur l’absence de logements à Genève. Les réponses ont été pitoyables.. de quoi inquiéter les multinationales. La crise du logement devient un handicap à l’attractivité de Genève. A defaut de le faire pour la jeunesse Genevoise, les Libéraux vont peut être finir par accepter de construire des logements pour les multinationales dans les communes qu’ils dirigent : Veyrier, Thônex ou les communes de la plaine de l’Aire.

 

L’inflation de l’immobilier a des conséquences aussi sur les coûts salariaux des entreprises Genevoises. Elle mine leur compétitivité.

 

La crise du logement pénalise le pouvoir d’achat des Genevois qui se porte mal (contrairement au pouvoir d’achat à Genève qui lui se porte bien depuis que Genève attire les salariés les plus fortunés d’Europe). Cette crise du pouvoir d’achat des Genevois à un impact économique sur le commerce. De quoi motiver les lobbies des commerçants à se pencher plus activement sur la question du logement qui prive leurs clients du pouvoir d’achat nécessaire.

 

La crise du logement à un impact environnemental : elle condamne à l’exil dans le Genevois français environ 4000 Genevois par an. Désormais éloignés des réseaux de transports en commun ceux ci sont contraints d’utiliser leur voiture. Les plus ardents écologistes doivent désormais se préoccuper de la crise du logement. Même les agriculteurs vont se preoccuper de la crise du logement lorsqu’ils vont constater que leurs oppositions aux déclassements ont condamné la campagne Genevoise aux embouteillages et que leurs légumes commencent à avoir un arrière goût de diesel.

 

La crise du logement a aussi un impact social. Des quartiers entiers se vident de leur population qui doit partir vivre plus loin. Des quartiers qui se peuplent d’expatries qui sont les seuls à pouvoir se loger. Genève se prive d’une classe d’âge par an de forces vives qui doit aller en France. Les petits enfants s’éloignent de leurs grands parents. Dans 20 ans la quasi totalité de la jeunesse Genevoise sera devenue française.

 

Enfin toutes ces conséquences de la crise du logement ont fait le lit du populisme du MCG. Il faudra que les partis du Grand Conseil soient trois fois plus ambitieux que Mark Muller s’ils veulent pouvoir récupérer quelques uns des 17 sièges du MCG lors des prochaines élections au Grand Conseil Genevois.

 

Le consensus sur le logement ne peut plus être que de façade. Si Genève ne construit par rapidement les 6000 logements par an nécessaires à sa propre population, les partis de Gouvernement n’auront pas seulement les jeunes abstentionnistes sur le dos et le MCG en face.. mais aussi les multinationales, les commerçants, les grands parents, les partenaires français du projet d’agglo et tous ceux qui se préoccupent de préserver la qualité de vie du Genevois franco suisse.

 

Agir pour le logement aurait pu être plus rapide si les jeunes allaient voter plus souvent et plus systématiquement.. ou si les politiques se préoccupaient de l’intérêt général de la population au lieu de se préoccuper seulement des électeurs… mais aujourd’hui la crise est telle qu’elle frappe toute la population. Mark Muller n’aura plus le choix ! Il va bientôt s’en rendre compte.

lundi, 09 novembre 2009

Un meilleur pouvoir d'achat et plus de logements dans le Genevois

A intervalle régulier sort une enquête mondiale sur le pouvoir d'achat qui classe Genève et le Genevois en tête du classement des villes où le pouvoir d'achat est le plus élevé. Quelques uns font vite l'amalgame d'estimer que le pouvoir d'achat des Genevois est élevé.

La réalité est différente. Genève est la ville qui attire et concentre le plus d'Européens à fort pouvoir d'achat : des banquiers privés et leurs clients, des diplomates internationaux, des courtiers en matières premières et des cadres de multinationale expatriés. Ils forment une bonne partie du bataillon des 30% d'étrangers résidant à Genève. Leur nombre augmente de 4000 environ chaque année.

Le pouvoir d'achat des Genevois est lui pénalisé par la hausse de l'immobilier. Les politiques économiques du canton qui attirent 4000 cadres et la politique de construction qui conduit Mark Muller à se satisfaire de seulement 2000 autorisations de construire sont incohérentes. Elle génère une pénurie de logements qui conduit à l'augmentation des loyers.

Les loyers représentent près du tiers du budget des ménages. Ils ont presque doublé en quelques années. Le pouvoir d'achat des ménages ne résiste pas au doublement du tiers du budget.

Bien que dans une moindre mesure que dans le Genevois, la crise du logement frappe aussi le reste de la France et une bonne partie de l'Union Européenne. Cette crise du pouvoir d'achat détruit la qualité de vie des ménages, ralentit l'économie mais aussi réduit la compétitivité des entreprises européennes qui d'une manière ou d'une autre doivent en partie répercuter ces hausses sur les salaires, ou assumer les conséquences de salariés mal payés.

Prenons un à un chacune des raisons qui ont conduit à l'augmentation des loyers :

1) Utiliser les plus values foncières pour financer de nouveaux logements : Il n'y aurait pas suffisament de terrain à bâtir. Ceux-ci sont excessivement chers. Quelques propriétaires terriens amassent des dizaines de de millions d'euros de plus value exonérés de charges sociales, de CSG et de toutes les taxes dont le bouclier fiscal inventé par l'UMP les préserve. Pendant ce temps là, toute une génération est saignée par des loyers qu'ils ne peuvent plus payer. Les plus values foncières doivent être taxées à 70% et ces montants versés aux communes pour financer la construction de logements pour tous. La plus value foncière est générée par une décision publique et doit donc bénéficier à la collectivité comme c'est le cas en Allemagne.

2) Supprimer le classement de zones constructibles en habitat individuel pour du petit collectif : Les zones constructibles sont insuffisantes comparées aux besoins. Cela génère une inflation du foncier à bâtir. Il est urgent de mettre à disposition des promoteurs et des bailleurs sociaux suffisament de terrain pour que la pénurie se transforme en abondance qui permettent aux prix du foncier de retomber. En même temps il faut réduire la consommation des espaces naturels et éviter une urbanisation désordonnées. L'habitat individuel est très couteux pour les ressources publiques : canalisation d'eau et d'assainissement, infrastructures routières, transport en commun, collecte des déchets, tout y est 4 à 5 fois plus coûteux pour les ressources publiques. L'impact environnemental de l'habitat individuel est beaucoup plus important. Le surcoût public de l'habitat individuel ne peut plus être assumé par la collectivité. En commune urbaine, desservie par des transports, il faut donc classer automatiquement toute zone d'habitat individuel en petit habitat collectif. Un tel déclassement réduira la pression foncière et se répercutera sur les loyers de tous.

3) Réduire les obstacles administratifs pour réduire les coûts financiers : A Genève particulièrement, les recours et oppositions excessives conduisent à des délairs dans la construction. Les projets mettent au minimum 7 à 10 ans pour voir le jour contre 4 à 6 en France. Ces délais génèrent des coûts d'immobilisation et des coûts financiers qui sont au final payés par les futurs occupants... et qui font augmenter tout le marché immobilier même en France. Les droits au recours ne doivent plus se traduire par de tels retards. Il doit y avoir une concertation plus importante beaucoup plus tôt dans le processus. Cette concertation étant faite et prise en compte la loi doit ensuite permettre au promotteur de terminer son chantier sans avoir à subir les intérêts financiers de délais excessifs. Les surcoûts de ces délairs doivent être payés par les opposants abusifs et plus par les jeunes privés de logement.

4) Améliorer la concurrence sur les matériaux : Trop peu d'entreprises fournissent des matériaux dans le Genevois. La perspective de voir le marché du BTP Genevois pouvoir utilisé les matériaux des extractions du CEVA a généré de grandes inquiétudes parmi les fournisseurs de matériaux de contruction. Le marché des matériaux doit être beaucoup plus concurrentiel. Il doit être désormais interdit à une entreprise de posséder deux carrières à moins de 100 km de distance. Nous devons avoir suffisament de carrières dans notre bassin de vie pour assurer une concurrence saine sur le marché des matériaux de construction.

5) Favoriser le recrutement dans le BTP dans le Genevois via les attributions de logements sociaux : Les entreprises du BTP ont du mal à recruter des employés qualifiés. Cela réduit leur capacité de production. Cette faible capacité de production réduit aussi la compétition dans ce marché du BTP. L'attribution de logements sociaux dans le Genevois franco suisse doit prendre en compte cette réalité. L'attribution de logements sociaux doit favoriser les personnes qui exercent une profession du BTP afin d'améliorer la concurrence et de faire baisser les prix des logements pour tous.

6) Favoriser la mobilité des logements : Les logements ne changent pas de taille. Les familles elles si ! Les familles s'aggrandissent, se réduisent, se divisent et se recomposent constamment. L'organisation du marché actuel ne les incite pas à changer de logement au fur et à mesure de ces changements. Le résultat c'est qu'à Genève un tiers des logements sont sous occupés... et un tiers des logements sont sur occupés. A Saint Julien, beaucoup de locataires de logements sociaux habitent de grandes surfaces et souhaiteraient libérer leur logement pour un logement plus petit si cela leur était possible. Les uns sont contraints de vivre dans des logements trop grands pendant que les autres sont entassés dans des logements trop petits faute de flexibilité. Genève doit s'inspirer de la libéralisation des loyers en France pour favoriser la nécessaire mobilité. Côté Français une mobilité plus grande doit exister dans le parc de logement social. Actuellement le taux de rotation dans le parc social est deux fois plus faible que dans le parc privé.

Ce n'est qu'en réglant la question du logement que nous pourrons améliorer le pouvoir d'achat des ménages. Améliorer le pouvoir d'achat des ménages est une piorité absolue pour la qualité de vie de tous. Accessoirement cela aura aussi un effet sur le commerce local, sur l'enthousiasme des salariés et sur la compétitivité des entreprises qui les emploient.

lundi, 02 juin 2008

Poursuivre l'effort de logements sociaux à Saint Julien

Lors du dernier Conseil Municipal nous avons approuvé une délibération qui permet la réalisation de 16 logements sociaux dans le programme dit "les Contemporaines" près du centre de tri de la Poste.

Ce programme de logements sociaux est un bon programme. C'est un programme mixte privé et social comme le souhaite une majorité des habitants (cf résultats de notre grande enquête auprès des habitants). Il y aura 16 logements sociaux et 64 logements privés. Voilà qui tranche avec les quartiers sociaux des années 70 et qui favorisera une meilleure mixité sociale.

Notre commune a grandement besoin de logements sociaux. De nombreux salariés aux revenus français et fonctionnaires n'ont plus les moyens de vivre dans notre commune. Leur pouvoir d'achat est trop pénalisé par les prix de l'immobilier. Les entreprises et les administrations sont pénalisées dans leurs activités par le faible pouvoir d'achat de leurs collaborateurs qui partent vivre ailleurs. Pour favoriser leur pouvoir d'achat et pour favoriser le développement économique et administratif de la commune nous devons améliorer la situation du logement entre autre par des logements sociaux.

Ce programme est le bienvenu car il comble partiellement un grand retard. Seulement 18 logements sociaux auront été réalisés dans la commune en 2006, 2007 et 2008. Un chiffre trop faible par rapport au nombre de logements construits. Presque tous les logements sociaux réalisés sous le précédent mandat ont été initiés par la municipalité Joubert.

Le Maire, membre du Parti Socialiste, s'est défendu en expliquant que la loi rend très difficile la construction de logements sociaux. Et que ceux-ci coûtent cher. Ce sont des arguments qu'on entend habituellement dans la bouche du Maire de Neuilly et qui lui vaut les foudre des militants socialistes dans le jeu de rôle traditionnel droite-gauche de la vie politique française.

Les objections du Maire sont justes... mais n'ont empêché aucun de ses prédécesseurs depuis Jean Pissard de réaliser des logements sociaux. Le développement des actions culturelles lui aussi a été difficile et coûteux... mais avec un peu de volonté politique la municipalité y est arrivé. Elle n'a pas fait preuve d'autant de volonté politique sur la question des logements sociaux.

La municipalité pourra compter sur notre soutien pour ses projets de logements sociaux... et sur notre vigilance si elle se montrait aussi laxiste que lors du précédent mandat.

dimanche, 09 mars 2008

1er Tour des élections municipales

Résultats du 1er tour des élections municipales de St-Julien-en genevois

Nom de la liste(Nom de la tête de liste) Résultats(en %)
Bien vivre St-Julien(Jean-Michel Thénard) 39,3
Mieux vivre à St-Julien(Antoine Vielliard) 32,47
Réussir demain(Daniel Bouchet) 28,23

Merci à tous !

 

Nous comptons sur vous pour le deuxième tour pour Mieux Vivre à St-Julien

samedi, 08 décembre 2007

Pour que Saint Julien respire encore

 Saint Julien en Genevois

Les habitants de Saint Julien étouffent d'une urbanisation qui n'est plus maitrisée. Une habitation sur 5 a été construite au cours du dernier mandat municipal - soit 20% de béton en plus avec un seul Maire. La municipalité accordera dans les prochains jours des autorisations de construire pour le 1000ième logement supplémentaire dans la commune sous ce mandat.

Résoudre la crise du logement doit être une priorité, tout particulièrement pour les personnes qui disposent de revenus français et qui ne parviennent pas à se loger. Mais cela ne pourra se faire que par une meilleure coordination transfrontalière. Les prix ne baisseront que lorsque le canton de Genève passera de 1% de nouveaux logements par an à 2% de nouveaux logements pour faire face à sa propre croissance démographique. Les 1000 logements construits à Saint Julien n'ont d'ailleurs rien changé à la crise de l'immobilier : ils demeurent trop chers pour beaucoup d'habitants. Plutôt que de construire à un rythme 3 fois plus élevé que Perly, le Maire aurait du contribuer à faire comprendre aux Genevois que leur refus de construire suffisament de logements pour leur population nous enferme tous dans la paralysie des bouchons en obligeant chacun à aller vivre un peu plus loin.

Croissance de la population

 

Construction de logements

Conséquences

 

 

2% par an

 

Genève

1980-2007

 

1% par an

Crise de l'immobilier, augmentation des distances domicile travail, engorgement des transports

Objectif prévu

2% par an

Préservation des équilibres

Saint Julien

2001-2008

3% par an

Urbanisation hors de contrôle, engorgement des transports

Quel est le taux juste et équilibré de constructions ? Lorsque la croissance de la population est de 2% par an environ, 1% de nouveaux logements comme le font les Genevois c'est trop peu et se traduit par des problèmes de circulation. 3% comme cela se fait à Saint Julien c'est trop et se traduit par une urbanisation qui n'est plus maitrisée. 2% c'est juste et équilibré. C'est d'ailleurs sur ce rythme de construction que les délégués de la communauté de communes du Genevois s'étaient entendus en 2002. En 2002 (lors du SCOT), le Maire de Saint Julien s'était engagé auprès des autres communes du Genevois à constuire 1400 logements en 15 ans - soit précisément 2% par an. Il avait raison. Il aurait du se tenir à cet engagement. Mais il a autorisé 3% par an durant son mandat ! Le nouveau PLU (Plan Local d'Urbanisme) ne prévoit pas du tout de ralentissement de ce rythme effrené de construction.

L'urbanisation qui n'est plus maitrisée se traduit par une insuffisance des équipements publics : crèches, voies de circulation, équipements sportifs, parcs et jardins, lieux de socialisation, équipements culturels. Cela se traduit surtout par un déséquilibre entre les espaces de respirations et les espaces urbanisés. La création d'un passage piétonnier entre la place de la poste et la gare de Saint Julien est bienvenue mais un peu tardive pour masquer le bilan de l'urbanisation durant le mandat. Notre ville change de nature en perdant de plus en plus d'espaces naturels. L'atout de notre région et tout particulièrement de Saint Julien c'est précisément cet équilibre entre la ville et la campagne. En perdant cet équilibre nous perdons notre atout et l'identité de notre ville.

Il est temps pour Saint Julien de maitriser un peu mieux son urbanisation, de résoudre la crise du logement par une meilleure coopération transfrontalière et de préserver les équilibres entre espaces naturels et espaces urbains. De refaire de notre ville une ville à vivre.

 

mardi, 20 novembre 2007

Logements, emplois et transports pour la qualité de vie du Genevois

Du haut du Salève, on peut observer la pression urbaine qui s'étend en dehors du canton de Genève. Parce que les communes du canton ne construisent pas suffisament de logements pour leur croissance démographique, la ville se développe dans le Genevois français et dans le canton de Vaud.

Nous nous retrouvons avec une situation ubuesque dans laquelle la campagne genevoise est située entre le centre ville et la périphérie urbaine du Genevois. Cette situation nous enferme tous dans des problèmes de circulation et d'urbanisation irrésolubles. 

Si les communes frontalières suisses ne veulent plus subir tant de circulation, elles devront s'assurer que leurs propres habitants ne soient plus obligés d'aller se loger toujours plus loin. Elles doivent construire suffisament de logements pour leurs habitants. Le besoin en logements supplémentaires est de l'ordre de 2% par an. Dans le canton de Genève en moyenne seulement 1% de logements supplémentaires ont été construits sur les 20 dernières années.

A l'opposé les communes frontalières françaises subissent une pression immobilière à marche forcée. A Saint Julien en Genevois ce sont 3% de logements supplémentaires par an qui ont été construits en moyenne sur les 6 dernières années. Cette urbanisation accélérée nuit autant à la qualité de vie des Saint Juliennois que les problèmes de circulation nuisent à la qualité de vie des habitants de Perly Certoux.

Pour préserver la qualité de vie dans le Genevois franco-suisse, nous devrons veiller à ce que le besoin de logements soit assumé équitablement dans toutes les communes du Genevois et veiller également à ce que la Haute Savoie crée aussi des emplois. Lorsque des emplois seront créés dans le Genevois français et que des logements seront construits dans le Genevois suisse, alors la pression sur la circulation et l'immobilier ralentira et nous pourrons alors préserver notre qualité de vie.


Agrandir le plan

lundi, 04 juin 2007

Logements, transports, emplois, préservation des espaces : des solutions pour notre territoire

jeudi, 04 janvier 2007

Le devoir de construire des logements

medium_affichage_et_tractage_au_perrier_016.jpgDormez braves gens.. puisque les SDF occupent l'actualité depuis 3 semaines, Chirac a décidé d'instaurer un droit au logement. Il faut vraiment se moquer des Français pour croire à une telle stupidité.

 En premier lieu il est stupide de constater qu'il faut créer une image médiatique avec des tentes pour que la situation catastrophique du logement deviennent une priorité. Quand cessera-t'on de gérer notre pays dans l'urgence médiatique ? L'action politique doit se faire sur le long terme. Est-ce que la crise du logement qui doit être traité sur la durée sera encore à l'ordre du jour des soucis du Gouvernement dans 3 semaines lorsque les rédacteurs en chef se seront emparé d'un autre sujet pour vendre leurs journaux ? Ces méthodes de travail politique sont choquantes.

Mais ce qu'il y a d'encore plus choquant c'est à quel point on prend les Français pour des imbéciles. Personne ne croit un instant que de décréter le droit au logement aura un impact sur la construction de logements. On peut décréter tous les droits qu'on veut, la réalité c'est que nous ne construisons pas assez de logements par rapport à nos besoins. Nos besoins sont en hausse d'une part à cause de la croissance démographique mais aussi en raison de la séparation des familles. Ils sont particulièrement en hausse dans notre région où viennent travailler de nombreux jeunes couples tels Mathieu et Lucie.

Pour construire des logements il faut des terrains constructibles (en hauteur ou en largeur), il faut densifier les zones déjà urbanisées, il faut accepter que se construise des habitations autour de chez soi, il faut réduire les coûts administratifs de la construction, il faut veiller à réduire chacun des coûts qui entre en ligne de compte dans la construction... tout en veillant aussi à préserver les espaces naturels et agricoles. Il faut aussi des investisseurs. Il faut également mieux gérer le parc HLM : comment peut-on tolérer que tant d'habitations à loyer modéré soit occupées par des gens qui ne remplissent plus les conditions nécessaires à l'obtention d'un logement social. Nous ne pourrons avoir un système de protection social efficace que si nous luttons sévèrement contre les abus.

Résoudre la crise du logement est un travail de longue haleine, bien plus sérieux et bien plus long que la signature d'un décret sur le droit au logement. Personne n'est dupe... même les "clients" des médias qui en font leur gros titres.

 A ce sujet je vous recommande la lecture de l'arcticle d'Eric Le Boucher dans le Monde : "le droit au sérieux opposable"

mercredi, 18 octobre 2006

Augmenter le pouvoir d'achat des Français en réduisant les coûts du logement

medium_logement.jpgAu cours des dernières années, les prix du logement ont doublé. Alors que les Français consacrait une part toujours plus importante de leur budget à leur logement, leur pouvoir d'achat s'est considérablement réduit. Tout particulièrement pour les jeunes et les non propriétaires.

Même si le marché se stabilise et baissera dans les années à venir. Les niveaux atteints sont intenables sur le long terme. Ces prix du logement divisent la France entre les rentiers propriétaires et les autres. Ces prix condamnent toute une génération à un exode juvénile. On voit apparaitre toute une population de sans domicile proches qui passent des heures dans les transports. Ces prix nuisent aussi au développement de l'emploi et de l'activité puisque les personnes peu qualifiées ne peuvent plus se loger.

Pour réduire le coût de l'immobilier il faut intervenir sur tous les leviers : le coût du terrain, le coût des matériaux, le coût de la main d'oeuvre, mais aussi les coûts administratifs.

Les prix des terrains constructibles correspondent à un équilibre entre l'offre et la demande. En s'assurant qu'il y a des terrains pour construire suffisament de logement on pourra réduire le coût des terrains. Aujourd'hui l'agglomération de Genève accueille 2% de population supplémentaire chaque année. Faisons en sorte qu'il y ait suffisament de terrain constructible pour construire les logements nécessaires. Faute de quoi ce sont les populations les plus faibles qui devront partir. En taxant les terrains constructibles non construit on peut aussi s'assurer d'une urbanisation mieux maîtrisée.

Le coût des matériaux compte aussi. Le nombre de carrières doit permettre de disposer de suffisament de matériaux de construction. Mais aussi la diversité des intervenants. Il y a trop peu d'entreprises de matériaux dans l'agglomération pour s'assurer d'une concurrence saine et loyale.

Le coût de la main d'oeuvre est aussi lié au coût du logement. Nos logements chers ne permettent pas aux travailleurs du batiment de résider dans nos villes. Il faut rompre ce cercle vicieux par les deux premièrs champs d'action pour réduire aussi le coût de la main d'oeuvre en augmentant leur pouvoir d'achat par des logements moins chers.

Enfin les coûts administratifs : délais d'autorisation et délais d'opposition. Le droit de contrôler et de s'opposer est important mais n'en abusons pas. Celà est particulièrement inquiétant dans le canton de Genève. Les oppositions incessante incitent les promoteurs à construire dans le canton de Vaud plutôt qu'à Genève. La conséquence ce sont des logement plus chers pour tous dans toute l'agglomération (y compris en France) et plus d'embouteillages.

Enfin, tout celà doit se faire dans le cadre d'un urbanisme maîtrisé. Nous devons construire suffisament de logement pour la population mais nous devons le faire de manière qualitative et ordonnée.

Réduire les coûts du logement pour augmenter le pouvoir d'achat des gens nécessite d'agir sur tous les leviers et au niveau d'un bassin d'activité.