Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 06 déc. - dim. 12 déc. | Page d'accueil | lun. 20 déc. - dim. 26 déc. »

vendredi, 17 décembre 2010

La croissance exogène genevoise, le mythe du vélo ou le jeu de l'avion

J'ai prouvé sur ce blog par plusieurs notes les effets pervers de la politique économique genevoise de croissance exogène qui attire chaque année des milliers de traders et d'expatriés :

  1. elle chasse du canton des milliers de familles genevoises,
  2. elle est sans effets sur le nombre de chômeurs à Genève,
  3. elle contribuer à détériorer le pouvoir d'achat des Genevois,
  4. elle aggrave à vue d'oeil nos problèmes de mobilité,
  5. elle prive notre agglomération des compétences des policiers, maçons, infirmières, assistantes maternelles dont nous avons besoin,
  6. elle détruit la cohésion sociale entre Genevois,
  7. elle s'avérera ruineuse pour le canton de Genève le jour où celui-ci se décidera à payer la facture des infrastructures rendues nécessaires par cette croissance démographique effrénée.

Il reste un dernier argument que ces promoteurs mettent en avant pour défendre cette politique inique : on ne peut pas ralentir cette politique exogène ou sinon nous risquerions une crise sans précédent. A cette fin, ils utilisent l'image du vélo lancé à pleine vitesse et qui chuterait s'il ralentissait sa course.

L'argument ne manque pas de pertinence, la concurrence est rude et ne plus être en tête de l'attractivité c'est risquer d'être très vite en fond de classement. Il faut pour prendre le relais un autre modèle de croissance.

Mais c'est exactement le type d'argument qui incite à contribuer à la croissance d'une bulle spéculative. Le jeu de l'avion aussi, comme la politique économique genevoise, doit se poursuivre pour ne pas sombrer. Madoff lui même devait poursuivre sa fuite en avant pour offrir des rendements absurdes à ses clients. La croissance économique exogène genevoise est dans cette même dynamique de fuite en avant.

Une fuite en avant qui sera brutalement stoppée de toute façon : par la paralysie généralisée des transports, par l'absence des professions intermédiaires nécessaires à une agglomération ou par la penurie de logement. Il y a deux manière de l'arrêter : de manière ordonnée et planifiée en préparant un modèle économique alternatif et durable... ou par la loi du marché. Dans le second cas, il sera trop tard, nous aurons perdu notre mobilité, notre qualité de vie, notre mixité sociale... et nous ferons les frais pendant plusieurs décennies de notre cupidité.

mercredi, 15 décembre 2010

Singapour ou le Gros de Vaud : débat sur la Radio Suisse Romande

J'ai participé ce soir à un débat avec Pierre-François Unger, Conseiller d'Etat en charge du développement économique de Genève, avec Christian Bavarel, député vert et opposant au projet de 3000 logements aux Cherpines et Nicolas Rufener, Secrétaire Général de la Fédération des entreprises du bâtiment, membre du parti Libéral genevois qui s'oppose aux projets de logements à Troinex, Thônex, la Chapelle des Sciez et Veyrier.

Un débat intéressant qui montre à quel point il est urgent pour Genève de trancher entre une croissance économique exogène expansive et son incapacité à construire des logements. Le centre de notre agglomération ne peut pas continuer à expulser sa jeunesse et sa pression foncière dans le Genevois français au détriment de notre mobilité à tous et des conditions de vie des salariés en euros.

Ce débat a montré que

  1. Pierre-François Unger le Conseiller d'Etat en charge du développement économique connait encore mal les effets pervers d'un développement économique exogène qui n'est plus maitrisé,
  2. Nicolas Rufener, a un sacré culot de prétendre être en faveur de la construction de logements alors que c'est son parti qui s'oppose aux logements à Thônex, à la Chapelle des Sciez, à Veyrier ou encore il y a 10 jours à Troinex, -les Libéraux osent tout, mais les Genevois sont de moins en moins dupes de ce double discours irresponsable !- 
  3. Christian Baverel, député vert est le premier producteur d'automobilistes supplémentaires : en mettant en oeuvre la politique économique exogène via leur conseiller d'Etat en charge des finances et en s'opposant aux constructions de logements, ils contraignent plus de 5000 Genevois à devenir des automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées. Derrière leurs discours en faveur des transports en commun, les Verts Genevois par leur dogmatisme créent 20km de bouchons supplémentaires chaque année.

Le débat peut être téléchargé à l'adresse suivante :

http://medias.rsr.ch/la-1ere/programmes/forum/2010/forum_...

ou à retrouver sur le site de l'émission FORUM, dernier sujet de l'émission du 15 décembre

http://www.rsr.ch/#/la-1ere/programmes/forum/

La solidarité ville-centre, commune résidentielles et communes rurales dans le Genevois

La Communauté de Communes du Genevois est en train d'élaborer son projet de territoire. Dans cette élaboration aussi bien que dans l'attribution de nouvelles compétences les affaires de gros sous ne sont jamais très loin. Elles peuvent pourrir un projet avant même son élaboration si elles ne sont pas réglées.

Le paradoxe de cette affaire c'est que chacun croit payer pour les autres. De nombreuses communes estiment qu'elles paient pour Saint Julien en Genevois : la Maison de la Justice et du Droit, la ligne D, des subventions pour des sports.... autant de projet sur lesquels effectivement le flux financier va plutôt des communes rurales et résidentielles au profit de Saint-Julien en Genevois. Ces communes estiment cela d'autant plus injuste que Saint-Julien dispose, et de loin, du plus gros budget municipal et de l'apport du Casino qui s'élève à un peu moins de 2 millions d'euros par an.

Côté Saint-Julien certains ont au contraire le sentiment d'être les dindons de la farce : les habitants de la commune paient au moins autant d'impôts locaux par habitant à la communauté -voir souvent plus en raison de la récence de l'habitat- alors que le coût des réseaux d'eaux ou des déchets y est 4 à 5 fois inférieur par habitant. Ils constatent que les gymnases intercommunaux sont à Valleiry et bientôt Collonges. Le transport à la demande qui coute les yeux de la tête pour une efficacité minimale se fait essentiellement au bénéfice des communes rurales. Et surtout ils font la liste de toutes les dépenses cantonales financées sur le seul budget municipal : Brin d'zik, Guitare en Scène, le Rouge et le Noir, les subventions aux associations culturelles et sportives, les frais liés à la présence de l'hôpital, les logements sociaux, les frais administratifs de centralité...etc..etc... environ entre un et deux millions d'euros de dépenses communales qui ont en réalité un intérêt intercommunal. Ils remarquent surtout que la ville centre concentre les deux tiers des chômeurs, des problèmes sociaux et des travailleurs pauvres comme toute commune urbaine et que donc les coûts sociaux de la commune sont considérables. Ils constatent que le revenu moyen par habitant est très significativement inférieurs dans les immeubles de la ville centre que dans les villas des autres communes.

Les uns comme les autres ont raison. Le problème c'est que chacun est beaucoup plus sensible aux factures communautaires qu'il paie qu'aux avantages qu'il en tire. Une communauté se renforce lorsqu'elle parvient à mettre de côté ces questions d'argent pour construire son avenir. Faire le bilan de tous les flux financiers : la solidarité dans un sens, la solidarité dans l'autre, les coûts de structure et les économies d'échelle. L'absence de transparence sur les chiffres conduit à laisser libre court aux fantasmes.

Par ailleurs, la solidarité ne peut pas et ne doit pas se faire toujours dans un sens. C'est le cas en Belgique avec le succès qu'on connait. La solidarité doit se faire dans les deux sens.

La ville centre et les bourgs doivent se montrer solidaires sur un certains nombre de coûts des communes rurales : coûts des réseaux publics d'eau et de déchets notamment. Les communes urbaines doivent surtout se montrer solidaire pour garantir aux communes rurales la pérénité des écoles qui sont au coeur de l'animation sociale des villages. Cela peut se faire aisément avec des cartes scolaires intercommunales - comme cela a été fait à l'échelle de Saint Julien pour préserver l'école de Thairy. Cette solidarité doit être clairement établie.

A l'opposé, il doit y avoir une solidarité envers les communes urbaines sur l'aide sociale ou sur les fonctions de centralité : associations culturelles et sportives, manifestations intercommunales, fonctions administratives..

Ces principes de solidarités reciproque doivent être clair, transparents et surtout choisis et assumés. Une fois ces principes établis on peut alors construire ensemble notre avenir commun en construisant des économies d'échelles : un développement économique qu'aucun n'aurait pu construire seul ou encore faire poids dans le Genevois français.

mardi, 14 décembre 2010

Geneve tolère-t-elle les appels au meurtre contre la "racaille de France" ?

Décidément le poujadisme est florissant. Après l’appel à la désobéissance civile lancé par l’UDC Genevoise qui appelle les Genevois à ne plus payer d’impôts, voilà un autre député genevois qui avertit la racaille de France que ce sont dans des cercueils que nous seront renvoyés chez nous (sic) !

Ces tribuns sont lancés dans des surenchères de provocations qui ne masquent plus leur absence de propositions, leur absence de bilan ou même la moindre compréhension des problèmes de notre agglomération. Pendant qu’Eric Stauffer lance ses appels au meurtre, la population elle continue à vivre ensemble, à se mélanger, à travailler ensemble, à habiter ensemble et même à faire des enfants et des petits enfants ensemble. Les appels au meurtre ne viendront pas à bout des liens de sang qui nous unissent et nous unirons toujours plus.

Et pourtant, on attend que les autorités genevoises assument leurs responsabilités sans se cacher derrière des prétextes de procédure. Si les appels à la haine ont été tolérés avec une patience qui confine au laxisme, les appels au meurtre relèvent eux du code pénal. Nous serions très nombreux à prendre des initiatives judiciaires contre de tels propos s’ils étaient tenus dans le Genevois français contre les Genevois qui malgré eux fuient la pénurie de logements et constituent désormais les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français.

A l’heure de la région, certaines pendules doivent être remises à l’heure : comme ces offres d’emploi qui sans vergogne s’affichent dans les journaux « frontaliers non désirés » avec des mots politiquement corrects « Suisses et Permis C uniquement ». Ou encore ces lettres envoyées par la ville de Genève qui interdit aux établissements de tourisme du Genevois français de faire de la  publicité en ville de Genève – comme je l’ai appris hier soir. Ou encore ces panneaux indicateurs sur l’autoroute qui indiquent Perly plutôt que Saint-Julien-en-Genevois destination habituelle des usagers de cette bretelle d’autoroute.

Ce poujadisme se nourrit des déséquilibres de notre agglomération. M. Stauffer a de beaux jours devant lui car il y aura de moins en moins de policiers et de gendarmes dans le Genevois français à mesure que ceux-ci auront de plus en plus de mal à se loger. Le MCG lui aussi a de beaux jours devant lui tant que les Verts en s’opposant aux constructions de logements et en faisant venir des traders chasseront les Genevois dans le Genevois français et seront les premiers producteurs d'automobilistes supplémentaires. Le MCG a de beaux jours devant lui tant que les Libéraux genevois défendront un développement expansif au niveau cantonal et un développement urbain restrictif au niveau communal.

Nous pouvons au contraire construire une région binationale qui préserve sa qualité de vie. Nous pouvons au contraire vivre ensemble dans le respect mutuel. Cela suppose que nous construisions des logements à proximité des emplois, que nous favorisions la création d’emplois à proximité des logements et qu’ensemble nous développions les transports en commun. Cela suppose que nous construisions des logements pas seulement pour des traders et des expatriés mais aussi pour des infirmières, des policiers, des professeurs, des assistantes maternelles et même des chômeurs. Cela suppose un peu de responsabilité pour défendre l’intérêt général de tous les Genevois. C’est certainement trop en demander à M. Stauffer, mais on est en droit d'attendre cela des Verts et des Libéraux Genevois, qui sont encore de part la volonté des Genevois les deux premiers partis du canton.

lundi, 13 décembre 2010

Ordre du jour du Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois du jeudi 16 décembre 2010

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du Conseil Municipal de Saint-Julien-en-Genevois du jeudi 16 décembre 2010. Le Conseil se tiendra en séance publique en Mairie à 20H30. Comme chaque mois nous sommes à votre disposition pour toutes remarques sur les sujets en délibérations... ou d'autres.

00-CM du 16 DEC 2010-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS.pdf

00-CM du 16 DEC 2010-CONVOCATION et PROJETS DE DELIBERATIONS annexes.pdf

Genève veut être à la fois Singapour et le Gros de Vaud

Vous trouverez en lien ici un entretien avec Yelmarc Roulet, journaliste au Temps, publié dans l'édition de samedi :

http://www.letemps.ch/Facet/print/Uuid/003f2d84-04a6-11e0...