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samedi, 21 janvier 2012

Le 1er Maire socialiste de St Julien bat le record de faiblesse de construction de logements sociaux

En 2001, pour la première fois à St Julien en Genevois, une municipalité socialiste a été élue. Jean Michel Thénard élu Maire. En 11 ans, 1444 logements ont été construits sur la commune dont 93 logements sociaux décidés par la municipalité socialiste (1) et 192 décidés par la précédente municipalité dans le cadre de la Zone d'Aménagement Concerté de Ternier et livrés en 2004 (2).

Pour être complet sur le bilan de la municipalité, il faut intégrer les projets en cours : sur les 1500 logements autorisés à la construction et qui seront livrés dans les 3 à 4 prochaines années il n'y aura qu'une centaine de logements sociaux. Le bilan de la municipalité socialiste sera d'environ seulement 193 logements sociaux en 13 ans sur 3000 logements livrés !

La construction de logements sociaux sur la commune a été initiée dans les années 60 par Jean Pissard lorsqu'il était Maire de St Julien. Toutes les autres municipalités ont poursuivi ce travail de construction. On est parti de 0% de logements sociaux en 1960 pour arriver à près de 18% à l'arrivée de la municipalité socialiste. Il aura fallu la première municipalité socialiste de St Julien pour voir la proportion de logements sociaux baisser pour la première fois de l'histoire de St Julien.

Lors de l'inauguration du Ferrum de Chabloux j'ai affirmé qu'ENFIN la municipalité socialiste s'engageait sur la production de logements sociaux. Les chiffres le prouvent malgré les dénégations du Maire lors du dernier conseil communautaire.

En 2001, la municipalité socialiste avait été élus principalement grâce au soutien des quartiers populaires. Aujourd'hui c'est là qu'elle fait ses pires scores. Là bas, on appelle le PS "la gauche des riches", une gauche qui augmente les impôts, qui ne lésine pas sur les festivités, mais qui garde un budget social stable pendant 10 ans alors que le budget de la commune double et que les problèmes sociaux s'aggravent, une gauche qui ne se préoccupe pas de logements sociaux. La gauche de la bonne conscience. Une gauche qui défend surtout les avantages acquits des bien logés contre les mal logés, une gauche qui défend surtout les avantages acquits de ceux qui ont un CDI au détriment de ceux qui n'en ont pas.

Le centre dans sa modération et par son humanisme est plus à gauche que cette gauche là. Et alors que les employeurs ont du mal à trouver des solutions de logements pour leurs collaborateurs, la droite ferait bien de s'inspirer du centre aussi.

(1) 55 logements à l'angle de l'avenue de Genève et de la rue du Jura, et 28 logements à l'immeuble le Ferrum à Chabloux et une dizaine de logements à la rue de vieux moulins.

(2) La renaissance dans la ZAC de Ternier

vendredi, 20 janvier 2012

Le retrait en capital du 2ième pillier des frontaliers doit être interdit

Disons le clairement : le retrait en capital du 2ième pillier lors du départ à la retraite doit être interdit ! Cette interdiction est urgente tant pour les frontaliers concernés que pour les finances publiques.

Pour ceux qui connaissent peu le sujet, les frontaliers cotisent au système de retraite suisse fondé sur 3 pilliers. le 1er pillier est un système par répartition à la française mais qui ne finance qu'une retraite très faible et rarement suffisante. Le 2nd pillier est un système de capitalisation professionnelle financée en partie par l'employeur. Le 3ième pillier est un système de capitalisation individuelle qui s'apparente à l'assurance vie en France.

Le 2ième pillier est donc une composante importante et essentielle de l'assurance retraite pour les frontaliers. La loi Suisse permet dans certains cas de retirer l'ensemble du capital du 2ième pillier : lorsqu'on crée une entreprise, lorsqu'on achète une résidence principale ou lorsqu'on quitte le pays - clause utilisée par certains frontaliers à la retraite. Le retrait en capital lors du départ à la retraite au prétexte qu'on "quitterait le pays" est une absurdité ! Comment accepter que l'assurance retraite puisse être dilapidée librement en totalité en quelques années ? Dans la quasi totalité des cas, à l'âge de la retraite, le 2ième pillier finance une rente à vie qui constitue la retraite de l'assuré.

Le Groupement des Frontaliers ne recommande pas le retrait en capital. Pourtant dans leur campagne contre l'imposition des retraits en capital, le groupement des frontaliers encourage de fait le retrait en capital. C'est à mon avis irresponsable et j'ai eu l'occasion d'en parler avec leur Président. C'est encore plus irresponsable de la part de certains parlementaires Haut-Savoyards d'avoir porté des amendements à la loi de finance réduisant à 7,5675% le taux d'imposition pour les frontaliers qui retirent le capital. Un encouragement fiscal à l'irresponsabilité : la fiscalité doit dissuader les retraits en capital et inciter au contraire le retrait en rente. iLe deuxième pillier n'est pas une épargne personnelle mais bien la retraite obligatoire. C'est un peu comme si on incitait à des retraités français de 60 ans de toucher par avance leur retraite des 20 années suivantes !?!?!

Le paradoxe c'est que pendant que les parlementaires français cédant aux humeurs clientélistes adoptaient cet amendement de réduction de la fiscalité sur les retraits en capital, le parlement suisse lui au contraire, réfléchit à supprimer la possibilité de retirer le capital pour l'achat d'un logement au dela de l'âge de 40 ans. Cela serait toujours permis avant 40 ans, mais pas au delà. Cela éviterait que l'épargne obligatoire de retraite soit utilisée à de la spéculation immobilière.

Les parlementaires français devraient au contraire réfléchir à des solutions qui permettent aux frontaliers de rapatrier le capital en France pour stopper les risques de changes, tout en percevant bien une rente. Favoriser la sortie en capital plutôt qu'en rente c'est encourager les irresponsables, c'est aider des individus à se mettre dans des situations personnelles catastrophiques. Les conséquences seront extrêmement lourdes pour les budgets publics puisque des frontaliers qui auront retiré leur capital puis dilapidé leur capital retraite devront d'ici 5 à 10 ans faire appel aux budgets sociaux du département : c'est à dire à la solidarité des contribuables français.

Je ne comprends pas pour quelle raison le Groupement des Frontaliers défend une position qui va à l'encontre des frontaliers en activité qui ont besoin au contraire que leurs fonds de pension ne soient pas déstabilisés par les retraits en capital, et qui va à l'encontre des frontaliers eux même qu'on devrait au contraire aider à avoir des revenus stables tout au long de leur retraite grâce à une rente plutôt qu'un retrait en capital. Accessoirement, il n'est pas non plus dans l'intérêt des frontaliers de défendre une position qui nuit aussi à l'intérêt général. Il est dans l'intérêt tant des frontaliers, que des finances publiques que de tous les habitants que les 2ième pilliers des frontaliers ne puissent plus être retirés en capital. Il faut en revanche que le capital puisse être rappatrié pour que la rente ne subisse plus les variations de change.

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jeudi, 19 janvier 2012

Le logement abordable : un enjeu social, de génération ET de compétitivité

La crise du logement touche toute la France. Le Genevois français n'en est que la gravissime caricature en raison de l'incapacité de la classe politique genevoise à réaliser l'exigence souveraine des Genevois à mettre un terme à la crise du logement. La crise est plus aigüe chez nous parce que notre croissance démographique est plus forte que dans le reste du pays. Mais les causes en sont les mêmes.

La crise du logement est un enjeu social car elle exclue les ménages qui ont des revenus ordinaires de leurs lieux de travail. C'est un enjeu social parce que par ricochet, la crise du logement met à la rue des centaines de milliers d'habitants. C'est un enjeu social parce que la pénurie de logement se traduit en perte de pouvoir d'achat. Genève, cette agglomération considérée comme l'une des plus riche du monde.. et celle où le pouvoir d'achat des habitants est le plus faible de Suisse en raison des coûts ahurissants des logements.

La crise du logement est un enjeu de solidarité entre génération. Les moins de 40 ans doivent déjà rembourser les dettes publiques (en France) et les dettes privées (dettes hypothéquaires en Suisse) accumulées par les génération précédentes. Ils devront en plus payer des systèmes de retraites totalement déséquilibrés dans tous les pays européens et un peu plus fortement en France. Ils ont du mal à trouver et conserver un emploi. Il faut au minimum qu'il puisse se projeter dans l'avenir en ayant les moyens de se loger. Cela suppose qu'il y ait suffisament de logements construit. Que l'abondance de l'offre de logement permettent de faire péter cette immonde bulle spéculative du logement. Nous devons impérativement mettre fin à la pénurie de logement de toute urgence pour renouer une nouvelle solidarité entre générations en Europe.

Mais la crise du logement, nuit aussi à notre compétitivité. Le logement, c'est le tiers du budget des ménages actifs -pour les retraités c'est beaucoup moins, soit parce qu'ils sont propriétaires et ne paient plus rien, ou qu'ils sont locataires avec des loyers faibles et anciens-. Le coût des logements a pratiquement doublé en 10 ans. Quand un poste qui représente le tiers du budget des ménages double... il devient impératif pour les entreprises d'augmenter les salaires pour compenser ne serait-ce qu'en partie ces charges.

Supposons un instant que la bulle spéculative sur le logement explose et que les prix reviennent en quelques années à ce qu'ils étaient il y a 10 ans. Cela induirait une économie de 15% sur le budget des ménages. Cela augmenterait le pouvoir d'achat sans hausse de salaires. Ce serait un gain de 15% sur le coût de la main d'oeuvre en France. Un gain de compétitivité de 5%... de quoi permettre aux entreprises de redevenir soudainement plus compétitives que nombre de leurs concurrentes.

Il se trouve que pendant que les prix des logements doublaient en France et en Suisse... ils ont été stables en Allemagne. Il y a de multiples raisons à cela : une moindre croissance démographique, un meilleur aménagement du territoire, des lois qui ne transforment pas les propriétaires terriens en joueur du loto, à mon avis une meilleure concurrence dans le secteur du BTP..etc..etc.. Nous devons nous inspirer de ces mécanismes et de ces politiques pour permettre à chacun de se loger, régler cette question au coeur de toutes les questions sociales, et améliorer la compétitivité de la France.

C'est l'un des enjeux de la victoire de François Bayrou à l'élection présidentielle.

La France commence à unir ses forces

Ce matin sur France Inter, Thierry Billet, adjoint au Maire d'Annecy a annoncé que lui-même et son épouse, Nicole Billet, Conseillère Régionale d'Europe Ecologie les Verts soutiennent François Bayrou. Le journaliste fait une "erreur" ou une imprécision lorsqu'il titre "5 élus verts rejoignent le Modem". La candidature de François Bayrou dépasse de très loin le seul MODEM. Il s'agit de fédérer des courants de pensée très diverses de personnes qui viennent avec "armes et baggages" en toute fidélité à leurs valeurs et leurs convictions mais avec simplement la volonté de travailler ensemble au service de tous.

Au delà du seul cas de ces élus, c'est une annonce majeure : l'union de la France que François Bayrou propose est en train de se réaliser. L'union de la France est nécessaire pour remettre le pays debout avec toutes les bonnes volontés. Je sais déjà qu'il y aura beaucoup d'autres représentants de beaucoup d'autres courants de pensée qui sortirons de leur silence et s'engageront également. Je sais qu'il y a même de plus en plus d'élus qui au sein même de l'UMP et du Parti Socialiste commencent à comprendre à quel point l'ancien modèle a vécu. Tôt ou tard, eux aussi rejoindront l'union nationale qui se commence à se former à votre service.

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mercredi, 18 janvier 2012

Comment décoder les sondages pour la présidentielle ?

On va entrer dans la période durant laquelle la presse française va faire ses choux gras de la parution quasi quotidienne des sondages. Cela va détourner le débat des sujets de fonds comme le logement, la croissance, les exportations, l'éducation.. etc..etc.. c'est un peu comme si un supporteur de foot passait tout le match à regarder le score à l'écran plutôt que le match !

Cela vaut tout même la peine d'offrir quelques clefs de lecture pour ne pas se laisser manipuler par des chiffres qui n'ont aucun sens : la plupart d'entre vous ne savez pas encore vous-même pour qui vous allez voter.. comment les instituts de sondage pourrait vous informer d'une décision que vous n'avez pas encore prise.

Pour rendre l'exercice plus vendeur, les instituts ignorent l'écrasante majorité de Français qui n'ont pas encore pris leur décision pour ne se concentrer que sur le tiers de décidés. Lorsque vous lisez 25% d'intention de vote pour François Hollande, 23% pour Nicolas Sarkozy, 16% pour Le Pen et 14% pour Bayrou, il faudrait en réalité lire : 66% d'indécis, un peu moins de 10% pour Hollande, un peu moins de 10% pour Sarkozy, et environ 5% pour Le Pen et Bayrou... évidemment c'est moins excitant, moins vendeur ! Mais simplement plus proche de la vérité !

Ce ne sont donc pas les intentions de vote en valeur absolue qui sont intéressantes, mais bien leur évolution. Car lorsque Bayrou passe de 7% d'intention de vote en décembre à 14% en janvier.. cela signifie en réalité que sur les environ 10% de Français qui ont pris leur décision durant le mois écoulé, environ 28% ont choisi Bayrou : 28% c'est le chiffre nécessaire pour que les 7% qui avait pris leur décision avant décembre et ceux de décembre fassent ensemble les 14% que l'on constate en janvier. L'évolution permet de comprendre où se situe la cristalisation de l'opinion. Un chiffre d'autant plus important que les deux tiers des Français n'ont pas encore de choix définitif.

Tout cela doit être considérablement relativisé puisque 1) environ 20% des Français se décideront le dernier jour, c'est à dire bien plus qu'il n'en faut pour changer tous les résultats et 2) les échos que j'ai de nombreux maires c'est que les inscriptions sur les listes électorales cette année ont profondément bouleversé le corps électoral : on y trouve une proportion anormalement élevée de personnes qui refusaient jusque là de s'inscrire mais qui n'accepte plus le débat public tel qu'il se déroule actuellement.

L'évolution brutale des intentions de vote en faveur de François Bayrou indique donc simplement que s'il convainc dans les mêmes proportions en janvier, février, mars et avril les deux tiers des Français encore indécis qu'il ne l'a fait en décembre, il terminera avec environ 25% des voix le soir du premier tour. Un score qui le placerait en tête.

.. et voilà, moi aussi je viens de me faire prendre à regarder le score sur le tableau plutôt qu'à participer au  match !

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