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jeudi, 21 janvier 2010

Quelques certitudes sur le Mouvement Démocrate

Depuis une vingtaine d'année en France les électeurs tapent un grand coup de poing sur la table par intermittence : cohabitations, dissolution manquée, non au référendum sur le traité constitutionnel européen, élection surprise de Chirac en 1995, Le Pen au second tour en 2002, 20 région sur 22 au Parti Socialiste en 2004, score surprise d'Europe Ecologie en juin dernier... la gauche qui prendra inévitablement la majorité du Sénat en septembre 2011 pour la première fois dans l'histoire du Sénat... après avoir pris une majorité de département pour la première fois dans l'histoire de France. Notre démocratie est tellement malade que les Français s'expriment avec violence par intermittence lorsqu'une élection leur permet de s'exprimer.

Jamais élection française n'aura été aussi étrange que les élections régionales des 14 et 21 mars : Est-ce que le FN recueillera la confiance de 5% ou de 25% des Français dans ce qui pourrait être un vote miroire du vote anti minaret suisse ? Est-ce que l'UMP sera à 30% où dans le trou noir des 10% en raisons du grand écart de plus en plus difficile à tenir entre la droite républicaine et l'extrême droite ? Est-ce que les Verts renouvelleront-ils l'exploit d'Europe Ecologie où est-ce que les contradictions de fondamentales de valeurs entre les positions d'Europe Ecologie et le radicalisme vert deviendront-ils de plus en plus visibles - 20% ou 2% ? Est-ce que le Parti Socialiste saura construire sur le bilan honorable de sortants méconnus qui ont poursuivi les politiques précédentes où sera-t'il incapable de mobiliser un électorat durablement désenchantés par des querelles de personnes qui rendent visibles l'absence de valeurs communes 14% ou 25% ? L'extrême gauche divisée saura t'elle passer le cap des 5% des voix ou perdra t'elle définitivement ses élus régionaux et les financements correspondants ?

Le Mouvement Démocrate aussi est dans un nuage d'incertitude : saurons-nous montrer combien la méthode démocrate est nécessaire pour remettre sur pieds un pays en lambeau, trop divisé pour avancer ? Saurons-nous gagner la confiance de seulement 5% des électeurs ou de 25% ?

Jamais campagne n'a été aussi incertaine. A l'heure qu'il est il n'est d'ailleurs pas certain qu'il y ait campagne du tout. Les listes seront finalisée vers la fin du mois de janvier pour tous les partis; le temps de faire des photos et d'imprimer, le gros des documents n'arrivera que dans les deux semaines qui précéderont le vote.

Il y a en revanche plusieurs choses qui sont certaines au sujet du Mouvement Démocrate :

1) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate continueront à mettre en oeuvre la méthode démocrate qui consiste à écouter les gens, à travailler à l'élaboration de politique d'intérêt général avec tous les autres Conseillers régionaux. Nos positions ne seront jamais dictée ni par une idéologie périmée, ni par des notions de camp, mais bien par la réalité de la vie des Rhône-Alpins. Nous voterons des budgets et des délibérations quand ils seront bons... sans nous soucier de la notion de "camp" qui dictent trop d'attitudes politiques.

2) quoiqu'il arrive les élus du Mouvement Démocrate ne se compromettront jamais avec les idées d'extrême droite et d'extrême gauche qui prônent l'exclusion et la haine fondée sur la classe sociale ou les origines.

Voilà deux certitudes décisives alors que la haine et les notions de camps divisent dangereusement notre pays et le conduisent à la paralysie sur les problèmes urgents de déficits publics, de défis environnementaux ou de solidarité entre les générations.

Pour donner cette garantie aux électeurs nous devons pouvoir présenter des listes autonomes et indépendantes. Fondus dans des listes de rassemblement dès le premier tour, les centristes ralliés n'auraient pas plus voix au chapitre que des élus Nouveau Centre dans la majorité. Ils auraient le même succès que le Nouveau Centre qui s'est révélé incapable de faire valoir les deux sujets qui le différencie de l'UMP : la réduction des déficits et la proportionnelle.

Pour contribuer à une coalition les démocrates doivent apporter la confiance d'électeurs supplémentaires en apportant ses idées, sa méthode et ses valeurs à une équipe.

 

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mardi, 19 janvier 2010

Les incohérences politiques genevoises : le stationnement

La Tribune de Genève annonçait hier que deux communes genevoises, Lancy et Chêne-Bourg ont demandé au canton l'introduction d'un macaron de zone bleu permettant d'augmenter l'espace des zones bleus et de le réserver aux résidants. Les obstacles se mutliplient qui empêchent les salariés de se rendre sur leur lieu de travail :

1) le canton incite ou oblige les employeurs à limiter la taille des parkings qu'ils mettent à disposition de leurs employés,

2) le canton incite très fortement les employeurs à facturer le parking aux salariés et leur interdit de le mettre à disposition, je connais une entreprise qui a augmenté les coûts du stationnement de +50% au 1er janvier, et dont plus de 300 salariés sont sur liste d'attente pour obtenir une place de parking !

3) l'extension sans cesse croissante des zones bleues pour interdire aux salariés qui ne peuvent pas venir en bus de s'y garer.

Ces politiques seraient idéales dans un environnement où l'offre de transport en commun serait suffisante. Tout le monde serait alors justement incité à utiliser les bus et les trams. Mais le plus souvent ils n'ont pas d'autre choix que d'utiliser leur voiture car Genève n'a pas construit de logements près des transports en commun.

Genève continue d'offrir des avantages fiscaux exhorbitants qui attirent des entreprises et leurs salariés à un rythme frénétique. Ce sont 27 personnes de plus par jour qui s'installent dans le Genevois franco suisse. En raison de l'incapacité chronique de Genève de construire suffisament de logements, 18 de ces nouveaux installés doivent se loger dans le Genevois français et le district de Nyon. Loin des réseaux de transport en commun, ils sont contraints de se rendre sur leur lieu de travail en voiture ce qui encombre un peu plus les routes du genevois. Mais maintenant, ils découvrent chaque jour de nouveaux obstacles qui les empêchent de se rendre sur leur lieu de travail. Ils découvrent la quasi absence de transports en commun transfrontalier, leurs coûts deux fois plus élevés que les bus genevois.. ils paient pourtant autant d'impôts que tout le monde au canton de Genève !

Il faudra un jour que les politiques publiques du canton finissent par être cohérentes : que le nombre de logements construit soit cohérent avec le nombre de personnes que l'on fait venir à Genève ! Que le nombre de places de stationnement soit cohérent par rapport au nombre de personne qu'on oblige à venir en voiture sur leur lieu de travail !

Si Lancy et Chêne-Bourg veulent plus de zones bleues.. alors que ces communes construisent les 2% de logements supplémentaires par an qui correspondent aux besoins créés par Genève pour sa croissance économique. Ces communes doivent cesser d'expulser leur propre population loin des réseaux de transport pour ensuite leur interdire de se garer près de leur lieu de travail.

Cette cohérence est nécessaire pour que la jeunesse genevoise cesse d'en faire les frais sur le prix de leur logement. Cette cohérence est nécessaire pour que les embouteillages cessent d'empirer chaque jour !

mercredi, 13 janvier 2010

2500 logements : juste assez pour les traders ?

Pour information, vous trouverez-ci dessous le texte de la tribune libre publiée par la Tribune de Genève hier.

Ce titre résume l’objectif du discours de Saint Pierre de ne construire que 2500 logements par an et de continuer à faire venir des expatriés à Genève.

Les taxes dérogatoires accordées aux multinationales font venir plusieurs milliers de cadres par an. Depuis 2005, ce sont 27 habitants de plus à loger chaque jour. Faute de logements à Genève, 18 de ces nouveaux habitants ont dû se loger dans le Genevois français et le district de Nyon, loin des bus. Ils augmentent le trafic d’une dizaine de voitures chaque jour.

Le bon sens voudrait que ces nouveaux habitants s’installent en ville, route de Chêne ou à la Jonction pour utiliser les bus et trams existants. Dans le Genevois, la croissance de la population a été au contraire « périphérisée ». Le canton impose au Genevois français et à Nyon d’assumer une croissance de leurs habitants deux fois été demi supérieure à celle que Genève assume. Le résultat est là : nous sommes tous paralysés dans des embouteillages qui détruisent ce qu’il reste de notre qualité de vie.

Le modèle économique de Genève est scandaleusement simple : Le canton vend la qualité de vie du Genevois et ne fait pas les investissements qui permettraient de la préserver. Le canton touche les impôts de ces nouveaux habitants et laisse à Nyon et au Genevois français la charge de la construction des logements, des écoles et des crèches. Le CEVA est un rare contre-exemple payé en totalité par la Confédération et quelques semaines d’impôts frontaliers. Il sera saturé le jour de son inauguration si, faute de logements, le canton continue d’expulser 18 jeunes ménages chaque jour.

Le problème du logement ne concerne plus seulement les mal-logés, jeunes, étudiants et ménages modestes – dont certains partis se désintéresseront tant qu’ils voteront aussi peu. La crise du logement concerne maintenant tous ceux qui ne peuvent plus circuler ; les commerçants dont les clients sont paupérisés ; les communes genevoises traversées par un trafic incessant ; les entreprises qui doivent répercuter partiellement ces coûts du logement sur les salaires ; le canton qui se vide de sa jeunesse et de son avenir ; même des multinationales sont consternées par la légèreté des réponses genevoises sur l’insuffisance de logements et les problèmes de circulation.

Alors combien de logements faut-il ? Avec sa politique économique, Genève génère une croissance de +1,2% à +1,6% de la population. Pour réduire les conséquences néfastes sur la mobilité, Genève doit construire +1,5% à +2% de logements par an : soit 3000 à 4000 logements. Et rattraper le retard en construisant chaque année quelques uns des 20 000 logements qui manquent depuis 30 ans. Faut-il aussi ajouter les 500 logements par an qui se perdent à Genève lorsqu’on passe des objectifs politiques à la construction réelle ?

La résolution de la crise du logement suppose donc de construire 5000 à 6000 logements par an à Genève – le double de ce que souhaite le Conseil d’Etat. Cela suppose que Genève, plutôt que d’expulser ses jeunes, construise suffisamment de logements pour les expatriés qu’elle fait venir à coup d’exonérations fiscales. Cela suppose que les communes deviennent parties prenantes de ce défi plutôt que d’avoir une fierté déplacée à s’opposer aux constructions. Cela suppose que les opposants assument les conséquences financières de leurs oppositions abusives plutôt que de les faire subir aux mal-logés. Cela suppose une nouvelle et forte détermination de tous les Genevois.

mardi, 12 janvier 2010

Genevois franco suisse : le besoin de relations sincères et franches

Il y a plusieurs conceptions sur ce que doivent être les relations entre le Genevois français et le Genevois Suisse.

Depuis plusieurs décennies la conception majoritaire était fondée sur l'ignorance. Chacun gère son territoire comme si la frontière était la limite du monde. On se rencontre de temps en temps dans des pinces fesses.. mais on ne coordonne pas nos politiques. Cela a aboutit à des aberration comme la campagne de Bardonnex qui jouxte le site d'Archamps. Ou encore un juxtaposition sans transition entre la ville et la campagne à la frontière d'Ambilly ou à celle de Saint Julien. Des aberrations sur l'implantation des logements et celui des emplois qui aboutissent aujourd'hui à des problèmes de circulation durablement insurmontables.  Le résultat c'est que Genève est la seule ville au monde dont la périphérie et le centre ville sont séparées par une campagne. C'est très joli.. mais invivable en terme de transports.

L'ignorance ne peut plus durer. Tant que le Genevois français et le Genevois suisse existeront ils seront voisins. Avec le temps, ils deviendront nécessairement de plus en plus imbriqués l'un dans l'autre.

Il y a une autre conception qui s'installe. Celle de l'hypocrisie : "On se connait. On sait qu'on doit vivre ensemble.. mais surtout ne mettons pas sur la table les sujets qui fâchent. Ne parlons surtout pas de l'incapacité durable de Genève à tenir ses engagements publics sur la construction de logements de peur que Genève reproche au Genevois français son incapacité durable à créer des emplois. Faisons semblant de collaborer simplement pour donner l'impression d'une agglomération à Paris et Berne et décrocher les subventions nécessaires.. pour le reste, de jolis sourires suffiront."

Cette hypocrisie doit elle aussi cesser. Nous devons pouvoir nous parler franchement pour établir une collaboration durable. Nous devons mettre Genève fasse à ses incohérences, à ses promesses non tenues sur le logement et surtout aux risques qu'engendre son incapacité durable à construire des logements pour notre qualité de vie à tous. Genève ne doit pas hésiter non plus à souligner notre incapacité à développer l'activité économique dans le Genevois français. Au delà de ce dialogue franc nous devons aussi nous aider à résoudre nos problèmes communs.

C'est pour rompre cette hypocrisie que j'ai adressé à la Tribune de Genève un texte intitulé "2500 logements : juste assez pour les traders ?". Un texte qui critique la volonté de Genève de faire venir les traders des Hedges funds à Genève avant de construire suffisament de logements. La Tribune de Genève publie ce texte aujourd'hui dans les pages opinions.

dimanche, 13 décembre 2009

Azouz Begag en Haute Savoie pour une discussion publique ce jeudi 17 décembre

begag_azouz.jpgAzouz Begag, candidat à la Présidence de la Région Rhône Alpes sera en Haute Savoie ce jeudi pour un dialogue avec les Haut Savoyards.

A la tête de la région Rhône Alpes il vous propose de rendre plus accessible les politiques régionales qui concernent votre quotidien : les trains express régionaux, la formation continue et professionnelle, la création de votre emploi de demain, les lycées de vos enfants ou futurs enfants.

Vous êtes chaleureusement invités à venir avec des amis qui se préoccupent de l'avenir de leur vie quotidienne :

Azouz Begag, salle cyclamen à Pringy, sortie Annecy Nord, à 20H15 jeudi 17 décembre.

Passer de la grande consommation à la bonne consommation

Nous proposons d'inciter les entreprises à afficher la durée de vie des produits et à interdire l'abus d'emballage.

La durée de vie des produits se réduit année après années. Faute d'information les consommateurs achètent des téléphones portables, des ordinateurs, des machines à laver et des réfrigérateurs de moins en moins robustes qu'il faut changer de plus en plus régulièrement. La durée de vie des produits se réduit année après année dans une course à la production consommation au détriment du bien être et en augmentant considérablement le volume de nos déchets. Nous voulons par la loi inciter les entreprises à afficher la durée de vie des produits afin que les consommateurs puissent en faire un critère d'achat. A terme nous avons pour ambition de doubler la durée de vie des produits ce qui augmentera le pouvoir d'achat des Français et réduira les déchets.

De nombreux emballages sont à moitié remplit. Ils donnent aux consommateurs qui les achètent une illusion de taille. Des milliers de camion supplémentaires circulent sur les autoroutes de France pour transporter jusqu'au consommateur final des emballages à moitié rempli d'air. Nous voulons par la loi interdire le sous remplissage des emballages pour limiter les coûts environnementaux, être plus transparent vis à vis des consommateurs et réduire le volume des déchets traités.

Retrouvez cette semaines d'autres propositions du Mouvement Démocrate et retrouvez l'intégralité de notre projet dans le Livre Orange :

Couv-Le_Projet_Humaniste-6-12.jpg

vendredi, 11 décembre 2009

Ordre du jour du Conseil Municipal du jeudi 17 décembre

Vous trouverez ci-dessous l'ordre du jour du prochain Conseil Municipal. Toujours pas de délibérations concernant les préoccupations principales des habitants de Saint Julien :

CM DU 17 DECEMBRE 2009 - CONVOCATION ET PROJETS DE DELIBERATIONS.doc

1) toujours pas de délibérations concernant l'amélioration de la mobilité : transport et circulation.

2) toujours pas de délibérations concernant l'augmentation des capacités d'accueil de la petite enfance pour les jeunes parents qui sont dans des situations toujours aussi désastreuses.

3) toujours pas de délibérations concernant l'amélioration de la situation du commerce au centre ville.

4) toujours pas de délibérations concernant l'amélioration du cadre de vie dans la ville.

Il y a en revanche une délibération pour la création d'une commission de l'accessibilité à Saint Julien. Frédéric Sansa avait proposé cela en tout début de mandat. Il lui avait été répondu que la commission étant créée au niveau intercommunal elle ne pouvait pas l'être au niveau municipal. La majorité a changé d'avis et s'est rangée au point de vue défendu par Frederic Sansa, ce qui est une bonne chose. Des investissements ont été prévus par la majorité dans ce domaine nous voterons en faveur d’une meilleure accessibilité.

J'attire votre attention sur une curiosité de cet ordre du jour. Une municipalité socialiste, même si elle a été élue avec le soutien de l'UMP, s'apprête à prendre une décision historique : la suppression de la commission sociale !!!!!! Regroupée avec la commission scolaire et petite enfance. Il est vrai que cette commission sociale ne s'est réunie qu'une seule fois depuis le début du mandat… ça commençait à devenir agaçant pour la majorité socialiste de se voir demander à chaque conseil quand la commission sociale allait enfin se réunir. La municipalité estime peut être qu'il n'y a pas de problèmes sociaux dans une commune de 12 000 habitants dont le taux de chômage dépasse les 10% et en pleine crise économique et sociale mondiale. La municipalité s'occupe - et plutôt bien - du CCAS qui traite les problèmes sociaux en aval au cas par cas. Mais elle n’a pas de vrai politique sociale cohérente en amont. Le budget social est l'un des très rares budgets qui n'a pas augmenté depuis 3 ans...contrairement aux budgets fêtes et cérémonies ou communication qui eux explosent ! Saint Julien a du attendre d'avoir son premier maire socialiste pour voir la proportion de logement sociaux baisser pour la première fois dans la commune. Seul le premier maire socialiste de Saint Julien a osé émettre l'idée de détruire des logements sociaux. La commission sociale sera donc fusionnée avec les commissions petite enfance et scolaire pour mieux masquer son inexistence.

J’ai des amis qui sont des socialistes sincères. Des gens qui se préoccupent de l'équité sociale. Des gens qui se sentent concernés par le sort de ceux auxquels la vie n'a pas donné une première chance. Je respecte profondément leurs convictions. J’en partage certaines en tant que démocrate. Il y a de ces socialistes sincères dans la municipalité de Saint Julien.

Je connais aussi des gens qui se disent "socialistes" pour avoir bonne conscience. Des gens qui se disent socialistes mais n'ont de socialistes que les dérives : des budgets mal gérés car ils dépensent l'argent public comme si seuls les plus privilégiés payaient des impôts. Ils n'ont de socialistes que les dérives clientélistes, la « com » et les fêtes et cérémonies. Je ne partage pas les "valeurs" de ces "socialistes" là. Il y en a quelques uns dans la municipalité de Saint Julien et ce n'est pas un hasard si le bureau de vote le plus populaire de Saint Julien a voté en majorité contre cette liste dite « de gauche ».

Jeudi 17 décembre, je devrai accueillir Azouz Begag, candidat à la Présidence de la Région Rhône Alpes, pour une discussion publique à Pringy à 20h15 à la salle Cyclamen (vous y êtes invités). Je devrai donc donner un pouvoir pour le Conseil Municipal. Nous sommes cependant toujours à votre disposition si vous avez des commentaires ou suggestions concernant les sujets à l’ordre du jour du Conseil Municipal.

 

vendredi, 04 décembre 2009

La coalition des féministes, les anti religieux et des islamophobes

L'interdiction de la construction des minarets en Suisse doit nous interpeller sur la nécessité d'améliorer l'intégration en France. Si dans le débat public seule l'extrême droite s'est exprimée sur des positions islamophobes, elle a su réunir une coalition qui va bien au delà. Une coalition qui rassemble des antireligieux, des féministes et des xénophobes.

Les antireligieux s'appuient sur les principes de la laïcité pour défendre toute mesure qui limite l'influence des religions. Ils estiment que toute religion dérive nécessairement tôt ou tard sur de l'obscurantisme. Ces antireligieux auraient aussi voté contre les églises, les temples et les synagogues. Pour eux, tant qu'un prophète, un messie ou un livre peut être considéré comme supérieur cela réduit la capacité de l'individu à réfléchir par lui même. Le risque obscurantiste existe effectivement dans toutes les religions.. mais il existe aussi dans les partis politiques ou les stades de foot ! Ces antireligieux sont souvent d’extrême gauche ou des libres penseurs agnostiques ou athés. A ce titre, il est souvent curieux de les voir soutenir des positions défendues par l’extrême droite. La vraie laïcité est au contraire le respect de la liberté de conscience et la neutralité des institutions publiques. Ces antireligieux ne considèrent que les contributions les plus néfastes des religions à l’histoire de l’humanité. Ils oublient aussi que les religions ont eu des contributions positives dans le domaine de l’aide sociale, de l’éducation populaire et parfois de l’éthique. L’essor de l’islam dans le monde arabe s’appuie tout particulièrement sur des réseaux d’entraide sociale et en rejet de la corruption généralisée de l’élite laïque. Les religions ont parfois été des acteurs de paix. Personnellement je ne pense pas qu’un monde sans religion serait ni meilleur ni pire : les hommes seraient toujours là, capable du meilleur comme du pire. Loin de s'opposer aux religions la laïcité est le principe qui permet leur coexistence pacifique dans une société.

Les féministes sont tout particulièrement préoccupés par l'égalité des sexes. La pratique de l'islam les inquiète. Le voile trop souvent imposé par des maris, la place des femmes dans la religion musulmane, de nombreux faits incitent les féministes à rejeter l'islam tant qu'il ne sera pas égalitaire. Ces féministes voteraient aussi des mesures pour l'égalité des femmes en politique ou en économie. Pour les féministes comme pour beaucoup de monde (y compris moi) le principe de l’égalité des sexes est un principe encore supérieur à celui de la liberté de conscience. Pour les féministes, toutes les religions doivent observer le principe d’égalité des sexes. Là encore il est curieux de voir ces féministes soutenir des thèses défendues par l’extrême droite : le mouvement de pensée qui s’est constamment opposé à l’égalité des sexes sur le droit de vote, les congés maternité, les crèches ou l’égalité au travail.

Les islamophobes se recrutent tout particulièrement à l’extrême droite, mais pas seulement. Il y a aussi beaucoup de citoyens inquiets par tous les changements toujours plus rapides de notre société dans un monde qui évolue sans cesse plus rapidement. Ils se recrutent un peu plus particulièrement auprès d’un électorat âgé, éloigné des villes, qui n’observent ces changements qu’à travers les caricatures médiatiques. Ces habitants se sentent sans doute un peu déconnectés de leur société européenne qui devient multiculturelle.

Pour les uns comme pour les autres, l’acceptation de la différence conduit à des peurs sur leur propre intégration dans la société de demain. Alors que notre société devient de plus en plus diverse quelle sera leur place ? Pour les uns comme pour les autres, il faudra apporter la preuve qu’une société diverse peut être aussi une société unie. C’est ce que font les villes ou le vote contre les minarets a été plus faible, parce que les uns et les autres font l’expérience quotidienne d'une diversité réussie.

Les antireligieux voteraient contre d’autres religions. Les féministes voteraient contre d’autres institutions inégalitaires. Mais c’est parce que les islamophobes prennent l’initiative que les antireligieux et les féministes passent à l’acte et contribuent à faire des majorités.

Il y a donc trois pistes pour une meilleure cohabitation des religions dans nos pays laïcs :

1)        Créer des ponts entre l’islam et des personnes aujourd’hui islamophobes plus par ignorance et peur que par conviction. Cela peut se faire par des journées portes ouvertes, par la fierté de musulmans modérés qui ne laisseront plus des intégristes être le porte parole de l’islam.

2)        Prendre mieux en compte le principe de l’égalité des sexes. Toutes les religions ont des progrès à faire dans ce domaine. Les religions évoluent forcement moins vite que la société parce que leur évolution est ralentie par des écrits.. mais toutes les religions ont toujours évolué pour prendre en compte les normes sociales. Cela a toujours été l’une des conditions de leur survie.

3)        Les antireligieux eux-mêmes peuvent evoluer. Il faut pour cela qu’ils prennent un peu plus conscience de la complexité de l’apport social des religions qui ne peut se limiter a de l’obscurantisme.

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mercredi, 02 décembre 2009

Un tournant dans la crise du logement à Geneve et dans le Genevois

Nous sommes à un tournant dans la crise du logement à Genève. Non pas que les belles intentions de Mark Muller soient suffisantes. 1500 constructions en 2008, 2000 autorisations ou même son objectif de 2500 logements restent des chiffres dérisoires qui ne réduiront en rien les tensions inflationnistes sur l’immobilier. Nous sommes à un tournant car la crise du logement ne va bientôt plus concerner seulement les jeunes abstentionnistes dont les Liberaux se moquent mais aussi les multinationales, les commerçants et les retraités pour lesquels les Liberaux travaillent.

 

D’abord pourquoi 2500 logements resteraient insuffisants ? Simplement parce que cela suffirait à peine à couvrir les besoins supplémentaires issus de la fragmentation des ménages. Chaque année la proportion de célibataires, veufs et divorces augmente dans la population. Cela augmente le besoin en logements pour une population qui resterait stable, au rythme de 1% par an.. soit pour Genève environ 2000 logements par an rien que pour les nouveaux ménages d’une seule personne. Il en faut environ 2000 de plus pour les jeunes Genevois et encore 2000 supplémentaires pour les cadres des entreprises que Genève attire à coup d’exonérations fiscales dérogatoires. Les rêves les plus fous de Mark Muller de 2500 logements par an correspondent donc à un déficit qui aggraverait la pénurie de 3500 logements par an ! Loin d’apporter une solution au problème.

 

Mais nous sommes tout de même à un tournant. Jusqu’a présent, les jeunes étaient les premiers si ce n’est les seuls concernés par la crise du logement. La classe politique affichait une préoccupation sur le logement qui ne se traduisait par aucune construction supplémentaire… parce que la préoccupation des jeunes elle non plus ne se traduisait pas dans les urnes. Tant que les jeunes s’abstiennent les politiques se sont abstenu de répondre à leur préoccupation sur le logement.

 

Mais la question du logement devient une question générale :

 

La crise du logement devient un handicap incontournable pour les multinationales que Genève cherche encore à attirer. La semaine dernière David Hiller et Pierre Francois Unger sont allés rencontrer les membres du Groupement des Entreprises Multinationales. Au delà des menaces sur les systèmes dérogatoires de taxations ils ont été interrogés sur l’absence de logements à Genève. Les réponses ont été pitoyables.. de quoi inquiéter les multinationales. La crise du logement devient un handicap à l’attractivité de Genève. A defaut de le faire pour la jeunesse Genevoise, les Libéraux vont peut être finir par accepter de construire des logements pour les multinationales dans les communes qu’ils dirigent : Veyrier, Thônex ou les communes de la plaine de l’Aire.

 

L’inflation de l’immobilier a des conséquences aussi sur les coûts salariaux des entreprises Genevoises. Elle mine leur compétitivité.

 

La crise du logement pénalise le pouvoir d’achat des Genevois qui se porte mal (contrairement au pouvoir d’achat à Genève qui lui se porte bien depuis que Genève attire les salariés les plus fortunés d’Europe). Cette crise du pouvoir d’achat des Genevois à un impact économique sur le commerce. De quoi motiver les lobbies des commerçants à se pencher plus activement sur la question du logement qui prive leurs clients du pouvoir d’achat nécessaire.

 

La crise du logement à un impact environnemental : elle condamne à l’exil dans le Genevois français environ 4000 Genevois par an. Désormais éloignés des réseaux de transports en commun ceux ci sont contraints d’utiliser leur voiture. Les plus ardents écologistes doivent désormais se préoccuper de la crise du logement. Même les agriculteurs vont se preoccuper de la crise du logement lorsqu’ils vont constater que leurs oppositions aux déclassements ont condamné la campagne Genevoise aux embouteillages et que leurs légumes commencent à avoir un arrière goût de diesel.

 

La crise du logement a aussi un impact social. Des quartiers entiers se vident de leur population qui doit partir vivre plus loin. Des quartiers qui se peuplent d’expatries qui sont les seuls à pouvoir se loger. Genève se prive d’une classe d’âge par an de forces vives qui doit aller en France. Les petits enfants s’éloignent de leurs grands parents. Dans 20 ans la quasi totalité de la jeunesse Genevoise sera devenue française.

 

Enfin toutes ces conséquences de la crise du logement ont fait le lit du populisme du MCG. Il faudra que les partis du Grand Conseil soient trois fois plus ambitieux que Mark Muller s’ils veulent pouvoir récupérer quelques uns des 17 sièges du MCG lors des prochaines élections au Grand Conseil Genevois.

 

Le consensus sur le logement ne peut plus être que de façade. Si Genève ne construit par rapidement les 6000 logements par an nécessaires à sa propre population, les partis de Gouvernement n’auront pas seulement les jeunes abstentionnistes sur le dos et le MCG en face.. mais aussi les multinationales, les commerçants, les grands parents, les partenaires français du projet d’agglo et tous ceux qui se préoccupent de préserver la qualité de vie du Genevois franco suisse.

 

Agir pour le logement aurait pu être plus rapide si les jeunes allaient voter plus souvent et plus systématiquement.. ou si les politiques se préoccupaient de l’intérêt général de la population au lieu de se préoccuper seulement des électeurs… mais aujourd’hui la crise est telle qu’elle frappe toute la population. Mark Muller n’aura plus le choix ! Il va bientôt s’en rendre compte.

mardi, 01 décembre 2009

Merci de votre fidelité

Vous trouverez ci dessous le graphe de visites de ce blog - et de son miroir sur la Tribune de Genève. Le 1er novembre j'ai du suspendre le blog miroir sur la Tribune de Geneve en raison de la période électorale qui s'ouvre.

Ce mois ci vous avez été 3746 visiteurs pour 11404 visites et 30 766 pages vues. Ces statistiques sont à prendre avec précaution puisque les robots qui recensent continuellement internet y sont sans doute aussi comptés. Mais en moyenne depuis 1 an, mois après mois vous êtes environ 10% de plus à venir régulièrement sur ce blog. Prêt de 1000 commentaires sur 540 notes y ont été déposé. L'espace commentaire est ouvert.. à vous de l'utiliser librement.

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